Fic collectif: La frontière dérobée

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funkyphantom
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Message par funkyphantom »

Je suis un peu en retard, comme d'habitude, mais je viens de lire la partie de Kristaline! Merveilleux travail, Kris!
La conversation Vito et Raulo - formidable :ok: :ok: :ok:
Si tu abandonnes la partie, tu es un plat de nouilles!
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Spock
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Message par Spock »

ça va tellement vite que un des ces jours il va vraiment falloir que je fasse un dessin.
[b][color=blue]- Et quoi que cette clé dévérouille, à l'intérieur il y a surement un objet de valeur. On va donc chercher à découvrir ce que cette clé dévérouille.
- Non. Parce que sans la clé on ne dévérouillera pas ce qu'on a pas encore à dévérouiller. Alors à quoi servirait de trouver d'abord ce qu'il faut qu'on dévérouille, à supposer qu'on le trouve, avant même d'avoir trouver la clé qui le dévérouille ?[/b][/color]
-Pirates of the Carribean: dead's man chest-
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Kristaline
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Message par Kristaline »

Amber a écrit :Comme toujours, c'est mon devoir, en tant que promotrice de l'idée, remonter cet post et animer a les gens a contribuer avec l'histoire avec ses sugérences, fanarts, ou même si quelqu'n veut se joindre...
Justement... Averell, si tu manques d'idées, j'en ai peut-être une pour toi... :siffle:
La section fandom d'Inedispirou vous invite à lire ses fanfictions et à admirer ses fanarts. N'hésitez pas à joindre cette aventure en y participant ;)
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Averell
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Message par Averell »

Hem... je m'excuse sincèrement pour mon absence prolongée sur le forum, et de faire traîner aussi longtemps le projet (la cause étant un retard conséquent pris dans mon travail à l'univ suite à quelques problèmes personnels).
Maaaais maintenant que les vacances sont là youplaboum la parution du prochain chapitre ne saurait tarder! Mettons, pour le début de la semaine prochaine. Si si. Promis. Et le Che pourra ENFIN commencer le sien ;)
Amber, au loin: "Et les résumés, alors?!"
Kristaline a écrit :Justement... Averell, si tu manques d'idées, j'en ai peut-être une pour toi... :siffle:
Il y a déjà une bonne partie du chapitre qui est déjà écrite, mais qui peut toujours être modifiée... Tu peux m'envoyer ton idée par MP si tu veux, je suis ouverte à toute suggestion :mrgreen:
Au fait, ton avatar m'intrigue...
Vous en rêviez... Non? Pas grave, [url=http://www.inedispirou.kalikoba.com/fandom/]Spirou-Fandom[/url] l'a fait quand même!

[img]http://i21.photobucket.com/albums/b297/icon__addict/zantafioxluna.jpg[/img] [img]http://i21.photobucket.com/albums/b297/icon__addict/nikitaxraoul.jpg[/img]
par Amethyst_Glass
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Horto
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Message par Horto »

chouette, la suite arrive.
Je me suis pris au jeu, là!
je voudrais passer aussi un peu plus de temps sur les fandoms, cadavres, blog, ... mais le travail prend du temps et je sélectionne, sinon, participer au forum devient un boulot à part entière.
Mais fanfic et festival spirou, je m'implique!
Sac à papier!
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Averell
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Message par Averell »

Avec un retard à faire pâlir Air France d'envie, voici enfin le quatrième chapitre!
Chapitre 4

Lorsque Karim revint à l'hôtel en compagnie de l'unique docteur qu'il avait pu dénicher (sexagénaire au flegme régulièrement perturbé par un bégaiement persistant), le teint d'ordinaire pâle de Spirou avait viré au vert grisâtre, et le corps du jeune homme était parcouru de légères convulsions. Assis à son chevet, Fantasio, plus inquiet qu'il ne le laissait paraître, épongeait le front de son ami et lui faisait boire de l'eau à petites gorgées. Karim, de son côté, avait le front rouge de honte et se perdait en excuses balbutiées: il se sentait responsable de cette situation, compte tenu du fait que c’était chez lui que le journaliste avait goûté à la fameuse salade; Spirou le rassurait par de faibles sourires.
Après un bref examen, le docteur Jelloun (c’était son nom) recommanda quelques comprimés pour faire baisser la fièvre, du repos, et une hydratation régulière, ponctuant chacun de ses conseils de fermes et paternelles tapes sur l’épaule du pauvre journaliste, lui arrachant des grimaces de douleur.

Une fois le docteur sorti, les trois jeunes hommes convinrent de ce qu’il fallait faire. Spirou resterait à l’hôtel en attendant de recouvrer des forces, avec Spip comme garde-malade, tandis que Fantasio et Karim irait en ville faire leur enquête sur le fameux Don Mascarpone. Ayant laissé à leur infortuné ami une large provision d’eau minérale, ils sortirent en fin de matinée. Alors que Fantasio refermait la porte de la chambre derrière lui, le jeune marocain ne put s’empêcher de lui remarquer un petit sourire des plus étranges. Leurs regards se rencontrèrent lorsque le journaliste se retourna, et ce dernier prit soudain une teinte pivoine.
« Ce n’est pas ce que tu crois… c’est juste que… eh, pour une fois que ce n’est pas à moi que ça arrive! »

D'après les souvenirs que Karim avait de l'endroit, Don Mascarpone vivait dans une belle villa à la périphérie de la ville, et recevait les "candidats" au trajet par patera dans une petite maison voisine et discrète, d'apparence modeste mais truffée de caméras de surveillance et d'individus peu amènes portant revolver à la ceinture. Tout, des fenêtres occultées par des planches de bois au mur nu et lézardé laissaient à croire que la maison était abandonnée; de ce fait, elle était invisible à ceux qui ignoraient le sombre trafic qui s'y fomentait.
Pour entrer, il fallait montrer patte blanche. Un mendiant aveugle portant des lunettes noires (comme tout bon mendiant aveugle qui se respecte) jugeait de ceux qui en étaient dignes, c'est à dire qui paraissaient assez naïfs et désespérés, et ne faisaient pas partie de la police; lui seul était en mesure de débloquer la porte, au moyen d'un mécanisme situé derrière son coude gauche.

« Le problème, continuait Karim, c’est qu’il a une mémoire d’éléphant. Comme je suis déjà venu, il me reconnaîtra sûrement, et en ce qui te concerne, on ne peut pas dire que tu fasse marocain de souche. »

Les deux jeunes gens étaient nonchalamment adossés à un mur, à quelques mètres de la petite baraque. Accroupi, la tête baissé, le faux mendiant secouait régulièrement une petite soucoupe où de la menue monnaie rendait un son cristallin, tout en marmonnant des propos incompréhensibles. Le pauvre homme avait pourtant l’air bien inoffensif, presque apitoyant… jusqu’à ce que l’on se rende compte que le bout de métal dissimulé dans sa manche qui parfois luisait au soleil n’était autre qu’une arme à feu.

Fantasio bourra tranquillement sa pipe et jeta un œil à l’autre bâtisse.
La villa, une construction récente, était un chef-d’œuvre de mauvais goût et de kitsch, l’architecte (probablement ivre ou résolument branque) ayant jugé que le néo-classique et le style psychédélique des années 70 feraient un mélange des plus appréciables; d’où une prolifération de colonnes fluos, d’Éros hallucinés dans un tourbillon de fleurs stylisées, sans compter l’alliance contre-nature d’escaliers en marbre poli et de sculptures géantes tenant de la tumeur barbapapesque.
« Mon Dieu… pensa Fantasio, on dirait la cocotte-minute de Gaston un soir de réveillon… enfin, ça a le même effet sur l’estomac. »

Puis il se tourna vers son jeune comparse: « Si l’accès à cet endroit est impossible, il ne nous reste plus que la maison des horreurs pour trouver des infos.
- C’est de la folie, soupira Karim en secouant la tête. Elle aussi bien gardée que l’autre, plus encore même! C’est la résidence privée d’un des plus grands magnats de la région!
- Vito serait ravi d’entendre ça! ricana le journaliste, mais si j’étais toi, je ne me ferais pas de soucis pour les gardes. Vois-tu, s’il y a bien un truc que j’ai remarqué au cours de ma longue et productive carrière, (sur ce il produisit crânement une série de ronds de fumée) c’est que dans quatre-vingt-dix pour cent des cas, les hommes de main sont à l’image du patron, autant dans les principes moraux que dans le degré d’intelligence.
- Ce qui veut dire?
- Ce qui veut dire (nouveaux ronds de fumée) que je viens d’avoir à l’instant une idée très précise de comment on va procéder. »

Une petite demi-heure plus tard, la cloche du portail de la demeure de Don Mascarpone faisait entendre sa belle voix de ténor. Un des portiers (fait exceptionnel, tout le personnel de la maisonnée était en demi-effectif ce jour-ci), bâti comme une armoire normande, ouvrit le pan droit du portail d’un geste viril et plein d’ampleur pour tomber nez à nez avec un gosse et un grand dadais blond vêtus d’un tablier rouge et blanc et d’une toque assortie.

« Bonjour mon brave! lança l’européen, c’est bien ici la commande de parmiggiano tradition pour le signore Don Mascarpone? »
Une mouche passa.
« J’vous d’mande pardon? grogna enfin le portier.
- Nous sommes les coursiers de PizzaioliAroundTheWorld.com© et nous venons apporter au signore Don Mascarpone ce succulent parmiggiano garanti cent pour cent bio qu’il a commandé. C’est notre meilleur client, ajouta t-il aussitôt afin de couper court à toutes contestations, et nous lui offrons en prime un magnifique calendrier collector illustré des plus belles photos de fromage italien. Vous savez comme c’est dur, continua t-il en lui coupant la parole, pour un expatrié de retrouver les vraies saveurs de la cuisine de son pays natal, pensez-vous, du bon parmiggiano tradition, ça ne se trouve pas ici, ça ne supporterait pas le climat, et songez à votre patron -le saint homme!- la joie extatique qu’il éprouvera à la vue de ce délicieux parmiggiano tradition PizzaioliAroundTheWorld.com©, le torrent de générosité qui le saisira, la détente qu’il ressentira en tenant son carnet de chèque, la volonté de faire plaisir -lorsqu’on ressent du plaisir- à tout son entourage, et même à ses employés! A vous richesse, chance, beauté, gloire, retour de l’être aimé stop affaire maxi promo rien ne va plus et tout ça grâce à qui? Grâce à qui? Merci le parmiggiano tradition PizzaioliAroundTheWorld.com©! »

Fantasio, la langue sèche, prit une profonde inspiration. S’il avait loupé le discours de sa vie à Madrid, il en avait au moins ici un semblant de compensation. Karim le fixait, bouche bée. Le portier, quant à lui, sentit ses derniers neurones -déjà foncièrement endommagés par son environnement de travail- plier valise et partir en retraite anticipée sur la Côte d’Azur.

Ainsi, nos deux jeunes gens purent pénétrer sans problème au cœur de la villa, les autres (rares) agents de sécurité les ignorant royalement; un cuisinier passablement éméché qu’ils croisèrent à proximité d’une roseraie (enfin, ce qui portait le nom de roseraie) leur fournit même les indications nécessaires pour accéder au bureau de Don Mascarpone, en remerciement du parmiggiano tradition.

La pièce était située au deuxième étage et, comble de malchance pour son propriétaire, la porte n’était pas verrouillée. Fantasio et Karim y entrèrent silencieusement, et en profitèrent pour se débarrasser, une fois à l’intérieur, de leurs habits de coursier. De décoration plutôt sobre comparée au reste de la maison, le mobilier n’était composé que d’un bureau sur lequel trônait un PC portable et une photo encadrée de Luna Cortizone, et un fauteuil design en simili-cuir noir. Fantasio alluma l’ordinateur et commença ses investigations. Karim, lui, s’était plongé dans la contemplation de la photo.

«Ah ça… elle est vraiment belle, hein?
- Hum-hum, fit Fantasio qui essayait désespérément de forcer le code d’accès à un fichier fort naïvement nommé "Bizness patera ".
- Et elle a l’air gentille.
- Ouais, ouais… hé! »
Avec un cri de triomphe, le journaliste tapa les mots "matoutepetiteluna" dans l'espace dédié au mot, pressa magistralement la touche Entrée, et eut un sourire jusqu'aux oreilles en voyant apparaître devant lui la fenêtre où s’affichait une longue liste de noms et de numéro de téléphone.
Et soudain, un « NOMDIDJU! » sonore lui échappa.
A sa grande défaveur, il avait été autant provoqué par un nom qu’il avait pu entr’apercevoir dans la liste, que par le canon rutilant dirigé vers sa tête.

***

Fantasio n’avait pas vraiment l’habitude des commissariats, mais pour une raison qui lui échappait, tous lui semblaient familiers. Lui et Karim étaient menottés à des chaises inconfortables dans une petite pièce plongée dans la pénombre, face à deux agents visiblement mal payés et maltraités, et par conséquent peu amicaux. L’un était dodu et nerveux, tandis que l’autre était costaud et cachait ses yeux derrière une paire de lunettes noires, à travers lesquelles il fixait Fantasio avec insistance.

« Alors, fit le premier agent, récapitulons les chefs d’accusation: escroquerie, violation de domicile avec effraction, violation de vie privée, tentative d’empoisonnement aux produits laitiers importés, détournement de mineur…
- Je… PARDON? s’étouffa Fantasio.
- Pas sour qué cé soit lé bone terme, chef, chuchota son collègue.
- Mmmh? Bah! On verra ça plus tard. Passons à l’interrogatoire, continua t-il avec un sourire mauvais, alors! Qu’est-ce que vous lui vouliez au Mascarpone, hein? Vol? Chantage? Répondez! »

Au moment où le journaliste allait répondre, le deuxième agent -celui qui portait des lunettes noires- s’avança quelque peu dans la lumière vacillante, permettant ainsi aux deux inculpés de pouvoir distinguer ses traits.
« Raoulo! » s’exclama Fantasio.
Car c’était bien le complice de Vito Cortizone qui se tenait là, devant lui! Et en uniforme de policier par-dessus le marché! Ce n’était pas tant le fait de trouver des membres de la maffia new-yorkaise sur place qui lui paraissait incroyable, mais plutôt celui qu’ils aient opté pour une telle couverture. Le journaliste en effet ne concevait pas que Raoulo ait pu imaginer cela tout seul. Cela ne voulait pas dire que le maffioso était incapable de penser, mais… bref, les plans élaborés, ce n’était pas vraiment sa partie.
Se sachant reconnu, le faux policier, blême, fit mine d’entendre le cri de la veuve et de l’orphelin en détresse, sortit en courant et se précipita vers la cabine téléphonique la plus proche.

***

Au même moment, seul dans sa chambre d’hôtel (Spip s’était absenté le temps d‘une expédition express dans les cuisines du restaurant), en position fœtale sur son lit et se tenant le ventre des deux mains, Spirou grommelait une longue suite de jurons qui auraient fait rougir le Comte. De tous les romans d’aventure bon marché qu’il avait pu lire du temps où il était encore groom au Moustic Hotel, aucun, mais alors vraiment aucun d’entre eux n’avait un héros atteint de diarrhée. Le sentiment d’être inutile lui était tout simplement insupportable.
Certes, Fantasio était un journaliste et un aventurier accompli, et Karim, outre sa connaissance du pays, ne paraissait pas dénué de ressource… mais il fallait toujours que son anxiété naturelle prenne le dessus. Il n’était pas fait pour rester inactif.
« Oh, et puis, j’en ai assez! » D’un seul mouvement, il sauta du lit (et se plia en deux la seconde d’après), s’habilla, et se dirigea d’un pas conquérant -quoique légèrement boiteux- vers la porte. Au même instant, Spip jaillit d’un conduit d’aération, les bras chargés de noix en tout genre. En voyant son maître debout, il lâcha son butin et de précipita sur lui.

« Pas fou, non? Tu tiens à peine debout! couina t-il en s’agrippant à une mèche de cheveux roux. Môssieu Spirou va me faire le plaisir de se recoucher vite fait!
- Spip, descend de là tout de suite! Nous allons… aïe!
- On ne joue pas au héros dans ton état! Ce qu’il te faut, c’est de la flotte et des noix à volonté! Allez, retourne t‘allonger! »

En se débattant avec l‘écureuil, Spirou ouvrit brusquement la porte et se retrouva dans le couloir à effectuer une danse étrange (due autant à la présence de Spip sur sa tête qu’aux caprices de son intestins) sous les yeux d’un chambrière interloquée. Il parvint tant bien que mal à se diriger vers les escaliers, dont il descendit trois marches en trébuchant à moitié avant de se retrouver nez à nez avec un grand gaillard en tablier passablement contrarié.
L’homme se mit à parler en arabe, mais ses mots déformés par la fureur étaient incompréhensibles au journaliste, pour qui toute autre langue que le français ou le flamand équivalait grosso modo à un dialecte extra-terrestre. Mais en suivant son regard, dirigé vers sa tête -et le rongeur qui s’y tenait-, il eu comme un vague éclaircissement de la situation.

«Hem… Spip?
- Ce n’est pas ce que tu crois! A t-on idée de faire tout ce barouf pour trois noisettes!
- Écoutez, fit le journaliste dans un arabe approximatif, je suis désolé que mon écureuil vous ait causé des ennuis…
- D’autant qu’il y a encore six sacs que j’ai pas encore monté, on peut pas dire que ça compte…
- Je vais vous rembourser les dégâts qu’il a causé. Montrez-moi où… »

Spirou s’interrompit tout d’un coup et tomba à genoux, le teint vert et les bras étreignant son ventre, qui émettait des gargouillements inquiétants. Le cuisinier, dans un geste de sollicitude inattendu, l’aida à se relever sous les couinements alarmés de Spip, et le soutint jusqu’à la porte de sa chambre. Cependant, alors que la main du rouquin avait à peine effleuré la poignée, il crut entendre, à travers les brumes de la fièvre, prononcer son nom. Un cri étonnamment joyeux de Spip lui fit tourner la tête sur sa droite, où se tenait une jeune femme aux longs cheveux sombres et à la peau matte.

« Lu… Ororéa? »

***

Il y avait un grand nombre de chose que Vito Cortizone ne pouvait pas supporter chez Miguel Basco: son nez rondouillard, ses oreilles décollées, son sourire suffisant et, pire que tout, les infâmes cigarettes goudronnées qu'il fumait à longueur de journée. La seule raison pour laquelle le capo tolérait cet énergumène résidait dans le fait qu’il s’agissait, supposait-on, du propre neveu (ou d’un fils non reconnu, ce sur quoi le doute planait encore) de son vieil ami Antonio Perez, avec lequel il entretenait encore des relations amicales quoique légèrement tendues, business oblige.

Assis face à face à la terrasse d’un salon de thé, les deux hommes parlaient de la fameuse patera qui avait mystérieusement disparue quelques jours auparavant. Le problème n’était pas tant la perte de matériel (terme regroupant aussi bien le navire que les hommes qui s’y trouvaient), gênante mais surmontable, que le risque pour eux d’être découverts, si la police venait à mettre la main sur l’embarcation.

« Je sais, c’est un accident regrettable, soupirait le capo entre deux bouffées d’un excellent havane. Mais, comme je l’ai déjà dit à Tonio, il ne faut pas non plus faire prendre à cette histoire des proportions… enfin…(geste large) disproportionnées. Il n’y a rien dans les journaux, aucune rumeur farfelue, rien! C’est bien la preuve que rien n’a été trouvé. Rien de grave en tout cas, rectifia t-il.
- Nous aimerions tous que les choses soient aussi simples, rétorqua froidement Basco, mais les faits sont là. Un de nos contacts en Mauritanie a récemment eu des difficultés à recevoir la marchandise. Elle avait des défauts de fabrication, si vous voyez ce que je veux dire, et aurait attiré l’attention d’une clinique locale qui… »

Une mélodie ressemblant à s’y méprendre à une version Bontempi de Lasciate mi cantare s’éleva soudain dans les airs. Cortizone, un peu confus, se saisit de son portable en marmonnant un mot d’excuse, se leva et fit quelques pas avant de décrocher:

« Si?… Madonna! Encore! Raoulo, je te dis pour la dernièr…Quoi?… FANTASIO? Comment ça, Fantas… Mais arrête de crier, stupido! Tu veux que tout le monde t’entende ou quoi?… et le rouquin est-ce qu’il… si…. Si, je vois…. et tu es… bien, j’arrive. »

Sur ce, Vito coupa brusquement la communication et se retourna, non s’en s’être composé tant bien que mal une expression de sérénité nonchalante rehaussée d’un sourire Colgate du meilleur effet. Miguel Basco, les jambes décroisées et les mains crispées sur les genoux, fixaient le cendrier où gisait une cigarette vivement écrasée.

« Veuillez m’excuser, cher ami… Mais je viens de recevoir un appel… (il fit un geste vague) une urgence… vous comprenez…
- Bien sûr, bien sûr. Nous continuerons cette conversation plus tard. »

Les deux hommes se séparèrent après une brève poignée de main. Dès qu’il fut certain de s’être assez éloigné, Miguel Basco sortit son portable. Lorsque son interlocuteur décrocha enfin (au bout de quatre longues sonneries) il eu avec lui une longue conversation en russe.

***

Lunettes vissées sur le nez, un carnet de note à la main, le docteur Torres se dirigeait vers la chambre 3001 où se reposait John Helena. De robuste constitution, la Murène avait rapidement repris du poil de la bête, et Torres était tout à fait optimiste pour une sortie prochaine… si la police n’y trouvait rien à redire.
En effet, hier encore, un inspecteur d’Interpol, un dénommé Van Merkel… ou Van Miergel… enfin, un nom en Van quelque chose avait demandé à interroger le rescapé. La doctoresse avait refusé, bien entendu, se montrant sans doute plus sèche que la situation ne l’aurait exigé, arguant du fait qu’Héléna était encore trop faible pour soutenir la moindre entrevue; à l’issue d’un éreintant (et particulièrement bruyant) duel verbal, Van Murziel avait fini par rebrousser chemin. Mais la jeune femme se doutait bien qu’il n’était pas du genre à abandonner aussi facilement; il reviendrait.
A cette pensée, Torres se sentit parcourue d’un frisson de colère -elle avait longuement discuté avec Helena entre deux crises, et elle savait le mal que le bandit repentit avait eu à se faire une nouvelle vie -à laver son nom - à devenir un homme respectable -et ce gros balourd de Van Marghel qui voulait réduire tout cela à néant! C’était vraiment…

Un brusque collision avec un infirmier stagiaire sortant tout juste de la 300l l’arracha à ses pensées.

« Se-señora Torres! gémissait-il, c’est affreux! (pour des raisons de commodité, les dialogues en catalan seront directement doublés en français)
- Bon sang, mais tenez-vous mon garçon! Que se passe t-il?
- C-c’est le patient, señora … John Helena… il a disparu! »

(A SUIVRE…)

Dites, il serait peut-être plus pratique de créer un sujet entièrement dédié aux chapitres (comme c'est le cas pour le cadavre exquis), comme ça, ils pourront être lus à la suite...
Vous en rêviez... Non? Pas grave, [url=http://www.inedispirou.kalikoba.com/fandom/]Spirou-Fandom[/url] l'a fait quand même!

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Zorflagnac
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Message par Zorflagnac »

Je suis volontaire pour écrire un septième chapitre
Esod mumixam! Al eriolg ed l'neicna tirpse Uorisp tiod rinever, cas à sreipap!
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Horto
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Message par Horto »

rhaa, je suis pas sur mon ordi, pas le temps de lire, mais je me rattraperai dès que possible pour donner mon avis. Merci à Zorflagnac pour son aide ;)
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Amber
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Message par Amber »

Oooh, magnifique cadeau de Nöel, un noveau chapitre du fic conjoint! ^_^ Dire en plus que c'est trés bien écrit (on a de la bonne qualité en matiére de écribains sûr cet forum :mrgreen: ) Narration bien amené, descriptive en sa juste mesure et en plus il s'agisse d'un chapitre dont l'humour est bien predominante XDDDD Voilà les phrases/scénes qui m'ont plus tué de rire:

« Mon Dieu… pensa Fantasio, on dirait la cocotte-minute de Gaston un soir de réveillon… enfin, ça a le même effet sur l’estomac. »
De tous les romans d’aventure bon marché qu’il avait pu lire du temps où il était encore groom au Moustic Hotel, aucun, mais alors vraiment aucun d’entre eux n’avait un héros atteint de diarrhée.
Et surtout:
« Bonjour mon brave! lança l’européen, c’est bien ici la commande de parmiggiano tradition pour le signore Don Mascarpone? »
Une mouche passa.
« J’vous d’mande pardon? grogna enfin le portier.
- Nous sommes les coursiers de PizzaioliAroundTheWorld.com© et nous venons apporter au signore Don Mascarpone ce succulent parmiggiano garanti cent pour cent bio qu’il a commandé. C’est notre meilleur client, ajouta t-il aussitôt afin de couper court à toutes contestations, et nous lui offrons en prime un magnifique calendrier collector illustré des plus belles photos de fromage italien. Vous savez comme c’est dur, continua t-il en lui coupant la parole, pour un expatrié de retrouver les vraies saveurs de la cuisine de son pays natal, pensez-vous, du bon parmiggiano tradition, ça ne se trouve pas ici, ça ne supporterait pas le climat, et songez à votre patron -le saint homme!- la joie extatique qu’il éprouvera à la vue de ce délicieux parmiggiano tradition PizzaioliAroundTheWorld.com©, le torrent de générosité qui le saisira, la détente qu’il ressentira en tenant son carnet de chèque, la volonté de faire plaisir -lorsqu’on ressent du plaisir- à tout son entourage, et même à ses employés! A vous richesse, chance, beauté, gloire, retour de l’être aimé stop affaire maxi promo rien ne va plus et tout ça grâce à qui? Grâce à qui? Merci le parmiggiano tradition PizzaioliAroundTheWorld.com©! »
(*Amber éclate de rire et continue comme ça pendant une bonne couple de minutes*) Ok, ok, j'arrete... pfff, hihihi... Ehem... Alors, si je ne me trompe pas, c'est Che qui devrait continuer le fic... Fic que devient de plus en plus impresionant ^_^ Mercia a tous pour votre grand travail! :ok:

@Zorflagnac: Je viens de t'ajouter à la liste. Bienvenu à bord, mousallion! :mrgreen:
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Message par Amber »

Profitant que j'y suis, je viens dans ce topic pour faire l'énesime rappelle (eh, faut qunad de même ne pas oublir cet fic! :siffle:)

Les derniéres nouvelles que j'ai de Che (ce qui devrait prendre le fambeau) sont du 18 janvier, avant de m'y metre avec les examens, quand je l'i questioné sur s'il voulait encore tenter de faire sa partie. Il m'a repondu que bien sûr il allait faire sa partie, ajoutant que même s'il ne savait pour quand. Vu l'époque de examens était proche je l'ai laissé faire.

Afin de pas retarder trop la suite, je l'ai envoyé un MP pour savoir de nouvelles, mais j'ai pas encore réçu réponse... J'annonce que dés aujoud'hui, j'attenderais un dix jours. S'il ne fait aucune signal de vie, je ferais un "réunion de emergence" dans cet même poste pour décidre que faire.

Alors, attendez le 20 fébrier! Pendant cet temps, les illustrateurs sont libres de venir poster ses ilustrations ^-^
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Message par Horto »

bravo, Amber, quelle ténacité! C'est vrai qu'il s'endort ce topic. Mais après le looong chapitre d'Averell, nous pouvions un peu attendre. Pour les illus, je crois par contre que l'on peut oublier. Pas grave!
Sac à papier!
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Amber
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citation : Ororéa fan #1 :P
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Message par Amber »

Dix jours avant j'avais annoncé que j'attenderais une réponse de Che. Dix jours aprés ça, j'ai encore reçu aucune réponse.

Messdames et Messieurs, la situation est grave.

Je sais bien de quoi je parle, car j'ai participé en plusieurs proyects de cet genre. J'ai apris de ma prope experiénce que quand dans un fic conjoint un des auteurs convoqués ne donne pas signal de vie en plusieurs semaines, voir même mois, le fic risque à faire un ârret irreversible. Donc, quand un chose ainsi arrive, il faut prendre décisions rapides pour éviter l'abandon et oubli d'un fic conjoint.

Si on ne fait quelque chose, l'effort de les trois auteurs qui m'ont precedé tombera a l'eau. Et vu la grande qualité narrative des chapitres, ça serait une grande dommage. C'est pour ça que j'ai convoqué cette réunion d'emergence, pour tenter de réanimer cet topic, et par consequénce, le fic-même.

Voici ma proposition: on saute le tour de Che pour l'instant, et ça serait Trichoco le chargé du prochain chapitre. Si aprés le chapitre posté par Trichoco, Che n'apparait encore, on laissera que la reste des auteurs en la liste poursuivent le fic jusq'a il soit preparé pour affroter le défi. Ça au moins garantira que le fic ne s'arrete plus, mains sans laisser Che hors du proyecte (puisqu'il n'a pas fait une rénonce formale...)

Si vous êtes d'accord ou avez autres solutions, laissez un comment sans hésiter, votre avis est important. La décision finale doit être prise entre tous, parce que c'est entre tous qu'on fait cet fic.



En ce qui concerne aux illustrations, vu le peu succés, on laissera tomber -_-U
ORORÉA - Toujours changeant, toujours charmante ;)
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