Gaston Lagaffe a écrit :Il y aussi le fait qu'on est plus permissive aujourd'hui alors on fait du Franquin-light, mais sans la censure de l'époque. Avant Charlier se fait taper sur les doigts lorsqu'il aborde la guerre en Corée dans Buck Danny et il y a pleins de pays fictifs dans la BD qui sert de substitution aux pay réels (le parti communiste français était puissant à l'époque alors à la place il y a pleins de méchants qui viennent de l'Europe de l'Est, mais de pays fictifs ou pas nommé comme dans Du Cidre). Maintenant Spirou il rencontre Che Guevara et parle de l'actualité de l'époque. À la limite ça marcherait dans une parodie comme c'était le cas avec le dernier Tarrin qui avait un coté volontairement parodique, mais si c'est dans une aventure censé être normal ça fait juste bizarre.
Pas encore lu le Spirou chez les Soviets, mais c'est mon ressenti sur La Baie des cochons: bizarre, hors de propos, pas de plus-value.
Gaston Lagaffe a écrit :Si Tintin était reprit aujourd'hui, il irait pas en Bordurie, mais en URSS donner un coup de poing à Staline.
Non, il n'irait pas en URSS, parce qu'il y est allé dans sa première histoire, et vu ce qu'il y a fait, il y est maintenant interdit de séjour et ses demandes de visa lui sont refusées
Et de toutes façons, comme pour les autres reprises, il serait figé dans les années 40-50 et irait en Bordurie
Gaston Lagaffe a écrit :Il y aussi le fait qu'en occident j'ai l'impression qu'on a perdu le sens du merveilleux et maintenant tout doit être rationnel et logique avec pleins de morale. Lou Lubie se moque d'ailleurs de ça dans son excellent 'Et à la fin, ils meurent'.
Et paradoxalement, la plupart de ces séries jeunesse où l'histoire doit être très morale et où tout doit être expliqué se passent dans un monde de SF ou de fantaisie, ou dans le passé, pas dans notre monde, comme si on devait tout dire aux enfants, mais pas frontalement.
P.S.: c'est pas toi qui n'aimes pas les scénarios qui ne sont pas rationnels et logique?
P.P.S.: le Lou Lubie m'attirait, ce que tu en dit fini de me convaincre.
" Monólogo significa el mono que habla solo." Ramón Gómez de la Serna dans ses Greguerías.