Re: La véritable histoire de Spirou
Posté : mer. 23 janv. 2013 15:15
Bonjour,
Que de questions ! Je vais tâcher d'y répondre...
Le dossier de l'intégrale diffère de notre Véritable histoire de Spirou dans la mesure où nus revenons de façon plus précise sur le parcours de Rob-Vel avant Spirou : les paquebots, son enfance, etc. Il diffère également dans la mesure où nous n'y abordons quasiment pas l'aspect "entreprise Dupuis" ; pas un mot sur Doisy ni sur les Dupuis. Ce n'était pas le sujet. Plein feu sur Rob-Vel et, par extension, Lafnet et Blanche.
A propos de la dernière histoire de Spirou par Rob-Vel, dessinée en 70, nous l'évoquons dans les dernières pages du dossier. Nous avons bien interrogé Cauvin à ce propos mais il n'avait pas grand chose à en dire. C'était pour lui un travail de commande qu'il n'a pas traité avec plus de passion que cela. Et, hélas, il n'avait rien à dire non plus de plus sur Rob-Vel que ce que nous avons rapporté. Pour vous donner une idée, il n'a pas grand chose à dire véritablement non plus sur Nic Broca. C'est comme ça. Nous nous heurtons dans nos recherches aux limites de la mémoire et de l'esprit d'analyse des uns et des autres. Nous en sommes les premiers déçus, parfois.
Si les planches n'ont pas été recolorisées, c'est effectivement une question de coût. Le prix aurait été doublé. La grande question est : mais pourtant, de petits éditeurs le font sans pour autant avoir des prix de vente prohibitifs. La remarque est juste. Seulement c'est oublier que les petits éditeurs ne paient bien souvent pas les personnes qui travaillent pour eux. Mosquito, par exemple, ne paie aucun de ses collaborateurs. Tout est basé sur du bénévolat. Dupuis est un éditeur qui paie très bien et ne rechigne jamais question budget - il est d'ailleurs le seul à se donner les moyens - et forcément, il faut qu'il s'y retrouve. Ceci étant dit, recolorier les pages de Rob-Vel aurait été très subjectif puisqu'il ne reste aujourd'hui aucune indication de ses couleurs réelles. Quand Léonardo recolorie les planches de Jijé, c'est "sa" version. Le résultat est agréable, certes, mais pas forcément fidèle. Après, chaque choix est discutable, et quand on prend part à ceux-ci, on s'aperçoit qu'il n'existe pas de vérité universelle. On fait au mieux, en son âme et conscience.
Quant à la Véritable histoire de Spirou, les pages jeunes ont été ajoutées en cours de maquette pour apporter une sorte de respiration. Il est vrai que nous aurions pu ajouter une citation à chaque fois. Nous n'y avons simplement pas pensé. Mais est-ce bien grave ? Pas sûr... Je n'aurais pu m'empêcher d'y glisser encore et toujours du Doisy et vous en auriez eu par-dessus la tête !
Pour ce qui est de la relecture... on devrait parler de relectureS, avec un grand S. Avant de rendre le texte, nous le relisons plusieurs fois. On allège certaines phrases, on corrige quelques fautes, on peaufine la ponctuation... Ensuite, c'est au tour de nos éditeurs de le lire. Ils en font une appréciation sur le sens. Ensuite, le texte passe entre les mains d'un correcteur, puis de la secrétaire d'édition. Vient par après le travail du maquettiste qui, lui, va décider de la présentation du texte et de certains choix typographiques. Aux corrections orthographiques s'ajoutent les corrections de typo et de mise en page : il faut s'assurer des renvois à la ligne, de la bonne cohérence du tout, etc.
Auteurs et secrétaire de rédaction font une seconde relecture, puis une troisième juste avant de partir pour la fabrication. Et chaque relecture révèle de nouvelles fautes... On connait le texte par coeur, on ne sait plus exactement ce qu'on lit, on se crève littéralement les yeux... C'est sans fin, mais il y a bien un moment où il faut lâcher...
Voilà.
Merci en tout cas pour votre chouette message. On a aimé faire ces recherches et on aime déjà travailler sur la suite ! Et gare à Marsu s'il nous embête !
Que de questions ! Je vais tâcher d'y répondre...
Le dossier de l'intégrale diffère de notre Véritable histoire de Spirou dans la mesure où nus revenons de façon plus précise sur le parcours de Rob-Vel avant Spirou : les paquebots, son enfance, etc. Il diffère également dans la mesure où nous n'y abordons quasiment pas l'aspect "entreprise Dupuis" ; pas un mot sur Doisy ni sur les Dupuis. Ce n'était pas le sujet. Plein feu sur Rob-Vel et, par extension, Lafnet et Blanche.
A propos de la dernière histoire de Spirou par Rob-Vel, dessinée en 70, nous l'évoquons dans les dernières pages du dossier. Nous avons bien interrogé Cauvin à ce propos mais il n'avait pas grand chose à en dire. C'était pour lui un travail de commande qu'il n'a pas traité avec plus de passion que cela. Et, hélas, il n'avait rien à dire non plus de plus sur Rob-Vel que ce que nous avons rapporté. Pour vous donner une idée, il n'a pas grand chose à dire véritablement non plus sur Nic Broca. C'est comme ça. Nous nous heurtons dans nos recherches aux limites de la mémoire et de l'esprit d'analyse des uns et des autres. Nous en sommes les premiers déçus, parfois.
Si les planches n'ont pas été recolorisées, c'est effectivement une question de coût. Le prix aurait été doublé. La grande question est : mais pourtant, de petits éditeurs le font sans pour autant avoir des prix de vente prohibitifs. La remarque est juste. Seulement c'est oublier que les petits éditeurs ne paient bien souvent pas les personnes qui travaillent pour eux. Mosquito, par exemple, ne paie aucun de ses collaborateurs. Tout est basé sur du bénévolat. Dupuis est un éditeur qui paie très bien et ne rechigne jamais question budget - il est d'ailleurs le seul à se donner les moyens - et forcément, il faut qu'il s'y retrouve. Ceci étant dit, recolorier les pages de Rob-Vel aurait été très subjectif puisqu'il ne reste aujourd'hui aucune indication de ses couleurs réelles. Quand Léonardo recolorie les planches de Jijé, c'est "sa" version. Le résultat est agréable, certes, mais pas forcément fidèle. Après, chaque choix est discutable, et quand on prend part à ceux-ci, on s'aperçoit qu'il n'existe pas de vérité universelle. On fait au mieux, en son âme et conscience.
Quant à la Véritable histoire de Spirou, les pages jeunes ont été ajoutées en cours de maquette pour apporter une sorte de respiration. Il est vrai que nous aurions pu ajouter une citation à chaque fois. Nous n'y avons simplement pas pensé. Mais est-ce bien grave ? Pas sûr... Je n'aurais pu m'empêcher d'y glisser encore et toujours du Doisy et vous en auriez eu par-dessus la tête !
Pour ce qui est de la relecture... on devrait parler de relectureS, avec un grand S. Avant de rendre le texte, nous le relisons plusieurs fois. On allège certaines phrases, on corrige quelques fautes, on peaufine la ponctuation... Ensuite, c'est au tour de nos éditeurs de le lire. Ils en font une appréciation sur le sens. Ensuite, le texte passe entre les mains d'un correcteur, puis de la secrétaire d'édition. Vient par après le travail du maquettiste qui, lui, va décider de la présentation du texte et de certains choix typographiques. Aux corrections orthographiques s'ajoutent les corrections de typo et de mise en page : il faut s'assurer des renvois à la ligne, de la bonne cohérence du tout, etc.
Auteurs et secrétaire de rédaction font une seconde relecture, puis une troisième juste avant de partir pour la fabrication. Et chaque relecture révèle de nouvelles fautes... On connait le texte par coeur, on ne sait plus exactement ce qu'on lit, on se crève littéralement les yeux... C'est sans fin, mais il y a bien un moment où il faut lâcher...
Voilà.
Merci en tout cas pour votre chouette message. On a aimé faire ces recherches et on aime déjà travailler sur la suite ! Et gare à Marsu s'il nous embête !