LE VOYAGEUR DU MESOZOIQUE

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Pigling-Bland
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Re: LE VOYAGEUR DU MESOZOIQUE

Message par Pigling-Bland »

S'il s'agit de la première partie de ton intervention, je dirais qu'en effet Franquin faisait ses aventures comme ça tombait... et comme ça tombait souvent pas pile, il rajoutait alors une autre histoire avec une pagination forcément imposée du coup... donc voilà parfois Franquin faisait au pif (ce qui n'est pas le cas pour les albums 2 - c'est le scénario de Jean Darc qui était fleuve, mais Franquin l'a totalement retravaillé- , 4, 5, 6, 7, 8, 9, 14, 15 et 16, on ne peut donc pas parler de généralité dans ce domaine)et après il régularisait...

Et puis, comme je l'ai déjà écrit, les intégrales comptent beaucoup d'erreurs. J'ai déjà cité celles concernant les 3 aventures parues dans le parisien, je pourrais aussi citer QRN sur bretzelburg dont le rédacteur prétent, totalement à tort :

" lorsque débute l'aventure de Spirou et Fantasio, dans le n° 1205, le titre de l'épisode est bien "QRM sur Bretzelburg"... FAUX quand débute cette aventure, elle n'a pas de titre, il y a même Zorglub dans le bandeau titre (voir mon texte dans la bibliothèque); Il faudra attendre le n° 1208 pour que le titre QRM... apparaisse

"A la reprise du second volet .../... le titre est devenu QRN du Bretzelburg"... désolé mais cest ENCORE FAUX. Le titre est toujours QRM sur Bretzelburg et ceci jusqu'à la fin.

Sans vouloir me vanter je pense qu'il y aurait eu moins de conneries si j'avais écrit ces textes.
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Re: LE VOYAGEUR DU MESOZOIQUE

Message par Scrooge MacDuck »

Je ne le nie pas. Hum, il serait intéressant de demander à M. Niffle et ses collaborateurs du journal ce qu'ils pensent des fiches de ce site ?
Scrooge MacDuck
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Re: LE VOYAGEUR DU MESOZOIQUE

Message par Scrooge MacDuck »

Je met ma note enfin pour cet album (je m'aperçois que malgré ma contribution importante à ce sujet, j'avais omis de voter !!!) : comme vous l'auriez deviné, il s'agit d'un 5, vu que je trouve ces deux histoires absolument excellentes comme je l'ai déjà dit ici et ailleurs.
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Jalias
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Re: LE VOYAGEUR DU MESOZOIQUE

Message par Jalias »

Le Voyageur du Mésozoique + La peur au bout du fil
Son dernier message était délirant : il disait qu'il jonglait avec des dizaines de millions d'années, il voyait des forêts, des troupeaux immenses... des choses comme ça...

Le Voyageur du Mésozoique n'est, semble-t-il, pas considéré comme un des albums « majeurs » de l'ère Franquin. Tout juste les lecteurs le considèrent avec une gentille indulgence, comme un puits de blagues ; mais aussi comme relativement inoffensif, se laissant avoir par le relative simplicité de son histoire et son ambiance familière, l'action se déroulant quasiment entièrement à Champignac-en-Cambrousse.

Juger l'album ainsi, c'est aller clairement un peu vite en besogne, et ne pas voir à quel point celui-ci est charnière dans le travail de Franquin, et notamment de par la qualité de sa mise en scène.

Dans les premiers albums, Franquin s'impose une mise en page académique : la bande dessinée est à cette époque très codifiée : une page présente quatre bandeaux, les strips, et pour chaque bandeau Franquin dessine deux cases. Cette façon de faire est très pratique pour l'éditeur, qui peut ainsi arranger les strips comme il le veut dans son journal, mais avouons que ça atteint rapidement ses limites en terme de plans innovants. Depuis quelques épisodes, Franquin commence à prendre gentiment ses distances par rapport à ce standard imposé. On peut voir dans le repaire de la murène ou le gorille a bonne mine notamment quelques plans larges avec des cases qui font jusqu'à la moitié de la page. Mais ces cases sont extrêmement rares, et plutôt réservées à des découvertes de nouvel environnement (comme la découverte du Discret dans le Repaire de la Murène). En outre, elles restent entravées par ce format « strips », ces cases larges n'étant que des réunions de plusieurs petites cases en une seule, pour garder la cohérence de format. Dans le Nid du Marsupilami, Franquin va plus loin dans sa démarche : on a la partie Spirou et Fantasio relativement académique, et la partie reportage animalier avec une organisation légèrement plus foutraque, notamment des cases plus resserrées pour donner des impressions de mouvement dans une même scène. On a donc là des premières distorsions des strips.

Puis, Franquin a l'idée « saugrenue » de raconter l'histoire d'un dinosaure (de plus de 4 mètres de haut, quand même!) qui sème la terreur dans une petite ville de campagne. Avec un tel scénario, Franquin ne peut pas se reposer entièrement sur la composition traditionnelle en quatre strips. Il va devoir jouer avec, et s'en écarter plus souvent que d'accoutumé. Ainsi, si cette composition reste encore la structure la plus utilisée dans l'album, de nombreuses entorses commencent à poindre : bien entendu, des cases bien plus grandes pour montrer le gigantisme de l'animal, ou au contraire des strips compressés pour la petitesse des personnages humains, mais aussi une réorganisation des cases, qui chevauchent plusieurs strips, obligent à lire les cases à la verticale au lieu de l'horizontale.... On se demanderait presque si Franquin n'a pas choisi le sujet exprès pour pouvoir laisser libre cours à sa fantaisie !

Mais surtout, Franquin va se servir de ce format strips comme d'un vrai outil de mise en scène. En effet, et c'est sans doute la plus grande réussite de l'album, pour rendre compte de l'écart de taille entre l'animal et le monde humain, il faut des trésors d'inventivité. Rien de bien difficile donc pour Franquin, mais tout de même des cadrages révolutionnaires pour la BD. Je m'explique :

Lorsqu'une case met en scène deux personnages de taille très différente - prenons par exemple Gargamel et les Schtroumpfs - les codes classiques imposent un recul de la « focale » pour englober dans une même case Gargamel et Schtroumpfs. Les Schtroumpfs apparaissent minuscules (ce qui pour le lecteur rappelle leur vraie taille) et Gargamel apparaît de taille normale. Ou, pour briser la monotonie que pourrait engendrer une succession de cases toutes similaires, on s'arrange pour tricher sur les postures afin d'avoir l'ensemble de l'information disponible sur un seul plan plus proche : typiquement, Gargamel attrape le Grand Schtroumpf et l'approche de son visage. Ainsi la case suivante permet d'avoir le haut du corps de Gargamel et le Grand Schtroumpf dans un seul plan, et une focale centrée sur ces deux personnages. En gros, le principe de cette méthode est de privilégier la lisibilité au détriment de la mise en scène. Les plans sont systématiquement donné d'un point de vue légèrement éloigné et en hauteur, avec une vue d'une personne omnisciente extérieure à l'action.

Sauf que ça ne peut pas passer pour l'intrigue que Franquin veut proposer. Déjà car cette lisibilité entre en conflit avec la notion de gigantisme : ce sont les Schtroumpfs qui sont petits, et non Gargamel qui est grand. Dans un plan large la taille « normale » devient la taille du plus grand des personnages. Et surtout on perd en notion d'imprévu. Sur un plan large, la visibilité est parfaite, on ne perd pas de personnage. Ici, le dinosaure dans la ville est un danger permanent car son gigantisme fait qu'on n'arrive pas à le situer pleinement dans l'espace, notamment l'espace urbain, complètement structuré pour une taille humaine. Ainsi, Franquin a l'idée brillante de ramener la focale à l'échelle humaine (ce qui est, outre une idée brillante de mise en scène, un vrai enjeu narratif). On lit cette histoire comme un humain, comme-ci on était un Champignacien qui voit arriver ce mastodonte. Et donc le format strip apparaît complètement justifié : des cases petites et resserrées redonnent une vision « humaine » des événements.

Cette idée, qui sans doute apparaît très classique aux plus jeunes, est fulgurante car elle rappelle constamment que le dinosaure est inadapté à son environnement. Du coup il « s'impose » dans la BD : un pied ici, une tête là, hop une case plus grande pour bien montrer que le dinosaure empiète sur le territoire. Dis comme ça, ça peut faire foutraque, et bien pas du tout : la composition des cases est brillante, avec une réel maîtrise de l'environnement et de l'organisation. Le dinosaure n'est que rarement vu en plein, la plupart du temps on se focalise sur le bas de son corps, partie objectivement visible pour un humain. Franquin utilise des trésors d'imagination pour rendre compte de la taille de l'animal. A ce titre, je ne résiste pas à détailler une scène absolument fantastique et extraordinairement bien conçue : la découverte du dinosaure adulte aux pages 18 à 20.

En milieu d'album, le Marsupilami fait des siennes et renverse le X2 dans le repas du dinosaure. Premier idée importante, et classique chez Franquin, faire passer l'information visuellement : malicieusement, le lecteur comprend que le dinosaure va grandir dans la nuit et n'attend qu'une seule chose : la découverte par les personnages d'un dinosaure adulte le lendemain matin. L'action est ainsi immédiatement compréhensible malgré des plans complexes. Le lendemain, idée géniale de mise en scène, l'action se répartie sur deux niveaux : le rez-de-chaussée avec les scientifiques, le premier étage avec Spirou et Fantasio. Le château devient donc une échelle qui permet de mesurer le gigantisme de l'animal. Découpage de la scène en trois temps :
-d'abord au premier étage, avec une vision très partielle (et quasi incompréhensible) du dinosaure. Cette scène sert d'ouverture et met « l'ambiance ».

-puis saut de mise en scène vers le rez-de-chaussée avec tout de même un petit plan large pour la visibilité et la compréhension du lecteur. On arrive au cœur du sujet.

-à la page 19, sauts quasi incessants entre le premier étage et le rez-de-chaussée jusqu'à la page 20, avec deux intrigues en parallèle (Spirou qui croît rêver, Champignac qui réalise que son dinosaure est devenu grand et qui s'énerve). On ne voit le dinosaure que par fragments, mais la réunification des scènes permet d'avoir une vue semie-globale de l'animal. En outre, les deux intrigues en parallèle amènent à une dimension de « vie » des personnages ; ceux-ci ne sont pas juste des personnages-rôles, apparaissant dans une scène au gré du scénario, mais bien des êtres « vivants » avec des habitudes, et à qui il arrive des événements même quand on ne regarde pas. Cette notion est fondamentale pour comprendre l'ambiance de la BD.

-La scène se termine par un plan large du dinosaure de dos. Ici on donne au lecteur ce qu'il attend, le plan large et très bien cadré, tout en le frustrant, l'animal refusant de prendre la pause.

A la fin de cette scène, on a vu le dinosaure quasi sous toutes les coutures (ce qui est ce que le lecteur attendait), mais petit bout par petit bout, en respectant le gigantisme de l'animal. En outre, les réactions (hilarantes) des protagonistes sont le cœur de la scène, ce qui indique bien une narration qui s'intéresse aux humains. L'animal est plus une astuce scénaristique, un habile stratagème humoristique pour inventer des situations cocasses. La narration (le scénario) et la réalisation (le dessin) ont les mêmes enjeux et participent à un tout cohérent : décrire un univers humain, une histoire humaine, pleine de vie et toujours en mouvement.

Des exemples de mise en scène travaillée pour souligner cet écart de taille, il y en a des tonnes (le dinosaure qui fait du patin à voitures par exemple, ou la chute de l'animal en fin d'album et ses multiples angles de vue). Notons tout de même l'absence de vue en plongée, et des contre-plongées très peu marquées, sans doute pour toujours être au plus proche d'une vision « humaine ».

Car c'est bien une histoire à dimension humaine qui a lieu ici. La mise en scène élaborée par Franquin n'est pas juste un bête exercice de style, elle se met au service de la narration. L'histoire nous parle des réactions humaines à la découverte d'un élément bouleversant. L'excitation et l'intérêt pour Champignac et ses amis scientifiques, la peur panique pour la population de Champignac, l'incrédulité et la défiance pour l'armée. Pour montrer cette multitude de réactions, l'intrigue évolue constamment d'un point de vue à l'autre : d'abord les deux sauveteurs qui nous amènent au Comte de Champignac, puis celui-ci appelle Spirou et Fantasio à la rescousse, avant d'arriver sur le maire de Champignac et les champignaciens en dernière partie.

C'est pourquoi je parlais de l'importance de la dimension de vie. Même si Spirou reste le héros de l'histoire, le vrai personnage principal c'est la multitude. Le but est de rendre ce village attaqué crédible, rempli de « personnes » et non de « personnages ». C'est pour ça que Fantasio a un rhume pendant tout l'album : ce n'est pas parce qu'un dinosaure attaque que sa maladie s'en va. Cette maladie n'est pas juste une astuce scénaristique utile à un temps t, mais est un vrai trait du personnage, qui influence ses (non-)réactions dans tout l'album. Les multiples réactions au dinosaures sont donc très travaillées et manifestes une volonté de crédibilité. Pour traduire visuellement cette notion de multitude, Franquin a par exemple extrêmement travaillé sa « marée humaine » qui inonde les rues de Champignac en fin d'album. Le trait est impressionnant, car on voit cette « foule » et comme une entité à part entière (avec sa propre vitesse, et son propre mouvement), et en même temps comme une collection d'individus.

Dans toutes ces idées de mise en scène, il serait facile de perdre complètement le lecteur, et de rendre les cases illisibles. Pour empêcher ça, il y a bien sur un travail de composition des cases, mais il y a aussi un travail énorme sur le mouvement. Encore une fois, un exemple vaut mieux qu'un long discours : en tout début d'album, les deux explorateurs dans leur buggy traverse le désert antarctique à la recherche du Comte. Pour montrer le mouvement, Franquin se sert surtout du vent qui traverse les cases : la focale elle reste placée quasiment à la même position (quasiment, il y a des très légères variations pour appuyer le mouvement), il n'y a aucune variation profonde de point de vue. Du coup, quand un des explorateurs dit « attention à la crevasse », la focale n'a pas besoin de se déplacer pour nous montrer la crevasse, on reste sur le même plan, la voiture tombe dans une crevasse invisible pour notre œil, mais l'action est entièrement lisible.

En conclusion, on peut voir qu'il y a énormément de fulgurances dans cette album, et que l'intrigue, au demeurant très simple, a été un véritable outil narratif pour Franquin qu'il a étudié sous toutes les coutures : grâce à cet album, l'auteur est allé plus loin dans sa démarche d'une BD plus fouillée. Et c'est d'autant plus vrai que derrière tout ça il y a un vrai propos : nous parler de science.

Empêchez-moi... de vous dire ZUT ! HA ! HA ! HA ! HAHAHAHA !

… La science (et ses dangers), c'est aussi le propos de la peur au bout du fil, histoire courte excellente sur le Comte de Champignac, victime d'une de ses expériences. On a dit beaucoup de choses sur cette histoire signée Greg, Franquin et Jidéhem, notamment qu'elle a servi de préambule à l'apparition de Zorglub, avec un côté beaucoup plus négatif à la science. Reste tout de même que si l'image du « méchant scientifique » et de son égo parcourt et cette histoire et le dyptique Zorglub, il y a tout de même énormément de différences : la peur au bout du fil nous parle fondamentalement des risques scientifiques, là où Zorglub nous parle plus de la malhonnêteté scientifique et de ses dérives. Néanmoins, effectivement, le Comte perverti comme Zorglub présentent comme un égo frustré de ne pas être reconnu à sa juste valeur. Disons qu'il y a la une thématique intéressante que Greg a souhaité approfondir grâce au personnage de Zorglub.

Néanmoins, je trouve aussi que cette histoire fait office de miroir à « Il y a un sorcier à Champignac », dans le sens où l'intrigue y est relativement similaire : le Comte sème la terreur dans la ville, soit en expérimentant sur la faune et la flore (un sorcier), soit à cause d'un expérience (ici). Ce miroir, il est bien sûr déformé. Un sorcier à Champignac montrait beaucoup de personnages, ici l'intrigue est complètement resserrée sur Spirou, Fantasio, le Comte et le biologiste. Dans il y a un sorcier, le Comte est présenté comme une figure distinguée et positive, et n'est pas identifié clairement comme la menace. Ici, le Comte est au contraire terrifiant (non mais vous avez vu ce visage?) et est « l'ennemi » a arrêter sans l'ombre d'un doute. Le miroir fonctionne aussi avec le Voyageur du Mésozoïque d'ailleurs : dans le voyageur, Franquin nous parle de la multitude et de la coopération scientifique, ici l'intrigue se focalise essentiellement sur le Comte et ses frasques, même Spirou et Fantasio ne sont que des témoins.

Néanmoins, le plus important dans cette histoire, c'est tout de même de voir à quel point elle est réussi. C'est bien simple, c'est pour moi la seule histoire « courte » de Franquin, à la pagination imposée, qui vaut le coup : il y a un réel propos, des vrais enjeux, un vrai travail sur le dessin (la colorisation a toujours été un des points forts de Franquin, surtout les décors nocturnes), du rythme.

Là où le Voyageur du Mésozoïque est bon enfant, la Peur au bout du fil est plus perturbant. Mais les deux sont tout aussi réussis, donc 5/5

Ah au fait, je sais que, et bien que ce soit le propos des deux histoires, je ne me suis pas intéressé à l'aspect scientifique important de cet album, mais ça ça sera pour le dossier prévu pour la bibliothèque ! :ouah:
Scrooge MacDuck
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Re: LE VOYAGEUR DU MESOZOIQUE

Message par Scrooge MacDuck »

Bravo pour cette analyse ! Je suis heureux de voir enfin commentée cet album qui est mon préféré de la série, de façon toujours aussi pertinente d'ailleurs.
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Pigling-Bland
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Re: LE VOYAGEUR DU MESOZOIQUE

Message par Pigling-Bland »

Pour ceux que cela intéresse, j'ai réalisé il y a quelques temps une analyse page à page de cet album pour un projet avec Dupuis qui n'a pas pu être menéà son terme. Dans cette étude -et je rejoins Jalias- je montre que, loin d'être une aventure rigolote parmi d'autres, cette histoire aborde des thèmes forts et contient en germe tout ce qui fera plus tard le fond des Idées noires : le regard sur les militaires le massacre des animaux (jusqu'à la présidente de la SPA qui porte un manteau de fourrure, et dont on retrouvera le sosie dans les idées noires), les scientifiques qui font progresser la sciences et ceux qui s'appliquent à détruire le monde, etc.
Je ne peux la publier sur inedi parce que l'analyse page à page nécessiterait de publier les 47 planches de l'album, ce qui est impossible puisqu'il appartient à Dupuis. Mais je peux communiquer le dossier.
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Re: LE VOYAGEUR DU MESOZOIQUE

Message par Jalias »

Pigling-Bland a écrit :Pour ceux que cela intéresse, j'ai réalisé il y a quelques temps une analyse page à page de cet album pour un projet avec Dupuis qui n'a pas pu être menéà son terme. Dans cette étude -et je rejoins Jalias- je montre que, loin d'être une aventure rigolote parmi d'autres, cette histoire aborde des thèmes forts et contient en germe tout ce qui fera plus tard le fond des Idées noires : le regard sur les militaires le massacre des animaux (jusqu'à la présidente de la SPA qui porte un manteau de fourrure, et dont on retrouvera le sosie dans les idées noires), les scientifiques qui font progresser la sciences et ceux qui s'appliquent à détruire le monde, etc.
Je ne peux la publier sur inedi parce que l'analyse page à page nécessiterait de publier les 47 planches de l'album, ce qui est impossible puisqu'il appartient à Dupuis. Mais je peux communiquer le dossier.
J'avoue que je suis très intéressé!

Sinon, j'ai déjà des idées sur comment modifier ce billet pour la bibliothèque (même si je dois m'atteler d'abord à un certain album 49...)
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Pigling-Bland
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Re: LE VOYAGEUR DU MESOZOIQUE

Message par Pigling-Bland »

C'est fait !
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Rose Blackwood
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Re: LE VOYAGEUR DU MESOZOIQUE

Message par Rose Blackwood »

Déjà, il fallait oser l'un des héros à côté de la plaque de bout en bout: "Un dinosaure? Quel dinosaure?" :mdr: Mais aussi un personnage qui meurt en direct, du jamais vu. Après, ce n'est pas n'importe qui, c'est sûr. Sprtschk, c'est l'incarnation vivante de la peur du nucléaire de la guerre froide, pré traité de non prolifération de 1968. Pas étonnant que Franquin, antimilitariste, soit sensible au fait que certains scientifiques, inconscients du danger pour eux-mêmes, mettent au point des super bombes à hydrogène. Et se défoule, c'est le moins qu'on puisse dire, sur Sprtschk, tour à tour bousculé (pas exprès), victime d'une claque dans le dos ou d'un croche-pied (exprès), puis mangé par un dinosaure herbivore alors qu'il venait de trouver la mise au point de sa fameuse bombe. L'humanité est sauvée, :mrgreen: comme nous le fait savoir l'oraison funèbre la plus vache de l'histoire: un soulagement quasi immédiat après avoir appris la nature des recherches de Sprtschk. :D J'ai pu constater en cette occasion, qu'on ne perçoit pas les armes nucléaires de la même façon selon qu'on est né(e) avant ou après le traité de non prolifération. Récemment, j'ai su que mes parents avaient encore peur des bombes, et moi non. J'ai rappelé à mon père qu'un savant atomiste se faisait manger dans cet album pour cette raison...et il l'avait oublié (bien qu'ayant été abonné au Journal de Spirou à l'époque).
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