SPIROU par Jijé : L'intégrale 1940-1951

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Parker
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Re: SPIROU par Jijé : L'intégrale 1940-1951

Message par Parker »

Pigling-Bland a écrit :Il y a plus de peintures dans "Quand Gillain racontre Jijé"; car il y a des couvertures en couleurs directes qui sont comme des toiles... quant au reste c'est en gros ce que j'ai dit précédemment...
C'est vrai que nos réponses à Arsène vont dans le même sens, et c'est plutôt bon signe (je n'avais pas encore vu la tienne quand j'ai rédigé)
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arsen33
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Re: SPIROU par Jijé : L'intégrale 1940-1951

Message par arsen33 »

J'ai relu mon post. A froid je me rend compte que j'ai été trop négatif dans ma façon de présenter les choses.
Concernant, Jijé il est clair que sans celui-ci le Journal de Spirou aurait disparu et sur ce point là je ne peux que lui tirer mon chapeau. Je n'ai pas vraiment de doute sur ses talents de dessinateurs sinon il n'y aurait pas conseillé autant de jeune dessinateurs.
En fait je dois avouer que mon jugement est altéré par mon enfance. J'adorais "Les Chevaliers du ciel" la série télé. Alors quand j'ai eu accès à la bédé dans une bibliothèque quelques années plus tard, j'ai commencé par le début. Et là surprise, je retrouve le personnage de Laverdure plus vrai que nature dessiné par Uderzo (à l'époque je n'avais pas pris conscience que Uderzo ne prenait pas comme modèle Christian Marin. Certes le visage est caricaturé mais on y retrouve les mimiques et tout ce que je me rappelais du feuilleton). Et puis Jijé reprend le dessin... Progressivement, le visage de Laverdure va se transformer pour ressembler à Christian Marin. Problème: pour moi, il ressemble à Christian Marin mais pas à Laverdure (ce qui m'amène à postériori à me poser la question sur le fait que Christian Marin s'inspire de son personnage dessiné pour son jeu d'acteur?). Et j'en ai beaucoup voulu à Jijé pour ce changement, et je crois que bien des années plus tard j'ai encore ce souvenir qui me taraude. C'est injuste mais les déception lorsque l'on est enfant ne s'effacent pas comme cela. Je suis d'autant plus injuste qu'en partie ma déception est peut-être aussi dû aux scénarios de Charlier qui était devenu plus sérieux.
Modifié en dernier par arsen33 le mar. 7 mai 2019 22:53, modifié 2 fois.
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Re: SPIROU par Jijé : L'intégrale 1940-1951

Message par Pigling-Bland »

C'est vrai que d'avoir donné a posteriori à Laverdure BD les traits de Laverdure télé (Christian Marin) n'était pas, à mon sens, une bonne idée... Mais peut-être fut-ce une demande de Dargaud pour vendre plus d'albums...
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Re: SPIROU par Jijé : L'intégrale 1940-1951

Message par Gaston Lagaffe »

J'ai mis 3. Ca un peu vieillis (le meilleur moyen pour trouver un bandit c'est d'appeller des enfants au lieu de la police ?!?), mais cela reste agreable a lire et c'est mieux que du Rob-Vel. Il n'y a que l'histoire sur le pilote d'avion qui m'a ennuyer. Le point fort est le graphisme d'e Jije que j'aime beaucoup. C'etait vraiment un grand et surtout un des auteurs les plus importants de la BD (sans lui il y avait plus de journal de Spirou).

C'est interessant de lire les histoires tels qu'ils sont parus dans le journal. J'ai remarquer trois gros changement:

1. Dans le hors-serie numero 4, l'histoire de Fantasio et le fantome se terminait avec deux cases sur le majordome qui boit l'alcool de son maitre et ses deux cases ne sont pas present.

2. Non seulement la maison prefabriquer 'commence' la meme semaine que se 'termine' Fantasio et le fantome, mais en plus il me semble q'un dialogue de Spirou a ete changer. Dans mon souvenir il dit un truc du genre 'maintenat qu'est-ce qu'on fait' dans l'album Radar le robot alors que dans la parution dans le journal il parle de l'affaire du fantome.

3. Il me semble que l'expression du visage de Spirou est different sur deux cases au debut de la maison prefabriquer dans la version Radar le Robot. Probablemnt redessiner par Jije pour je ne sais quelle raison.
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Jalias
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Re: SPIROU par Jijé : L'intégrale 1940-1951

Message par Jalias »

Spirou par Jijé

Je dors… Mais mon cœur veille…

Après Rob-Vel, c’est au tour de Jijé d’avoir (enfin) droit aux honneurs d’une intégrale reprenant l’ensemble de ses histoires sur Spirou… mais probablement pas l’ensemble de ses contributions à Spirou, car si Jijé n’a finalement écrit que peu de récits Spirou (dont la plupart a été publiée soit dans "Spirou et l’aventure", soit dans "Les Chapeaux Noirs"), il a néanmoins été un auteur très prolifique, signant récits mais aussi les couvertures du journal ou des divers almanachs et recueils ; ainsi que d’une tonne de produits dérivées (calendriers, cartes postales, boîtes de jeux de société, figurine Spirou ! etc etc). Ainsi, dire qu’il s’agit d’une véritable « intégrale » de Jijé est sans doute un peu faux (est-ce que vraiment tous ses dessins sont bien repris dans cette intégrale ?), mais c’est sans doute le format le plus « intégrale » que l’on puisse avoir de toutes ses œuvres spiroutiennes !

L’importance de ses dessins et notamment ses couvertures font que le plaisir de la lecture est autant de s’émerveiller devant celles-ci que devant les histoires, imparfaites mais qui ont leurs qualités. C'est d'ailleurs pour cette raison que la citation d'ouverture est tirée d'une carte d'anniversaire tirée en 1943, sans doute l'illustration de Jijé qui m'a le plus ému.

Spirou sous le manteau

Ce travail titanesque de Jijé, aussi bien pour Spirou le héros que Spirou l’hebdomadaire est – comme pour l’intégrale Rob-Vel – parfaitement contextualisée grâce à une introduction passionnante de Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault, mettant non seulement en lumière un auteur (finalement pas si) méconnu de Spirou mais également sans doute la période la plus difficile pour l’hebdomadaire, interdit deux fois de parution par la censure nazi. L’histoire du journal de Spirou durant la guerre, des difficultés d’acheminements des planches de Rob-Vel déjà mises en lumière dans son intégrale, à toutes les ingéniosités mises en places par Dupuis et Doisy pour maintenir « Spirou » vivant ne peuvent que donner un pincement au cœur du lecteur, et rappelle l’image de « résistant » de Spirou, aussi bien le journal que le héros.

Et ce qui est parfaitement mis en avant dans cette introduction, c’est que la survie du journal et du personnage est en très grande partie dû à celui que l’histoire retient maladroitement comme un intérimaire. Rappeler la chance incroyable que les Dupuis ont eu d’avoir Joseph Gillain proche d’eux à Marcinelle et à quel point son côté touche-à-tout a sauvé personnage et éditeur est sans doute le plus bel hommage que l’on pouvait faire à Jijé.

Bien évidemment, cette introduction permet également de contextualiser et « classer » les contributions de Jijé, moins abondantes qu’on ne pourrait le penser, bien qu’elles s’étalent pourtant de 1940 à 1951, en trois grandes périodes, ce qui se ressent parfaitement lorsqu’on lit ses histoires dans l’ordre chronologique.

Jijé, l’intérimaire génial

En effet, Jijé a d’abord remplacé Rob-Vel au pied levé en 1940 durant la guerre, avant de lui rendre le personnage au détour d’une planche l’année suivante. De cette période naît une histoire longue, récit ininterrompu dans le plus pur style Rob-Vel, maladroitement redécoupée en « Spirou fait du Cinéma » et « Spirou chez les Esquimaux » et qui restaient inédits en albums. Puis de 1943 à 1946, il devient le dessinateur officiel de Spirou, pour une série d’histoires toutes publiées dans « Spirou et l’aventure », et qui représente sans doute la partie la plus personnelle de son corpus. Enfin, il assurera à deux reprises une petite intérim pour dépanner Franquin, donnant les intéressants mais maladroits « Comme une mouche au plafond » et « Spirou et les hommes grenouilles », publiés eux dans l’album « Les Chapeaux Noirs ».

Mes critiques des albums Spirou et l’aventure et les Chapeaux Noirs étant disponibles, je ne m’attarderai vraiment en détail que sur la première histoire de Spirou.

Il est intéressant de noter que pour cette aventure chez les Esquimaux, Jijé respecte parfaitement la structure mise en place par Rob-Vel d’une sorte d’histoire sans fin, où chaque planche suit la précédente de semaine en semaine. Ainsi, si Jijé, qui avait déjà conclu en deux planches l’intrigue dite « du Fils du Milliardaire », démarre un nouveau chapitre, il n’y a de fait aucun hiatus dans la narration : à la fin du Fils du Milliardaire, Spirou se met dans un hamac alors que le téléphone sonne. Au début de Spirou fait du cinéma, on retrouve ce même Spirou qui décroche le téléphone ; et la proposition du producteur de l’embaucher dans un film vient directement de ses exploits dans l’aventure précédente. C’est ainsi tout à l’honneur de Jijé de vouloir respecter la formule « Spirou » initiée par son prédécesseur, qu’il n’animait à ce moment-là que temporairement, « pour dépanner ».

Si cette aventure de Spirou est souvent découpée en deux (cinéma et Esquimaux), cette découpe n’est vraiment que formelle, tant « Spirou fait son cinéma » n’est qu’un très court intermède d’à peine 4 planches. A la lecture, on a vraiment l’impression que Jijé s’est lancé dans cette histoire de gangsters dans le cinéma, avant de complètement changer d’idée, ce qui finalement correspond bien à son esprit bouillonnant et hyperactif. On a donc un récit un peu « chien fou », avec plein de rebondissements qui rebattent les cartes, qui ne se fixe jamais sans être pour autant décousu. Ceci donne une lecture très aérienne, le récit n’étant jamais lourd, le tout s’enchaîne avec une fluidité assez impressionnante.

On pourrait croire que ces rebondissements incessants s’associent parfaitement bien avec le format de « narration par planche », ce qui est vrai. Sauf que Jijé n’étant pas homme à s’enfermer dans des carcans, on peut très rapidement voir énormément d’entorses à la fameuse règle d’intrigue résolue en fin de planche (par exemple à la fin de la planche sous-titrée « Un chasseur embarrassé », on voit Spirou partir en route sur son traineau, ce qui aurait été typiquement le début d’une planche chez Rob-Vel). L’intrigue en est ainsi beaucoup moins compartimentée, et donc beaucoup plus plaisante à lire ! Jijé, merci !

Cette effervescence dans l’intrigue se paie au prix de la rigueur de la narration, qui forcément empêche l’intrigue de décoller de l’amusement le plus immédiat vers une œuvre parfaitement orchestrée. Néanmoins, quel plaisir de suivre les délires et dérives de Jijé, qui emmène Spirou au paradis après avoir reçu une bouteille sur la tête.

Mais surtout, ce qui est déjà évident ici, c’est que contrairement à Rob-Vel (poétique et distrayant), Jijé est drôle ! Son Spirou est drôle et l’auteur a un vrai sens du dialogue. « Idiot ! C’est moi qu’il faut enlever » restera (pour moi) la première réplique dans Spirou qui m’aura vraiment fait rire !

Si Rob-Vel lui a donné la candeur et la poésie, Jijé lui a donné un grain de folie et de l’humour !

Spirou…, Fantasio et Spip !

Mais Jijé a donné plus que ça, il a métamorphosé Spip qui passe de mascotte muette à personnage hilarant et lui a aussi donné un comparse (grâce tout de même à l’aide de Jean Doisy, même si celui-ci a probablement été horrifié du résultat !), le (déjà) formidable Fantasio. Ceux-ci se révèlent dans la deuxième période de Jijé, dans les récits déjà publiés dans « Spirou et l’aventure ». C’est sans doute dans cette période que Jijé livre son Spirou le plus personnel. En effet, en 1941 Rob-Vel reprend son petit groom (on notera que contrairement à Jijé il ne reprendra pas l’intrigue exactement là où son confrère l’avait laissé ; mais ceci se comprend très bien vu que Rob-Vel est à Paris, il n’a pas forcément eu le moyen de suivre ce qu’il se passait pour « son fils »). Jijé ne deviendra donc le dessinateur officiel, avec son nom sur les planches, qu’en 1943, au travers d’un « Spirou et le pilote Rouge » un brin timide. Le grand-œuvre de Jijé restera Spirou et l’aventure, récit parfaitement « Jijéen » dans sa loufoquerie et sa structure très « souple », qui je pense réellement est déjà un prototype de la futur série « Spirou et Fantasio » telle qu’on la connait. Après ces récits bien définis, Jijé retourne à la structure « histoire sans fin » pour ce qui a été découpé dans l’album Spirou et l’aventure comme « La Jeep de Fantasio », « Fantasio et le fantôme » et le début de « la maison préfabriquée ». Comme chez Rob-Vel, ces récits s’enchaînent en fait sans temps mort ; mais contrairement à Rob-Vel, ils sont très drôles !

Jijé a récupéré le groom au détour d’une planche, il le « donnera » à Franquin exactement de la même manière, joli clin d’œil pour celui qui a servi de « passeur », mais bien plus encore.

Et encore un dernier tour de piste !

Néanmoins, son histoire avec le groom n’était pas tout à fait terminée, et Jijé y revient donc à deux reprises, dans deux histoires qui sont sans doute les plus faibles de l’album. En cause, paradoxalement, la capacité de Jijé à s’adapter au format « officiel » du personnage. Ainsi, depuis la passation entre Jijé et Franquin, le jeune André Franquin a déjà bien imprimé sa patte sur le groom et complètement affiné la formule pour le plaisir de tous les lecteurs. Fini les récits fleuves, les histoires de Spirou se font plus structurées, et lorsque Jijé écrit « Comme une mouche au plafond » et « Spirou et les hommes grenouilles », il en a bien conscience et reproduit la formule Franquin. Le problème, c’est que les carcans, ce n’est pas bon pour Jijé (en tout cas dans sa veine comique, il en est tout autrement pour le Jijé sérieux de Valhardi et Emmanuel j'imagine) !

Et ça explique sans doute la faiblesse de ces histoires, qui cherchent presque maladroitement à coller au schéma Franquin, ce qui fait ressortir d’autant plus les soubresauts d’une narration saccadée et haletante. Si ce n’est pas complètement raté, notamment pour voir l’adaptation de son trait à l’univers Franquin, ce n’est quand-même pas excellent. Néanmoins, si ce ne sont pas des chefs d’œuvre, ces deux récits montrent la générosité d’un auteur injustement mésestimé car toujours en mouvement et toujours dans l’expérimentation.

Il est tentant de comparer cette intégrale à la précédente, au grand dam du Spirou de Rob-Vel qui souffre quand-même beaucoup de ladite comparaison. Un exemple : si l’intégrale de Rob-Vel est roborative au possible, nécessitant une bonne semaine pour être lue, celle de Jijé file sans effort en une journée. Et parfois le plus long ne veut pas dire le mieux !

Pour la note, je suis cependant bien embêté : si je reconnais que c’est bien meilleur que Rob-Vel, je pense tout de même que ça reste inférieur à des albums comme la Corne du Rhinocéros par exemple (auquel j’ai mis 4). Donc je vais mettre 3 également, mais cette fois pour la qualité générale des histoires, et pas seulement pour l’aspect ouvrage de collection.
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citation : A.D.S. en avant !
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Re: SPIROU par Jijé : L'intégrale 1940-1951

Message par Zig Homard »

Jalias a écrit :Spirou par Jijé

Je dors… Mais mon cœur veille…

Après Rob-Vel, c’est au tour de Jijé d’avoir (enfin) droit aux honneurs d’une intégrale reprenant l’ensemble de ses histoires sur Spirou… mais probablement pas l’ensemble de ses contributions à Spirou, car si Jijé n’a finalement écrit que peu de récits Spirou , il a néanmoins été un auteur très prolifique, signant récits mais aussi les couvertures du journal ou des divers almanachs et recueils ; ainsi que d’une tonne de produits dérivées (calendriers, cartes postales, boîtes de jeux de société, figurine Spirou ! etc etc). Ainsi, dire qu’il s’agit d’une véritable « intégrale » de Jijé est sans doute un peu faux (est-ce que vraiment tous ses dessins sont bien repris dans cette intégrale ?), mais c’est sans doute le format le plus « intégrale » que l’on puisse avoir de toutes ses œuvres spiroutiennes !

L’importance de ses dessins et notamment ses couvertures font que le plaisir de la lecture est autant de s’émerveiller devant celles-ci que devant les histoires, imparfaites mais qui ont leurs qualités. C'est d'ailleurs pour cette raison que la citation d'ouverture est tirée d'une carte d'anniversaire tirée en 1943, sans doute l'illustration de Jijé qui m'a le plus ému.
Parfaitement d'accord avec cette superbe analyse !
On peut quand même dire que, de tous les auteurs "Spirou", cette Intégrale est sûrement la plus... intégrale ! (... et quel régal !)
Λ - (Poly-censuré par l'un ou l'autre admin !!) " _ _ . . . ! " - Dissident, il va sans dire...
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Re: SPIROU par Jijé : L'intégrale 1940-1951

Message par Pigling-Bland »

Jalias a écrit : Et ce qui est parfaitement mis en avant dans cette introduction, c’est que la survie du journal et du personnage est en très grande partie dû à celui que l’histoire retient maladroitement comme un intérimaire. Rappeler la chance incroyable que les Dupuis ont eu d’avoir Joseph Gillain proche d’eux à Marcinelle et à quel point son côté touche-à-tout a sauvé personnage et éditeur est sans doute le plus bel hommage que l’on pouvait faire à Jijé.
Oui car c'est ce côté touche-à-tout qui a souvent été reproché à Jijé alors que c'est cette qualité qui lui a permis non seulement de reprendre Spirou au vol, de faire du Valhardi, série réaliste sans aucun rapport, de faire des planches de Red Ryder quand celles-ci n'arrivaient pas à temps des Etats-Unis, de faire des illustrations (en bonus de l'album la magnifique affiche reprenant les douze articles illustrés du code des ADS), etc.
Même les collectionneurs boudent souvent cet auteur, il suffit de se reporter aux côtes de ses albums qui, mis à part quelques uns (Spirou et l'aventure et les premiers Blondin et Cirage d'Averbode) ne cotent pas grand chose, reflet de ce désamour, et c'est une grande injustice.
Membre de la team Gil Jourdan
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