Spirou 49 A Tokyo Par JD Morvan et JL Munuera

[Babyno]

C'est très bien comme ca ^^

[Gégé Z]

Superbes planches !
Perso, je trouve que cette album est malgrès tout un bon album (certes pas le meilleur !!), mais il aurait du être plus approfondit.

[Babyno]

Moi aussi, contrairement à la majorité, je l'ai bien aimé, autant que le 48

[Trichoco]

Tiens c'est marrant d'en reparler une fois la tempête passée. Moi aussi je l'ai bien aimé, il est moins bon que le 48, mais bien meilleur que Paris-Sous-Seine. Globalement, c'est un album un peu mieux que moyen.

Les poursuites sont peut-être longues, mais l'album n'est pas fait que de ça, et l'enthousiasme des auteurs pour le Japon me semble communicatif.

[DESPERA]

Moi ce qui me gène le plus, et que je trouve atroce à lire : c'est les innombrables bulles de l'auteur, les asterix explicatives etc ...

[Trichoco]

Pour ça, d'accord, d'autant qu'il me semble qu'il met deux fois la même explication à plusieurs pages d'intervalle.
Je me souviens particulièrement d'un moment dans le métro, où le haut parleur dit :"station de métro A Des" : l'astérique indique que ça veut dire "honorable voyageur, nous allons arriver dans la station de métro A". Ok. Après, y'a "Station de métro B Des". Et l'astérisque qui dit : "même chose, mais en changeant le nom de la station". ça, c'est lourd!
C'est vrai que donc, toutes ces explications comme ça sont lourdes, mais c'est très loin de me rendre la lecture atroce. C'est juste un truc qui m'énerve, et il y d'autres trucs qui m'énervent dans cet album, c'est pour ça que je le trouve juste "mieux que moyen", mais j'ai quand même plaisir à le lire, pour moi, on peut pas comparer ça à Nic et Cauvin.

Sinon, j'en reviens aux textes narratifs, je trouve que le narrateur qui parle avec Spip, c'est bien trouvé.

[DESPERA]

Cest vrai que j'exagère, la lecture n'est pas atroce. Mais c'est vraiment ce genre de choses qui me gache le plasir. Ca fait trop : "regardez comme je me suis bien renseigné sur le Japon, vous avez vu, je fais pas mes recherches à moitié" ...
Pour Spip et le narrateur, je suis entièrement d'accord, c'est une bonne idée.
Pour Nic et Cauvin moi je les trouves pas nulles. Elle sont loin d'être excellentes, mais j'ai plaisir à les lire ...

[arthis le troubadour]

Petite pierre à ce débat à froid, puisqu'il se trouve que j'ai moi aussi relu les M&M il n'y a pas si longtemps, et un parallèle entre le 47 et A Tokyo m'a sauté aux yeux, voire même m'a choqué, mis mal à l'aise:

- dans le 49, cet attrait de Spirou pour le combat en soi m'a géné. Sa réplique à Fantasio:"Ici, on ne badine pas avec l'honneur... et moi non plus",au delà du coté risible, ne colle pas au perso.
Ce n'est pas le fait que Spirou se batte qui me gène,c'est bien plus l'absence du "pourquoi"... Car souvenez-vous, il n'est pas rare de voir Spirou se battre, mais jamais jusqu'à JDM, il ne le faisait gratuitement et froidement, pour "l'amour de l'art"...

-oui, souvenez-vous, ce n'est pas la première fois que je suis choqué par ce procédé narratif de JDM. Dans le 47, Spirou gifle violemment Miss Flanner, malade... et reste prostré devant la portée de son geste. Le dialogue qui suit entre Miss Flanner et lui est tellement artificiel,que si JDM désirait démontrer quelque chose avec cette scène, c'est franchement raté... totalement "out of character"

Ces deux partis pris ont eu pour effet de me rendre Spirou (temporairement) antipathique... c'est dire!
Pourtant, lorsque Spirou se bat chez T&J, ou encore chez Vehlmann, cela n'a rien de chorégraphique... c'est le plus souvent dicté par la nécessité, voire pour nous montrer que, comme tout jeune homme, Spirou peut être impulsif
De plus, je trouve cela incompréhensible que Spirou se batte froidement dans l'album qui se voulait hommage à Fournier (lui le grand pacifiste poète)

Pour prendre un extrême, même à la fin de MQR, Spirou ne se bat pas vraiment contre le garde du corps, il le désarme et déclame ces répliques amères...

Voilà pour moi un exemple concret( et important) du non-respect de "l'esprit Spirou" par JDM

[Trichoco]

ça c'est vrai, c'est un truc qui m'a gonflé cet espèce de sens de l'honneur complètement galvaudé dans cet album. Spirou a toujours eu beaucoup d'honneur, oui, mais il n'en a jamais fait quelque chose de vital à ce point, mais je ne trouve pas qu'il cherche la bagarre non plus dans cet album.

Quand j'y pense, cette exagération du sens de l'honneur fait partie des trucs qui m'enervent dans cet album et qui me le fait considérer juste comme "mieux que moyen".
A la fin, y'a un truc qui m'a choqué, c'est Kata qui refuse d'adresser la parole et de pardonner à Garo, au point que Garo s'évapore, une évaporation que je mets en parralèlle avec le Hara-Kiri (c'est un suicide d'honneur non?). Mais je ne comprends pas que Kata refuse le pardon, ce n'est pas dans la nature du Kata que j'ai connu avec Fournier. D'ailleurs, Champignac a, me semble-t-il, toujours pardonné à Zorglub, qui s'est quand même beaucoup plus compromis que Garo! De plus, Kata a lui-même"fauté" à une époque, celle de l'Ankou, où il a contre son gré volé un produit radioactif, et même dans Du glucose pour Noémie, il rompe sciemment Spirou et Fantasio. Donc, pour l'honneur, je dirais "peut mieux faire".

Néanmoins, c'est le seul moment où Kata ne me parait pas dans le ton, je pense qu'à part ça, les auteurs sont tombés assez juste, j'aurais préféré le voir un peu plus quand même, il reste assez passif ici.

[DESPERA]

Je suis d'avis avec Arthis. Pour reprendre son exemple du dialogue "tellement artificiel" entre Miss Flanner et Spirou, je trouve moi aussi que la manière dont celà arrive est incohérente.
Cela me fait d'ailleur penser au discour de Tanzafio dans "l'homme qui aurait du mourir"; ou le personnage explique que Spirou à le coeur pur et qu'il est le seul à pouvoir tout arrêter ... où un truc dans le style.
Alors c'est simple, soit j'ai raté un épisode, et je m'en excuse d'avance, soit c'est vraiment du n'importe quoi ! Ca tombe comme un cheveux dans la soupe et rien dans l'histoire ne permet de faire dire ça à Tanzafio. Il le connaît tout juste et il s'est rendus comte que Spirou été un type "parfait" ... Puis c'est logique : une main malveillante a réveillées les morts, donc la main d'un mec sympas les rendormira. Les albums Spirou et Fantasio n'ont pas spécialement des intrigues et des scénarios de folies, quoi que ... Mais on nous à abitué à beaucoup mieux que ce genre d'explications vaseuses et ilogiques.
Enfin c'est mon point de vue.

Au passage je tiens à dire que Tanzafio est le personnage le plus inutile et sans charisme de tout l'univers Spirou. Et je parle même pas de son nom ... Il aurait mieux fait de rester mort et anonyme !

[augustin]

Je risque de répéter un peu les avis des autres, mais je viens de le lire et je trouve que Spirou dans cet album est beaucoup trop présenté comme une "super-héros" sans peur et sans reproche. C'était latent avec les deux premiers albums : Spirou qui vengera la mort de Spip, Spirou outré de son geste de frapper miss Flanner, Spirou qui sauve Tanzafio des flammes, Spirou qui saute sans hésiter à l'eau pour sauver une fille qui se noie, Spirou dont le coeur pur permet d'arrêter les morts-vivants, Spirou maître d'arts martiaux, Spirou qui protège les SDF... Ses rares défauts sont immédiatement réparés par lui-même, on ne dirait même plus un homme ! Par contre Fantasio est beaucoup mieux traité (l'acheteur compulsif évidemment).
Ensuite ce qui m'a gêné dans PSS revient : on fait dans le spectaculaire (et totalement irréaliste). Paris sous les eaux, des duels de monstres de ferraille à Tokyo, mais les autres aventures n'influençaient pas autant la destinée du monde ! Soudain Spirou, encore super-héros, sauve des villes entières de la destruction. Autre exemple : Itoh Kata et ses amis le disent eux-mêmes : eux ne sont que des prestidigitateurs alors que les deux enfants sont de vrais magiciens. Mais on n'est pas dans une BD de magie (SAT), ni de légendes ancestrales (LHQNVPM), ni de science-fiction(PSS).

Pour les desins c'est bien mieux, Munuera a une bonne plume et les couleurs vives s'accordent très bien. Juste deux remarques :
-Munuera nous a fait découvrir la vérité que Dupuis a toujours voulu cacher : Spirou peut se transformer en homme-asperge contorsionniste lors des combats
-l'utilisation de trames en arrière-plan ne s'accorde pas avec les couleurs vives du premier, à vrai dire pour moi les trmaes ne marchent qu'en noir et blanc.

Maismaismais Morvan et Munuera n'ont pas du tout fait un travail catastrophique, et SAPT semble avoir une toute autre approche alors ce n'est pas la fin du monde !

[flobo]

Comme je l'ai dit sur l'autre topic, je considere spirou à tokyo comme l'un des meilleur spirou. Vu que je suis l'un des rares à penser ca, je me suis dit que ca serait pas mal d'expliquer mon avis.
Comme on le sait, spirou et fantasio sont journalistes, généralement dans un album, il y a une aventure et fantasio semble en faire un reportage à la fin.
Contrairement à d'habitude, dans spirou à tokyo, on a l'impression de vraiment voyager avec les personnages, cela via les décors super-détaillés et les hors textes explicatifs assez nombreux. On peut même penser que spirou et fantasio ont cette fois vraiment fait leur travail de journaliste et qu'au final, tout les hors textes sont extrait de leur reportage.
De plus, le 49Z peut vraiment être considéré comme ce reportage que fantasio a écrit en rentrant au journal, et une fois celui ci lu, l'album est encore plus apprécié à la relecture car on voit le travail fait par les deux auteurs.
Ajoutez ca au fait que le scenario en lui même ne me déplait pas et on obtient pour moi l'un des meilleurs albums.