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L'enlèvement de Coco Patanksa un roman Dominique GUILLAU

Posté : jeu. 28 août 2014 14:05
par Pigling-Bland
Je m'autorise une autopromotion...

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Guillaumont © Edilivre 2014

http://www.edilivre.com/l-enlevement-de ... umont.html

Ce n'est pas un recueil de BD mais un roman qui vient de sortir, un roman dans lequel on parle beaucoup d'une actrice (de fantaisie même si elle a travaillé avec Luis Bunuel, en tout cas c'est ce que prétend l'auteur) du nom de Coco Patanksa, mais qu'on ne voit en fait jamais dans la réalité de l'histoire.
Par contre celle-ci apparaît au travers de BD parsemant le roman, et toujours dans des interviews télévisées.
Je vous en offre une :

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Guillaumont © Edilivre 2014

Re: L'enlèvement de Coco Patanksa un roman Dominique GUILLAU

Posté : ven. 29 août 2014 21:13
par Prunelle
Félicitation pour cette publication ! :ok: Le livre est diffusé dans toutes les bonnes librairies ?

Re: L'enlèvement de Coco Patanksa un roman Dominique GUILLAU

Posté : ven. 29 août 2014 22:26
par Zig Homard
Bravo à "notre" Auteur maison !.... :bravo:
Meilleurs souhaits de succès !...

Re: L'enlèvement de Coco Patanksa un roman Dominique GUILLAU

Posté : ven. 29 août 2014 23:04
par Pigling-Bland
Prunelle a écrit :Félicitation pour cette publication ! :ok: Le livre est diffusé dans toutes les bonnes librairies ?
Merci beaucoup,
non il n'est pas en rayon, il se vend uniquement en ligne soit via internet chez l'éditeur, soit (dès que l'ISBN sera revenu ... 15 jours environ) chez les libraires en ligne (Fnac, Amazon, chapitre.com, bookeen, Read & go, etc.).
Existe en version papier et en e-version

Re: L'enlèvement de Coco Patanksa un roman Dominique GUILLAU

Posté : ven. 29 août 2014 23:05
par Pigling-Bland
Zig Homard a écrit :Bravo à "notre" Auteur maison !.... :bravo:
Meilleurs souhaits de succès !...
Merci pour ces encouragements

Re: L'enlèvement de Coco Patanksa un roman Dominique GUILLAU

Posté : ven. 29 août 2014 23:59
par DESPERA
Bravo !

Re: L'enlèvement de Coco Patanksa un roman Dominique GUILLAU

Posté : sam. 30 août 2014 00:34
par beatlesondvd
Félicitations !

Re: L'enlèvement de Coco Patanksa un roman Dominique GUILLAU

Posté : sam. 30 août 2014 09:12
par Pigling-Bland
Merci beaucoup à tous !

Re: L'enlèvement de Coco Patanksa un roman Dominique GUILLAU

Posté : sam. 30 août 2014 17:09
par alaind
Félicitations !
Va vite falloir qu'on l'achète !

Re: L'enlèvement de Coco Patanksa un roman Dominique GUILLAU

Posté : sam. 30 août 2014 19:01
par Pigling-Bland
Pour vous donner une idée de style, voici la première partie du chapitre 13... Comme vous pourrez le constater, il y a un vent de BD dans l'écriture...
Cet extrait est © Guillaumont - Edilivre 2014



13

TOUS À LA MANIF !


Cela faisait maintenant plusieurs semaines que Tony avait décidé d'en finir avec cette forêt amazonienne. Toute cette verdure commençait à le dégoûter d'autant plus que le souffle de l'aventure paraissait s'être tari dans l'immensité. Rien ne semblait vouloir troubler la monotonie du paysage ni le ronronnement soporifique du rythme des jours et des nuits.

Oh, bien sûr avait-il découvert par hasard un temple inca rempli de richesses et d'embûches dont il avait triomphé avec tact, prenant garde de n'humilier personne. Bien sûr qu'il avait, depuis cette découverte, quelques difficultés à marcher tant ses poches étaient remplies d'émeraudes toutes plus grosses les unes que les autres...

Bien sûr avait-il eu également l'occasion de tomber dans toutes sortes de pièges farcis de pieux acérés sur lesquels il avait soigneusement évité de s'empaler afin que pussent continuer ses aventures...

Bien sûr aussi avait-il, chemin faisant, rencontré un promoteur immobilier qui lui aurait bien dézingué la tête vu qu'il était venu faire des repérages incognito et qu'il n'avait guère apprécié d'être découvert en flagrant délit de prospection exterminatoire à l'encontre de l'engeance forestière. Mais au moment même où le romancier s'apprêtait à périr assassiné par l'ordure bétonophile, un jaguar vint rétablir l'ordre en sautant nuitamment sur l'agresseur de notre ami et en mangeant tout cru le pauvre homme alors même qu’il commençait à presser sur la détente de son revolver. Quel dommage !

Oui quel dommage, d'autant que le coup partit de travers, tuant net un second fauve qui, dans le dos de Tony, s'apprêtait lui aussi à bondir sur son déjeuner. Cet évènement, si tant est que l'on puisse appeler cela un évènement, fut d'autant plus désolant que, profitant de sa chute fatale, l'animal se vengea lâchement et post mortem en s'affalant sur notre ami de tout son poids et en lacérant sa chemise dans sa chute. Sa dernière chemise à peu près correcte. Quelle époque !

Enfin bref, ce n'était pas cette anecdote plutôt navrante qui allait apporter quelque piquant dans l'expédition de l'écrivain. Une péripétie, sans plus.

Bien sûr encore, Tony se trouvait à présent ficelé autour d'un arbre tétracentenaire et demi. Mais son regard s'affairait sans grande conviction à analyser d'un oeil glauque une tribu de Vijaros dont le principal passe-temps consistait à transformer le corps des explorateurs en poupées pour amuser les enfants...

Mais bon, tous ces rituels étaient, eux aussi, d'une banalité affligeante : Tony savait bien que ces ahuris allaient s'enivrer et se droguer avant la cérémonie, de telle sorte qu'il pourrait profiter de l'euphorie et de l'hébétude générale pour défaire ses liens et s'esquiver. C'était ainsi dans tous les classiques, de Kim Devil à Lucky Luke, d'Indiana Jones à Tarzan, il faut toujours que ces ahuris, tout de même pas très futés, se saoulent pour que le héros puisse s'esquiver…

C'est en pensant à cette consternante perspective que Tony sentit la moutarde lui monter au nez : un indigène, en effet, venait d'ouvrir un bocal de ce condiment préparé en Alsace avec la graine des cruciféracées portant le même nom, et mis en pot à Dijon pour en conserver l'appellation dont on se demande si elle n'est pas incontrôlée.

- Ça suffit ! beugla l'auteur de "Rapines Carrées" tout en défaisant ses liens comme par miracle. J'ai d'autres chats à fouetter que de tomber dans tous les pièges tendus depuis des années, des siècles même, à tous les aventuriers de romans d'aventure, du cinéma ou de la bande dessinée... Je m'en vais !

- Oh l'autre, quel mauvais joueur, fit le type à la moutarde.

Les sauvages - car c'est bien ainsi qu'on les appelle, n’est-ce pas ?! - s'affairaient à empêcher l'explorateur de reprendre l'initiative lorsque le chef de la tribu s'avança majestueusement dans sa tenue d'apparat habituelle. Encore un poncif.

- Arrêtez, cria-t-il à ses pairs, cet homme à raison !

Les femmes, qui étaient en train de papoter en lavant leur linge ne pouvaient rien entendre de cet appel du 18 juin, vu que la rivière se trouvait à quarante-six kilomètres de là. Quant aux enfants, s'ils entendaient tout, ils ne pouvaient par contre le faire savoir vu qu'ils n'avaient pas le droit de se mêler des discussions des grandes personnes. C'est pourquoi seuls les hommes s'immobilisèrent dans leurs gesticulations et, au ralenti - oui, tu me le fais comme ça Polo. Et puis on coupera la musique pour faire monter le suspense -, tournèrent leur tête vers leur guide suprême.

- Cet homme a raison, répéta-t-il comme cela se fait dans tous les discours politiques si l'on veut être bien compris de ses veaux.

Un silence qui pesait au moins deux kilos, non, ça fait un peu plus mais je vous le laisse quand même, tomba sur la forêt.

N'entendant pas ce silence, les femmes continuèrent leur ouvrage et leur babil.

Faisant mine de ne pas entendre ce silence, les enfants continuèrent leurs enfantillages.

C'est dans cette atmosphère torride que le Général de Vijarolle, car c'était son nom, s'adressa à son peuple :

- Cet homme a raison, insista-t-il... N'en avez-vous pas assez de ces rôles d'attardés qui jouent à la poupée dégonflable ou qui dansent autour des faces de lait en psalmodiant dans une langue basique des chansons encore plus stupides, bien que ça paraisse impossible, que celles de Doratée, Chantal Gaga ou Jordan réunis ?

L'orateur fit une pose puis, montrant à tous son habit de cérémonie :

- Croyez-vous que je n'en ai pas ma claque de ce déguisement ridicule dont je dois m'affubler à chaque fois que je parais ?... Et vous, n'en avez-vous pas assez de déambuler quasiment nus, à peine vêtus d'un sous-vêtement grotesque quand il ne s'agit pas d'un simple bout de ficelle sur lequel vous devez accrocher votre viril attribut ? Pour qui nous prend-on à la fin ?

Et nos femmes, ne rêvent-elles pas de comparer la lessive X et la lessive Y dans une machine à laver 34 programmes ?... Est-ce une vie pour elles que de se faire croquer les doigts par les piranhas à chaque fois qu'elles lavent du linge ? Elles aussi veulent avoir la peau douce et sans crevasses... Elles aussi voudraient pouvoir rigoler avec Christine Bravo en attendant l'arrivée du livreur de pizzas quoiqu'en la matière l'exemple ne soit pas forcément bien choisi. Je parle pour la Bravo, pas pour les pizzas..."

- Oui, oui, pizza ! applaudit la foule en délire.

- Bravo, euh non, pizza, consentit Tony qui, bien que libéré de ses liens, n'aurait pour rien au monde voulu manquer la fin du discours.

- Ecoutez-moi encore, reprit l'homme, vous allez tous mettre vos jeans et vos tongues et on va marcher sur la ville avec ce monsieur qui nous a ouvert les yeux à tous…

L'auteur de "Bivouac sous un éléphant" s'arrêta pour asseoir son effet de manches courtes puis, après quelques instants de silence, lança dans une envolée lyrique :

- on va organiser la manif du siècle !

- Allons chercher nos femmes, répondit en guise d'écho une voix venue du milieu du groupe.

- Mes frères, reprit le chef en écartant ses bras vers la foule en liesse, point trop s'emballer ne faut... Chaque chose en son temps... Si on les emmène on ne pourra pas se saouler la gueule au bistrot. Je propose qu'elles se libèrent une autre fois.

- Et puis vous savez, coupa Tony, des machines à laver dans la forêt Amazonienne, ça ferait un peu désordre. Il vous suffit, dans un premier temps, de demander aux industriels de déverser leurs déchets toxiques dans la rivière. Ca vous débarrassera des piranhas.

- Allez, reprit le grand Vijarolle, tous à vos jeans, et après on se casse !

Tony s'avança et offrit une poignée de main chaleureuse à son nouvel ami.

- Félicitations, dit-il, votre discours était remarquable. Un jour vous serez certainement Président de la République...

- Appelez-moi Charles, répliqua simplement le grand chef.

- Moi c'est Tony ...

Re: L'enlèvement de Coco Patanksa un roman Dominique GUILLAU

Posté : sam. 30 août 2014 23:22
par alaind
J'adore !
Le style, le ton, l'humour, les références !
L'esprit est très BD !
D'ailleurs, ça pourrait être un scénario de BD !

Tiens, pour le fun, j'ai même dessiné une case :

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Gnouf / addiction...

Posté : dim. 31 août 2014 07:09
par Ydel
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