Quelle évolution pour Spirou & Fantasio ?
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- Loki
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Quelle évolution pour Spirou & Fantasio ?
Spirou & Fantasio, subit une évolution similaire à celle de James Bond, à un détail près. La chronologie nest pas la bonne. Je mexplique
PHASE 1 : La création dun héros.
En 1950, Franquin commence les aventures de Spirou & Fantasio en bande-dessinée. Jusquen 1969, il créa des personnages comme le Marsupilami ou Zorglub et des véhicules tel que la turbotraction ou la zurglomobile. Il est le génie responsable de la grande popularité de Spirou.
En 1962, James Bond est interprété pour la première fois par Sean Connery. Premières voitures, premiers gadgets, premières James Bond Girls. Un mythe est né.
PHASE 2 : Lutilisation (plus ou moins réussie) du héros par dautres.
Fournier prend les reporters en main en 1970. Le graphisme (Spirou avec les cheveux plus long), le style dhumour et le type dhistoire (flirte avec le fantastique) changent. Il (im)pose sa patte mais, comme beaucoup le disent, sans arriver au niveau de Franquin.
Comparez cette phase à celle de Roger Moore, 007 de 1973 à 1985. La reprise de la série signifie changement de James Bond, de style dhumour (plus parodique), etc. Et bien sûr, ce nouvel agent narrive pas à la cheville de son prédécesseur.
PHASE 3 : La chute (point de vu financier).
Pas nimporte qui peut faire un Spirou de qualité. La preuve en trois albums, avec Nic (paix à son âme) & Cauvin. Les ventes chutent et les deux auteurs avec. Certains considèrent cette période comme une mauvaise passe à oublier.
1987 à 1989. Timothy Dalton joue lagent secret à deux reprises. Il a fini comme tous ceux qui, comme lui, ne sont pas rentables.
Laissons Tome & Janry de côté le temps dun paragraphe.
PHASE 4 : Modernisation excessive de la série.
Après six ans dabsence, Morvan & Munuera remettent la série sur pied. Malgré un graphisme agréable, des problèmes se posent. Overdose daction, séquence émotion ridicule (Spip emporté par un robot sous leau, snif, T47) un humour proche du déjà vu (les toilettes fontaines japonaises, ah ah ah, hum, T49) et des histoires par moment aberrantes. Finalement, leur passage chez Spirou a prit des airs à celle de Nic & Cauvin
Après six longues années, James Bond revient sous un nouveau visage, celui de Pierce Brosnan. De laction façon Rambo, un humour pas toujours très subtil et des scénarii format post-it. Accueil plutôt partagé ; sabré par la critique et une majorité de fans tout en faisant de jolis scores au box-office.
PHASE 5 : Lévolution finale ?
Tome & Janry ont approfondi la psychologie des personnages tout en les mettant dans des situations de la vie de tous les jours comme lendettement (T39), la jalousie (T41) ou lamour (T43, 45 et 46). Plusieurs thèmes sont abordés (notamment le racisme (T44) et le clonage (T46)) en France ou ailleurs (Australie (T34), Russie (T42)).
« Machine qui rêve ». Les auteurs ont continué lévolution de la série avec cet épisode au graphisme semi-réaliste et à latmosphère plus sombre. A la sortie de lalbum, nous crachons dessus. Neuf ans plus tard, nous désirons la suite. A lépoque, nous nétions probablement pas préparés pour ces changements quelque peu radical. Ce qui ramène à
Casino Royal. James Bond blond aux yeux bleus, brutal, arrogant et amoureux dans ce film plutôt noir, par rapport aux précédents. Ses cicatrices ne partent pas dès la scène suivante, il a des faiblesses et il se fait littéralement latter les couilles par le « méchant ». Surprenant. On nest pas habitué. Mais, ça fonctionne, les anti-héros ont la cote.
CONCLUSION
Pour Spirou comme pour James Bond, le problème a toujours été le même, la lutte sans merci entre les Conservateurs et les Réactionnaires. M. Dupuis a demandé pour la future reprise de la série, un retour aux sources avec de la modernité, ce qui me paraît impossible. Lhumour, le style de dessin et même létat desprit des années 1950-60 sont bien trop différents de notre époque. Pour preuve, relisez un des dix premiers tomes et comparez avec un des dix derniers. Même M. Yann, qui semblait marcher sur les pas de Franquin, a montré, dans son One Shot n°3, des choses que lon aurait jamais vues 40 ans auparavant (ce qui sest peut-être produit entre Spirou et Seccotine dans la grotte).
En pensant à cette censure incessante, jai une anecdote amusante. En 2004, dans le n°3448 de Spirou Mag, on pouvait voir le string de Seccotine dépasser de son pantalon, pour la prépublication de « Paris-sous-Seine ». La censure la enlevée, dans le format BD. Quelle est la prochaine étape ? Faire arrêter Fantasio de fumer pour une campagne anti-tabac ?
Cette censure abusive soulève une autre question, quelle tranche dâge est visée ? Spirou a toujours eu un double niveau de lecture, comme Astérix. Pourtant, je me demande ce que donnerait un sondage des lecteurs de Spirou & Fantasio, afin de savoir le nombre de gosses (14 ans, tout au plus) venant acheter un Spirou plutôt quun Titeuf, un Astérix ou encore un Kid Paddle. Surtout les mangas, qui nont jamais autant fonctionnés en France, notamment auprès des jeunes et M. Dupuis la bien compris, en acceptant lédition dun manga « Spirou ». Est-ce vraiment utile ? Sous prétexte que la série phare des éditions Dupuis ne fait pas autant recette que dans le passé, les produits autres que la série principale (mangas, dessins animés ) se multiplient à une vitesse incroyable dans le but de relancer la machine chez les enfants. La série serait davantage gagnante en saventurant sur un terrain plus mature que de naviguer entre modernité infantile (clins dils foireux sur la nouvelle technologie) et un état desprit ou un graphisme obsolète (Chaland ?). Astérix insert des extra-terrestres dans son dernier tome pour attirer la marmaille et un nouveau dessin-animé de Lucky Luke a choisi de faire des dialogues façon « djeun » Spirou doit à tout prix éviter ça.
Rendre la série plus « tendance » quadulte est une erreur. Même si, Spirou & Fantasio ont la chance dêtre des héros intemporels, ça ne les empêche pas dévoluer avec notre actualité, notre mode de vie, notre époque, tout simplement avec nous.
PHASE 1 : La création dun héros.
En 1950, Franquin commence les aventures de Spirou & Fantasio en bande-dessinée. Jusquen 1969, il créa des personnages comme le Marsupilami ou Zorglub et des véhicules tel que la turbotraction ou la zurglomobile. Il est le génie responsable de la grande popularité de Spirou.
En 1962, James Bond est interprété pour la première fois par Sean Connery. Premières voitures, premiers gadgets, premières James Bond Girls. Un mythe est né.
PHASE 2 : Lutilisation (plus ou moins réussie) du héros par dautres.
Fournier prend les reporters en main en 1970. Le graphisme (Spirou avec les cheveux plus long), le style dhumour et le type dhistoire (flirte avec le fantastique) changent. Il (im)pose sa patte mais, comme beaucoup le disent, sans arriver au niveau de Franquin.
Comparez cette phase à celle de Roger Moore, 007 de 1973 à 1985. La reprise de la série signifie changement de James Bond, de style dhumour (plus parodique), etc. Et bien sûr, ce nouvel agent narrive pas à la cheville de son prédécesseur.
PHASE 3 : La chute (point de vu financier).
Pas nimporte qui peut faire un Spirou de qualité. La preuve en trois albums, avec Nic (paix à son âme) & Cauvin. Les ventes chutent et les deux auteurs avec. Certains considèrent cette période comme une mauvaise passe à oublier.
1987 à 1989. Timothy Dalton joue lagent secret à deux reprises. Il a fini comme tous ceux qui, comme lui, ne sont pas rentables.
Laissons Tome & Janry de côté le temps dun paragraphe.
PHASE 4 : Modernisation excessive de la série.
Après six ans dabsence, Morvan & Munuera remettent la série sur pied. Malgré un graphisme agréable, des problèmes se posent. Overdose daction, séquence émotion ridicule (Spip emporté par un robot sous leau, snif, T47) un humour proche du déjà vu (les toilettes fontaines japonaises, ah ah ah, hum, T49) et des histoires par moment aberrantes. Finalement, leur passage chez Spirou a prit des airs à celle de Nic & Cauvin
Après six longues années, James Bond revient sous un nouveau visage, celui de Pierce Brosnan. De laction façon Rambo, un humour pas toujours très subtil et des scénarii format post-it. Accueil plutôt partagé ; sabré par la critique et une majorité de fans tout en faisant de jolis scores au box-office.
PHASE 5 : Lévolution finale ?
Tome & Janry ont approfondi la psychologie des personnages tout en les mettant dans des situations de la vie de tous les jours comme lendettement (T39), la jalousie (T41) ou lamour (T43, 45 et 46). Plusieurs thèmes sont abordés (notamment le racisme (T44) et le clonage (T46)) en France ou ailleurs (Australie (T34), Russie (T42)).
« Machine qui rêve ». Les auteurs ont continué lévolution de la série avec cet épisode au graphisme semi-réaliste et à latmosphère plus sombre. A la sortie de lalbum, nous crachons dessus. Neuf ans plus tard, nous désirons la suite. A lépoque, nous nétions probablement pas préparés pour ces changements quelque peu radical. Ce qui ramène à
Casino Royal. James Bond blond aux yeux bleus, brutal, arrogant et amoureux dans ce film plutôt noir, par rapport aux précédents. Ses cicatrices ne partent pas dès la scène suivante, il a des faiblesses et il se fait littéralement latter les couilles par le « méchant ». Surprenant. On nest pas habitué. Mais, ça fonctionne, les anti-héros ont la cote.
CONCLUSION
Pour Spirou comme pour James Bond, le problème a toujours été le même, la lutte sans merci entre les Conservateurs et les Réactionnaires. M. Dupuis a demandé pour la future reprise de la série, un retour aux sources avec de la modernité, ce qui me paraît impossible. Lhumour, le style de dessin et même létat desprit des années 1950-60 sont bien trop différents de notre époque. Pour preuve, relisez un des dix premiers tomes et comparez avec un des dix derniers. Même M. Yann, qui semblait marcher sur les pas de Franquin, a montré, dans son One Shot n°3, des choses que lon aurait jamais vues 40 ans auparavant (ce qui sest peut-être produit entre Spirou et Seccotine dans la grotte).
En pensant à cette censure incessante, jai une anecdote amusante. En 2004, dans le n°3448 de Spirou Mag, on pouvait voir le string de Seccotine dépasser de son pantalon, pour la prépublication de « Paris-sous-Seine ». La censure la enlevée, dans le format BD. Quelle est la prochaine étape ? Faire arrêter Fantasio de fumer pour une campagne anti-tabac ?
Cette censure abusive soulève une autre question, quelle tranche dâge est visée ? Spirou a toujours eu un double niveau de lecture, comme Astérix. Pourtant, je me demande ce que donnerait un sondage des lecteurs de Spirou & Fantasio, afin de savoir le nombre de gosses (14 ans, tout au plus) venant acheter un Spirou plutôt quun Titeuf, un Astérix ou encore un Kid Paddle. Surtout les mangas, qui nont jamais autant fonctionnés en France, notamment auprès des jeunes et M. Dupuis la bien compris, en acceptant lédition dun manga « Spirou ». Est-ce vraiment utile ? Sous prétexte que la série phare des éditions Dupuis ne fait pas autant recette que dans le passé, les produits autres que la série principale (mangas, dessins animés ) se multiplient à une vitesse incroyable dans le but de relancer la machine chez les enfants. La série serait davantage gagnante en saventurant sur un terrain plus mature que de naviguer entre modernité infantile (clins dils foireux sur la nouvelle technologie) et un état desprit ou un graphisme obsolète (Chaland ?). Astérix insert des extra-terrestres dans son dernier tome pour attirer la marmaille et un nouveau dessin-animé de Lucky Luke a choisi de faire des dialogues façon « djeun » Spirou doit à tout prix éviter ça.
Rendre la série plus « tendance » quadulte est une erreur. Même si, Spirou & Fantasio ont la chance dêtre des héros intemporels, ça ne les empêche pas dévoluer avec notre actualité, notre mode de vie, notre époque, tout simplement avec nous.
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- Juho
- Fondateur
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- Enregistré le : mer. 5 oct. 2005 17:02
- citation : Groaar!
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Et bien, voila une belle entrée en matière! 
Pour commencer, bienvenue sur le forum!
L'analyse que tu nous fais là est assez inattendue, mais je suis fort d'accord avec toi sur ta conclusion. Dupuis voudrait renouer les tradition et néanmoins moderniser... C'est déja contradictoire en soi, comment le réaliser?
A quelle tranche d'age s'adresser puisque Spirou est lu par à peu près tout le monde?

Pour commencer, bienvenue sur le forum!

L'analyse que tu nous fais là est assez inattendue, mais je suis fort d'accord avec toi sur ta conclusion. Dupuis voudrait renouer les tradition et néanmoins moderniser... C'est déja contradictoire en soi, comment le réaliser?
A quelle tranche d'age s'adresser puisque Spirou est lu par à peu près tout le monde?
[color=#3366FF][b]"Dieu ne vous a rien donné du tout, vous usez de son nom pour justifier votre irresponsabilité. Pour ne pas me mettre en colère, je dirais que c'est vilain"[/b][i] Lapinot[/i][/color]
- Gégé Z
- Spiroutiste Accompli
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- Enregistré le : dim. 7 oct. 2007 18:55
- citation : Je finirai par tuer mon facteur. Quoique, ce sera plus dur de recevoir le courrier.
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Je confirme pour la tranche d'âge.
J'ai deux autres amis de 14 ans qui aiment la série, mais à part ceux-là, tout le monde me dit "c'est nul, ce truc. Comment tu fais pour aimer ? T'as pas de goût." Ceux qui disent ça lisent des mangas ("dont les scénar ne sont presque tous que de la daube", dirait mon libraire).
Je ne connais personne de plus jeune qui aprécit, malheureusement.
Quand à ce que Mr Dupuis souhaite pour le futur de la série, je ne peux que lui dire Bonne Chance !
J'ai deux autres amis de 14 ans qui aiment la série, mais à part ceux-là, tout le monde me dit "c'est nul, ce truc. Comment tu fais pour aimer ? T'as pas de goût." Ceux qui disent ça lisent des mangas ("dont les scénar ne sont presque tous que de la daube", dirait mon libraire).
Je ne connais personne de plus jeune qui aprécit, malheureusement.
Quand à ce que Mr Dupuis souhaite pour le futur de la série, je ne peux que lui dire Bonne Chance !
"I am not a number, I'm a free man !
"Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! (rire sadique du numéro 2)
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- DESPERA
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Et bien alors modernisont Spirou vers une tranche d'âge adulte... J'y avais pas pensé, et j'avoue que ça me séduit. On reste fidèle tout en assombrissant la série ? Pourquoi pas si l'esprit est la...
Mais faut arrêter à tout prix les dialogues au jeux de mots "foireux" du genre :
_ Attention à ces Russes blancs !!
_ Ils vont récolter des bleus !!
_ Il se défend comme un dable rouge !!
_ C'est repartis pour une distribution de marrons !!
_ Rends toi ou je lui en fais voir de toutes les couleurs !!
Mais faut arrêter à tout prix les dialogues au jeux de mots "foireux" du genre :
_ Attention à ces Russes blancs !!
_ Ils vont récolter des bleus !!
_ Il se défend comme un dable rouge !!
_ C'est repartis pour une distribution de marrons !!
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- Loki
- Spiroutiste Débrouillard
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Rendre la série plus adulte ne veut pas dire « Sex, Drugs & RocknRoll ».
Il faut éviter les scènes puérils comme celle que lon peut voir dans le T49, où Spirou se bat contre un Yakusa, le tout commenté par un caméraman amateur.
Si on prenait la voie de la subtilité, sombre (T46) ou drôle (T40) ?
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- Kristaline
- Responsable Fandom
- Messages : 633
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- citation : Longue vie à Spirou-fandom !
- Localisation : Québec, Canada
Et je l'espère moi aussi, car un Spirou qui se bat pour l'honneur n'est pas le Spirou que je connais. Celui que je connais sont dans mes fics (:siffle:), mais pour éviter à certains d'entre vous de faire la (re)lecture, je peux bien vous le résumer 
Selon moi, Spirou est avant tout un être humain, bien avant d'être un journaliste. Il a ses idéaux, ses projets, ses désirs (même s'il n'ose pas en parler
), mais aussi ses peurs. Des peurs qui le poussent à se forger une carapace contre la souffrance que peut créer une trahison. La pire de ses peurs, selon moi, encore plus que la mort ou la douleur physique.
Mais, encore plus humain que Spirou, c'est bien Fantasio, avec ses défauts
Dans le fond, je que j'essaie de faire à Spirou, c'est de le rendre aussi humain que Fantasio, de montrer que ce n'est pas seulement Fantasio qui a des mésaventures, de les rendre égaux, quoi. Après tout, la série se nomme bien "Spirou et Fantasio" et non "Spirou" 
Oui, j'ai une vision à la Tome&Janry soupoudrée d'un peu de féminité, alors vous pouvez me blâmer

Selon moi, Spirou est avant tout un être humain, bien avant d'être un journaliste. Il a ses idéaux, ses projets, ses désirs (même s'il n'ose pas en parler

Mais, encore plus humain que Spirou, c'est bien Fantasio, avec ses défauts


Oui, j'ai une vision à la Tome&Janry soupoudrée d'un peu de féminité, alors vous pouvez me blâmer

La section fandom d'Inedispirou vous invite à lire ses fanfictions et à admirer ses fanarts. N'hésitez pas à joindre cette aventure en y participant 

-
- Frère en Chalanderie
Re: Quelle évolution pour Spirou & Fantasio ?
Je suis tout à fait d'accord avec toi, si ce n'est sur un point: tu oublies que Bond est d'abord un personnage de roman. les films ont modifié la perception du personnage et l'ont faite divergée de celle qu'en avait Ian Fleming. Le fait que les anti-héros marchent a permis aux producteurs de James Bond de tenter de renouer avec la vision du créateur (d'où la cohérence et le succès très mérité): une Bond äpre, cynique et amoureux.Loki a écrit :Spirou & Fantasio, subit une évolution similaire à celle de James Bond, à un détail près. La chronologie nest pas la bonne. Je mexplique
PHASE 1 : La création dun héros.
En 1950, Franquin commence les aventures de Spirou & Fantasio en bande-dessinée. Jusquen 1969, il créa des personnages comme le Marsupilami ou Zorglub et des véhicules tel que la turbotraction ou la zurglomobile. Il est le génie responsable de la grande popularité de Spirou.
En 1962, James Bond est interprété pour la première fois par Sean Connery. Premières voitures, premiers gadgets, premières James Bond Girls. Un mythe est né.
PHASE 4 : Modernisation excessive de la série.
Après six ans dabsence, Morvan & Munuera remettent la série sur pied. Malgré un graphisme agréable, des problèmes se posent. Overdose daction, séquence émotion ridicule (Spip emporté par un robot sous leau, snif, T47) un humour proche du déjà vu (les toilettes fontaines japonaises, ah ah ah, hum, T49) et des histoires par moment aberrantes. Finalement, leur passage chez Spirou a prit des airs à celle de Nic & Cauvin
Après six longues années, James Bond revient sous un nouveau visage, celui de Pierce Brosnan. De laction façon Rambo, un humour pas toujours très subtil et des scénarii format post-it. Accueil plutôt partagé ; sabré par la critique et une majorité de fans tout en faisant de jolis scores au box-office.
PHASE 5 : Lévolution finale ?
Tome & Janry ont approfondi la psychologie des personnages tout en les mettant dans des situations de la vie de tous les jours comme lendettement (T39), la jalousie (T41) ou lamour (T43, 45 et 46). Plusieurs thèmes sont abordés (notamment le racisme (T44) et le clonage (T46)) en France ou ailleurs (Australie (T34), Russie (T42)).
« Machine qui rêve ». Les auteurs ont continué lévolution de la série avec cet épisode au graphisme semi-réaliste et à latmosphère plus sombre. A la sortie de lalbum, nous crachons dessus. Neuf ans plus tard, nous désirons la suite. A lépoque, nous nétions probablement pas préparés pour ces changements quelque peu radical. Ce qui ramène à
Casino Royal. James Bond blond aux yeux bleus, brutal, arrogant et amoureux dans ce film plutôt noir, par rapport aux précédents. Ses cicatrices ne partent pas dès la scène suivante, il a des faiblesses et il se fait littéralement latter les couilles par le « méchant ». Surprenant. On nest pas habitué. Mais, ça fonctionne, les anti-héros ont la cote.
Pariant sur le retour aux sources, il ont alors cherché l'acteur capable d'incarner les traits qu'ils voulaient donner à Bond (dixit Paul Haggis). Du moment qu'il incarnait, le personnage peu importait pour eux (malgré les critiques assassines des fans) qu'il ne soit pas blond et qu'il ait les yeux bleus.
Résultat: un des meilleurs Bond, au succès critique et public, et un jeu juste de Daniel Craig qui est celui qui se rapproche le plus de Sean Connery (dixit ce dernier).
même question pour Spirou: beaucoup émettent des doutes concernant Yoann sur Spirou, comme pour Craig (dont on avait dit qu'il serait pas crédible car blond!

- Loki
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Cest vrai que lévolution de James Bond vers le côté obscur est, sûrement en partie, due aux producteurs. Ces derniers recherchent ce qui peut fonctionner au cinéma, donc ce qui peut plaire au peuple. Ensuite, cest aussi vrai quils se sont rapprochés des romans mais, avec une touche de modernité. Le téléphone portable, qui nexiste que depuis peu de temps, lui sauve souvent la mise.
En 1960, nous nécoutions pas les mêmes styles de musique (Brel, Jean Ferrat ou Charles Trenet), nous ne regardions pas les mêmes genres de films (Charlie Chaplin, Jacques Tati ), nous ne lisions pas les mêmes bandes dessinés et nous navions pas le même état desprit.
Nous évoluons et les personnages fictifs suivent.
En 1960, nous nécoutions pas les mêmes styles de musique (Brel, Jean Ferrat ou Charles Trenet), nous ne regardions pas les mêmes genres de films (Charlie Chaplin, Jacques Tati ), nous ne lisions pas les mêmes bandes dessinés et nous navions pas le même état desprit.
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