Haha merci pour ces explications très claires uorips001
Bon je ne qualifierai pas ça de grave erreur du genre impardonnable comme toi, mais une erreur c'est sur
Moi je penchais plutôt à une inversion du dessin : Léopwoman dessinée peut-être sautant de droite à gauche à la base, puis, on a décidé d'inverser le dessin pour donner plus de rythme au déroulé des cases et au saut du personnage la lune aurait juste été oubliée de la manip ! (ce n'est que pure supposition)
LE SPIROU DE... n°7 LA FEMME LEOPARD
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Re: LE SPIROU DE... n°7 LE FETICHE DES MAROLLES
En cinéma, ça passerai dans l'emmission faux raccord
Je fais le parallèlle avec le cinéma car la supposition de Tetris92 existe très souvent dans le 7eme Art.
Et c'est comme ça que le temps d'un plan (souvent rapide) on peut voir le héros avec la cicatrice du mauvais coté ou l'ecusson d'un uniforme qui passe de gauche à droite ou même l'écriture d'un panneaux qui se retrouve à l'envers (comme dans un miroir).
Mais c'est très facile à corriger en dessin - même si l'erreur ne gène pas vraiment la lisibilité du récit.
Je fais le parallèlle avec le cinéma car la supposition de Tetris92 existe très souvent dans le 7eme Art.
Et c'est comme ça que le temps d'un plan (souvent rapide) on peut voir le héros avec la cicatrice du mauvais coté ou l'ecusson d'un uniforme qui passe de gauche à droite ou même l'écriture d'un panneaux qui se retrouve à l'envers (comme dans un miroir).
Mais c'est très facile à corriger en dessin - même si l'erreur ne gène pas vraiment la lisibilité du récit.
- Elouarn Blade
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Re: LE SPIROU DE... n°7 LE FETICHE DES MAROLLES
cette histoire de lune, c'est sûr, c'est une erreur
mais cette histoire de lune du matin et de lune du soir : c'est n'importe quoi !
je crois qu'il faut sortir un peu, lâcher les ordi et regarder le ciel
vous verrez que pendant quelques jours, entre la nouvelle lune et la pleine lune, on assiste au premier quartier... toute la journée, le matin et le soir et la nuit et le jour !
mais cette histoire de lune du matin et de lune du soir : c'est n'importe quoi !
je crois qu'il faut sortir un peu, lâcher les ordi et regarder le ciel
vous verrez que pendant quelques jours, entre la nouvelle lune et la pleine lune, on assiste au premier quartier... toute la journée, le matin et le soir et la nuit et le jour !
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Re: LE SPIROU DE... n°7 LE FETICHE DES MAROLLES
Pour moi aussi, c'est tout simplement une erreur d'Olivier Schwartz ou de son coloriste. D'ailleurs, l'action se passe en pleine nuit. Le coloriste a choisi un bleu foncé afin que toute la planche ne soit pas noire.
Revenons à cette histoire de lune : Dans l'hémisphère nord, lors de la phase croissante de la Lune, c'est la partie droite qui est illuminée, lors de la phase décroissante, c'est la partie gauche qui est illuminée. Dans l'hémisphère sud, c'est l'inverse. (source : Wikipedia)
Concernant la possibilité de voir la lune en pleine journée, je vous renvoie à cet article
Revenons à cette histoire de lune : Dans l'hémisphère nord, lors de la phase croissante de la Lune, c'est la partie droite qui est illuminée, lors de la phase décroissante, c'est la partie gauche qui est illuminée. Dans l'hémisphère sud, c'est l'inverse. (source : Wikipedia)
Concernant la possibilité de voir la lune en pleine journée, je vous renvoie à cet article
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Re: LE SPIROU DE... n°7 LE FETICHE DES MAROLLES
A mon avis c'est surtout une erreur du coloriste...
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Re: LE SPIROU DE... n°7 LE FETICHE DES MAROLLES
Olivier Schwartz entame une tournée dédicaces en France à l’occasion de la parution du Spirou « La Femme Léopard » avec Yann au scénario.
Il sera donc le :
- le samedi 10 mai à la Mystérieuse Librairie Nantaises à Nantes de 15h à 19h.
Dédicace sur réservation : mysterieuselibrairienantaise@gmail.com ou 02 51 72 18 89
2 rue de la Paix, 44000 Nantes
- le samedi 17 mai à la librairie la Parenthèse à Nancy de 16h à 19h.
19 Cour des Arts, 54000 Nancy (+33 (0)3 83 35 39 63
- le samedi 24 mai à la librairie Aladin à Nantes de 15h à 18h.
8, rue Mercoeur, 44000 Nantes
- le vendredi 30 mai à la librairie Au Repaire des Héros à Angers de 16h à 19h.
41 Rue Beaurepaire, 49100 Angers (+33 (0)2 41 34 83 06)
- le samedi 31 mai à la librairie Bulle du Mans de 15h à 19h.
13 rue de la Barillerie, 72000 Le Mans (+33 (0)2 43 28 06 23)
- le samedi 28 juin à la librairie BD Fugue café à Bordeaux.
BD Fugue, 10 Rue de la Merci, 33000 Bordeaux (+33 (0)5 56 52 16 60)
- voir : http://blog.dupuis.com/actualites/olivi ... M0qyg.dpuf
Il sera donc le :
- le samedi 10 mai à la Mystérieuse Librairie Nantaises à Nantes de 15h à 19h.
Dédicace sur réservation : mysterieuselibrairienantaise@gmail.com ou 02 51 72 18 89
2 rue de la Paix, 44000 Nantes
- le samedi 17 mai à la librairie la Parenthèse à Nancy de 16h à 19h.
19 Cour des Arts, 54000 Nancy (+33 (0)3 83 35 39 63
- le samedi 24 mai à la librairie Aladin à Nantes de 15h à 18h.
8, rue Mercoeur, 44000 Nantes
- le vendredi 30 mai à la librairie Au Repaire des Héros à Angers de 16h à 19h.
41 Rue Beaurepaire, 49100 Angers (+33 (0)2 41 34 83 06)
- le samedi 31 mai à la librairie Bulle du Mans de 15h à 19h.
13 rue de la Barillerie, 72000 Le Mans (+33 (0)2 43 28 06 23)
- le samedi 28 juin à la librairie BD Fugue café à Bordeaux.
BD Fugue, 10 Rue de la Merci, 33000 Bordeaux (+33 (0)5 56 52 16 60)
- voir : http://blog.dupuis.com/actualites/olivi ... M0qyg.dpuf
Λ - (Poly-censuré par l'un ou l'autre admin !!) " _ _ . . . ! " - Dissident, il va sans dire...
Re: LE SPIROU DE... n°7 LE FETICHE DES MAROLLES
Dommage qu'aucun auteur ne passe jamais à Marseille...
En tout cas l'erreur de «sens» de la lune que j'avais remarqué a été corrigée dans l'album...
Il va falloir créer le topic Le Maître des Hosties Noires maintenant
En tout cas l'erreur de «sens» de la lune que j'avais remarqué a été corrigée dans l'album...
Il va falloir créer le topic Le Maître des Hosties Noires maintenant
- Maxibon
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Re: LE SPIROU DE... n°7 LA FEMME-LÉOPARD
Une réflexion sur les Hommes/femmes léopards qui vient coller avec le dossier "Spirou en Afrique" de Trichoco (http://www.inedispirou.com/forum/viewforum.php?f=83)
Spirou fait revivre le mystère de la femme-léopard
Par Jean-Pierre Bat
Depuis qu’il a fêté ses 70 ans en 2010, Spirou a pris un sacré coup de jeune : les récentes adaptations plongent dans la jeunesse bruxelloise du célèbre groom. Le dernier album intitulé La femme-léopard prend pour cadre l’année 1946 et les démons coloniaux de la Belgique.
L’héroïne est une femme-léopard (l’histoire des genres crée une première modernité en faisant de l’homme-léopard… une femme) chargée de retrouver un fétiche Kongo (titre de l’édition flamande de cette BD). L’action de ce premier acte se joue entre le Moustic Hôtel de Bruxelles et le boulevard Saint-Germain à Paris. D’emblée, cette jeune femme se pose et s’impose comme l’antithèse de l’homme-léopard de Tintin au Congo. Elle assume porter une fausse peau de léopard (mais dispose de griffes véritables), incarne une jeune immigrée qui revendique comme origine Matongé, le quartier africain de Bruxelles, vit avec son temps, connaît tout le répertoire de Cab Calloway et souffle à l’oreille de Simone de Beauvoir les théories du Deuxième sexe après avoir fait taire Jean-Paul Sartre (surnommé «Pipobec») et ses conceptions mysogines. L’inverse d’une représentante d’une secte animiste.
Le sorcier Muganga de Tintin au Congo, au contraire, apparaît comme un mélange d’animiste maladroit et de pleutre : lorsque Tintin lui ôte sa cagoule d’homme-léopard, c’est comme si son pouvoir s’évanouissait. Muganga ne convoque les forces de la nuit que pour se dissimuler de Tintin comme de ses frères Africains, et ainsi dissimuler ses manœuvres. Bref, menteur et escroc, ce sorcier, qui comble de l’hypocrisie n’hésite pas à pactiser avec le bandit que traque Tintin, abuserait d’un faux pouvoir pour asseoir sa domination sur son village… Pour camper graphiquement son personnage, Hergé s’est directement inspiré de la statue de l’homme-léopord du musée ethnographique et colonial de Tervuren, consacré à l’Afrique centrale.
Statue de l’homme-léopard (Musée de Tervuren)
Pourquoi donc l’imaginaire africain belge a-t-il fixé sur cette figure de l’homme-léopard tant de choses ? Dans l’entre-deux-guerres, une série de crimes rituels, simulant l’attaque d’un léopard et perpétrés de nuit, sont signalés au Congo dans la région des Babali du Haut Aruwimi. Ces règlements de comptes extrajudiciaires, exclusivement entre Africains, sont identifiés comme le fait des hommes-léopard, également appelés Aniotas. Deux étymologies sont trouvées à ce nom : soit la référence à Aniota, fondatrice de la secte selon certaines traditions orales, soit la référence à «nyoto» qui signifie «griffer». Si la société existe depuis au moins la fin du XIXe s., l’administration coloniale ne s’est réellement saisie du problème qu’à partir de 1919. En 1921, à la suite d’une longue enquête de la police coloniale, la première vague de répression a lieu : des hommes-léopards (ou supposés tels) sont arrêtés et pendus publiquement. C’est entre 1933 et 1935 qu’est enregistrée l’importante vague de crimes rituels… Avec cette recrudescence, l’influence des hommes-léopards a largement gagné les esprits : personne – ou presque – n’accepte de collaborer avec la police, de peur de représailles.C’est parce que cette violence échappe à la justice coloniale et qu’elle risque de déstabiliser les pouvoirs des chefferies, que les autorités belges s’en inquiètent. Bref, les Aniotas, sans s’attaquer aux Blancs, créent un désordre insaisissable et d’autant plus inquiétant que ses ressorts appartiennent au monde de l’invisible et échappent à la panoplie coloniale du maintien de l’ordre. À la veille de l’indépendance, vers 1959, une nouvelle recrudescence des crimes rituels est observée : des personnalités politiques nationalistes sont désormais les cibles des Aniotas.
Assez logiquement, le pouvoir colonial a donc criminalisé les Aniotas dès les années 1920, faisant de leurs meurtres rituels l’antithèse de l’œuvre de civilisation coloniale. Mais peut-on réduire cette société initiatique à ce regard colonial ? Certainement pas. Le monde de la nuit et ses pouvoirs constituent un univers bien plus complexe et intéressant. Le recours au phénomène religieux et magique a constitué un refuge inaccessible au colonisateur, un espace de recomposition d’un certain ordre africain, subvertissant les codes de domination coloniale tout en lui échappant. De sorte que selon certaines sources, ce n’est plus seulement au colonialisme européen que s’en prendraient les Aniotas tout au long du XXe siècle, mais à toute forme de pouvoir administratif (voir les assassinats encore mal expliqués de 1959), brouillant un peu plus toute classification politique des Aniotas. Durant l’entre-deux-guerres, il convient de noter que face aux agitations suscitées par le prophétisme de Simon Kimbangu, le tribunal militaire de Thysville a eu recours en 1921 à une solution tout aussi répressive et expéditive qu’avec les hommes-léopards. À défaut de comprendre le phénomène du Kimbanguisme, qui deviendra le point de départ des messianismes congolais au XXe s, l’administration belge a sévèrement combattu ce contre-pouvoir : tous ces phénomènes religieux ont inquiété le pouvoir colonial belge parce qu’ils leur échappaient.
Hugo Pratt, dans les aventures africaines de Corto Maltese (Les Éthiopiques), a opté en 1978 pour une appréhension plus subtile de l’histoire des hommes-léopards. Bien que Corto Maltese soit accepté aux côtés des hommes-léopard dans une expédition punitive, ce n’est que dans son coma – allégorie du monde magique de la nuit et de l’entre-deux-vies – que lui est révélée la vérité sur les hommes-léopards, par un homme devenu léopard (et non un homme recouvert d’une peau de bête). Loin d’être présentés comme une organisation sectaire, les hommes-léopards sont décrits comme une police africaine initiatique et secrète qui transcende les frontières coloniales, et qui est chargée de faire justice contre des criminels impunis. Sous le pinceau d’Hugo Pratt, la vengeance a fait place à la justice. Sous d’autres cieux, ces initiés se nomment hommes-panthères, hommes-crocodiles, hommes-gorilles, etc. À son réveil, Corto Maltese ne conserve aucune trace objective de cette histoire, sinon un paquet que lui remet la censure militaire anglaise avec, à l’intérieur, une patte de léopard… Corto Maltese quitte l’Afrique avec une seule conviction : certaines choses ne peuvent être ni rationalisées ni comprises ; il faut les accepter avec leur part d’ombre – et de magie, selon Hugo Pratt.
http://libeafrica4.blogs.liberation.fr/ ... opard.html
Spirou fait revivre le mystère de la femme-léopard
Par Jean-Pierre Bat
Depuis qu’il a fêté ses 70 ans en 2010, Spirou a pris un sacré coup de jeune : les récentes adaptations plongent dans la jeunesse bruxelloise du célèbre groom. Le dernier album intitulé La femme-léopard prend pour cadre l’année 1946 et les démons coloniaux de la Belgique.
L’héroïne est une femme-léopard (l’histoire des genres crée une première modernité en faisant de l’homme-léopard… une femme) chargée de retrouver un fétiche Kongo (titre de l’édition flamande de cette BD). L’action de ce premier acte se joue entre le Moustic Hôtel de Bruxelles et le boulevard Saint-Germain à Paris. D’emblée, cette jeune femme se pose et s’impose comme l’antithèse de l’homme-léopard de Tintin au Congo. Elle assume porter une fausse peau de léopard (mais dispose de griffes véritables), incarne une jeune immigrée qui revendique comme origine Matongé, le quartier africain de Bruxelles, vit avec son temps, connaît tout le répertoire de Cab Calloway et souffle à l’oreille de Simone de Beauvoir les théories du Deuxième sexe après avoir fait taire Jean-Paul Sartre (surnommé «Pipobec») et ses conceptions mysogines. L’inverse d’une représentante d’une secte animiste.
Le sorcier Muganga de Tintin au Congo, au contraire, apparaît comme un mélange d’animiste maladroit et de pleutre : lorsque Tintin lui ôte sa cagoule d’homme-léopard, c’est comme si son pouvoir s’évanouissait. Muganga ne convoque les forces de la nuit que pour se dissimuler de Tintin comme de ses frères Africains, et ainsi dissimuler ses manœuvres. Bref, menteur et escroc, ce sorcier, qui comble de l’hypocrisie n’hésite pas à pactiser avec le bandit que traque Tintin, abuserait d’un faux pouvoir pour asseoir sa domination sur son village… Pour camper graphiquement son personnage, Hergé s’est directement inspiré de la statue de l’homme-léopord du musée ethnographique et colonial de Tervuren, consacré à l’Afrique centrale.
Statue de l’homme-léopard (Musée de Tervuren)
Pourquoi donc l’imaginaire africain belge a-t-il fixé sur cette figure de l’homme-léopard tant de choses ? Dans l’entre-deux-guerres, une série de crimes rituels, simulant l’attaque d’un léopard et perpétrés de nuit, sont signalés au Congo dans la région des Babali du Haut Aruwimi. Ces règlements de comptes extrajudiciaires, exclusivement entre Africains, sont identifiés comme le fait des hommes-léopard, également appelés Aniotas. Deux étymologies sont trouvées à ce nom : soit la référence à Aniota, fondatrice de la secte selon certaines traditions orales, soit la référence à «nyoto» qui signifie «griffer». Si la société existe depuis au moins la fin du XIXe s., l’administration coloniale ne s’est réellement saisie du problème qu’à partir de 1919. En 1921, à la suite d’une longue enquête de la police coloniale, la première vague de répression a lieu : des hommes-léopards (ou supposés tels) sont arrêtés et pendus publiquement. C’est entre 1933 et 1935 qu’est enregistrée l’importante vague de crimes rituels… Avec cette recrudescence, l’influence des hommes-léopards a largement gagné les esprits : personne – ou presque – n’accepte de collaborer avec la police, de peur de représailles.C’est parce que cette violence échappe à la justice coloniale et qu’elle risque de déstabiliser les pouvoirs des chefferies, que les autorités belges s’en inquiètent. Bref, les Aniotas, sans s’attaquer aux Blancs, créent un désordre insaisissable et d’autant plus inquiétant que ses ressorts appartiennent au monde de l’invisible et échappent à la panoplie coloniale du maintien de l’ordre. À la veille de l’indépendance, vers 1959, une nouvelle recrudescence des crimes rituels est observée : des personnalités politiques nationalistes sont désormais les cibles des Aniotas.
Assez logiquement, le pouvoir colonial a donc criminalisé les Aniotas dès les années 1920, faisant de leurs meurtres rituels l’antithèse de l’œuvre de civilisation coloniale. Mais peut-on réduire cette société initiatique à ce regard colonial ? Certainement pas. Le monde de la nuit et ses pouvoirs constituent un univers bien plus complexe et intéressant. Le recours au phénomène religieux et magique a constitué un refuge inaccessible au colonisateur, un espace de recomposition d’un certain ordre africain, subvertissant les codes de domination coloniale tout en lui échappant. De sorte que selon certaines sources, ce n’est plus seulement au colonialisme européen que s’en prendraient les Aniotas tout au long du XXe siècle, mais à toute forme de pouvoir administratif (voir les assassinats encore mal expliqués de 1959), brouillant un peu plus toute classification politique des Aniotas. Durant l’entre-deux-guerres, il convient de noter que face aux agitations suscitées par le prophétisme de Simon Kimbangu, le tribunal militaire de Thysville a eu recours en 1921 à une solution tout aussi répressive et expéditive qu’avec les hommes-léopards. À défaut de comprendre le phénomène du Kimbanguisme, qui deviendra le point de départ des messianismes congolais au XXe s, l’administration belge a sévèrement combattu ce contre-pouvoir : tous ces phénomènes religieux ont inquiété le pouvoir colonial belge parce qu’ils leur échappaient.
Hugo Pratt, dans les aventures africaines de Corto Maltese (Les Éthiopiques), a opté en 1978 pour une appréhension plus subtile de l’histoire des hommes-léopards. Bien que Corto Maltese soit accepté aux côtés des hommes-léopard dans une expédition punitive, ce n’est que dans son coma – allégorie du monde magique de la nuit et de l’entre-deux-vies – que lui est révélée la vérité sur les hommes-léopards, par un homme devenu léopard (et non un homme recouvert d’une peau de bête). Loin d’être présentés comme une organisation sectaire, les hommes-léopards sont décrits comme une police africaine initiatique et secrète qui transcende les frontières coloniales, et qui est chargée de faire justice contre des criminels impunis. Sous le pinceau d’Hugo Pratt, la vengeance a fait place à la justice. Sous d’autres cieux, ces initiés se nomment hommes-panthères, hommes-crocodiles, hommes-gorilles, etc. À son réveil, Corto Maltese ne conserve aucune trace objective de cette histoire, sinon un paquet que lui remet la censure militaire anglaise avec, à l’intérieur, une patte de léopard… Corto Maltese quitte l’Afrique avec une seule conviction : certaines choses ne peuvent être ni rationalisées ni comprises ; il faut les accepter avec leur part d’ombre – et de magie, selon Hugo Pratt.
http://libeafrica4.blogs.liberation.fr/ ... opard.html
- Cette quête a dû être terrifiante !
- Ça, ce n'était pas de la crotte de campagnol, comme on dit dans notre jargon d'aventuriers.
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- Fantaroux
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Re: LE SPIROU DE... n°7 LA FEMME LEOPARD
Je pense aussi que ce T7 est le Tome de trop pour Yann et Schwartz. J'avais bien aimé le Groom-Vert-de-Gris mais j'aimais bien aussi le principe d'origine de la collection, qui offrait la possibilité aux auteurs de faire UN one-shot, et pas 35. Que Yann en fasse deux avec deux dessinateurs différents (Tarrin et Schwartz), ça passait encore car le style de l'histoire n'est pas du tout le même, mais là ils reprennent les même bases, et font un album pour moi bien en dessous du premier. Et en plus une suite est prévue... L'éditeur aurait dû serrer les boulons et s'en tenir à la règle de départ. Là ça donne l'impression de tirer sur la corde ("on avait dit un mais comme leur premier a bien marché on va en faire un autre"). C'est pas très sérieux je trouve.
- DESPERA
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Re: LE SPIROU DE... n°7 LA FEMME LEOPARD
Je ne peux que approuver ce que tu viens de dire. Les projets de Franck, Ferroumont etc m'enthousiasment bien plus.