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par Pigling-Bland » dim. 29 mai 2016 20:03
J'attendais de relire la totalité de l'album pur en parler un peu. Globalement je vous trouve plutot durs et assez injustes avec cette histoire.
Alors c'est vrai il ne s'agit pas de l'album évènement, mais je rejoindrai Trichoco en disant que cet album est plutôt agréable à lire,ce qui justifie les 3 points que je lui ai accordés.
Sur le plan du scénario je trouve que c'est assez réussi : il y a beaucoup de rebondisements, c'est plein d'humour et, mine de rien, rempli de petites piques à droite à gauche qui sont plutôt plaisantes au sujet de toutes les choses futiles de ce monde, que ce soit la mode, les valeurs qui vont et qui viennent, l'obsession du sms, etc. Les qualificatifs utilisés par Fantasio pour nommer sa fiancée sont également très drôles.
La descente le long du câble, vu la pente est totalement improbable. Tel que c'est dessiné, les filles auraient dû s'écraser contre le mur, surtout la policiere qui descend avec son blouson et sans aucun mode de freinage. Mais là aussi on est dans la fantaisie dès lors que le scénario est bâti autour d'une histoire de collier miraculeux, alors restons enfant dans notre tête...
Alors bien sûr c'est certainement la première fois que le mot "soutien-gorge" est employé dans une aventure de Spirou et Fantasio, bien sûr on a le plaisir (pas pour tout le monde peut-être, mais pour moi, oui) de voir que Seccotine a de la poitrine et que les robes habillées mettent en valeur ses formes etlui vont à ravir...
C'est vrai, par contre, que l'on ne croit pas un seul instant que Fantasio se mariera, de même qu'on devine très vite que la vieille Gallantine est dans le coup vu comment elle souhaite absolument que Spirou lache l'affaire. C'es vrai aussi que le trésor en 3 parties disséminées c'est un truc vieux comme le monde et que de ce point de vue, Feroumont n'a pas brillé par l'originalité, mais bon... les romans d'amour parlent tous de moments joyeux , de crises, de séparation et de réconciliation (ou pas) et les vaudeville parlent tous de ménages à trois et de portes qui claquent... le tout sur trame de quiproquo.
En outre je trouve extrêmement pertinente (moi non plus que n'avais pas pensé à cette nuance) l'analyse de Nello Malabarte (super ce pseudo honorant Gil Jourdan) relativement au changement d'appellation de cette collection d'albums. Le Spirou de... oui c'est une invitation à une certaine relecture ou à une lecture parallèle. C'est intéressant et ça impose que l'on ne cherche pas systématiquement à chercher les "invraisemblances" ou les pseudo "trahisons" des auteurs... De mon point de vue c'est bien mieux que ces Blake et Mortimer qui jouent à copier Jacobs, mais qui n'y parviennet jamais (à part peut-être Van Hamme et Ted Benoit).
Et si finalement je ne suis pas allé jusqu'au 4 c'est que, contrairement à la plupart de ceux qui ont mis un commentaire, j'ai eu plus de mal avec le graphisme en général, même si certains personnages me semblent particulièrement réussis notamment dans toute la séquence du défilé de mode. Les planches d'ouverture sont également superbes.
Par contre oui, Fantasio est hideux, et Spirou paraît avoir 12 ans. C'est dommage.
Désolé madame, je ne peins plus que les natures mortes ! Qu'on vous assassine, et c'est chose faite !