LE DICTATEUR ET LE CHAMPIGNON

[Côme]

spirou_dictateur_champignon_saint-emett_grand_vingtieme.jpg

Scène très grand format constituée de 4 statues en résine peintes à la main avec parties en cuir et en métal et fixées sur socle en bois. L'ensemble est fourni avec un certificat d'authenticité numéroté et une cloche en plexiglas imprimée (reprenant le visuel de Franquin) transformant la scène en vitrine d'exposition.
S'il est une couverture mythique d'André Franquin sur la série spirou et Fantasio c'est bien celle de l'album Le dictateur et le champignon. Qualité graphique, humour, présence des 4 héros (spirou, Fantasio, le Marsupilami et Spip) tout est rassemblé ici. C'est donc tout naturellement celle-ci que les Editions du Grand Vingtième ont choisi. Le résultat est là et il est saisissant ! Stéphane Saint-Emett a su donner du relief à cette image et nul doute que cet ensemble fera sous peu partie du Graal de tous les collectionneurs de Franquin.
Taille des personnages :
Spip - 20 cm
Fantasio - 70cm
spirou - 65 cm
Marsupilami - 25 cm avec sa queue de plus de 2 mètres

[spiroue]

J'ai lu l'album et je l'attribut une note de 7, je l'ai adoré! Merci pour le partage

[Pigling-Bland]

J'ai lu l'album et je l'attribut une note de 7, je l'ai adoré! Merci pour le partage

Euh... Les notes vont de 0 à 5...

[Zig Homard]

J'ai lu l'album et je l'attribut une note de 7, je l'ai adoré! Merci pour le partage

Euh... Les notes vont de 0 à 5...

[Franco B Helge]

Eh bien ..., négocions dans un 8, qu'il semble assez juste

[flyingspip]

Bon allons y...

un immense 5 pour un album bijou
Je trouve que cet album marque une evolution majeure par rapport à l'album précédent;ici , plus besoin de grosse ficelle pour faire avancer l'histoire, nous sommes dans un film coherent de A à Z .

Mon appreciation n'engage que moi mais je trouve que Spirou et Fantasio nesont jamais aussi convaincants que lorsque l'aventure s'impose à eux.Franquin se sert bien sur du Marsupilami comme liant ,federateur de mouvement;ainsi, toute la scène d'introduction est géniale ,l'utilisation du metomole permettant à l'artiste de recomposer son paysage en le ramolissant et en recréant des formes rondes ;Champignac en Cambrousse sert ici de pretexte à une série de gags cultes , avec la mise en mouvement du marteau de la statue( cases absolument géniales)...Le passage avec la métomolisation de la fanfare est tout aussi merveilleux et est un tour de force car le kiosque , ainsi que les instruments de musique sont déja ronds au départ ;Franquin parvient l'exploit de créer un contraste en dessinant du rond sur rond).

Ce qui me parait savoureux, c'est également cette politisation discrète du scénario ;nous sommes face à une oeuvre jeunesse, Belge, aux racines catholiques ,dans les années 50 et non dans un BD réellement engagée.Cependant, Franquin se sert des codes du Franco Belge pour insérer une touche de critique et de reflexion sur les ressorts du politique.

Ainsi ,il met parfaitement en contrepoint la première partie qui se déroule à Champignac avec la deuxième partie en Palombie.D'un côté un Maire tout ce qu'il y'a de plein banal et convenable, de l'autre un dictateur d'Amérique du sud...pourtant, de part et d'autre de l'océan, deux mondes certes mais ,finalement, les ressorts sont les mêmes!on fait de beaux discours que personne n'écoute, on dépense de l'argent à des fin de gloire personnelle (des emblème idiots ou des statues ridicules ), on aime pas la critique et l'imprévu,à toute fin utile l'Art sert à séduire l'electeur et on a les yeux plus gros que le ventre...de chaque côté , une grande envie de prouver, de paraitre, de se mettre en avant (poussée de testosterone que le metomole se chargera de faire fondre et de ramollir,symbolisme de la vanité de la volonté de puissance (les canons de tank, de flingue...tous ramollis).

Si cet album était une oeuvre de musique classique, il serait peut être une symphonie de Shostakovitch, peut être sa symphonie numéro 7 ,jouant sur plusieurs tableau (le compositeur devait composer pour plaire au régime Stallinien en place, tout en glissant des traits subtiles d'ironie et de sarcasme dans ses oeuvres).


Zantafio,symbole de cette volonté d'expansion , colérique et égocentré , ne peut pas se satisfaire de l'équilibre;il faut avancer, attaquer...Seccotine apparait alors, indispensable contraste à la violence de Zantafio ,figure centrée, pleine de calme, rassurante dans une univers de guerre;de fait, sans Seccotine, le scénario ne tient pas, ses interventions discrètes, sont des modèles d'infiltration et de camouflage .Et les héros ne pourraient rien faire sans elle.

Je songe que le traitement de l'idée de l'absurdité des dictateurs est bien mieux réussi chez Franquin que la manière dont pouvait le traiter un Hergé...quoi de mieux que l'absurde pour traiter de manière sérieuse ce qui est terrifiant mais n'a pas de sens ?

Et puis, bien sur, il y'a toutes les scènes d'humour qui allègent cet album au sujet si sérieux;tout le voyage jusqu'en Palombie est rocambolesque et donc parfait, le Marsupilimi irresistible (que dire de la planche finale, devenue culte), la poursuite du Marsupilami dans Champignac, les trompettes militaires transformés en ensemble de guitares, Fantasio et Spirou qui s'amusent comme des petits fous a tout deregler...

Album parfait à mes yeux, dans mon top 7

[Gaston Lagaffe]

J'aime bien tes textes.

J'espère que tu vas en faire un pour Le Voleur du Marsupilami, pour moi c'est le premier chef d'œuvre de Franquin et aussi le premier récit de Spirou où tu as la même intrigue sur 60 pages, les deux précédentes histoires longues de Franquin étaient plus une suite d'histoires misent ensembles avec un vague lien.

[Trichoco]

Ainsi ,il met parfaitement en contrepoint la première partie qui se déroule à Champignac avec la deuxième partie en Palombie.D'un côté un Maire tout ce qu'il y'a de plein banal et convenable, de l'autre un dictateur d'Amérique du sud...pourtant, de part et d'autre de l'océan, deux mondes certes mais ,finalement, les ressorts sont les mêmes!on fait de beaux discours que personne n'écoute, on dépense de l'argent à des fin de gloire personnelle (des emblème idiots ou des statues ridicules ), on aime pas la critique et l'imprévu,à toute fin utile l'Art sert à séduire l'electeur et on a les yeux plus gros que le ventre...de chaque côté , une grande envie de prouver, de paraitre, de se mettre en avant

J'ai rarement lu une interprétation aussi pertinente!

Après comme toujours, on peut s'interroger sur les intentions de Franquin (et aussi Rosy) et de la part de conscient et d'inconscient dans le scénario.

Aussi par rapport à ceci ....

Zantafio,symbole de cette volonté d'expansion , colérique et égocentré , ne peut pas se satisfaire de l'équilibre;il faut avancer, attaquer...Seccotine apparait alors, indispensable contraste à la violence de Zantafio ,figure centrée, pleine de calme, rassurante dans une univers de guerre;de fait, sans Seccotine, le scénario ne tient pas, ses interventions discrètes, sont des modèles d'infiltration et de camouflage .Et les héros ne pourraient rien faire sans elle.

... je ne suis vraiment pas sûr que l'intention soit de faire des contrepoints... mais plutôt d'utiliser des personnages pour donner davantage d'épaisseur à l'univers.

[flyingspip]

Ainsi ,il met parfaitement en contrepoint la première partie qui se déroule à Champignac avec la deuxième partie en Palombie.D'un côté un Maire tout ce qu'il y'a de plein banal et convenable, de l'autre un dictateur d'Amérique du sud...pourtant, de part et d'autre de l'océan, deux mondes certes mais ,finalement, les ressorts sont les mêmes!on fait de beaux discours que personne n'écoute, on dépense de l'argent à des fin de gloire personnelle (des emblème idiots ou des statues ridicules ), on aime pas la critique et l'imprévu,à toute fin utile l'Art sert à séduire l'electeur et on a les yeux plus gros que le ventre...de chaque côté , une grande envie de prouver, de paraitre, de se mettre en avant

J'ai rarement lu une interprétation aussi pertinente!

Après comme toujours, on peut s'interroger sur les intentions de Franquin (et aussi Rosy) et de la part de conscient et d'inconscient dans le scénario.

Aussi par rapport à ceci ....

Zantafio,symbole de cette volonté d'expansion , colérique et égocentré , ne peut pas se satisfaire de l'équilibre;il faut avancer, attaquer...Seccotine apparait alors, indispensable contraste à la violence de Zantafio ,figure centrée, pleine de calme, rassurante dans une univers de guerre;de fait, sans Seccotine, le scénario ne tient pas, ses interventions discrètes, sont des modèles d'infiltration et de camouflage .Et les héros ne pourraient rien faire sans elle.

... je ne suis vraiment pas sûr que l'intention soit de faire des contrepoints... mais plutôt d'utiliser des personnages pour donner davantage d'épaisseur à l'univers.

Je vous remercie pour votre message ;

au fond de moi , je ne pense pas non plus que la volonté de Franquin était de créer des contrepoints;je dirais que ma grille d'analyse est un peu une deformation universitaire;j'ai du faire pas mal d'analyse d'oeuvres de musique classique lors de mes études, dans le cadre de cours d'analyse que je prenais et je me souviens que le prof,plein d'emphase avait la facheuse tendance à tout décortiquer : cela donnait des choses savoureuses telles que " grace à cette suite d'accord, nous pouvons constater que Beethoven cherche à introduire l'espoir via son pont harmonique"... .Wow wow wow ,qu'est ce que j'étais honoré d'étudier avec un si vénérable professeur ,agé de plus de 220 ans, respecté au point de devenir un intime de Beethoven de savoir mieux que le compositeur lui même la signification profonde de chaque oeuvre... ).

Une des grosses faiblesse de l'analyse serait la facheuse tendance de réeinterpreter, de reconstruire des équilibres et ainsi de créer des biais inexistants lorsque l'auteur ou le compositeur créait leur oeuvre. C'est assez étrange car une analyse se veut pourtant objective , seulement il faut bien mettre un peu de vision subjective pour lui donner corps.

Tout cela pour dire que ,comme vous le dites très bien, il devait y avoir une grande part d'inconscient et , bien entendu, d'improvisation (Franquin devait être un peu l'équivalent de geniaux musiciens de jazz)...et vous avez raison de dire que je ne dois pas trop interpreter je prefère dire que cette perception du contrepoint est une vision de ma part, que c'est subjectif ...(mais en l'occurence je trouvais l'opposition Seccotine/Zantafio savoureuse) .

[flyingspip]

J'aime bien tes textes.

J'espère que tu vas en faire un pour Le Voleur du Marsupilami, pour moi c'est le premier chef d'œuvre de Franquin et aussi le premier récit de Spirou où tu as la même intrigue sur 60 pages, les deux précédentes histoires longues de Franquin étaient plus une suite d'histoires misent ensembles avec un vague lien.

j'ai prévu de faire une mini chronique pour tous les albums de la série, au fir et a mesure de ma digestion,donc "les voleurs du Marsupilami" auront aussi leur commentaire...Je fais cela de manière humble, c'est très amateur de ma part je dois dire , imparfait et un peu bancal mais je ferai de mon mieux.J'espère que cela ne sera pas trop indigeste !

[Gaston Lagaffe]

J'aime bien tes textes.

J'espère que tu vas en faire un pour Le Voleur du Marsupilami, pour moi c'est le premier chef d'œuvre de Franquin et aussi le premier récit de Spirou où tu as la même intrigue sur 60 pages, les deux précédentes histoires longues de Franquin étaient plus une suite d'histoires misent ensembles avec un vague lien.

j'ai prévu de faire une mini chronique pour tous les albums de la série, au fir et a mesure de ma digestion,donc "les voleurs du Marsupilami" auront aussi leur commentaire...Je fais cela de manière humble, c'est très amateur de ma part je dois dire , imparfait et un peu bancal mais je ferai de mon mieux.J'espère que cela ne sera pas trop indigeste !

Si tu trouve que c'est trop long, lit les textes de Jalias.

C'est pas grave que ça soit fait en amateur, on est tous amateurs ici et je trouve ça intéressant des nouveaux membres qui ont des choses à dire sur les albums Spirou. Cela permet de dynamité un forum qui parfois dort un peu quand il y a pas d'animations ou de nouveaux albums Spirou.

[flyingspip]

bein oui, parce que chaque personne a sa propre perception de l'univers Spirou et que , pour moi, cela correspond aux albums et non au journal (il faudrait que je m'abonne);donc, si je veux être constructif, je dois apprendre ce que je ne sais pas et tenter d'apporter un point de vue constructif par ailleurs .
n'étant pas un pro de l'écriture, mes tournures de phrases sont parfois un peu simplistes je pense.

Pour cet album ci, ce qui est paradoxal c'est que j'en fais l'éloge...alors que je classe 6 , voir 7 albums devant lui.Ceci est du à la resolution de l'intrigue qui, bien qu'elle m'ait paru drôle, m'a cependant toujours semblé trop facile (reproche que je faiségalement au "prisonnier du Bouddha", album que je ne porte pas au pinacle).