Ici la présentation illustrée par jeepcook viewtopic.php?t=230&start=2473
Couverture de Clémence (Perrault, mais elle ne signe que de son prénom, et seul celui-ci est donc maintenant indiqué, alors que son nom complet figurait auparavant. Humilité, coqueterie, mascarade?...), sur Léon et Léna, (scénario de Damien Cerq et couleurs de Mistablatte), dont 4 pages de strips (soit 16 strips) paraissent dans ce numéro, ce qui rend l'arc actuel sur leur grand voyage plus lisible et amusant.
Dans leur Édito, Fabcaro et Fabrice Erre collent à l'actualité du journal d'abord par leur sujet, un édito, évidemment, mais aussi à sa réalité, en mettant en scène les vrais membres de la rédaction. Mais le départ récent du secrétaire de rédaction Adrien (Vinay), auquel ils ont rendu hommage dans leur ton dans le numéro 4448, leur pose un problème de rééquilibrage des personnages, et en attendant d'en retrouver un, ils s'appuient sur des décors historiques, ici, la fameuse main fauteuil de Gaston (trace supplémentaire de l'errance de son fantôme dans le magazine...)
Deux grands anciens au sommaire. Dans le cadre de L'année des héros (même si non précisé), l'autre anti héros de Spirou, Bobo, dans une histoire relativement longue (7 pages), ce qui est devenu très rare, la plupart des histoires courtes oscillant depuis des années entre deux et trois pages, à mon grand déplaisir. L'histoire, amusante, reprend le thème du déplacement de toute la prison, en version modernisée, et le dessin de Jilème est du plus classique FB, avec des accents de Didgé ou Godi tout droit sortis du Spirou des années 70-80. Rappelons, car ce n'est pas fait dans la présentation dans le magazine, que Bobo avait été créé dans le cadre des mini récits par Rosy et Deliège comme contre pied total au héros de BD FB de l'époque, censé être fort, beau, positif, voyageur, généreux, alors que Bobo est un bagnard, petit et laid...
Plus moral, voir moralisateur, est l'autre grand ancien de ce numéro, L'oncle Paul. Sergio Salma et Amelia Navarro ont pris le parti de n'en faire qu'un texte illustré, sans phylactère (hormis ceux de présentation par l'oncle), plaisant, et évitant l'écueil du lassant une info/un gag. Par contre, dans cette présentation de la vie de Jules Destrée (célèbre pour tous les spiroutistes car on a donné son nom à la rue où est sise la rédaction de Spirou), les auteurs insistent sur la dimension politique du personnage, ce qui aurait été impensable durant les grandes années de la série.
L'oncle Paul n'est plus là, mais 3 infos, 2 vraies, 1 fausse, de Bercovici, Bernstein et Robin Le Gall, est la nouvelle série éducative de Spirou. Selon moi, pour mieux remplir son rôle, il faudrait que les infos vraies soient un peu expliquées, passé le gag, qui est amusant, car l'info n'est pas au niveau. Par exemple, cette semaine, il aurait fallu un peu expliciter ce qu'est un biostimulant, car le dessin seul fait penser à une mutation due à la radioactivité telle qu'on en a souvent vues en BD. Et encore, ce n'est pas la génétique qui n'est pas au point (cette phrase a peu de sens), mais le génie génétique. En l'état, cette série ressemble un peu trop aux Débiles annonces de la fin des années 80 (en bien mieux, et avec bien plus de potentiel toutefois).
Dans le gag de Dad, Nob représente Ondine bougeant sur un canapé en téléphonant, et ses positions, son corps décrivant le parcours d'une horloge, sont les mêmes que celles représentées dans une planche de Le Lièvre de Mars avec un enfant lisant dans un fauteuil, ce qui dénote une bonne faculté d'observation de la façon dont les enfants bougent et utilisent l'espace, d'une manière très différente de celle des adultes.
Dans le rédactionnel, Bienvenue dans ma bibliothèque est consacré a Alessandro Barbucci, dessinateur des Sœurs Grémillet dans Spirou, spécialisé dans les magical girls donc, puisqu'il est aussi le créateur, avec Barbara Canepa, de W.I.T.C.H. et de Skydoll, (vendues dans de nombreux pays, à des millions d'exemplaires). Son Dolls factory est signalé "mature content" dans sa version anglaise, mais Barbucci a aussi (hélas) créé graphiquement Donald junior (Paperino Paperotto en VO), un auteur polymorphe donc. Il dit apprécier aussi bien le FB que l'alternatif (Charles Burns, je le suis là-dessus), que les "classiques italiens comme Breccia" (sic. C'est Franco B Helge qui va être content de voir cette coquille), ainsi que bien sûr les grands auteurs Disney, Carl Barks, Romano Scarpa, Giovan Battista Carpi (auteur qui donc a le même prénom que Spirou, comme nous l'a appris Émile Bravo, qu'il en soit béni, mais surtout immortel créateur graphique de Fantomiald, Paperinik en VO.
Enfin est annoncé le retour de Gaston Lagaffe, sous la forme d'une note de service bourrée de fautes de frappe (gag éculé), informant que celui-ci serait "parti en formation quelques années afinj de plarfaire sa connaissance de l'environnement juridiquke associé à la réalisationg de contrats." Ils font dans l'humour noir et pour happy fews, maintenant, chez Spirou?
Tout vient à point...Napo972 a écrit :Je n'ai pas eu le plaisir de lire ton analyse du numéro 4452.