Tout est dit dans le titre: Comment établiriez-vous un classement des neuf runs d'auteurs (officiels) existants? Pour ma part:
Du pire au meilleur (l’un après l’autre sinon bonjour le pavé, voici pour commencer):
Numéro 9: Guérive, Abitan et Schwartz. Oui je sais, c'est gonflé de mettre en dernier le plus récent des runs d'auteurs, puisque finalement on les connaît pas si bien, et qu'ils viennent juste de commencer. Je ne les ai d'ailleurs même pas lus. Le problème c'est que je n'en ai pas envie, en raison du fait qu'ils abordent toujours les tropes que j’aime le moins. Tout d'abord celui de la mort du héros. Soit c'est vrai, et c'est la pire manière de se tirer une balle dans le pied. Soit c'est une fausse nouvelle, mais dans ce cas-là c'est vu et revu. Ce n'est plus original depuis plus de 30 ans, et l'album de "La mort de Superman". Qui d'ailleurs est connu de ces auteurs, puisque la couverture de La mort de Spirou lui ressemble beaucoup. En fait, c'est même tellement cliché maintenant que ça a été parodié même par DC comics.
La suite n'est pas beaucoup plus réjouissante pour moi, puisqu'il est question d'effacer d'un seul coup plusieurs décennies de continuité. Ça aussi ça passe mal: chez Marvel, suivez mon regard vers One more day. Côté dessin, rien à dire, dans la mesure où il est bien. Le problème c'est que j'associe fortement Schwarz avec quantité d'autres choses. Quand j'étais petite, j'ai lu L'inspecteur Bayard, et en plus il avait illustré vraiment des tonnes de pages jeux ou conseils, dans les différents magazines Bayard Presse que je lisais. Je l'associe aussi au one shot Le groom vert de gris, et c'est difficile d’imaginer donc qu'il s'agit de la série mère, ça me fait penser à un one shot (les sujets y sont aussi pour beaucoup). C'est aussi le seul dessinateur officiel à n'avoir jamais cherché à faire ressembler un tant soit peu son graphisme à celui de Franquin depuis ce dernier. Ça ne devrait pas être obligatoire en soi, c'est sûr. Mais tous les précédents s’y étaient efforcés par respect, je pense, pour le lecteur. Si il ou elle lit toute la série mère d'un seul coup, et ainsi lui donner une impression d'homogénéité, qui n'avait été jusqu'ici brisée que par Machine qui rêve. Du coup, ça renforce mon impression de lire des one shots mais certainement pas la série mère.
Classement des auteurs officiels
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- Rose Blackwood
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Re: Classement des auteurs officiels
Numéro 8 :
Rob-Vel (et Davine/Lafnet). Désolée, mais pas désolée. Avec tout le respect que je lui dois, ce qui explique qu'il ne soit pas dernier, c'est vraiment difficile à relire aujourd'hui. L’auteur originel, c'est sûr , mais le graphisme de l'époque n'est vraiment pas joli à revoir maintenant. Sans parler du fait que les gags en une page du début ne rendaient pas l'histoire passionnante. Ou comme encore une fois, le fait qu'il y avait finalement peu des personnages que nous connaissons aujourd'hui. C'est un exemple assez frappant de My real daddy (mon vrai père), c'est-à-dire quand un personnage a été inventé par un auteur, mais que c'en est un autre qui le rend intéressant, et même célèbre, par ses contributions. On pourrait citer Batman, inventé par Bob Kane, mais tout ce qu'il y a d'intéressant chez lui (le costume, la Batmobile, Robin, le Joker, la Batcave…) a été inventé par Bill Finger. Même phénomène avec les X-Men, inventés par Steve Ditko et Stan Lee, mais rendus intéressants par Chris Claremont, ou Deadpool inventé Rob Liefeld, mais rendu intéressant par Fabian Nicieza, Joe Kelly, et Gerry Duggan.
Rob-Vel (et Davine/Lafnet). Désolée, mais pas désolée. Avec tout le respect que je lui dois, ce qui explique qu'il ne soit pas dernier, c'est vraiment difficile à relire aujourd'hui. L’auteur originel, c'est sûr , mais le graphisme de l'époque n'est vraiment pas joli à revoir maintenant. Sans parler du fait que les gags en une page du début ne rendaient pas l'histoire passionnante. Ou comme encore une fois, le fait qu'il y avait finalement peu des personnages que nous connaissons aujourd'hui. C'est un exemple assez frappant de My real daddy (mon vrai père), c'est-à-dire quand un personnage a été inventé par un auteur, mais que c'en est un autre qui le rend intéressant, et même célèbre, par ses contributions. On pourrait citer Batman, inventé par Bob Kane, mais tout ce qu'il y a d'intéressant chez lui (le costume, la Batmobile, Robin, le Joker, la Batcave…) a été inventé par Bill Finger. Même phénomène avec les X-Men, inventés par Steve Ditko et Stan Lee, mais rendus intéressants par Chris Claremont, ou Deadpool inventé Rob Liefeld, mais rendu intéressant par Fabian Nicieza, Joe Kelly, et Gerry Duggan.
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Re: Classement des auteurs officiels
Numéro 7: Jijé.Même remarque que précédemment: ça a plutôt mal vieilli. Toutefois le graphisme était déjà plus joli que ce qui se faisait avant, et puis il a inventé Fantasio, donc c'était déjà un bon point.
Numéro 6: Nic et Cauvin. Encore que c'est très sévère pour eux: ce n'est pas vraiment leur faute, je crois, si on leur avait interdit d'utiliser tous les personnages, à l'exception du trio de base. Dès le début ça partait mal, et ça ne pouvait pas rendre les choses très intéressantes. Le graphisme est honnête, il cherche à se conformer à ce qui avait été fait jusqu'ici. Seulement voilà, en l'absence des personnages récurrents, ce n'était pas passionnant. Je pense qu'il y a besoin de cette expérience là, pour le comprendre, que les personnages récurrents précédents, ne sont pas vraiment la propriété, finalement, de ceux qui les ont inventés ( sauf Gaston Lagaffe, et le Marsupilami donc). Et qu’ils contribuent à rendre la série intéressante.
Numéro 6: Nic et Cauvin. Encore que c'est très sévère pour eux: ce n'est pas vraiment leur faute, je crois, si on leur avait interdit d'utiliser tous les personnages, à l'exception du trio de base. Dès le début ça partait mal, et ça ne pouvait pas rendre les choses très intéressantes. Le graphisme est honnête, il cherche à se conformer à ce qui avait été fait jusqu'ici. Seulement voilà, en l'absence des personnages récurrents, ce n'était pas passionnant. Je pense qu'il y a besoin de cette expérience là, pour le comprendre, que les personnages récurrents précédents, ne sont pas vraiment la propriété, finalement, de ceux qui les ont inventés ( sauf Gaston Lagaffe, et le Marsupilami donc). Et qu’ils contribuent à rendre la série intéressante.
Modifié en dernier par Rose Blackwood le lun. 11 mars 2024 16:44, modifié 1 fois.
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Re: Classement des auteurs officiels
Numéro 5:
Morvan et Munuera (et Yann). Contrairement à beaucoup de monde, ce n'est absolument pas l'aspect soit disant “manga” qui m’a gênée, pas du tout. C'est vrai qu’il y a là un style un peu anime, mais que je trouve plutôt mignon en fait. Il faut vraiment ne rien connaître au manga pour confondre les deux. Il suffit pour cela de regarder la version manga qui a été faite effectivement il y a quelques années sur Spirou, et ce qu' en fait Munuera. Alors, si ce n'est pas le graphisme, le problème, quel est-il? Et bien il n'y en a pas vraiment: les tomes L'homme qui ne voulait pas mourir et Spirou à Tokyo, moi je les ai aimés. Surtout que je n'ai pas du tout connu le contexte éditorial de Spirou à Tokyo qui avait déçu les gens. Je n'en savais rien, j'ai juste vu un album qui se passait dans un pays lointain, et il me convient très bien. Les deux en fait ont des histoires intéressantes qui s'intègrent parfaitement à la série mère. Ce sont même les seuls du run qui ont osé faire des gags mythologiques, du style, expliquer ce que veut dire le premier strip par Rob-Vel, non, Spirou n'est pas né d'un dessin, ce n'est pas un golem. C'était juste un cauchemar récurrent. Et aussi, raccrocher les wagons avec le fait qu'il aurait pu avoir la jeunesse décrite dans Le Petit Spirou! Le prof de gym dont Spirou parle à son psy, c'est de toute évidence Monsieur Mégot… ça fait que par exemple, aussi, on revoit le Fantacoptère…
Vous vous en doutez, j'ai un petit problème avec le premier et le dernier album du run. Et puis c'était pas un peu fini les violences faites aux femmes? Une première incursion au “sang chaud”, pour Spirou, même si ça ne me déplaît pas sur le principe. Ces auteurs étaient aussi les plus vaches avec Seccotine, après Fournier, car ils l’ont résumée à des clichés sexistes (et de courts cameos). Paris sous Seine, en fait ça va, c'est une histoire qui passe, sauf pour Miss Flanner. Je pense que les auteurs étaient partis du principe qu'on allait forcément adorer ce personnage, mais moi pas. Parce qu'elle sortait de nulle part, qu'on la connait pas du tout, et qu'elle est même franchement antipathique pour ce qu’on en voit. Mais, de ce point de vue-là, je n'avais encore rien vu. On la revoit, c'est vrai pas beaucoup, dans le dernier album, mais bon… Elle est la raison pour laquelle les voyages dans le temps ont lieu. Et là, je suppose que vous avez compris: J'ai encore plus de mal avec cet album ci.
Pas sur le fond: cette histoire de voyages dans le temps était plutôt sympa, et plus encore, les clins d'œil mythologiques. C'était un album anniversaire digne de ce nom avec les scènes cultes, un bel hommage bien vibrant, mais tout s’est cassé la figure à la fin, selon moi ( et je ne suis pas la seule). Là j'ai tellement l'impression qu'on se fichait des lecteurs (vous vous souvenez de ce que j'ai dit avec le fait d'effacer d'un claquement de doigts des décennies complètes de continuité?) que très honnêtement je n'ai pas suivi. Apparemment, c'était pour inventer un nouveau concept et réinventer complètement le personnage. Je déconseille fortement à quiconque reprenant une série de tenter de réinventer la roue.
…comme on dit...
J'ai cru comprendre que le responsable du désastre était en fait Yann. Dans ce cas-là, j'en suis désolée pour les auteurs, mais on ne souhaitait pas poursuivre avec eux. Pourquoi? Là je n'en sais rien, il semblerait que ce soit un problème avant tout graphique. J'ai même bien aimé le Zorglub de Munuera, mais dont on n 'a plus de nouvelles.
Morvan et Munuera (et Yann). Contrairement à beaucoup de monde, ce n'est absolument pas l'aspect soit disant “manga” qui m’a gênée, pas du tout. C'est vrai qu’il y a là un style un peu anime, mais que je trouve plutôt mignon en fait. Il faut vraiment ne rien connaître au manga pour confondre les deux. Il suffit pour cela de regarder la version manga qui a été faite effectivement il y a quelques années sur Spirou, et ce qu' en fait Munuera. Alors, si ce n'est pas le graphisme, le problème, quel est-il? Et bien il n'y en a pas vraiment: les tomes L'homme qui ne voulait pas mourir et Spirou à Tokyo, moi je les ai aimés. Surtout que je n'ai pas du tout connu le contexte éditorial de Spirou à Tokyo qui avait déçu les gens. Je n'en savais rien, j'ai juste vu un album qui se passait dans un pays lointain, et il me convient très bien. Les deux en fait ont des histoires intéressantes qui s'intègrent parfaitement à la série mère. Ce sont même les seuls du run qui ont osé faire des gags mythologiques, du style, expliquer ce que veut dire le premier strip par Rob-Vel, non, Spirou n'est pas né d'un dessin, ce n'est pas un golem. C'était juste un cauchemar récurrent. Et aussi, raccrocher les wagons avec le fait qu'il aurait pu avoir la jeunesse décrite dans Le Petit Spirou! Le prof de gym dont Spirou parle à son psy, c'est de toute évidence Monsieur Mégot… ça fait que par exemple, aussi, on revoit le Fantacoptère…
Vous vous en doutez, j'ai un petit problème avec le premier et le dernier album du run. Et puis c'était pas un peu fini les violences faites aux femmes? Une première incursion au “sang chaud”, pour Spirou, même si ça ne me déplaît pas sur le principe. Ces auteurs étaient aussi les plus vaches avec Seccotine, après Fournier, car ils l’ont résumée à des clichés sexistes (et de courts cameos). Paris sous Seine, en fait ça va, c'est une histoire qui passe, sauf pour Miss Flanner. Je pense que les auteurs étaient partis du principe qu'on allait forcément adorer ce personnage, mais moi pas. Parce qu'elle sortait de nulle part, qu'on la connait pas du tout, et qu'elle est même franchement antipathique pour ce qu’on en voit. Mais, de ce point de vue-là, je n'avais encore rien vu. On la revoit, c'est vrai pas beaucoup, dans le dernier album, mais bon… Elle est la raison pour laquelle les voyages dans le temps ont lieu. Et là, je suppose que vous avez compris: J'ai encore plus de mal avec cet album ci.
Pas sur le fond: cette histoire de voyages dans le temps était plutôt sympa, et plus encore, les clins d'œil mythologiques. C'était un album anniversaire digne de ce nom avec les scènes cultes, un bel hommage bien vibrant, mais tout s’est cassé la figure à la fin, selon moi ( et je ne suis pas la seule). Là j'ai tellement l'impression qu'on se fichait des lecteurs (vous vous souvenez de ce que j'ai dit avec le fait d'effacer d'un claquement de doigts des décennies complètes de continuité?) que très honnêtement je n'ai pas suivi. Apparemment, c'était pour inventer un nouveau concept et réinventer complètement le personnage. Je déconseille fortement à quiconque reprenant une série de tenter de réinventer la roue.
…comme on dit...
J'ai cru comprendre que le responsable du désastre était en fait Yann. Dans ce cas-là, j'en suis désolée pour les auteurs, mais on ne souhaitait pas poursuivre avec eux. Pourquoi? Là je n'en sais rien, il semblerait que ce soit un problème avant tout graphique. J'ai même bien aimé le Zorglub de Munuera, mais dont on n 'a plus de nouvelles.
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Re: Classement des auteurs officiels
Numéro 4:
Fournier. J'aime bien parce que tout en ayant un style personnel très seventies, graphiquement, il y avait encore quelque chose de Franquin.
La transition n'a pas dû être trop dure pour les gens qui ont pris en cours à ce moment-là. D'ailleurs, en parlant de seventies, c'était vraiment rigolo cet aspect un peu hippie donné parfois aux personnages, notamment les cheveux longs ou les pattes d'eph. Il a même été le premier à oser habiller Spirou en civil et finalement, ça passait plutôt bien, même si j'aime qu’il reste au moins un élément d'uniforme. Il y a pas mal de contributions sympas, à commencer par Itoh Kata et les trois autres magiciens. On sentait qu'il aimait Spip ( moi aussi! ) et il paraît qu'il n'aimait pas Fantasio, mais ça ne se sent pas du tout, c'est très bien. Hélas, en parlant de contribution, vous voyez de qui je veux parler. Ororéa, soit quelqu'un de plutôt sympa, et puis c'était un personnage racisé, non négligeable pour l'époque. Là où ça ne va pas, c'était qu'il l’avait inventée pour ne pas utiliser Seccotine. Mais pourquoi? Je n’ai jamais vraiment compris. Il n'aimait pas Seccotine, pour des raisons, on va le dire, assez sexistes. Parce que c'était une emm****** ? Ben oui, mais c'est en ça que ça faisait un personnage féminin à la fois original et inoubliable. Très dommage donc, cet antipathie qu’ il avait envers elle.
Fournier. J'aime bien parce que tout en ayant un style personnel très seventies, graphiquement, il y avait encore quelque chose de Franquin.
La transition n'a pas dû être trop dure pour les gens qui ont pris en cours à ce moment-là. D'ailleurs, en parlant de seventies, c'était vraiment rigolo cet aspect un peu hippie donné parfois aux personnages, notamment les cheveux longs ou les pattes d'eph. Il a même été le premier à oser habiller Spirou en civil et finalement, ça passait plutôt bien, même si j'aime qu’il reste au moins un élément d'uniforme. Il y a pas mal de contributions sympas, à commencer par Itoh Kata et les trois autres magiciens. On sentait qu'il aimait Spip ( moi aussi! ) et il paraît qu'il n'aimait pas Fantasio, mais ça ne se sent pas du tout, c'est très bien. Hélas, en parlant de contribution, vous voyez de qui je veux parler. Ororéa, soit quelqu'un de plutôt sympa, et puis c'était un personnage racisé, non négligeable pour l'époque. Là où ça ne va pas, c'était qu'il l’avait inventée pour ne pas utiliser Seccotine. Mais pourquoi? Je n’ai jamais vraiment compris. Il n'aimait pas Seccotine, pour des raisons, on va le dire, assez sexistes. Parce que c'était une emm****** ? Ben oui, mais c'est en ça que ça faisait un personnage féminin à la fois original et inoubliable. Très dommage donc, cet antipathie qu’ il avait envers elle.
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Re: Classement des auteurs officiels
Numéro 3:
Yoann et Vehlman. Ça doit vous surprendre, j'imagine que très peu de gens parmi vous les auraient classés si haut. J’ai même cru comprendre que leur run n’était pas très apprécié, mais par moi, oui. Le seul élément avec lequel j'ai un peu de mal, c'est le graphisme. Avec tout mon respect, ce n'est pas l'un des plus jolis, surtout au tout début, si l'on prend en compte Les géants pétrifiés. A l'époque il y avait une ressemblance avec le style que Jamie Hewlett a donné au groupe Gorillaz. Toutefois et à l'inverse de Schwartz, donc, Yoann a tenté vraiment d'intégrer son style à celui de la série mère de la manière dont je parlais. Il y a une réelle évolution graphique si vous regardez. Au début, les personnages avaient cet aspect à la Gorillaz dans Les géants pétrifiés.
Mais dans la série mère proprement dite, il a essayé de s'adapter au style Franquin, en donnant à nouveau des nez pointus et des yeux en points.
Là-dessus, une fois arrivé à Supergroom, il a de nouveau donné un style plus personnel, et ça saute aux yeux.
Et puis il y a les scénarios. Franchement, ça donnait envie d'applaudir des deux mains, cette simple petite réplique dans Alerte aux Zorkons. Qu'on avait dû commencer à lire avec la boule au ventre, en se demandant si réellement Spirou n'était plus que cette jeune version de lui-même; qui ne connaissait absolument rien des aventures qu'il avait vécues pendant des décennies. Et bien pas du tout ! On comprenait au détour d'une case, qu'il était bien celui qu'on connaît, et qu’au contraire c’était l'album précédent qui s'était avéré être un mauvais rêve qui n'existait plus. Ces auteurs n'avaient pas voulu, et on le comprend, s'accommoder du souk laissé par leurs prédécesseurs. Et en même temps, ne pas s'embêter à nous expliquer comment, en nous laissant deviner ceci en un instant; on ne nous laissait non plus donc pas non plus totalement sans explication au détour d’une réplique. Rien que ça, c'était génial.
Un autre détail que je trouvais vraiment très drôle, même si je comprends qu'il ait eu besoin de s'adapter à la modernité, c'était leurs différentes ruses pour faire mettre l'uniforme à Spirou. Depuis les années 2000, ces auteurs étaient obligés de reconnaître que forcément, ça pose des problèmes question réalisme, qu'il porte un costume qui n'avait rien à voir avec son métier actuel. D'où les idées du style “il y a rien d'autre à se mettre”, ou alors “c'est une campagne publicitaire” voire “une obligation contractuelle”. Quelle barre de rire que l'histoire courte Back to the redak, où l'on fait comprendre à Spirou qu'il doit porter le costume dans les locaux de Dupuis, parce que c'est littéralement dans son contrat.
On trouvait toujours une bonne raison, certes, mais je crois qu'on sentait que ces auteurs étaient des grands nostalgiques de l'époque où il portait tout le temps l’uniforme, et voulaient l'intégrer, mais de manière à ce que ça paraisse naturel. Dans la continuité du précédent run, on observe avec eux que Spirou "a du tempérament", mais pourquoi pas... Le plus fort dans tout ça, c'est qu'on n'a pas fait que rire. Il y avait une vraie émotion, notamment, dans La colère du Marsupilami. L' idée pour le ramener dans la continuité, en expliquant pourquoi il semble avoir littéralement disparu, et qu'on ne nous avait jamais expliqué les raisons, était absolument brillante. Pour une fois que le dernier album d’un run n'a pas un sujet inhabituel, pour ne pas dire révoltant... Du génie aussi que d'avoir réintroduit Vito Cortizone. De toute évidence, le run a été interrompu de façon très brusque, alors qu’il y avait un cliffhanger à la fin de cet album là. Les cliffhangers aussi, c'était pas mal pour enchaîner les albums entre eux. En fait, j'appréciais même Supergroom. J'en parle au passé parce que n’en ayant aucune nouvelle depuis le second volume, mais franchement, j'ai adoré ce spin-off. Même les personnages qu'ils ont contribué à inventer sont sympas, notamment Poppy Bronco avec ce running gag de sa résurrection. Et Ninon, la fillette débrouillarde, dont il est sans doute hélas encore trop tôt pour savoir si nous les reverrons.
Yoann et Vehlman. Ça doit vous surprendre, j'imagine que très peu de gens parmi vous les auraient classés si haut. J’ai même cru comprendre que leur run n’était pas très apprécié, mais par moi, oui. Le seul élément avec lequel j'ai un peu de mal, c'est le graphisme. Avec tout mon respect, ce n'est pas l'un des plus jolis, surtout au tout début, si l'on prend en compte Les géants pétrifiés. A l'époque il y avait une ressemblance avec le style que Jamie Hewlett a donné au groupe Gorillaz. Toutefois et à l'inverse de Schwartz, donc, Yoann a tenté vraiment d'intégrer son style à celui de la série mère de la manière dont je parlais. Il y a une réelle évolution graphique si vous regardez. Au début, les personnages avaient cet aspect à la Gorillaz dans Les géants pétrifiés.
Mais dans la série mère proprement dite, il a essayé de s'adapter au style Franquin, en donnant à nouveau des nez pointus et des yeux en points.
Là-dessus, une fois arrivé à Supergroom, il a de nouveau donné un style plus personnel, et ça saute aux yeux.
Et puis il y a les scénarios. Franchement, ça donnait envie d'applaudir des deux mains, cette simple petite réplique dans Alerte aux Zorkons. Qu'on avait dû commencer à lire avec la boule au ventre, en se demandant si réellement Spirou n'était plus que cette jeune version de lui-même; qui ne connaissait absolument rien des aventures qu'il avait vécues pendant des décennies. Et bien pas du tout ! On comprenait au détour d'une case, qu'il était bien celui qu'on connaît, et qu’au contraire c’était l'album précédent qui s'était avéré être un mauvais rêve qui n'existait plus. Ces auteurs n'avaient pas voulu, et on le comprend, s'accommoder du souk laissé par leurs prédécesseurs. Et en même temps, ne pas s'embêter à nous expliquer comment, en nous laissant deviner ceci en un instant; on ne nous laissait non plus donc pas non plus totalement sans explication au détour d’une réplique. Rien que ça, c'était génial.
Un autre détail que je trouvais vraiment très drôle, même si je comprends qu'il ait eu besoin de s'adapter à la modernité, c'était leurs différentes ruses pour faire mettre l'uniforme à Spirou. Depuis les années 2000, ces auteurs étaient obligés de reconnaître que forcément, ça pose des problèmes question réalisme, qu'il porte un costume qui n'avait rien à voir avec son métier actuel. D'où les idées du style “il y a rien d'autre à se mettre”, ou alors “c'est une campagne publicitaire” voire “une obligation contractuelle”. Quelle barre de rire que l'histoire courte Back to the redak, où l'on fait comprendre à Spirou qu'il doit porter le costume dans les locaux de Dupuis, parce que c'est littéralement dans son contrat.
On trouvait toujours une bonne raison, certes, mais je crois qu'on sentait que ces auteurs étaient des grands nostalgiques de l'époque où il portait tout le temps l’uniforme, et voulaient l'intégrer, mais de manière à ce que ça paraisse naturel. Dans la continuité du précédent run, on observe avec eux que Spirou "a du tempérament", mais pourquoi pas... Le plus fort dans tout ça, c'est qu'on n'a pas fait que rire. Il y avait une vraie émotion, notamment, dans La colère du Marsupilami. L' idée pour le ramener dans la continuité, en expliquant pourquoi il semble avoir littéralement disparu, et qu'on ne nous avait jamais expliqué les raisons, était absolument brillante. Pour une fois que le dernier album d’un run n'a pas un sujet inhabituel, pour ne pas dire révoltant... Du génie aussi que d'avoir réintroduit Vito Cortizone. De toute évidence, le run a été interrompu de façon très brusque, alors qu’il y avait un cliffhanger à la fin de cet album là. Les cliffhangers aussi, c'était pas mal pour enchaîner les albums entre eux. En fait, j'appréciais même Supergroom. J'en parle au passé parce que n’en ayant aucune nouvelle depuis le second volume, mais franchement, j'ai adoré ce spin-off. Même les personnages qu'ils ont contribué à inventer sont sympas, notamment Poppy Bronco avec ce running gag de sa résurrection. Et Ninon, la fillette débrouillarde, dont il est sans doute hélas encore trop tôt pour savoir si nous les reverrons.
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Re: Classement des auteurs officiels
Numéro 2:
Tome et Janry.
Je vois venir, tous ceux qui me diront parce que ce sont ceux qui étaient là quand j’étais enfant, ce classement. Et bien non, même pas. Comme je l'ai dit, je ne suivais pas à l'époque, j'avais seulement eu l'occasion de voir certaines couvertures dans les librairies. Mais s'ils sont placés là, c'est tout d'abord parce que jamais le dessin ne m'aura autant fait baver.
Vraiment, c'est le plus beau. Pourtant, la plupart du temps, on reconnaît bien le graphisme de Franquin, mais il y a quelque chose que je ne pourrai pas expliquer, qui donne un charme fou. Et encore, c'est sans compter Machine qui rêve. Le sujet est débattable, mais franchement ce semi-réalisme en dessin, c'était magnifique. Du point de vue des personnages, leurs contributions sont bien sûr des plus réjouissantes. Vito Cortizone, sa fille, Cyanure, bien qu'on ne l’aie pas beaucoup vue, contrairement au dessin animé. Et bien qu'on aurait pu s' attendre à la revoir, puisqu'à la fin elle se réfugie dans Télesphore.
Et puis bien sûr, la notion de jeunesse de Spirou (dans l’album du même nom). Et Le petit Spirou qui en découle, une addition fort sympathique bien qu'on ne pouvait pas s'attendre à ce que ces auteurs se consacrent à lui pour finir. Les tomes inquiétants ou burlesques se suivaient parfois directement, en donnant un ton varié. Parmi les albums plus sérieux, vous vous en doutez, on trouvait aussi les plus émouvants, comme La vallée des bannis, qui donnait tout son sens au mot “amitié”.
J'apprécie aussi le fait qu'ils avaient tenté de combiner tradition et modernité en faisant apparaître la plupart du temps Spirou dans la version customisée de son uniforme (avec le haut civil). Parmi leurs marottes, les délires autour des animaux m'ont plutôt amusée. Ceux qu'on retrouve dans des rôles incongrus, comme les phoques dans Virus, ou l'ours lanceur de couteaux. Mais aussi tout simplement les créatures bizarres comme le snouffelaire, et celles de La vallée des bannis. Sans parler des onomatopées à nulles autres pareilles, notamment cet "Azerty!" (oui, comme le clavier) asséné avec une machine à écrire...
Deux choses seulement me gênaient un peu. Tout d'abord, ces auteurs n'aimaient pas Spip (moi si!) mais du coup, ça se voit pas mal dans Spirou à Moscou. Et surtout ils l'ont rendu muet! Moi qui adore ses remarques acerbes… Et puis il y avait chez eux cette fascination pour, disons, les sujets plus adultes (dans le sens “au-dessous de la ceinture”). Je sais bien qu’ il n’ y avait plus la même censure que 50 ans avant, et que la série n'avait pas à rester aussi chaste. Mais quand même: étant aroace, les allusions au sexe tendent à me gêner pas mal. En particulier, quand ce sont les femmes qui sont hyper sexualisées, et il faut avouer que ça partait dans tous les sens. Plus encore évidemment dans Le Petit Spirou, où carrément on a fait du personnage un obsédé…à 8 ans. Là franchement, je n'ai jamais compris ce point de cette série. Finalement, la série mère (et Le Petit Spirou) s‘est mise à regorger de belles pépées, et tant qu'elles étaient habillées, je ne dis pas. Mais franchement, l'exposition de photos de nu, même sous un prétexte caritatif, au début de Luna fatale, là j'en suis tombée de l'armoire…
On sentait que ça les démangeait, si j'ose m'exprimer ainsi. Mais que la série n’était pas vraiment faite pour ça, avec ses personnages chastes jusqu'ici. Rien d’étonnant à ce qu'ils étaient été les premiers à montrer Spirou embrassant une femme, même si finalement ça n'a pas abouti sur grand-chose.
Et puis, il y a le dernier album. Comme je l'ai dit, graphiquement, c'est superbe.
Mais le ton… Je n'ai jamais compris. On dirait une autre histoire, une sorte de thriller, qui n'a rien à voir avec les standards habituels.
Là où j'ai vraiment été surprise, c'est quand j'ai compris avec Zorglub à Cuba qu'ils comptaient donner ce nouveau ton à la série. Heu, ce n'était pas Soda (du même scénariste), il ne s'agissait pas de confondre ! Eux aussi ont essayé d’ aboutir sur un concept complètement nouveau, mais croyez moi je réitère: les nouveaux concepts c'est une mauvaise idée.
Dommage qu'ils aient fini là-dessus.
Tome et Janry.
Je vois venir, tous ceux qui me diront parce que ce sont ceux qui étaient là quand j’étais enfant, ce classement. Et bien non, même pas. Comme je l'ai dit, je ne suivais pas à l'époque, j'avais seulement eu l'occasion de voir certaines couvertures dans les librairies. Mais s'ils sont placés là, c'est tout d'abord parce que jamais le dessin ne m'aura autant fait baver.
Vraiment, c'est le plus beau. Pourtant, la plupart du temps, on reconnaît bien le graphisme de Franquin, mais il y a quelque chose que je ne pourrai pas expliquer, qui donne un charme fou. Et encore, c'est sans compter Machine qui rêve. Le sujet est débattable, mais franchement ce semi-réalisme en dessin, c'était magnifique. Du point de vue des personnages, leurs contributions sont bien sûr des plus réjouissantes. Vito Cortizone, sa fille, Cyanure, bien qu'on ne l’aie pas beaucoup vue, contrairement au dessin animé. Et bien qu'on aurait pu s' attendre à la revoir, puisqu'à la fin elle se réfugie dans Télesphore.
Et puis bien sûr, la notion de jeunesse de Spirou (dans l’album du même nom). Et Le petit Spirou qui en découle, une addition fort sympathique bien qu'on ne pouvait pas s'attendre à ce que ces auteurs se consacrent à lui pour finir. Les tomes inquiétants ou burlesques se suivaient parfois directement, en donnant un ton varié. Parmi les albums plus sérieux, vous vous en doutez, on trouvait aussi les plus émouvants, comme La vallée des bannis, qui donnait tout son sens au mot “amitié”.
J'apprécie aussi le fait qu'ils avaient tenté de combiner tradition et modernité en faisant apparaître la plupart du temps Spirou dans la version customisée de son uniforme (avec le haut civil). Parmi leurs marottes, les délires autour des animaux m'ont plutôt amusée. Ceux qu'on retrouve dans des rôles incongrus, comme les phoques dans Virus, ou l'ours lanceur de couteaux. Mais aussi tout simplement les créatures bizarres comme le snouffelaire, et celles de La vallée des bannis. Sans parler des onomatopées à nulles autres pareilles, notamment cet "Azerty!" (oui, comme le clavier) asséné avec une machine à écrire...
Deux choses seulement me gênaient un peu. Tout d'abord, ces auteurs n'aimaient pas Spip (moi si!) mais du coup, ça se voit pas mal dans Spirou à Moscou. Et surtout ils l'ont rendu muet! Moi qui adore ses remarques acerbes… Et puis il y avait chez eux cette fascination pour, disons, les sujets plus adultes (dans le sens “au-dessous de la ceinture”). Je sais bien qu’ il n’ y avait plus la même censure que 50 ans avant, et que la série n'avait pas à rester aussi chaste. Mais quand même: étant aroace, les allusions au sexe tendent à me gêner pas mal. En particulier, quand ce sont les femmes qui sont hyper sexualisées, et il faut avouer que ça partait dans tous les sens. Plus encore évidemment dans Le Petit Spirou, où carrément on a fait du personnage un obsédé…à 8 ans. Là franchement, je n'ai jamais compris ce point de cette série. Finalement, la série mère (et Le Petit Spirou) s‘est mise à regorger de belles pépées, et tant qu'elles étaient habillées, je ne dis pas. Mais franchement, l'exposition de photos de nu, même sous un prétexte caritatif, au début de Luna fatale, là j'en suis tombée de l'armoire…
On sentait que ça les démangeait, si j'ose m'exprimer ainsi. Mais que la série n’était pas vraiment faite pour ça, avec ses personnages chastes jusqu'ici. Rien d’étonnant à ce qu'ils étaient été les premiers à montrer Spirou embrassant une femme, même si finalement ça n'a pas abouti sur grand-chose.
Et puis, il y a le dernier album. Comme je l'ai dit, graphiquement, c'est superbe.
Mais le ton… Je n'ai jamais compris. On dirait une autre histoire, une sorte de thriller, qui n'a rien à voir avec les standards habituels.
Là où j'ai vraiment été surprise, c'est quand j'ai compris avec Zorglub à Cuba qu'ils comptaient donner ce nouveau ton à la série. Heu, ce n'était pas Soda (du même scénariste), il ne s'agissait pas de confondre ! Eux aussi ont essayé d’ aboutir sur un concept complètement nouveau, mais croyez moi je réitère: les nouveaux concepts c'est une mauvaise idée.
Dommage qu'ils aient fini là-dessus.
Modifié en dernier par Rose Blackwood le mar. 12 mars 2024 21:17, modifié 2 fois.
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Re: Classement des auteurs officiels
Numéro 1:
Franquin. Oui je sais, quelle surprise, mais comment dire?
Comme je l'expliquais plus tôt, il était à Spirou ce que Bill Finger était à Batman, et Chris Claremont aux X-Men: celui qui a inventé tout ce qu'il y avait d'intéressant. Il a aussi pas mal arrangé le graphisme, que je trouve meilleur d'ailleurs au fur et à mesure que le temps passe. Il n'y a qu'à regarder Gaston Lagaffe au début et à la fin, pour avoir une idée de ce que je veux dire. Bien sûr, on peut trouver un peu démodé aujourd'hui les yeux en points, par exemple. Mais franchement il y avait une nette amélioration par rapport aux deux auteurs qui le précédaient. Et ne me lancez pas sur tout ce qu'il a inventé, notamment dans la catégorie personnages. Le Comte, Seccotine, le Marsupilami, Gaston Lagaffe, etc... C'est même lui qui a commencé à faire de Spip un commentateur sarcastique, et fait des histoires plus construites puisque longues. C’est aussi lui qui a inventé le fait que Spirou soit dans son uniforme customisé, puisque ça apparaît dans Panade à Champignac (juste à temps). Pour moi, c'est un sans faute, même si Franquin sera le premier à faire un dernier album un peu bizarre. Un peu, mais qui passait beaucoup mieux que certains autres…
Pour votre classement personnel, à vous Cognacq-Jay...
Franquin. Oui je sais, quelle surprise, mais comment dire?
Comme je l'expliquais plus tôt, il était à Spirou ce que Bill Finger était à Batman, et Chris Claremont aux X-Men: celui qui a inventé tout ce qu'il y avait d'intéressant. Il a aussi pas mal arrangé le graphisme, que je trouve meilleur d'ailleurs au fur et à mesure que le temps passe. Il n'y a qu'à regarder Gaston Lagaffe au début et à la fin, pour avoir une idée de ce que je veux dire. Bien sûr, on peut trouver un peu démodé aujourd'hui les yeux en points, par exemple. Mais franchement il y avait une nette amélioration par rapport aux deux auteurs qui le précédaient. Et ne me lancez pas sur tout ce qu'il a inventé, notamment dans la catégorie personnages. Le Comte, Seccotine, le Marsupilami, Gaston Lagaffe, etc... C'est même lui qui a commencé à faire de Spip un commentateur sarcastique, et fait des histoires plus construites puisque longues. C’est aussi lui qui a inventé le fait que Spirou soit dans son uniforme customisé, puisque ça apparaît dans Panade à Champignac (juste à temps). Pour moi, c'est un sans faute, même si Franquin sera le premier à faire un dernier album un peu bizarre. Un peu, mais qui passait beaucoup mieux que certains autres…
Pour votre classement personnel, à vous Cognacq-Jay...
Modifié en dernier par Rose Blackwood le mar. 12 mars 2024 21:39, modifié 1 fois.
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Re: Classement des auteurs officiels
J'ai attendu que tu ait fini pour faire ma liste. Je ne tiens pas compte des nouveaux auteurs parce que je n'ai lu que le tome 56 et c'est dur de ce faire une opinion avec un seul tome.
8. Broca et Cauvin
J'ai un peu hésité à les mettre en derniers parce que leurs récits ont un coté nanar qui les rends rigolos alors que les autres albums de Spirou que je n'aime pas sont surtout des navets chiants, mais je les mets en derniers parce qu'ils représentent le pire de Dupuis: on commande à Cauvin du Spirou et il s'exécute et torche ses scénarios. Morvan a fini par se planter, mais au moins il avait de l'ambiance. Cauvin en avait rien à foutre et je suis sur qu'il aurait sortit l'idée de la Boite Noire si on lui avait demandé de faire du Disney ou du Pif le chien. À l'époque on pensait confier Spirou à un studio italien et je trouve que ça se ressent avec ses albums. C'est de la grosse commande fait par des auteurs pas vraiment motivés qui font le strict minimum.
7.Rob-Vel
Évidemment, vu l'âge des histoires le ton est désuet et c'est surtout intéressant d'un point de vue historique.
6.Morvan et Munuera
Sur leurs 4 albums, j'en trouve un correct, un autre qui a du potentiel, mais qui possède de gros défauts et deux vraiment mauvais. Je trouve que Morvan est un peu trop sérieux pour Spirou et il mise trop sur l'action. J'aime bien le dessin de Munuera, mais pas trop pour Spirou ou du moins je ne suis pas fan de la manière dont il dessine Spirou.
5.Jijé
C'est désuet, mais je trouve que cela a plus de charme que du Rob-Vel. J'aime bien la liberté de son style humoristique, du genre on dirait que les personnages changent de tête à chaque case. Il y a des récits que j'aime bien, surtout parmi les derniers qu'il a fait.
4.Yoann et Vehlmann
Le pire duo de l'histoire de l'humanité si on lit certains sur internet, mais bon vu que c'était souvent les mêmes qui trouvaient que Morvan et Munuera c'était de la merde et qui subitement ont trouvé que c'était pas mal le moment où ce duo est arrivé, je me dis que d'ici quelques années ils vont trouver que Yoann et Vehlmann c'était le bon vieux temps.
Je suis tout de même conscient de leurs défauts: la qualité des personnages humains de Yoann varient selon les cases. En revanche son Marsupilami et ses monstres sont superbes, Dupuis devrait l'engager pour faire un one-shot 'Marsupilami contre les Zorkons'. Il y a de bonnes idées de scénario, mais ça mise souvent un peu trop sur l'action avec des scénarios qui tiens sur un timbre poste. Je pense que Vehlmann a accentué les défauts des scénarios de Tome. Il y a aussi quelques tics que je n'aime pas trop comme Spirou le super-écolo moderne toujours emmené de manière lourde. Ils ont tout de même fait le meilleur album de Spirou des 20 dernières années (que ce soit de la série-mère ou des spin-off) avec La colère du Marsupilami. Après ce coup d'éclat j'en attendais beaucoup du duo, mais ils se sont perdus dans des histoires de super-héros sans intérêt.
3.Tome et Janry
Maintenant on arrive aux auteurs mythiques de la série. J'ai rien à redire contre Janry qui a un très beau dessin. On pourrait peut-être trouver qu'il s'est moins renouvelé comparer à Franquin et Fournier, mais c'est pas trop grave. Son travail sur Spirou est le meilleur de ce qu'il a fait.
C'est moins le cas pour Tome qui selon moi était meilleur sur Soda. Ses scénarios sont inégaux. Pour un album il peut faire un travail excellent et puis tout d'un coup l'album suivant est moins bon. Je trouve notamment que c'est trop orienté dans l'action, que ça se lit trop vite et que trop souvent l'humour me faisait plus rire enfant qu'adulte.
Il y aussi le fait que cela va leurs prendre tout de même un peu de temps pour s'approprier la série et lorsqu'ils sont complétement à l'aise, ils vont élaguer certains éléments (Spip, Champignac) et ça devient juste le Spirou et Fantasio show avec comme guest star la moitié du temps Vito.
Au final, sur 14 albums je trouve qu'ils ont fait 6 très bons albums et le reste est moins bon.
2.Franquin
Oui je mets l'auteur le plus populaire en deuxième place ! Il faut dire que s'il est le créateur le plus important de Spirou, je ne pense pas que ça soit sa meilleur création. Depuis que je suis petit je trouve que la qualité du scénario est inégale avec même une période où c'est assez mou (les tomes 10-11-12). Le fait que Franquin va souvent avoir besoin d'aide prouve selon moi à quelque point il était prisonnier du boulet Spirou.
Mais bon son œuvre sur Spirou reste globalement très bonne et même les récits que je trouve moyen ont des qualités. Il y a juste quelques récits de jeunesses que je trouve ennuyeux. Et puis aussi Tembo Tabou, une oeuvre de commande que Greg a du écrire en 10 minutes.
1.Fournier
Sans surprise pour ceux qui me connaissent, j'ai mis Fournier en première place ! Déjà j'adore son univers, mais en plus je trouve que c'est celui qui s'est le plus investi dans Spirou au point que je trouve que c'est son œuvre la plus importante contrairement à Franquin ou Tome.
Il y a aucun déchets dans ses Spirou selon moi alors que Franquin et le duo Tome et Janry sont plus inégales selon moi. La qualité augmente au fil des albums. La seule exception étant l'accident Du Cidre, un album moyen entre deux chef d'œuvres. Il y aussi Des Haricots qui fait un peu bâclé comparé à Kodo. Il faut dire que Fournier prévoyait une saga en 4-5 tomes et qu'il a du couper vu que l'ambiance devenait malsaine chez Dupuis.
Je trouve qu'ailleurs dommage que Fournier a été coupé dans son élément. Faire une saga de plusieurs tomes c'était très ambitieux et je pense qu'il aurait encore plus amener Spirou encore plus loin si on l'avait laissé faire. J'ajoute qu'il a tout de même passé 12 ans avec le personnage sans avoir ressenti le besoin de ce créer une récréation comme Franquin ou Tome et Janry.
Fournier s'est vite approprié Spirou et a mit tout son talent dans ce personnage et Dupuis le remercie comme un malpropre. C'est du jolie !
8. Broca et Cauvin
J'ai un peu hésité à les mettre en derniers parce que leurs récits ont un coté nanar qui les rends rigolos alors que les autres albums de Spirou que je n'aime pas sont surtout des navets chiants, mais je les mets en derniers parce qu'ils représentent le pire de Dupuis: on commande à Cauvin du Spirou et il s'exécute et torche ses scénarios. Morvan a fini par se planter, mais au moins il avait de l'ambiance. Cauvin en avait rien à foutre et je suis sur qu'il aurait sortit l'idée de la Boite Noire si on lui avait demandé de faire du Disney ou du Pif le chien. À l'époque on pensait confier Spirou à un studio italien et je trouve que ça se ressent avec ses albums. C'est de la grosse commande fait par des auteurs pas vraiment motivés qui font le strict minimum.
7.Rob-Vel
Évidemment, vu l'âge des histoires le ton est désuet et c'est surtout intéressant d'un point de vue historique.
6.Morvan et Munuera
Sur leurs 4 albums, j'en trouve un correct, un autre qui a du potentiel, mais qui possède de gros défauts et deux vraiment mauvais. Je trouve que Morvan est un peu trop sérieux pour Spirou et il mise trop sur l'action. J'aime bien le dessin de Munuera, mais pas trop pour Spirou ou du moins je ne suis pas fan de la manière dont il dessine Spirou.
5.Jijé
C'est désuet, mais je trouve que cela a plus de charme que du Rob-Vel. J'aime bien la liberté de son style humoristique, du genre on dirait que les personnages changent de tête à chaque case. Il y a des récits que j'aime bien, surtout parmi les derniers qu'il a fait.
4.Yoann et Vehlmann
Le pire duo de l'histoire de l'humanité si on lit certains sur internet, mais bon vu que c'était souvent les mêmes qui trouvaient que Morvan et Munuera c'était de la merde et qui subitement ont trouvé que c'était pas mal le moment où ce duo est arrivé, je me dis que d'ici quelques années ils vont trouver que Yoann et Vehlmann c'était le bon vieux temps.
Je suis tout de même conscient de leurs défauts: la qualité des personnages humains de Yoann varient selon les cases. En revanche son Marsupilami et ses monstres sont superbes, Dupuis devrait l'engager pour faire un one-shot 'Marsupilami contre les Zorkons'. Il y a de bonnes idées de scénario, mais ça mise souvent un peu trop sur l'action avec des scénarios qui tiens sur un timbre poste. Je pense que Vehlmann a accentué les défauts des scénarios de Tome. Il y a aussi quelques tics que je n'aime pas trop comme Spirou le super-écolo moderne toujours emmené de manière lourde. Ils ont tout de même fait le meilleur album de Spirou des 20 dernières années (que ce soit de la série-mère ou des spin-off) avec La colère du Marsupilami. Après ce coup d'éclat j'en attendais beaucoup du duo, mais ils se sont perdus dans des histoires de super-héros sans intérêt.
3.Tome et Janry
Maintenant on arrive aux auteurs mythiques de la série. J'ai rien à redire contre Janry qui a un très beau dessin. On pourrait peut-être trouver qu'il s'est moins renouvelé comparer à Franquin et Fournier, mais c'est pas trop grave. Son travail sur Spirou est le meilleur de ce qu'il a fait.
C'est moins le cas pour Tome qui selon moi était meilleur sur Soda. Ses scénarios sont inégaux. Pour un album il peut faire un travail excellent et puis tout d'un coup l'album suivant est moins bon. Je trouve notamment que c'est trop orienté dans l'action, que ça se lit trop vite et que trop souvent l'humour me faisait plus rire enfant qu'adulte.
Il y aussi le fait que cela va leurs prendre tout de même un peu de temps pour s'approprier la série et lorsqu'ils sont complétement à l'aise, ils vont élaguer certains éléments (Spip, Champignac) et ça devient juste le Spirou et Fantasio show avec comme guest star la moitié du temps Vito.
Au final, sur 14 albums je trouve qu'ils ont fait 6 très bons albums et le reste est moins bon.
2.Franquin
Oui je mets l'auteur le plus populaire en deuxième place ! Il faut dire que s'il est le créateur le plus important de Spirou, je ne pense pas que ça soit sa meilleur création. Depuis que je suis petit je trouve que la qualité du scénario est inégale avec même une période où c'est assez mou (les tomes 10-11-12). Le fait que Franquin va souvent avoir besoin d'aide prouve selon moi à quelque point il était prisonnier du boulet Spirou.
Mais bon son œuvre sur Spirou reste globalement très bonne et même les récits que je trouve moyen ont des qualités. Il y a juste quelques récits de jeunesses que je trouve ennuyeux. Et puis aussi Tembo Tabou, une oeuvre de commande que Greg a du écrire en 10 minutes.
1.Fournier
Sans surprise pour ceux qui me connaissent, j'ai mis Fournier en première place ! Déjà j'adore son univers, mais en plus je trouve que c'est celui qui s'est le plus investi dans Spirou au point que je trouve que c'est son œuvre la plus importante contrairement à Franquin ou Tome.
Il y a aucun déchets dans ses Spirou selon moi alors que Franquin et le duo Tome et Janry sont plus inégales selon moi. La qualité augmente au fil des albums. La seule exception étant l'accident Du Cidre, un album moyen entre deux chef d'œuvres. Il y aussi Des Haricots qui fait un peu bâclé comparé à Kodo. Il faut dire que Fournier prévoyait une saga en 4-5 tomes et qu'il a du couper vu que l'ambiance devenait malsaine chez Dupuis.
Je trouve qu'ailleurs dommage que Fournier a été coupé dans son élément. Faire une saga de plusieurs tomes c'était très ambitieux et je pense qu'il aurait encore plus amener Spirou encore plus loin si on l'avait laissé faire. J'ajoute qu'il a tout de même passé 12 ans avec le personnage sans avoir ressenti le besoin de ce créer une récréation comme Franquin ou Tome et Janry.
Fournier s'est vite approprié Spirou et a mit tout son talent dans ce personnage et Dupuis le remercie comme un malpropre. C'est du jolie !
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- citation : Il y a des écureuils délaissés qui essaient de dormir ici!
Re: Classement des auteurs officiels
J'admets que j'aurais dû aussi, mais pour monter plus haut, ils ont vraiment intérêt à me surprendre...Gaston Lagaffe a écrit : ↑mar. 12 mars 2024 20:30 Je ne tiens pas compte des nouveaux auteurs parce que je n'ai lu que le tome 56 et c'est dur de ce faire une opinion avec un seul tome.
Il est tout de même un des rares à se rappeler que Fantasio a son côté inventeur, m'étais-je dit, bien que là, il y était poussé par la nécessité (plus personne d'autre sous la main).Gaston Lagaffe a écrit : ↑mar. 12 mars 2024 20:30
Cauvin en avait rien à foutre et je suis sur qu'il aurait sortit l'idée de la Boite Noire si on lui avait demandé de faire du Disney ou du Pif le chien.
Tiens, ce n'est donc pas qu'une impression de ma part. Mais ils sont plutôt bien notés ici.Gaston Lagaffe a écrit : ↑mar. 12 mars 2024 20:30 4.Yoann et Vehlmann
Le pire duo de l'histoire de l'humanité si on lit certains sur internet,
C'est vrai qu'ils ont de fortes préoccupations écologiques. Mais je trouvais que Fournier aussi, notamment pour tout ce qui touchait au danger nucléaire.Gaston Lagaffe a écrit : ↑mar. 12 mars 2024 20:30 Spirou le super-écolo moderne toujours emmené de manière lourde.
Suis je la seule à avoir apprécié?Gaston Lagaffe a écrit : ↑mar. 12 mars 2024 20:30 Après ce coup d'éclat j'en attendais beaucoup du duo, mais ils se sont perdus dans des histoires de super-héros sans intérêt.
Ca se voit vu ton avatar!Gaston Lagaffe a écrit : ↑mar. 12 mars 2024 20:30 1.Fournier
Sans surprise pour ceux qui me connaissent, j'ai mis Fournier en première place !
“Ach! Fous êtes nerfeux!”