Le dessin est plaisant, quelques bon gags (pas assez nombreux néanmoins). L'intrigue avait du potentiel, mais elle est mal exploitée. Et puis, QUE LES AUTEURS LAISSENT TOMBER CETTE HISTOIRE D'AMOUR SECCOTINE-SPIROU BON SANG DE BONSOIR ! (je le dis plus violemment ici parce que c'est celui où c'est le plus élaboré, dans "Aux sources du Z" c'est scandaleux aussi mais c'est plus court qu'ici, où il y a même une claire implication qu'ils s'aiment VRAIMENT et qu'ils ont même eu des, hm, relations).
De plus, serais-je le seul à avoir remarqué une grosse incohérence que voici ? L'album est postérieur aux "Zorglub" de Franquin et Greg, mais on revoit la turboréaction I (cassée bien des albums plus tôt) et la zorglumobile de Chamoignac (que Zorglub reprend dans "L'Ombre du Z" en prétendant que Champignac la lui avait volée).
LE TOMBEAU DES CHAMPIGNAC
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Re: LE TOMBEAU DES CHAMPIGNAC
J’ai mis 2. C’est long et le scénario est pas mal décousu. Il y a quelques bonnes blagues, notamment Fantasio qui se met à rouler une fois coincé dans les pneus. J’ai trouvé aussi que Seccotine et le comte agissaient de façon non cohérente avec leur personnage par moments. Un album que j’oublierai rapidement.
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Re: LE TOMBEAU DES CHAMPIGNAC
Mon cher cousin, que voilà un album bizarre…

Pas du point de vue du scénario global. L’ambition semblait de produire un album qui pourrait s'intégrer dans la continuité classique, et de ce point de vue là c'est réussi. Normal, parce qu'à mon avis, nous sommes dans les années 1960, comme le prouve la présence de la première turbotraction et de l'uniforme. Ce récit de princesse qui traverse les siècles et même d'une sphinge qui existe vraiment, bien sûr que c'est une dose de mystère appréciable. J'aime bien aussi le dessin de Tarrin, il aurait pu reprendre à mon avis la série sans problème niveau illustration. Je le trouve même plus apte pour cela qu'Olivier Schwartz, qui outre le fait que je l'associe déjà à L'inspecteur Bayard, me donne vraiment l'impression de lire un one shot, justement.
En l'occurrence là où ça coince, si je puis dire, (et là on se dit non, ce n'est pas possible que ça soit la continuité principale) ce sont les interactions entre personnages. Là c'est vraiment bizarre, c'est pour ça que c'est l’un des one shots qui m’ont le plus déconcertée.
Déjà, il y a le fait que Seccotine pousse au maximum le curseur “casse-pieds”. Je ne l’avais jamais vue si déterminée à taquiner autrui exprès, voire à se montrer allumeuse (je reviendrai là-dessus) .
Et surtout, ce qui me gêne le plus personnellement, c’est d’avoir fait un triangle entre elle et notre duo. Il y a sûrement des tas de gens à qui ça a traversé l'esprit, mais ça n'a jamais été montré comme canon, et je n'aime pas ça.
Les triangles amoureux en général, mais aussi parce qu’ici, ça induit une tension inutile entre les deux meilleurs copains, pardi.
Je n'aime déjà pas ça quand la femme est une inconnue, mais là, avec celle qu’ils connaissent le mieux, c'est pire encore.
Sans parler du fait que même en ouvrant ses chakras, et en acceptant qu'il y a un triangle, ça prend complètement le contre-pied de ce à quoi on pourrait s'attendre. Pour être original, sans doute, et là j'avoue, on ne l'avait pas vu venir. Pas dans le sens bonne surprise, au contraire, dans un sens, c’est un peu trop déconcertant. Si je résume, Seccotine semble ici attirée par Fantasio, parce qu'elle dit qu' elle a des “choses intéressantes” à lui montrer. Comme sa collection de papillons à vapeur, par exemple?
Blague à part, il semble bien qu'il ne s'agisse pas de lui confier un secret, mais bien de le “déniaiser” d'une manière ou d'une autre.
Le comprend-t-il? Non, pas du tout, il demande souvent: “Bah alors, qu'est-ce que c'est?” On peut en déduire que si Fantasio ne remarque rien, c’est qu’il ne ressent rien? De son côté, celui qui en pince pour elle, c’est Spirou. Il ne montre pourtant jamais rien de tel d’habitude, excepté dans Les sources du Z (du même scénariste, pas de hasard) ou parfois dans quelques récits courts que j'ai pu lire en anthologie par d'autres auteurs.
Avouez, vous auriez pensé que c'était exactement le contraire. Parce que quand il y a triangle entre une fille, Spirou et Fantasio, donc, la demoiselle choisit toujours Spirou. En tout cas c'est ce que font Louise et Elena, dans La grosse tête et Pacific Palace. Pourquoi? En règle générale, Fantasio était le seul à subir le rejet, ce qu'il croit temporairement dans Vito la déveine, et ce que pour son malheur, il expérimente vraiment dans L’espoir malgré tout. Et puis, n'oublions pas, c'est le faire valoir dans l'esprit de beaucoup de gens… et de la fille. Voilà pourquoi cette inversion de la situation semble si étonnante. Après, est-ce vraiment une inversion complète? Pas tout à fait. Au début, rappelez vous, il y a bien sûr ces propositions un peu indécentes de la part de Seccotine, à Fantasio. Leur mésentente est toujours là, mais interprétée comme un signe d'intérêt par les gens de l'entourage. Non seulement elle se sert de la zorglonde pour obliger Fantasio à venir (pourquoi, elle tenait donc à sa présence?) mais aussi pour le faire l'embrasser sur la joue, par exemple. Sans parler de la remarque de Pacôme à ce moment-là, quand il est lui-même sous le coup d’une onde qui l’oblige à être d’une honnêteté brutale, mais quand même. Il sort le très classique “Vous croyez je ne vous ai pas vus?”, avant d’embrayer sur le nom d’un éventuel futur enfant, ce qui est quand même assez direct. Et juste après comme vous le savez: et bien, on ne sait pas vraiment ce qui se passe dans cette fichue montagne. Et j'avoue, j'en suis restée comme deux ronds de flan, j'ai pensé “Donc des personnages ont eu des, disons, relations?”
(Consenties, j'espère? Le "Mais que faites vous?" est très inquiétant!)
Ce n'est pas la seule fois si on tient compte du Groom vert de gris (même auteur, pas de hasard), mais c'était plus explicite (Fantasio au réveil avec Ursula). Ici on peut être plus hésitant sur ce qui s’est passé, mais on dirait bien que Spirou s'est littéralement fait “initier”, ce n'est pas rien. Je ne sais pas comment il faut interpréter l'air choqué de Fantasio quand il le retrouve, avec Seccotine.
Certes après, dans le véhicule, Spirou a l’air un peu gêné (il rougit), mais Seccotine n’a quasiment pas de réaction (autre que ronchonner au sujet de la douleur provoquée par la piqûre). Selon moi ils seraient bien plus embarrassés si on les avait surpris à se “connaître bibliquement” si vous me passez l'expression. Surtout que personne ne reparle de cet évènement après.
Il s’agissait peut-être d'une technique moins directe, comme ôter ses vêtements et se coller l'un à l’autre pour se tenir chaud, ou même garder ses fringues d'ailleurs, mais être collés quand même. L’ennui, c’est que ça ne coïncide pas. Dans le cadre de la première option, les réactions de tout le monde (surtout Seccotine) sont en deçà de ce qu’elles devraient être.
Dans la seconde option, c’est celle (initiale) de Fantasio qui paraît au contraire exagérée.
Donc si on suit bien, Seccotine veut se faire Fantasio, et se farcit Spirou à la place. Tout ceci ne l'encourage même pas à changer d'avis (quand je parlais d'allumer!) puisqu’ à la fin elle choisit la troisième option en partant avec Zanskar (mais elle ne restera pas longtemps avec celui-ci non plus). Pour autant qu'on sache, elle connaît ce dernier depuis un moment (ils interagissent dans la séquence d’ouverture) et peut-être même qu’ils sortaient déjà ensemble d’ailleurs. Ça commence à faire beaucoup là…

Je vous passe aussi la phrase un peu plus explicite “Si vous êtes sage, j’ai bien plus à vous offrir!” .
Quand à la fin, Fantasio demande ce qu’elle voulait proposer, elle répond :”Demandez à Spirou, je le lui ai déjà expliqué.” Donc quoi qu'elle aie fait dans la montagne, elle avait prévu de le faire avec Fantasio. Que dire de plus sinon que décidément, je n'aime pas les triangles amoureux impliquant le duo.
Et encore moins quand ça insinue que Seccotine a des mœurs légères, faisant du plat à un homme, tout en faisant des choses que la morale ne me permet pas de raconter devant des oreilles innocentes dans la foulée, avec un autre. Et partant avec un troisième.
Ce sera aussi la seule fois que Spirou expérimente des sentiments non réciproques, puisque ça le fait pleurer à la fin.
Bien qu'il soit quand même celui qui, hem, s'envoie en l'air avec Seccotine malgré tout, l'inversion des valeurs n'est donc pas complète à ce point.
Donc pas de quoi s'en réjouir non plus. On m'avait dit que ce dernier avec Seccotine, c'était apprécié de l'auteur Yann. C'est bien possible, mais franchement je ne partage pas ce point de vue. L'œuvre était tout autant osée sur ce point, mais je crois que, de lui, j'apprécie davantage Le groom vert de gris.

Pas du point de vue du scénario global. L’ambition semblait de produire un album qui pourrait s'intégrer dans la continuité classique, et de ce point de vue là c'est réussi. Normal, parce qu'à mon avis, nous sommes dans les années 1960, comme le prouve la présence de la première turbotraction et de l'uniforme. Ce récit de princesse qui traverse les siècles et même d'une sphinge qui existe vraiment, bien sûr que c'est une dose de mystère appréciable. J'aime bien aussi le dessin de Tarrin, il aurait pu reprendre à mon avis la série sans problème niveau illustration. Je le trouve même plus apte pour cela qu'Olivier Schwartz, qui outre le fait que je l'associe déjà à L'inspecteur Bayard, me donne vraiment l'impression de lire un one shot, justement.
En l'occurrence là où ça coince, si je puis dire, (et là on se dit non, ce n'est pas possible que ça soit la continuité principale) ce sont les interactions entre personnages. Là c'est vraiment bizarre, c'est pour ça que c'est l’un des one shots qui m’ont le plus déconcertée.




Sans parler du fait que même en ouvrant ses chakras, et en acceptant qu'il y a un triangle, ça prend complètement le contre-pied de ce à quoi on pourrait s'attendre. Pour être original, sans doute, et là j'avoue, on ne l'avait pas vu venir. Pas dans le sens bonne surprise, au contraire, dans un sens, c’est un peu trop déconcertant. Si je résume, Seccotine semble ici attirée par Fantasio, parce qu'elle dit qu' elle a des “choses intéressantes” à lui montrer. Comme sa collection de papillons à vapeur, par exemple?


Je ne dirais pas cela, il n’y a pas d’impression de réciprocité, en ce que Seccotine ne semble guère réceptive.Scrooge MacDuck a écrit : ↑dim. 3 mai 2015 13:07 Et puis, QUE LES AUTEURS LAISSENT TOMBER CETTE HISTOIRE D'AMOUR SECCOTINE-SPIROU BON SANG DE BONSOIR ! (je le dis plus violemment ici parce que c'est celui où c'est le plus élaboré, dans "Aux sources du Z" c'est scandaleux aussi mais c'est plus court qu'ici, où il y a même une claire implication qu'ils s'aiment VRAIMENT et qu'ils ont même eu des, hm, relations).
Avouez, vous auriez pensé que c'était exactement le contraire. Parce que quand il y a triangle entre une fille, Spirou et Fantasio, donc, la demoiselle choisit toujours Spirou. En tout cas c'est ce que font Louise et Elena, dans La grosse tête et Pacific Palace. Pourquoi? En règle générale, Fantasio était le seul à subir le rejet, ce qu'il croit temporairement dans Vito la déveine, et ce que pour son malheur, il expérimente vraiment dans L’espoir malgré tout. Et puis, n'oublions pas, c'est le faire valoir dans l'esprit de beaucoup de gens… et de la fille. Voilà pourquoi cette inversion de la situation semble si étonnante. Après, est-ce vraiment une inversion complète? Pas tout à fait. Au début, rappelez vous, il y a bien sûr ces propositions un peu indécentes de la part de Seccotine, à Fantasio. Leur mésentente est toujours là, mais interprétée comme un signe d'intérêt par les gens de l'entourage. Non seulement elle se sert de la zorglonde pour obliger Fantasio à venir (pourquoi, elle tenait donc à sa présence?) mais aussi pour le faire l'embrasser sur la joue, par exemple. Sans parler de la remarque de Pacôme à ce moment-là, quand il est lui-même sous le coup d’une onde qui l’oblige à être d’une honnêteté brutale, mais quand même. Il sort le très classique “Vous croyez je ne vous ai pas vus?”, avant d’embrayer sur le nom d’un éventuel futur enfant, ce qui est quand même assez direct. Et juste après comme vous le savez: et bien, on ne sait pas vraiment ce qui se passe dans cette fichue montagne. Et j'avoue, j'en suis restée comme deux ronds de flan, j'ai pensé “Donc des personnages ont eu des, disons, relations?”


Ce n'est pas la seule fois si on tient compte du Groom vert de gris (même auteur, pas de hasard), mais c'était plus explicite (Fantasio au réveil avec Ursula). Ici on peut être plus hésitant sur ce qui s’est passé, mais on dirait bien que Spirou s'est littéralement fait “initier”, ce n'est pas rien. Je ne sais pas comment il faut interpréter l'air choqué de Fantasio quand il le retrouve, avec Seccotine.




Donc si on suit bien, Seccotine veut se faire Fantasio, et se farcit Spirou à la place. Tout ceci ne l'encourage même pas à changer d'avis (quand je parlais d'allumer!) puisqu’ à la fin elle choisit la troisième option en partant avec Zanskar (mais elle ne restera pas longtemps avec celui-ci non plus). Pour autant qu'on sache, elle connaît ce dernier depuis un moment (ils interagissent dans la séquence d’ouverture) et peut-être même qu’ils sortaient déjà ensemble d’ailleurs. Ça commence à faire beaucoup là…

Je vous passe aussi la phrase un peu plus explicite “Si vous êtes sage, j’ai bien plus à vous offrir!” .


Ce sera aussi la seule fois que Spirou expérimente des sentiments non réciproques, puisque ça le fait pleurer à la fin.



“Ach! Fous êtes nerfeux!”