Numéro 4508 du 04/09/2024
Ici un aperçu du numéro: https://www.spirou.com/actualites/somma ... la-rentree
Une belle couverture de Nob de teintes automnales avec une Panda se précipitant joyeuse dans la cour de l’école, détonnant parmi les autres enfants, son père et sa sœur, introduit ce numéro spécial rentrée qui, en dépit de son nombre de pages habituel, contient pas moins de cinq histoires courtes. Trois d'entre elles ne font que deux pages, certes, mais il faut saluer la performance de la rédaction d’avoir pu organiser et coordonner cela, performance d’autant plus appréciable que pas une des histoire, y compris dans les gags habituels, ne porte sur “la rentrée à l’école des sorciers et sorcières”. Les séries mettant en scène des enfants sont bien sûr au programme. Family Life, de Jacques Louis, dans laquelle certains gags sont attendus à cause de la forte caractérisation des personnages et surtout de leurs rapports, et d’autres, nouveaux, sont très drôles. Les cavaliers de l’apocadispe de Libon (pour lesquels dans le Spirou 4502 avait été annoncé qu’une histoire (à suivre) devait débuter dans le numéro 4505 et qu’on attend toujours), dont les personnages et leurs relations sont aussi très typés mais où l’imagination des gamins et leur don pour se mettre dans des situations rocambolesques, ainsi que le sens de l’expression de Libon (un “robot triste” qui panique les élèves) rend chaque nouvel épisode hilarant. D’autres sont plus inattendus, comme Une nouvelle année au lycée, qui reprend le blog autofictionnel que tenait Fabrice Erre, professeur d’histoire-géo dans le civil, sur cette fois un scénario de Fabcaro et des couleurs de Sandrine Greff, ou deux gags des Jumelles, d’un (ou une) nouveau-elle dessinateurice, Rizbo, dans lequel le papa porte le même chandail marin que Nob dans L’atelier Mastodonte ou Nicoby dans ses BD autobiographiques. D’où vient cette tendance vestimentaire chez ces dessinateurs? Enfin, deux pages d’une nouvelle histoire animalière de Tofy, un des spécialistes dans Spirou, d’humour cruel et aux belles couleurs aurorales puis crépusculaires de Maëla Cosson.
Surprise aussi dans les gags en une page ou en strips, avec les nombreux enfants de Titan inc., dont on découvre l’existence, qui font aussi leur rentrée. Rentrée aussi pour Kid Paddle, de Midam, Patelin et Angèle, en ouverture (deuxième page du magazine) mais pas pour Game Over, de Midam, Benz, Adam et Angèle, en fermeture (avant dernière page). Rentrée sous le signe des fournitures pour L’édito des Fabrice, rentrée scolaire pour Brad Rock, Crash Tex, Des gens et inversement, Fish n chips, Tash et Trash, le Bulletin d’abonnement, et même pour une publicité pour Cœur Collège (série à succès chez Dupuis mais non publiée dans Spirou) et bien sûr pour Dad et ses deux filles de Dad flashbacks, et Dad et ses quatre filles dans les Jeux de Mouk, où l’on retrouve les t-shirt de “groupes de vieux” (dixit Roxanne. J’ignorais que Boris fût si connu), rentrée au bureau pour Nelson, et rentrée des oiseaux migrateurs dans Les Fifiches du Proprofesseur, et le thème de ce numéro n’aurait pas pu ne pas inclure le supplément abonnés, des étiquettes de cahiers avec des héros de Spirou.
Suite des Tuniques bleues de Lambil et Neidhart, toujours drôle dans les relations entre les personnages, dont les nouveaux, le pathétique fils du général Lee, le soldat fayot et l’ambitieux, bien typés, et avec de nombreuses péripéties. Un point m’échappe: dans quel but le soldat esclave en fuite arrache-t-il une planche d’un pont à la main au lieu de rapidement s’enfuir? Pas encore convaincu par contre par le marsupilami de Trondheim, à l’humour un peu trop simple, et Nesme, au dessin manquant de souplesse et au marsupilami faisant trop artificiel: la tête est trop grosse pour ce corps semi réaliste, et l’animal est déséquilibré. Mais la mise en page met bien en valeur le traitement de la lumière et des couleurs. Ce n’est plus de la violence mais carrément un carnage dans les trois pages du Spirou et Fantasio de Schwartz, Abitan, Guerrive et Doucet: après Seccotine écrabouilée la semaine précédente, ce sont les corps des doubles virtuels de Fantasio et du comte, et incessamment du Marsupilami, qui baignent maintenant dans une marre de sang. Mais une bonne idée est utilisée pour donner ici un rôle important à Spip, qui sort de l’illusion virtuelle parce qu’il a faim.
Bienvenue dans mon atelier est consacré à celui d’Alexis Nesme, dont on aperçoit la palette de gouache dans trois photos sur quatre, dont sur une en gros plan: le rédacteur, Paul Satis, tenait vraiment à mettre en avant cette “façon très particulière de travailler, en couleur directe…montée en même temps que le dessin”, et Spirou et moi à Sandrine Martin, une autrice qui a découvert la BD avec Yoko Tsuno et à laquelle L’Association, avec ses auteurs parlant du réel et de l’intime, a donné envie d’en faire. Enfin, En direct du futur annonce que Pascal Jousselin est en train de travailler à une longue histoire (à suivre) d’Imbattable, à paraitre dans un futur incertain, et qu’en attendant sa finalisation, il travaille sur une nouvelle série avec Nicoby au dessin, sur des histoires courtes parlant de lui, et conseille La Maison-Bleue, une série dystopique du Québec dans laquelle celui-ci est devenu indépendant https://www.youtube.com/watch?v=lfwxhqIg_2w
Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...
Concernant la version du marsu dans "El Diablo", de Trondheim & Nesme, si ce qu'ils proposent est de nous dire qu'il y avait déjà des marsupilami au moment de la conquête et de la colonisation de la Palombie, l'analyse suivante se pose : ... faut-il n'ont-ils pas pris en compte qu'aucun spécimen de cette espèce n'apparaît dans l'aventure "L'horloger de la comète" de Spirou & Fantasio, qui se déroule en Palombie dans ces années-là ...?!
Naturellement, je comprends que Franquin n'ait pas permis l'exploitation du personnage dans les périodes d'aventures que d'autres artistes poursuivaient, d'où l'absence jusqu'à sa réapparition avec Yoann & Vehlmann ... Mais cela génère cependant une légère incohérence avec la version de Trondheim/Nesme ...
Evidemment, et du fait de ces relances du Marsupilami dans Le Journal (comme "La Bête", de Zidrou/Frank Pé, pour donner un exemple), si l'on prend en compte que Zorglub - dans "Z comme..." - avait en pensant envoyer Marsu dans l'espace, il n'est pas surprenant que quelqu'un reprenne cette ligne et nous aurons bientôt des aventures spatiales de notre adorable créature palombienne, peut-être en la mettant à jour avec Elon Musk et son Spacex !!
Naturellement, je comprends que Franquin n'ait pas permis l'exploitation du personnage dans les périodes d'aventures que d'autres artistes poursuivaient, d'où l'absence jusqu'à sa réapparition avec Yoann & Vehlmann ... Mais cela génère cependant une légère incohérence avec la version de Trondheim/Nesme ...
Evidemment, et du fait de ces relances du Marsupilami dans Le Journal (comme "La Bête", de Zidrou/Frank Pé, pour donner un exemple), si l'on prend en compte que Zorglub - dans "Z comme..." - avait en pensant envoyer Marsu dans l'espace, il n'est pas surprenant que quelqu'un reprenne cette ligne et nous aurons bientôt des aventures spatiales de notre adorable créature palombienne, peut-être en la mettant à jour avec Elon Musk et son Spacex !!
Mesdamas et les chevalieros: Pardonnez-muá mon francés !