Numéro 4386 du 04/05/2022
Ici la présentation illustrée par jeepcook
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Un numéro qui fait place à
Raowl, avec une amusante idée de couverture, complète avec un faux sticker dans un coin. 12 auteurs y reprennent
Raowl, sans que cela soit répétitif, car certains malheureux s'attaquent directement au personnage, à leurs risques et périls quand on connait celui-ci, tandis que d'autres, plus prudents, préfèrent parler de son auteur,
Tébo, par le biais de
l'Atelier Mastodonte, s'ils ont eu la chance d'y participer, puisque
Tébo en a été l'un des membres les plus importants. Le premier des malchanceux est
Munuera, auquel
Tébo fait dessiner des "trucs compliqués", tels que "un château à l'architecture majestueuse, décoré avec raffinement, truffé de mille pièges, une épée aux gravures somptueuses", un dragon auquel, "pour chaque tête coupée, il en repousse cinquante-deux", en une très drôle parodie d'héroic fantasy. Puis vient un opulent dessin double page de
Bertail (auteur de Madeleine, Résistante, avec Morvan, collection Aire libre), où Raowl va "à la rescousse de Jeanne d'Arc".
Dans les pages de gags, d'amusants
La belle et Raowl, de
Virginie Augustin (Alim le tanneur), et une
Méthode Raowl: comment montrer à une princesse qu'on n'est pas du tout macho (alors qu'en fait un peu quand même) de
Mathilde Domecq, autrice vedette du numéro puisqu'elle apparait aussi dans la page de
Mastodonte de
Jousselin et celle de
Trondheim. Je n'aime en général ni le dessin ni le ton de ce que fait
Bianco, mais ici son
Mastodonte sur Tébo et Raowl est très réussi. Par contre, dans
Plaaace, Raowl fait le ménage, l'aspect disneyen du dessin de
Kéramidas ressort trop, du
Luciano Bottaro
(
Pépito) ou du
Giovan Battista Carpi (
Paperinik/Fantomiald) mal digéré. Quant au
Libon,
L'effet Raowl, il est toujours aussi bon et original. Enfin, les jeux de mots dans le
Mastodonte d'
Obion m'apprennent que l'on prononce Raowl, comme le prénom de
Cauvin, et non raol
Cet imbécile prétentieux de
Coach, de
Bercovici et
Bernstein, après être passé complètement à côté des séries de
Nob, Libon, Jousselin, Schwartz, nous révèle que le
Spirou de
Bravo est la seule qu'il comprenne et apprécie. Je serais
Bravo, je ne prendrais pas cela pour un compliment
Dans le rédactionnel,
Dodier nous souhaite la
Bienvenue dans sa bibliothèque, et nous apprend que dans le quartier ouvrier de Saint-Pol-sur-Mer où il vivait enfant on lisait surtout les petits fascicules dessinés par des italiens,
Blek le Roc,
Pépito,
Zembla, comme on pouvait s'y attendre, et l'on comprend mieux de l'origine l'ambiance populaire de
JKJ Bloche. Il nous révèle aussi son admiration, justifiée, pour
Gillon,
Forest, et
Victor de la Fuente.
En direct du futur nous apprend que l'on va devoir subir un nouveau
Champignac des
Beka et
Etien, dans lequel "nous allons apprendre que Pacôme a contribué à l'invention de la pilule contraceptive", car "chaque album met le comte en lien avec une avancé scientifique majeure". Je n'ai pas suivi, c'était laquelle dans Le patient A, la droque qui transforme en super héros zombie docile? Et puis, cela devient ridicule, bientôt on aura Champignac qui voyage dans le temps et il aura inventé l'imprimerie, l'automobile, l'agriculture...Sacrés
Beka 
Quant à
Etien, qui nous dit que "curieusement, la scène la plus difficile à dessiner se déroule dans un restaurant [...]ça me demande beaucoup plus de rigueur qu'une scène d'action", il ne connait visiblement pas
Jack Kirby, Geoff Darrow, ou des chorégraphes comme
Yuen Woo Ping, Sammo Hung ou
Ching Siu Tung, dont les scènes d'actions sont conçues au cordeau.
Dans les séries, fin de
La mort de Spirou (ou plutôt de la soi-disant première partie), dont je parle dans le sujet ad-hoc, et de
A-Lan, une nouvelle et assez bonne série pour enfants, ce qui est inattendu pour moi de la part des
Beka, aux personnages originaux et touchants (dans l'idée plus que dans leur développement), au scénario bien conçu, et même de l'humour, mignon, ainsi quand l'arme d'une jeune fille ne fait pas "pan" ou "bang" mais "pizou"

Le dessin de
Labourot, s'il est bon dans l'utilisation des couleurs pour signifier les passages entre virtuel et réel, récèle les travers de la manière disney-manga, comme les visages des deux héroines strictement identiques, ne différant que par la coiffure et la couleur de peau.
Le supplément est un popstatic d'
Eliott au collège sur Instagram, car peut-être l'ignoriez-vous mais Eliott le flippé est devenu une vedette des réseaux sociaux, et a même une petite amie, Églantine, aussi flippée que lui, mais intelligente et mignonne.
" Monólogo significa el mono que habla solo." Ramón Gómez de la Serna dans ses Greguerías.