Numéro 4402 du 24/08/2022
Ici la présentation illustrée par jeepcook  
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Couverture sur les 
Tuniques bleues, leur première aventure de 
Lambil sans 
Cauvin, qui a été tellement présent dans 
Spirou que j'ai eu une petite émotion en la voyant. Le dessin de Lambil est toujours bon, bien qu'il ait tendance à se raidir, car l'encrage est de moins en moins bien maîtrisé. 
Un bon 
Dad, dans lequel 
Nob lui fait incarner de nombreux personnages de la culture populaire, de la BD aux jeux vidéos et la littérature de genre. Dad est aussi une série actuelle pour cette raison, son métier, acteur, est concret, à l'opposé des vieilles séries familiales où, de 
Blondie de 
Chic Young à 
Hi and Lois de 
Mort Walker et 
Dik Brown en passant par 
Boule et Bill de 
Roba, le père était un employé de bureau lambda, ce qui reflétait le passage à la société de service au cours du XXème siècle. Dad, lui, est visiblement du XXIème siècle. Autre bonne série contemporaine, 
Elliot au collège, de 
Théo Grosjean et 
Maria Riccobono, où cette semaine le personnage principal n'apparait pas, laissant d'autres personnages développer leur personnalité à travers un jeu vidéo, ce qui donne lieu à un bon gag. 
Mouk, lui, nous a fait définitivement rentrer dans le multiverse 
Crouquidou, assumant entièrement la dimension délirante de cette série qui pourrait sans cela sembler bien classique. Pas de commentaire de 
Sti sur 
la page 12bis, les fantômes de 
Raowl et 
Tébo ont du exorciser la malédiction. Enfin le dessin est toujours le point fort de 
Dab's et son 
Crash Tex, 
Floris nous propose une semaine rose avec son 
Capitaine Anchois qui commet un crime contre la mode, et, toujours dans le registre de l'absurde, la pub du 
bulletin d'abonnement de 
Thiriet et 
Cromheecke est cette semaine particulièrement drôle.
Trois histoires courtes cette semaine, dont aucune ne m'a emballé. 
Chemins d'Iroquois - Kiona, une histoire courte de 
Djief, qui veut porter un message, 
Outlaws, de 
Sylvain Runberg et 
Éric Chabert, publicité pour une série à paraitre. Enfin un étrange 
Marc et Pep mélant les assiettes à proverbes de l'arrière-grand-mère de Pep et l'art contemporain; plusieurs proverbes sont cités, plusieurs œuvres montrées, seul 
Calder est nommé, et autant la BD de Djief est trop explicite, autant je trouve cette histoire de 
Nicoby et 
Ory trop allusive, je ne peux m'empêcher de me demander ce que les auteurs ont voulu exprimer, et si toute l'histoire est construite pour aboutir au (subtil) jeu de mot final, ma réaction est la même que celle de la femme de ménage dans la dernière case: "Hein??"
Comme Outlaws, le 
supplément est aussi une pub, pour la série 
Ariane et Nino (de 
Sylvain Savoia et 
Fabrice Erre, qui étrangement n'ont pas signé), et le jeu Timeline, mais c'est une pub éducative, qui a donc ma bienveillance (quoique je note un manque de précision: en 1281, c'est un tsunami, à l'origine du terme kamikaze, qui a empêché l'invasion du Japon, autant que les samouraïs, l'information est trop plaisante pour être passée sous silence).
Fabrice Erre est ainsi présent trois fois dans ce numéro, avec également 
L'édito et comme invité à nous présenter 
les BD de sa vie. Je serai moins bienveillant envers lui ici quand il nous dit s'ennuyer avec 
Blake et Mortimer, de 
Jacobs, qui auraient "trop de texte[...]ça manque de fluidité". Tsss. Décidément, l'art contemporain n'est pas à la fête dans ce numéro.