C'est une critique non approfondie, après une première lecture, néanmoins la première impression est souvent la bonne.
Je divise mon propos en 2, ce qui m'a plu et ce qui m'a moins plu, voire déplu.
Tout d'abord, l'ambiance du Marais au XIXe siècle est très bien reproduite, on le sait, c'est un des points forts de Le Gall, que ce soit l'architecture, l'utilisation de l'argot (très bonne idée).
J'ai beaucoup aimé les couleurs, cela va magnifiquement avec l'époque, je tire un grand coup de chapeau à Dominique Thomas.
Bien sûr, j'ai apprécié la petite référence au Marsupilami, ça manquait depuis "La vallée des bannis".
De même, il y a aussi une référence au "Voyageur du Mésozoïque", puisque Zorglub s'est débarrassé d'un savant malveillant en l'envoyant au Jurassique; une fin presque similaire à celle de Sprtschk savant atomiste qui finira dans l'estomac du dinosaure, au grand "regret" de ses confrères.
D'ailleurs la réutilisation du biologiste m'a fait plaisir, et son neveu Jean-Eudes m'a fait rire.
Dernière chose, j'ai trouvé que c'était une excellente idée que Fantasio veuille ramener un tableau d'un peintre célèbre, en l'occurence Manet et en l'occurence son autoportrait. C'était un peu tard, mais il aurait pu inspirer la pièce de Musset qui porte son nom (1833).
Venons-en aux choses qui fâchent
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C'est vrai que l'action n'est pas au centre de cet album, et qu'il ne se passe pas grand chose avec le seul "méchant" : "Crève-bedaine" (une semi-poursuite dans les catacombes, une confrontation où Nénesse sauve la mise); mais cela ne me dérange pas finalement, l'album a son rythme très "legallien", je trouve ça rafraîchissant.
En parlant des catacombes, je trouve que Le Gall y place trop les héros; du coup on ne profite pas assez des extérieurs parisiens.
Je suis aussi déçu des motivations de Zorglub pour qui au final ce voyage dans le temps se limite à une opération immobilière. Je trouve que c'est un peu "gagne-petit" pour un personnage de l'ampleur de Zorglub.
Je finis par la chose qui m'a le plus déplu: les relations entre Spirou-Fantasio/Zorglub.
Qu'ils se méfient de Zorglub, OK, mais de la manière dont c'est traité et répété, cela devient caricatural et je trouve que ça dessert les personnages.
A un moment même, le comte vouvoie Zorglub, ça fait bizarre.
Au final, mon impression de l'album est positive, c'est aussi cela que j'attends de la collection one-shot. Si je devais résumer l'album en un mot, je dirai rafraîchissant.
