Rose Blackwood a écrit :
Tiens, v'la le premier album de la briseuse de biiiiiip! C'est pour rire, mais tout de même, l'introduction de Seccotine avait longtemps été un vrai mystère pour moi. J'avais commencé par Le nid des marsupilamis, ce qui n'aidait pas. Bien sûr, c'est cliché puisque c'est une casse-pieds (et qui conduit mal, morts de rire...).
En fait, le cliché des femmes qui conduiraient mal ressort du cliché plus vaste selon lequel les femmes n'entendraient rien à la mécanique (et aux sciences en géneeral), qui serait une affaire d'homme. Or, ce n'est pas le cas de Seccotine, qui maîtrise bien la technique (elle a réussi à filmer les marsupilamis dans la moiteur tropicale) et conduit bien, mais est imprudente. Soit parce qu'elle est écervelée (on retomberait dans un autre cliché), ce qu'elle n'est pas (c'est le rôle de Fantasio), soit parce que, ambitieuse, elle ne fait pas attention aux conséquences de ses actes.
Et sur les femmes casse-pieds, j'ai lu plusieurs fois cette remarque au sujet, outre Seccotine, de Sophie, Yoko Tsuno, Sybilline. Je pense qu'en fait si elles sont un peu brusques et directives, c'est par nécessité de s'affirmer dans un monde d'hommes.
Rose Blackwood a écrit :Et pourtant: je mesure aujourd'hui à quel point elle était révolutionnaire. Le côté intrépide et rivale professionnelle (rôle réservé aux personnages masculins jusqu'alors), sans aucun doute. Mais le fait que l'auteur qui l'a inventée (et ceux qui ont suivi pendant un bout de temps) ne l'a jamais utilisée ni en tant que love interest, ni en tant que damoiselle en détresse. Dans les années 1950.
Oui, mais ça, ce n'est pas grâce à Franquin. Le love interest, dans la BD pour enfant des années 50, c'était le tabou absolu

Par contre, c'est effectivement loin d'être une damoiselle en détresse, et dans La Corne du Rhinocéros, elle sort même plusieurs fois Spirou et Fantasio du pétrin où ils se sont fourrés.
" Monólogo significa el mono que habla solo." Ramón Gómez de la Serna dans ses Greguerías.