Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...
Posté : mer. 4 déc. 2024 21:59
Numéro 4518 du 13/11/2024
ici un aperçu du numero: https://www.spirou.com/actualites/somma ... ur-de-soda
Couverture schizo (mais la vie de Soda l’est), avec les gros flingues en gros plan chers à Tome et Janry (on en voit sur 5 des 13 couvertures de Spirou et Fantasio qu’ils ont réalisées, pratiquement jamais chez tous les autres auteurs), brandis par ce qui pourrait apparaitre comme des tueurs psychopathes (un prêtre, un gros cigare dans une telle situation), impression désamorcée pour ceux qui connaissent ces trois personnages, par le style de dessin de Dan, et surtout quand on sait que c’est une scène tirée du tome un, dans laquelle ces personnages s’amusent à abattre un drone, et ne sont donc pas des tueurs venant frapper à la porte. Mais, hors contexte... Le malaise persiste dans l’interview de Dan, où lui (et Tome par sa voix) se revendiquent du complotisme en en recusant le terme. https://www.spirou.com/bonus-de-la-reda ... e-toujours
-Dans « Révélations », Pronzini, l'ancien ami de Soda, lui donnera de troublantes informations sur le 11 Septembre. Un angle scénaristique que certains jugeront complotiste.
-Dan: C'est le point de vue de Pronzini. Philippe tenait avant tout à faire de Soda une fiction. Si ça fait réfléchir le lecteur, c'est du dommage collatéral ! Tome n'adhérait clairement pas à 100 % aux théories officielles concernant les attentats du 11 Septembre, mais il ne pensait pas détenir pour autant la vérité. Il s'était lourdement informé sur le sujet, arrivant à la conclusion qu'il subsistait des zones d'ombre et de coïncidences tenant du paranormal. Philippe avait une bonne connaissance de l'histoire, des agissements occultes de la CIA, mais aussi des méthodologies terroristes de tous bords. On ne saura jamais ce qui s'est exactement passé le 11 Septembre. On sait par contre que l'invasion de l'Irak par les USA repose bel et bien sur un mensonge "officiel". Il y a donc un précédent. Pour moi, le terme de "complotiste" pro-ci ou anti-ça stoppe souvent toute possibilité de débat, ce qui me semble dangereux.
Le premier tome, Résurrection, datant d’il y a dix ans, appelait-il une suite ? La mort de Mary aurait pu signifier la fin des aventures de Soda, celui-ci n’ayant dès lors plus de raison de dissimuler son identité. Mais visiblement, comme l’indique le titre parfaitement approprié de cette suite, les auteurs avaient des révélations à faire sur le 11 septembre.
L’histoire commence très classiquement comme dans plusieurs films hollywoodiens par une mort suivie d’un flash back l’expliquant (Sunset Bld., The Barefoot Contessa). Comme pour la couverture, le dessin de Dan contrebalance la violence de l’histoire, par contre le dessin pleine page expressioniste en rouge et noir servant de fond à l’interview (et à la couverture de l'album, qui ne vise donc pas le gros du lectorat de Spirou) est inquiétant à souhaits.
Retour aussi de Louca dans sa propre série, amorcé la semaine précédente, mais sa proverbiale malchance le poursuivant toujours, son entrée qu’il avait rêvée triomphale se tranforme en catastrophe. L’auteur Bruno Dequier parle d’ailleurs sans surprise dans Les BD de ma vie de sa double formation par le dessin des Spirou (le grand et le petit) de Janry et les mangas initiatiques pour garçons que sont les shōnen de sport ou Dragon Ball d’Akira Toriyama, et de l’influence de Peter Parker, le super-héros adolescent complexé, sur Louca. Suite de Décalécatàn, où nos héros continuent leur exploration des passages obligés des séries d’aventure, avec, « ça alors ! Des kilomètres de galeries creusées sous la cité maya, c’est incroyable ! », et révèlent que la crapuleuse Palmatec est la productrice du fameux MutellaⓇ. Dans L’édito toutefois les Fabrice se permettent de citer de vraies marques, et bien qu’au grand dam du nouveau rédac chef (qui semble un peu trop sensible pour ce poste en face des Fabrice), pourrait-on donc se permettre des choses dans le magazine qui seraient trop sensibles pour un album? On apprend également qu’aux deux Fabrice de L’édito, Fabcaro et Fabrice Erre, a failli s’en adjoindre un troisième, Lucchini, heureusement, c’était un gag de 3 infos, 2 vraies, 1 fausse de Bernstein, Bercovici et Le Gall. Par contre le nouveau rédac’chef est aussi, et encore une fois, présent dans les marges de La malédiction de la page 13 de Sti. Cela fait longtemps que les rédac’chefs de Spirou sont des personnages de BD à part entière du journal, mais c’est la première fois qu’un à peine intronisé est si présent...
Trois histoires courtes, La clinique des mauvais rêves, où une jeune fille se retrouve après un accident de foot dans une clinique pour créatures de mauvais rêves, en fait issues de films d’horreur, par Rubén del Rincón et Darlot, auteurs épisodiques d’histoires courtes dans Spirou depuis plus d’une dizaine d’années, deux pages du Capitaine Anchois de Floris, invité à un mariage, où Louis a la vedette, ce personnage qui y a encore une fois du succès auprès des filles alors que d’ordinaire les nerds comme lui sont plutôt balourds relationnellement, et un mini-récit de Léon et Léna, où leur cousin Jacques devient une vedette des réseaux sociaux grâce à ses talents de cuisiniers, les auteurs Damien Cerq et Clémence Perrault montrant au final la versatilité de ceux-ci.
Dans les autres gags, Midam, Patelin, Dairin et Angèle ont construit un Kid Paddle fait d’amusantes parodies des strips (à suivre) des quotidiens US, dorénavant lus sur portable indépendamment du journal. Suite de l’arc de Titan Inc. sur la secte millénariste, gag de Nelson de Bertshy sans Nelson, avec le chien robot, gag muet de Gary C. Neel de Ced et Gorobei, amusante variation sur le laboureur et ses enfants de La Fontaine, Tom montre dans Fish n chips que la superficialité existe, ô paradoxe, même au fond des mers, et Lécroart dans Les Fifiches du Proprofesseur que les révolutions ne font (parfois?) qu’inverser les rapports de domination. Le fait que les planches de Pernille et d'Annabelle soient placées recto-verso permet de se rendre compte de la forte proximité graphique entre les deux héroïnes, jeunes filles blondes pourvues d’une grande mèche, entre celle de Spirou et celle de Titeuf. Quant à Roxanne, la dernière née dans Dad flashback, elle grandit vite, sa personnalité est déjà là, à quatre pattes, elle bat son père à la course, et sait même grimper aux arbres.
Pour le reste, les Jeux, réalisés par Schmitt, ne concernent pas la série vedette de la semaine mais les mésaventures d’un Fantasio trop curieux dans le laboratoire du comte de Champignac, Midam propose un Tuto pour dessiner Horace, les deux publicités sont pour des albums de séries de Spirou, le tome 20 du petit Spirou, avec une vieille peluche de marsupilami en couverture, et une jolie pour Les petits métiers méconnus, illustrée de vignettes par chacun des dessinateurices, tous cités en marge. Enfin, depuis peu, En direct du futur est rédigé sur un ton résolument humoristique, comme cet avis de parution du Giga Spirou d’hiver, qui sort le 6 décembre en librairie, pour la saint Nicolas (mais cette coïncidence n’est pas précisée dans l’annonce).
ici un aperçu du numero: https://www.spirou.com/actualites/somma ... ur-de-soda
Couverture schizo (mais la vie de Soda l’est), avec les gros flingues en gros plan chers à Tome et Janry (on en voit sur 5 des 13 couvertures de Spirou et Fantasio qu’ils ont réalisées, pratiquement jamais chez tous les autres auteurs), brandis par ce qui pourrait apparaitre comme des tueurs psychopathes (un prêtre, un gros cigare dans une telle situation), impression désamorcée pour ceux qui connaissent ces trois personnages, par le style de dessin de Dan, et surtout quand on sait que c’est une scène tirée du tome un, dans laquelle ces personnages s’amusent à abattre un drone, et ne sont donc pas des tueurs venant frapper à la porte. Mais, hors contexte... Le malaise persiste dans l’interview de Dan, où lui (et Tome par sa voix) se revendiquent du complotisme en en recusant le terme. https://www.spirou.com/bonus-de-la-reda ... e-toujours
-Dans « Révélations », Pronzini, l'ancien ami de Soda, lui donnera de troublantes informations sur le 11 Septembre. Un angle scénaristique que certains jugeront complotiste.
-Dan: C'est le point de vue de Pronzini. Philippe tenait avant tout à faire de Soda une fiction. Si ça fait réfléchir le lecteur, c'est du dommage collatéral ! Tome n'adhérait clairement pas à 100 % aux théories officielles concernant les attentats du 11 Septembre, mais il ne pensait pas détenir pour autant la vérité. Il s'était lourdement informé sur le sujet, arrivant à la conclusion qu'il subsistait des zones d'ombre et de coïncidences tenant du paranormal. Philippe avait une bonne connaissance de l'histoire, des agissements occultes de la CIA, mais aussi des méthodologies terroristes de tous bords. On ne saura jamais ce qui s'est exactement passé le 11 Septembre. On sait par contre que l'invasion de l'Irak par les USA repose bel et bien sur un mensonge "officiel". Il y a donc un précédent. Pour moi, le terme de "complotiste" pro-ci ou anti-ça stoppe souvent toute possibilité de débat, ce qui me semble dangereux.
Le premier tome, Résurrection, datant d’il y a dix ans, appelait-il une suite ? La mort de Mary aurait pu signifier la fin des aventures de Soda, celui-ci n’ayant dès lors plus de raison de dissimuler son identité. Mais visiblement, comme l’indique le titre parfaitement approprié de cette suite, les auteurs avaient des révélations à faire sur le 11 septembre.
L’histoire commence très classiquement comme dans plusieurs films hollywoodiens par une mort suivie d’un flash back l’expliquant (Sunset Bld., The Barefoot Contessa). Comme pour la couverture, le dessin de Dan contrebalance la violence de l’histoire, par contre le dessin pleine page expressioniste en rouge et noir servant de fond à l’interview (et à la couverture de l'album, qui ne vise donc pas le gros du lectorat de Spirou) est inquiétant à souhaits.
Retour aussi de Louca dans sa propre série, amorcé la semaine précédente, mais sa proverbiale malchance le poursuivant toujours, son entrée qu’il avait rêvée triomphale se tranforme en catastrophe. L’auteur Bruno Dequier parle d’ailleurs sans surprise dans Les BD de ma vie de sa double formation par le dessin des Spirou (le grand et le petit) de Janry et les mangas initiatiques pour garçons que sont les shōnen de sport ou Dragon Ball d’Akira Toriyama, et de l’influence de Peter Parker, le super-héros adolescent complexé, sur Louca. Suite de Décalécatàn, où nos héros continuent leur exploration des passages obligés des séries d’aventure, avec, « ça alors ! Des kilomètres de galeries creusées sous la cité maya, c’est incroyable ! », et révèlent que la crapuleuse Palmatec est la productrice du fameux MutellaⓇ. Dans L’édito toutefois les Fabrice se permettent de citer de vraies marques, et bien qu’au grand dam du nouveau rédac chef (qui semble un peu trop sensible pour ce poste en face des Fabrice), pourrait-on donc se permettre des choses dans le magazine qui seraient trop sensibles pour un album? On apprend également qu’aux deux Fabrice de L’édito, Fabcaro et Fabrice Erre, a failli s’en adjoindre un troisième, Lucchini, heureusement, c’était un gag de 3 infos, 2 vraies, 1 fausse de Bernstein, Bercovici et Le Gall. Par contre le nouveau rédac’chef est aussi, et encore une fois, présent dans les marges de La malédiction de la page 13 de Sti. Cela fait longtemps que les rédac’chefs de Spirou sont des personnages de BD à part entière du journal, mais c’est la première fois qu’un à peine intronisé est si présent...
Trois histoires courtes, La clinique des mauvais rêves, où une jeune fille se retrouve après un accident de foot dans une clinique pour créatures de mauvais rêves, en fait issues de films d’horreur, par Rubén del Rincón et Darlot, auteurs épisodiques d’histoires courtes dans Spirou depuis plus d’une dizaine d’années, deux pages du Capitaine Anchois de Floris, invité à un mariage, où Louis a la vedette, ce personnage qui y a encore une fois du succès auprès des filles alors que d’ordinaire les nerds comme lui sont plutôt balourds relationnellement, et un mini-récit de Léon et Léna, où leur cousin Jacques devient une vedette des réseaux sociaux grâce à ses talents de cuisiniers, les auteurs Damien Cerq et Clémence Perrault montrant au final la versatilité de ceux-ci.
Dans les autres gags, Midam, Patelin, Dairin et Angèle ont construit un Kid Paddle fait d’amusantes parodies des strips (à suivre) des quotidiens US, dorénavant lus sur portable indépendamment du journal. Suite de l’arc de Titan Inc. sur la secte millénariste, gag de Nelson de Bertshy sans Nelson, avec le chien robot, gag muet de Gary C. Neel de Ced et Gorobei, amusante variation sur le laboureur et ses enfants de La Fontaine, Tom montre dans Fish n chips que la superficialité existe, ô paradoxe, même au fond des mers, et Lécroart dans Les Fifiches du Proprofesseur que les révolutions ne font (parfois?) qu’inverser les rapports de domination. Le fait que les planches de Pernille et d'Annabelle soient placées recto-verso permet de se rendre compte de la forte proximité graphique entre les deux héroïnes, jeunes filles blondes pourvues d’une grande mèche, entre celle de Spirou et celle de Titeuf. Quant à Roxanne, la dernière née dans Dad flashback, elle grandit vite, sa personnalité est déjà là, à quatre pattes, elle bat son père à la course, et sait même grimper aux arbres.
Pour le reste, les Jeux, réalisés par Schmitt, ne concernent pas la série vedette de la semaine mais les mésaventures d’un Fantasio trop curieux dans le laboratoire du comte de Champignac, Midam propose un Tuto pour dessiner Horace, les deux publicités sont pour des albums de séries de Spirou, le tome 20 du petit Spirou, avec une vieille peluche de marsupilami en couverture, et une jolie pour Les petits métiers méconnus, illustrée de vignettes par chacun des dessinateurices, tous cités en marge. Enfin, depuis peu, En direct du futur est rédigé sur un ton résolument humoristique, comme cet avis de parution du Giga Spirou d’hiver, qui sort le 6 décembre en librairie, pour la saint Nicolas (mais cette coïncidence n’est pas précisée dans l’annonce).