Re: Massacre à Charlie Hebdo
Posté : sam. 17 janv. 2015 09:31
J'en ai trouvé un au Mans à 9h du matin... parce que j'avais eu la bonne idée de le réserver. Ils en avaient reçu seulement 5 et les 4 autres étaient vendus.
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Juste pour préciser, mon mouvement d'humeur n'était pas dirigé contre toi ou contre Spirou. Je sais bien que les villes situées à moins de 150kms de la capitale sont souvent considérée comme faisant parties de la région parisienne dans la logistique des entreprises et des politiques (la région parisienne, c'est l'Ile de France. On parle aussi de grande région parisienne pour 100km de Paris mais pas au delà). Sauf que en ce qui concerne la politique, c'est souvent une justification pour ne pas inclure ces villes dans les aides pour la province. Notre université en soufre régulièrement... Et je crois que c'est pareil pour Amiens, Orléans,...Pigling-Bland a écrit :Peut-être que chez Spirou ils ont une conception très large de la région parisienne (je ne faisais que reproduire ce qui est écrit sur le site de Dupuis). En tout cas ça n'atteint pas 200 km, qui est la distance Paris-Le Mans...arsen33 a écrit :Bin je l'ai eu moi et je ne suis pas en région parisienne (même si certains en sont convaincu)...Pigling-Bland a écrit :Oui sur Spirou.comils disent qu'il sera disponible demain en Province. Il n'y a que paris et RP qui a été livré aujourd'hui en France
Bon pas très loin quand même (130 bornes - 1h09 avec la vapeur et 1h12 avec l'électrique) mais marde je suis d'à Ro(u)An pas parigot.
Bon je n'ai eu le temps que de le parcourir. J'aime beaucoup la Seccotine de Parme et son message. Par contre j'ai eu un peu de mal avec le dessin avec Gargamel.
Le Soir a écrit :Charlie Hebdo » : faillite où t’es ?
La Une de l’hebdomadaire français consacrée aux attentats de Bruxelles a déclenché une vive polémique.
Dans leur 1.236e numéro, paru ce mercredi 30 mars dans les kiosques, les journalistes de Charlie Hebdo se sont encore fait remarquer et continuent à se complaire dans la nocivité gratuite. Pour représenter les attentats de Bruxelles, ils ont croqué le chanteur Stromae cerné par des membres humains déchiquetés. Sur fond de drapeau belge, l’artiste se demande « Papa où t’es ? », tandis qu’un bras, une jambe et un œil lui répondent en chœur : « Ici », « Là », « Et là aussi ».
Nous ne sommes pas choqués par cette Une. Nous la trouvons simplement idiote, méchante, inintéressante, sans aucune compassion pour les victimes, pour les blessés graves ou légers ou pour toutes les familles éprouvées. Les autres numéros qui ont insulté toutes les religions ou certaines corporations ne valent pas mieux. Ce journal propose des dessins recherchés et talentueux, mais ne sait jouer que sur le registre de la provocation. Ce n’est pas suffisant dans une société qui prône l’union et la tolérance comme valeurs fondamentales. Le lecteur ne s’y était d’ailleurs pas trompé… Fin 2014, ce journal était au bord de la faillite, les abonnés étaient en chute libre, et rares étaient ceux qui l’achetaient en kiosque. Les attentats ignobles contre sa rédaction ont ressuscité cet hebdomadaire. Le monde entier s’est déclaré « Charlie », non pas essentiellement en soutien des provocations du journal, mais par union face à la barbarie qui l’a touché au cœur et pour défendre la liberté d’expression.
Quelle utilité ?
Soyons clairs, on ne conteste nullement le droit au blasphème ou même le droit à la provocation gratuite. La liberté d’expression doit rester absolue tant qu’elle demeure dans les limites des prescrits légaux. Cependant, on cherche toujours en quoi insulter les musulmans, pisser sur les flics, caricaturer les juifs, se moquer de manière éhontée des victimes d’un attentat et d’autres inepties du genre pourraient être de la moindre utilité pour la société ou faire avancer de manière positive le débat d’idée.
La dernière Une a réussi son coup à savoir : faire parler d’elle, mais elle en restera là comme seul fait d’armes. L’entourage de Stromae a été indigné par le dernier numéro du journal. En effet, le père du chanteur a été découpé en morceaux durant le génocide rwandais de 1994. Quelle finesse, ce journal ! Une des victimes belges des terribles attentats a réagi fortement aussi en déclarant : « … aujourd’hui, au nom de la liberté d’expression, Charlie nous offre cette parodie. Je suis sur mon lit d’hôpital, j’ai perdu une jambe, je m’associe à toutes les autres victimes de l’attentat qui ont été brûlées, ont perdu la vie ou ont perdu des membres de leur corps. N’achetez pas ce torchon, vivement la faillite de ce papier toilette ! Que reste-t-il du respect, de la dignité humaine ? Il y a des limites tout de même à la connerie ! »
La liberté d’expression est l’un des biens les plus précieux que l’on puisse chérir dans une démocratie, on le voit spécialement aujourd’hui où des journalistes ou opposants meurent par centaines chaque année sous le joug des régimes totalitaires. Si nul ne peut contester à Charlie Hebdo leur droit de violer le deuil des familles des victimes et la mémoire des morts, personne ne peut non plus contester le fait qu’on n’est pas obligé d’être Charlie.
Si être Charlie dans le sens de soutenir la liberté d’expression est un devoir, faire retourner Charlie Hebdo à son statut de journal en presque faillite pourrait être, lui aussi, un acte tout aussi noble.