Essai de détermination d'un canon spiroutesque

[Zorflagnac]

Le cauchemar pourrait expliquer beaucoup de choses dans le canon

Comme par exemple euh... nom de code MQR?

[Trichoco]

Par exemple! Comme ça tout le mode est content, et ça donne de la personnalité en plus à Spirou: pourquoi ces cauchemars?

[Pigling-Bland]

Le Spirou du parisien sont parus vers 1958 à l'époque prisonnier du Bouddha.
En 1970, Prunelle a remplacé Fantasio tout simplement pour que Fournier soit seul à dessiner Fantasio.

Sinon, pour entretenir la polémique MQR il me semble que Machine qui rêve a un scénario tout à fait plausible dans la lignée des Spirou. Je ne pense pas qu'il y ait des choses qui posent problème : cette aventure n'est pas plus bizarre dans la lignée que ne l'est Z comme Zorglub par exemple, écrit en 1959, je le rappelle. Je pense qu'il ne faut pas non plus perdre de vue que, logiquement, il aurait du y avoir d'autres S&F dessinées dans le nouveau style Janry après MQR et que de ce fait cette aventure aurait parue moins "hors jeu" qu'elle n'y parait maintenant que Munuera est revenu à un style proche de Franquin.
Quant aux prénoms, Seccotine est un surnom : "on m'appelle Seccotine", dit-elle dans la Corne de rhinocéros. Pour comprendre ce surnom il faut savoir qu'à cette époque, la marque de colle la plus célèbre était la seccotine. Elle ne s'appelle donc pas Sophie Seccotine.
Du reste, c'est probablement pareil pour Spirou et fantasio. ces nom n'ont certainement jamais été pensés comme des noms de famille, ça c'est un point de vue assez rocambolesque, me semble-t-il, de Tome et Janry.

[Sephiroth]

Merci pour ton aide, Pigling .
Le problème maintenant est que, corrigez-moi si je délire mais il me semble bien que c'est ça, à l'époque il n'y avait aucun temps mort entre chaque aventure dans le journal de Spirou puisque Franquin faisait une planche par semaine. Donc il faut intercaler celles du Parisien Libéré quelque part.

Je suggère de se baser sur les collaborations de Franquin avec d'autres auteurs, de la façon que vous voyez ci-dessous. Petit rappel: La peur au bout du fil est paru aprés Le prisonnier du Bouddha. Voici donc une proposition d'ordre canonique pour l'époque de sa collaboration au Parisien:

- La foire aux gangsters
- Spirou et les hommes-bulles (Roba collabore)
- Les petits formats (Roba collabore)
- Tembo-Tabou (Roba et Greg collaborent)
- Le prisonnier du Bouddha (Greg, Jidéhem)
- La peur au bout du fil (idem)

Evidemment, cela ne respecte sans doute pas tout... Mais ce n'est qu'une suggestion.

[Pigling-Bland]

- Spirou et les hommes-bulles (Roba collabore)
- Les petits formats (Roba collabore)
- Tembo-Tabou (Roba et Greg collaborent)
- Le prisonnier du Bouddha (Greg, Jidéhem)
- La peur au bout du fil (idem)

Non, Tembo tabou est la plus ancienne des 3 histoires. Et puis il faut préciser que Roba faisait plus que collaborer, d'ailleurs Franquin qui est un homme d'une grande intégrité a tenu a ce que le nom de Roba soit aussi important que le sien sur la couverture de l'album 17 et avant le sien sur celle de l'album 24
[bd]0019[/bd][bd]0026[/bd]
... du reste on voit bien que les personnages secondaires sont de Roba, même M. D'Oups est très marqué Roba dans les hommes bulles. Boule et son papa apparaissent dans les petits formats.
C'est pourquoi je pense que les choses sont bien plus imbriquées que ça. Probablement Franquin dessinait-il les aventures principales, libéré du scénario par l'arrivée de Greg et aidé dans les décors par Jidemem; tandis qu'il venait esquisser les crayonnés, faire ses personnages et donner des conseils à Roba sur l'épisode du parisien en cours. Je crois me rappeler qu'ils travaillaient en studio à cette époque.

[Sephiroth]

M'ouais. Alors on peut essayer ça, dans ce cas:

- La Foire aux gangsters
- Tembo Tabou
- Le Prisonnier du Bouddha
- Spirou et les hommes-bulles
- Les Petits formats
- La Peur au bout du fil

Comme ça c'est plus imbriqué, non?

[Pigling-Bland]

M'ouais. Alors on peut essayer ça, dans ce cas:

- La Foire aux gangsters
- Tembo Tabou
- Le Prisonnier du Bouddha
- Spirou et les hommes-bulles
- Les Petits formats
- La Peur au bout du fil

Comme ça c'est plus imbriqué, non?

Est-ce que ça a vraiment une grande importance ? C'est un peu comme le fait que Franquin ait fait Vacances sans histoires et la foire aux gangster après le Voyageur du Mézozoïque, je pense qu'il a surtout cherché à compléter les albums qui attendaient le nombre de pages qui leurs manquaient (3 histoires à la suite)... d'ailleurs je crois me souvenir que Greg a écrit d'abord le scénario de la peur au bout du fil avant celui du prisonnier du Boudha, mais Spirou avait besoin d'une aventure longue. Il me semble que ceci est écrit dans les entretiens avec Numa Sadoul ou dans les cahiers de la bande dessinée spécial Greg.

[Sephiroth]

Ben c'est juste que c'est le but de l'opération est d'établir le canon.
Et pour La Peur au bout du fil, je suggère perso qu'on conserve l'ordre de parution, même si c'est vrai que ça ne change pas grand-chose.

Sinon, j'attends l'avis des autres. On adopte cet ordre là?

[Zorflagnac]

Quant aux prénoms, Seccotine est un surnom : "on m'appelle Seccotine", dit-elle dans la Corne de rhinocéros. Pour comprendre ce surnom il faut savoir qu'à cette époque, la marque de colle la plus célèbre était la seccotine. Elle ne s'appelle donc pas Sophie Seccotine.

On s'en doute, et plus que de s'en douter, on le sait. Le problèle dans cette histoire c'est que Tome et Janry ont voulu faire de l'univers Spirou (qui n'a pas *besoin* d'être une société identique à la nôtre avec des noms-prénoms "sérieux") une société à la Soda.
Certes Seccotine n'est pas un nom... Et pourtant si. On ne pourra jamais le savoir, bien sûr, mais je suis sûr que Franquin l'avait pensé comme tel.

[Pigling-Bland]

Quant aux prénoms, Seccotine est un surnom : "on m'appelle Seccotine", dit-elle dans la Corne de rhinocéros. Pour comprendre ce surnom il faut savoir qu'à cette époque, la marque de colle la plus célèbre était la seccotine. Elle ne s'appelle donc pas Sophie Seccotine.

Certes Seccotine n'est pas un nom... Et pourtant si. On ne pourra jamais le savoir, bien sûr, mais je suis sûr que Franquin l'avait pensé comme tel.

Bien sur qu'on ne saura jamais, mais ce que je crois c'est que Franquin lui a fait dire "on m'appelle Seccotine" pour qu'on comprenne que c'était la reine des pots de colle et que Fantasio aurait du mal à s'en détacher en tant que journaliste, mais que en même temps (pour répondre d'une certaine façon à Tome et Janry) son vrai nom on s'en fichait. l'essentiel était qu'elle soit "Seccotine" pour tout le monde. C'est une sorte de "nom de scène". Et on notera qu'elle est très pot de colle avec Spirou dans "Machine qui rêve". De ce point de vue T&J ont respecté la "charte".
Mais tu as raison, vouloir donner un nom genre nom de famille dans MQR n'avait pas de sens. C'est comme si Ringo Starr (des Beatles) on décidait de l'appeler Richard Starkey. pourtant c'est son vrai nom. ou pire : Ringo Starkey, haha j'en glousse ! ou Richard Ringo, de mieux en mieux. :fou:

[Zorflagnac]

Pour parler d'autre chose, Sephiroth, il semble que Gatson soit toujours actif et sévissant à la rédaction de Spirou à l'époque que décrivent Morvan et Munuera, et que Fantasio y bosse tjs aussi! Extrait de cette histoire dans le Spirou spécial Noël:

GRMBLL! J'ai bûché toute l'année au bureau, supporté les gastonneries et les colères de Demesmaeker... j'ai DROIT à mon Noël avec plein de neige, na!

[Sephiroth]

Ouais j'ai vu ce truc là aussi. M'étonne pas tellement d'ailleurs, Tome avait déjà fait un clin d'oeil de ce genre dans Vilain faussaire!.