Décidément ce forum est passionnant
J'ai vu qu'il y avait une version 2007 de Paris sous Seine qui devait sortir en 2007 en lisant le sujet. Qu'en est-il au final ? Je n'en ai pas entendu parler...
Concernant les scénarios, en ce qui me concerne, Spirou devient réellement Spirou à partir de Spirou et les héritiers. "Y-a-t'il un sorcier à Champignac" étant le vrai numéro zéro. On y pose les fondations de ce que sera Spirou par la suite. Mais les aventures commencent au numéro 4. Le reste, les petites histoires ici ou là qu'on retrouve dans les numéros 1 des intégrales, dans 4 aventures et les chapeaux noirs, c'est plaisant, distrayant, mais n'appartenant pas vraiment à un univers. Cet univers trouve ses fondations dans le tome 2 et démarre vraiment dans le tome 4. Après, petit à petit il se construit, avec des albums intéressants, de plus en plus solides. À partir du repaire de la murène, ça devient grandiose, et à partir du bouddha c'est l'extase complète... Vive Greg
Après QRN, on marque le pas. Panade étant à part et bizarroïde. Fournier aura du mal à trouver son style. J'ai du mal avec beaucoup de ses albums. J'avais un bon souvenir du "triangle". Et puis une relecture récente m'a déçu... Les trois derniers sont très chouettes.
Cauvin j'ai beaucoup beaucoup beaucoup de mal (sans manque de respect pour ceux qu'il l'aiment). Ok, le fait qu'il soit obligé de réinventer un univers n'a pas aidé du tout. Mais ces trois albums souffrent du "syndrome" Cauvin à mon sens : une histoire diluée basée sur une idée unique, et à la fin on n'est pas plus avancé qu'au début, rien n'a évolué. Ses dernières productions sur les Tuniques Bleues notamment, vont toutes dans ce sens et c'est une déception à chaque fois. Ce qu'on croit être une péripétie passagère qui empêche l'histoire d'évoluer sur quelques pages avant que ça soit réglé et qu'on aille de l'avant est en fait toute l'histoire sur un album complet. C'est rude. Dommage parce qu'il a fait des trucs vraiment très chouettes.
Tome. J'adore. L'éclate totale. Le sens de la farce, de l'humour, du gag, du calembour, du jeu de mot... C'en est truffé de partout. Des répliques cinglantes qui restent cultes à mes yeux comme dans l'horloger de la comète "ne jouez pas au plus idiot avec moi" "vous avez trop d'avance" ou encore "tu crois que je bronze" de la vallée des bannis que j'utilise personnellement très souvent... Le Machiavelico, le no, si, no, rooooh de Luna Fatale... Fantasio splendide dans Virus, ou même dans Aventure en Australie lorsqu'il prend le paris de retaper le train... Toujours dans l'horloger de la comète le dialogue avec tous les temps possibles de la langue française. Quelle trouvaille... Les jeux de mots sur les noms de tribus ou de dialectes dans la frousse aux trousses, Aventure en Australie, le nom des robots dans Cyanure... Le souci du détail... toujours un petit gag ici ou là, dissimulé dans une case. Je pense en particulier à cette immense case du musée dans Le Réveil du Z où l'on voit caché dans des coins de case Napoléon, Astérix et Obélix, la Tour Eiffel, un arbre sous cloche... Grandiose. J'en oublie plein, j'en suis sûr, je cite ce qui me reviens spontanément en mémoire... Et puis Tome c'est aussi des moment plus durs où les héros sont malmenés, et pas franchement à leur avantage. Et ça c'est courageux. Montrer Spirou mal rasé dans l'Horloger, ou à la dèche dans Spirou à New-York... Bref, un Spirou moderne et pas immaculé... Bravo... Alors oui, il y a eu deux albums faciles, sur le mode "Cauvin" que je décriais plus haut : Vito et le Rayon Noir. Oui, il n'y a pas d'humour dans Machine qui rêve. Mais ça n'arrive pas à entacher tout le reste. Respect éternel pour Tome !!!
Morvan : j'aime beaucoup. J'aime qu'il tienne compte de l'héritage du passé. J'avais beaucoup aimé PSS. J'ai adoré l'Homme qui ne voulait pas mourir. Notamment pour sa maîtrise de l'histoire, mais également pour le découpage en plusieurs étapes de l'histoire. Tout ne se passe pas au même moment au même endroit. J'ai pas contre été très déçu par Tokyo, parce que c'est un foutoir sans nom... Peu d'intrigue, beaucoup d'action. Une histoire bancale avec les deux gamins et un côté surnaturel vraiment trop trop trop trop présent. Ok, il y a toujours eu du surnaturel dans Spirou. Je me demande même si on peut trouver un seul album qui soit vraiment complètement réaliste (la corne du rhinocéros peut-être... et encore, il y a les fantacoptères...Moscou ?? Il faut que je le relise, je ne me souviens plus des détails) mais là c'est vraiment beaucoup.
Côté one shot, que du bon. Bien que je n'ai pas trop apprécié celui d'Émile Bravo. Peut-être que la relecture d'un seul coup m'aidera à plus l'apprécier.
Seb