QUI ARRETERA CYANURE ?

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arsen33
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Re: QUI ARRETERA CYANURE ?

Message par arsen33 »

J'ai mis 2) pour le dessin essentiellement. Je n'aime pas vraiment ce scénario. Quand au personnage de Cyanure même si il s'agit d'un Robot c'est le premier personnage vraiment gratuitement méchant à apparaître me semble-t-il. C'est justement toute la nuance, avec Franquin et Fournier les méchant ne sont jamais méchant gratuitement. C'est leur bétise qui les perds. Chez Cyanure c'est sa méchanceté gratuite qui la perd.
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pti-puit
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Re: QUI ARRETERA CYANURE ?

Message par pti-puit »

Lady d'Olphine sexy... :mrgreen:
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Jalias
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Re: QUI ARRETERA CYANURE ?

Message par Jalias »

- … Euh ! Et que dirais-tu de « Natacha » ou « Violette » ?
- Disons plutôt Cyanure !


Après le fade « Aventure en Australie », Tome et Janry se devaient de remettre du pep's dans leur prochaine histoire de Spirou et Fantasio, et ils pensent avoir trouvé leur carte maîtresse avec le personnage de Cyanure. Mais une bonne carte ne fait pas tout, encore faut-il bien la jouer...

… Critiquer ce tome s'avère être un exercice difficile, car l'appréciation générale qu'on en a ne dépend pas tant de l'histoire et des rebondissements en eux-même, que de l'adhésion (toute personnelle) du lecteur à ce qu'on lui raconte. Et autant le dire tout de go, il est très facile de ne pas du tout accepter ce qu'on lit. En effet, ce tome à la fâcheuse tendance à titiller de bien trop près notre « propension à l'incrédulité ».

La « propension à l'incrédulité » ?? Mais qu'est-ce que c'est ? Sous ce terme bien ronflant se cache une réalité que tout scénariste ou créateur a en tête, qui est que son public n'est jamais entièrement acquis à sa cause : il faut créer une relation de confiance entre œuvre et public pour que le public rentre dans l'histoire et accepte de la suivre. Or, un élément d'une histoire mal amené, mal pensé ou tout simplement mal foutu peut foutre en l'air cette confiance. Pour faire simple, la propension à l'incrédulité est un curseur, qui à chaque nouvel élément d'une histoire va dire si oui ou non le lecteur/spectateur/public l'accepte. Si oui, il s'impliquera dans l'histoire, acceptera les événements et acceptera plus facilement de futurs éléments improbables. Si non, il se détachera de l'histoire, la regardera d'un point de vue extérieur, aura tendance à ne pas l'apprécier et se méfiera de l'introduction d'autres éléments improbables. Bien entendu, ce curseur est totalement personnel et donc dépend de l'individu (on a pas tous la même tolérance aux coïncidences par exemple), et de plus, il dépend de plein d'autres facteurs comme le moment dans l'histoire, notre implication dans l'histoire, le type d'élément « à potentiel de non crédibilité » etc...

Néanmoins, globalement, la règle d'or c'est de ne PAS enchaîner les éléments qui vont faire voir rouge notre propension à l'incrédulité en tout début de l'histoire, lorsque la confiance du lecteur n'est pas acquise. DONC, quand en moins de dix pages, Spirou et Fantasio récupèrent (un peu par hasard mais soit) un automate/appareil photo qui les emmène à CHAMPIGNAC chez son inventeur (qu'on a jamais vu avant merci beaucoup!) qui ne pouvait pas vivre ailleurs, mon poil se hérisse. De plus, quand à ce moment précis, nos héros sont dans le timing parfait pour libérer Cyanure (ça s'est littéralement joué à 3 minutes près), je fronce les sourcils (car je ne suis pas dans le bon état d'esprit, et la coïncidence m’apparaît bien trop téléphonée). Quand en plus, dans un intrigue de robots, et de façon tout à fait fortuite, il s'avère que comme par HASARD, une usine VIENT d'ouvrir près de la ville (alors qu'elle n'est aucunement liée à l'intrigue hein, faire de Caténaire un ancien employé de l'usine/un concurrent était une astuce trop évidente j'imagine), mon dos se braque. Quand encore, les auteurs décident de régulièrement porter des coups de bélier à ma capacité à la crédulité en confrontant non pas un mais DEUX personnages à des morts affreuses (un par électrocution, l'autre par crémation), et s'en sortent par le traditionnel « ça va, je vais bien ! », je n'y crois plus du tout...

Bref, vous l'aurez compris, ce tome ne fait aucun effort pour tendre la main à son lecteur et l'emmener dans son univers. Donc, il faut réellement prendre sur soi et avaler les couleuvres. Bien entendu, chez moi ça n'a pas bien marché, et ce tome m'a laissé (à sa première lecture), sur le bord de la route.

C'est d'autant plus dommage que si on accepte d'y croire, cette aventure se révèle dynamique, pleine de retournements de situations, haletante. Mais bon sang faut vraiment y donner du sien !

Après avoir bien râlé sur ce qui fait pour moi la grosse faiblesse de ce 35ème Spirou et Fantasio, tournons-nous vers ses aspects positifs.

Conscients de tous les éléments téléphonés de leur intrigue, Tome et Janry ont choisi la solution « montagnes russes » : l'intrigue va à cent à l'heure, et il faut reconnaître que les rebondissements sont très bons. Une fois qu'on est dans l'histoire, la course-poursuite dans la fête foraine, l'enlèvement de Fantasio, l'entrée par effraction dans l'usine mais surtout l'attaque du village sont des grands moments.

Grands moments soutenus par une narration efficace et sans temps morts, qui n'oublie pas d'être drôle même dans la cruauté (si Cyanure est machiavélique, il faut reconnaître qu'elle a le don pour créer des situations cocasses). Le tout est appuyé par un dessin comme toujours superbe. L'imagerie robot est aussi très réussi, l'usine et ses robots sont suffisamment pas crédibles pour qu'on y croit. Plus généralement, tous les éléments gentiment improbables (Télésphore, Zemayr-Cenaire et son usine aux robots déjantés, le deltaplane) sont des soupapes de sécurité qui permettent au lecteur de se remettre dans l'intrigue.

Mais bien entendu, le morceau de bravoure de cet épisode est la « méchante » de l'histoire (une première dans Spirou), Cyanure. Le décalage total entre son physique à la Marylin et ses actions est assez jouissif, et est vraiment la bonne trouvaille de ce tome. Certes, Cyanure est vraiment bêtement méchante, sans état d'âme, mais en faisant d'elle un robot Tome et Janry trouvent le plus sûr moyen de s'offrir ce type de méchant, qui quoi qu'on en dise change dans l'univers du groom. Qui plus est, ses aptitudes de robots, très inventives, et ses plans retors sont géniaux à suivre et permettent d'en faire une menace très crédible (comme quoi, l'élément le plus improbable de cette histoire est celui qui heurte le moins ma propension à l'incrédulité!^^). Cyanure, plus que d'être "sexy en diable" (et d'ailleurs on soulignera l'intelligence de Tome et Janry de ne pas avoir lourdement insisté sur sa plastique, mais bien d'avoir recentré le propos sur le contraste avec sa personnalité), et surtout extrêmement dangereuse (sans doute l'un des méchants les plus dangereux de l'univers Spirou et Fantasio). Nos héros n'en mènent pas large pendant tout le tome, ce qui créé une forte tension.

Notons tout de même que le mariage entre la violence de Cyanure et le côté « tout public » de Spirou ne prend pas tout à fait : comme je l'ai déjà signalé, les électrocution de Caténaire et explosion de Dupilon sont des moments d'une extrême brutalité, que ne viennent pas contrebalancer leurs miraculeuses (et absolument pas crédibles) survies.

Enfin, cette fin semi-ouverte me satisfait pleinement. La justification de la mort de Cyanure est très convaincante car l'idée de l'importance de la lumière pour son fonctionnement est donnée bien plus tôt dans le tome. De quoi apaiser ma propension à l'incrédulité... enfin, si le coup n'était pas porté par un mec qui vient de se faire électrocuter ! Grrr. Mais bon, passons, et retenons la possible survie de Cyanure dans Télesphore, fin ma foi classique pour ce type d'histoire mais efficace.

Cyanure avait tout pour devenir un « grand » ennemi de Spirou et Fantasio. Malheureusement, T&J n'ont vraiment pas soigné son entrée, et malgré tout le « charme » maléfique de cette vilaine, le tome a trop de défauts pour prétendre être un incontournable. Il demande du lecteur une foi inébranlable à tout ce qu'on voit, alors même que l'ensemble de coïncidences dépasse de loin la limite de l'acceptable. La fin ouverte laissait entrevoir un possible retour du personnage ; je doute néanmoins que Cyanure revienne un jour dans la BD (je doute aussi que ce soit souhaitable), mais qu'importe, elle aura eu une vie supplémentaire dans le dessin animé des années 90 de Spirou, où elle est sans conteste l'ennemi principal. Quant à la BD, je donne un 3/5.
Modifié en dernier par Jalias le lun. 27 avr. 2015 22:46, modifié 1 fois.
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Re: QUI ARRETERA CYANURE ?

Message par Pigling-Bland »

J'ajouterais 2 critiques pour moi importantes dans ton analyse, et ma première, à mon avis, rejoins ton exposé relatif à l'adhésion du lecteur :

Comme l'ont déjà plusieurs fois indiqué Yoann et Vehlmann dans diverses interviews : un personnage ou un contexte doivent s'imposer de par le scénario... et là je ne comprends pas pourquoi faire une aventure à Champignac en Cambrousse si ce n'est pas pour y retrouver le Comte de Champignac qui - et cela deviendra une manie très énervante chez Tome et Janry - brille par son absence dans les aventures qui se passent à Champignac...Il suffit que Spirou et Fantasio arrivent pour qu'il ait envie de se casser... Bizarre, c'est exactement le contraire du concept de son créateur Franquin et de son digne successeur Fournier. Sans doute était-ce pour faire original !

Enfin, le robot méchant désolé, sans doute n'étais-ce pas une pin-up, mais ça avait déjà été inventé par Peyo avec Madame Adolphine 20 ans auparavant.
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Jalias
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Re: QUI ARRETERA CYANURE ?

Message par Jalias »

Pigling-Bland a écrit :Comme l'ont déjà plusieurs fois indiqué Yoann et Vehlmann dans diverses interviews : un personnage ou un contexte doivent s'imposer de par le scénario... et là je ne comprends pas pourquoi faire une aventure à Champignac en Cambrousse si ce n'est pas pour y retrouver le Comte de Champignac qui - et cela deviendra une manie très énervante chez Tome et Janry - brille par son absence dans les aventures qui se passent à Champignac...Il suffit que Spirou et Fantasio arrivent pour qu'il ait envie de se casser... Bizarre, c'est exactement le contraire du concept de son créateur Franquin et de son digne successeur Fournier. Sans doute était-ce pour faire original !
Bien que je sois d'accord avec toi, j'ai tout de même une nuance à apporter. Je n'ai pas lu le rayon noir (j'attends la sortie de la dernière intégrale T&J) donc je ne peux pas parler pour ce tome, mais qu'il s'agisse de Cyanure ou du diptyque Horloger de la Comète/Réveil du Z, l'absence du Comte se comprend d'un point de vue enjeux/besoins narratifs. Je m'explique :

- pour Cyanure, l'enjeu, visible dès la couverture, est de dire que nos héros sont totalement impuissants face à la belle. "Ils ne peuvent pas lutter" face à l'avancée technologique représentée par Cyanure. Spirou et Fantasio ne sont jamais (ou presque) dans l'action dans cet album, ils sont dans la "réaction". Ils ne sont jamais maîtres de la situation. Or, le Comte étant la représentation de la Science dans la série, s'il avait été présent, il aurait échafaudé des plans, créé des inventions, bref il aurait repris la main dans la bataille contre Cyanure. Et ça, ça aurait complètement tué la tension voulue par Tome et Janry. Pour éviter que ça n'arrive, il aurait fallu "l'occuper" : le séparer de Spirou et Fantasio, et plus probablement le mettre en danger. Bref, bouffer des pages pour évacuer ce qui apparaît comme un "problème" par rapport aux enjeux narratifs de l'histoire (même s'il était présent, il n'aurait pas pu avoir un rôle moteur dans l'intrigue comme chez Franquin ou Fournier). Du coup, le laisser en Australie, en plus de créer une jolie continuité avec Aventure en Australie, était probablement la solution la plus simple et la plus "économe" en nombre de cases. Mais bon, je reste persuadé que la solution la plus efficace aurait été de ne pas placer l'intrigue à Champignac...

- pour le diptyque, c'est surtout la redondance avec Aurélien qui aurait posé problème. Avoir le Comte ET Aurélien dans la même histoire n'aurait pas eu d'intérêt, vu que les deux sont le même archétype. Il fallait sacrifier un des deux personnages, et je préfère de loin l'invention d'Aurélien dans cette intrigue temporelle plutôt que de faire de Pacôme un ingénieur de génie et expert du voyage temporel. ça a au moins le mérite de respecter le personnage du Comte comme biochimiste (et pas comme physicien/électronicien). Dans le réveil du Z, c'est d'autant plus voyant, vu que le but est de reproduire le schéma de Z comme Zorglub avec des variations. Au même titre que le vrai Zorglub n’apparaît pas, le vrai Pacôme n'avait rien à y faire.

Néanmoins, je te rejoins complètement sur le fait que si on prend chaque tome individuellement, l'absence du comte est compréhensible, l'aspect insupportable vient de la répétitivité permanente de ce schéma. On en vient à penser que Tome & Janry "ont un problème" avec le Comte ou qu'ils ne savent pas s'en servir. Surtout que l'astuce pour "s'en débarrasser" est trop similaire à chaque fois : en gros ça consiste en un "tiens, si j'allais voir par là si j'y suis!" pas très fin. Je pense donc que si l'absence du comte est tout à fait justifiée dans ces albums, il aurait tout de même été mieux que ces histoires s'alternent avec d'autres où le Comte est présent.
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Pigling-Bland
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Re: QUI ARRETERA CYANURE ?

Message par Pigling-Bland »

Tes justificatifs sont absolument pertinents, mais ce que je voulais dire c'est : puisqu'il faut que Spirou et Fantasio se débrouillent, pourquoi aller à Chapignac et Cambrousse et pas à Courseulles-sur-Mer ou Brenne-L'Alleud. C'est ça mon reproche.
Aller à Champignac pour se débarrasser du Comte je ne vois pas l'intérêt, autant aller ailleurs.

Oui visiblement Tome et Janry, contrairement à Fournier, ne savaient pas utiliser le Comte et ont voulu, malgré cela, ne pas rompre avec le village de Champignac. En cela je pense que Tome et Janry n'ont jamais réussi à intégrer pleinement la série.

La grande chance de Tome et Janry pour moi, c'est d'être arrivés à l'époque où les albums ont commencé à se vendre en grandes surfaces, et du coup ils se sont pris pour les meilleurs auteurs de la série juste en regard des ventes (ils ont rappelés plusieurs fois, et aujourd'hui encore, qu'ils vendaient plus que Franquin... hahaha c'est vrai mais leur hypothétique génie est loin de celui du maître). Leur deuxième chance fut aussi d'arriver en sauveurs après la débandade Nic et Cauvin. Ils se sont sentis irrésistibles au point de se conduire comme des enfants gâtés... en faisant capoter l'album de Chaland pour les 50 ans de Spirou par exemple, en changeant leur style graphique ou en changeant Seccotine en Sophie bombasse pour Machine qui rêve par exemple (pas du tout indispensable pour traiter ce scénario).

Les chiffres de vente faussés par l'impact des BD diffusées en grandes surfaces leur ont un peu trop monté à la tête. C'est sur, ils ont fait de bons albums comme La vallée des bannis ou machine qui rêve (ne tirez pas sur le pianiste SVP) mais beaucoup de niaiseries aussi, au rang desquelles je placerais Qui arretera cyanure, le réveil du Z ou le rayon noir, une idée géniale totalement sabotée notamment en voulant absolument y intégrer Vito la déveine (ridicule le malfrat international placé en tôle à Champignac) ou en éliminant le Comte devenu gâteux (qui aurait pu inventer une solution intelligente OK... mais est-ce que tout se remet d'aplomb par miracle parce que les effets sont provisoires est une idée géniale ? je ne crois pas, pour moi c'est une solution de fumiste).
Voilà mon point de vue précisé
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Re: QUI ARRETERA CYANURE ?

Message par Jalias »

Pigling-Bland a écrit :Tes justificatifs sont absolument pertinents, mais ce que je voulais dire c'est : puisqu'il faut que Spirou et Fantasio se débrouillent, pourquoi aller à Chapignac et Cambrousse et pas à Courseulles-sur-Mer ou Malines. C'est ça mon reproche.
Aller à Champignac pour se débarrasser du Comte je ne vois pas l'intérêt, autant aller ailleurs.
Reproche que je partage pleinement.
Je pense par contre que si Cyanure était le seul tome avec ce problème, la pilule serait beaucoup mieux passée (après tout l'idée de Spirou et Fantasio "seuls" dans un lieu familier est intéressante).
Pigling-Bland a écrit :Oui visiblement Tome et Janry, contrairement à Fournier, ne savaient pas utiliser le Comte et ont voulu, malgré cela, ne pas rompre avec le village de Champignac. En cela je pense que Tome et Janry n'ont jamais réussi à intégrer pleinement la série.
C'est d'autant plus dommage que dans Virus, le Comte est très bien utilisé.

Quant au reste, ça me fait penser que ça fait plusieurs fois que j'essaye de trouver (en vain) les chiffres de ventes par albums de Spirou sur le net (c'est très frustrant!).
Et ça ne me donne pas très envie de lire le rayon noir tout ça, qui a l'air de saborder une intrigue riche de promesses (et une super thématique), saborder le personnage de Vito la déveine, et saborder le Comte!
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Re: QUI ARRETERA CYANURE ?

Message par petercriss »

Tout d 'abord , un grand bravo Jalias pour tes analyse pertinente et détaillé sur chacune des aventures de Spirou et Fantasio.

Maintenant , sans avoir ton verbe, je suis le seul à avoir mis un 5/5 et je profite de votre débat pour justifier mon vote.

En effet , enfant , j 'ai commencé à acheter le journal de spirou au N°2310 de juillet 82 , numéro ou est sortie la deuxième partie de VIRUS et ce fut un choc pour moi . Après avoir lu du fournier et du Franquin , Enfin des auteurs qui graphiquement arrive à redonner un nouveau souffle à la série.
Je garde donc une vue encore toute enfantine , ce qui me donne un non recule purement analytique.
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Re: QUI ARRETERA CYANURE ?

Message par Scrooge MacDuck »

Je dirais moi aussi plutôt 3 que 4 ou 5. Personnellement, ce n'est pas tant les "coïncidences" qui me gênent (pourvu qu'on les rende drôle en les exacerbant, comme Greg le fait génialement dans certains Achille Talon — digressons en citant le passage où après s'être échoué sur le rivage OÙ IL VOULAIT ALLER après le NAUPHRAGE et qu'un des personnages remarque que certains des seconds rôles sont absents, le personnage central dit: "Bien entendu ! À ce moment-là, dans le récit d'aventure classique, le héros est TOUJOURS séparé de ses compagnons dans la tempête. Ne contrarions pas l'auteur, je vous en prie, on en a encore besoin." Aussi simple que ça. —, elle ne sont pas spécialement embêtante dans une BD qui n'a pas de vocation réaliste) que l'atmosphère générale. Il y avait beaucoup de bonnes idées et de sources de gags, mais elles ne sont pas tellement exploitées (les robots de Cyanure dont l'apparence biscornue laissait présager des gags du genre des "rires sur commande" des Zorglhommes dans "Z comme Zorglub"… mais non, et Caténaire, qui avait du potentiel, n'apparait pas assez souvent. Quand au robot-appareil photo… son running gag unique des bisous me paraît trop peu; ils auraient du le faire un peu plus comme l'Elaoin Sdretu, multifonctions).

Et alors que l'action se passe à Champignac, peu de potentiel champignacien est réellement utilisé: le Comte fait de la figuration (il aurait pu réutiliser ses connaissances électroniques qui lui avaient permis de construire sa "Zorglonde" personnelle ans "L'ombre du Z" à un moment ou à un autre), et aucuns des robots déjà créés n'apparait ou n'est seulement CITE par les héros (pas de Zorglub, pas d'Elaoin Sdretu, pas de Radar ?).

Ah, au fait: j'ai cité deux fois l'Elaoin Sdretu et les albums Zorglub. La révélation stupéfiante qui dormait dans mon inconscient se révèle alors à moi: l'album ne fait rien de neuf par rapport à ces trois classiques qui avaient déjà exploré le genre de la science-fiction robotique dans Spirou. Télesphore est téléphoné si on connait Sdretu, et la révolte des machines… que dire ? ELLE ME RAPPELLE ZORGLUB. La propension (heu oui, Jalias, on dit comme ça, cf. ta phrase: "De quoi apaiser ma proportion à l'incrédulité..." dans sujet du dessus) de Cyanure à intégrer n'importe quel appareil électrique était une bonne idée, la seule qui aurait pu apporter un peu de sang neuf dans ce bazar (les robots sont en trop: une subtile critique de l'importante exacerbée de l'électroménager dans nos vie avec une révolte générale des appareils inoffensifs de Champignac, amorcée à la moitié du récit mais laissée tombée au profit des banals robots), est comme je viens de le dire dans cette trop longue parenthèse complètement oublié. On a donc un tome banal qui n'apporte rien de nouveau en bien. Dommage… 
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DESPERA
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Re: QUI ARRETERA CYANURE ?

Message par DESPERA »

J'adore cet album.
Mais jj'aurai bien aimé qu'on voit + Fantasio et qu'il n'y ai pas Spip.
Tome et Janry auraient aussi pu mettre le T-1000 et Wall.e au milieu des robots.
Et j'aurai préféré que l'histoire soit dessinée par Frank Miller pour donner plus de dynamisme au trait de Janry qui dessine toujours pareil.
Et que ça se passe sur l'eau plutôt qu'à Champignac. Et que nos heros soit des pirates. C'est plus fun les pirates. Ca donne de la poésie... l'horizon, le voyage etc. En plus j'adore Long John Silver.
A la place des robots j'aurai bien vu des animaux. C'est moins réaliste et ça plonge plus dans l'imaginaire. Je trouve que Tome n'utilise pas assez les animaux. D'ailleurs dans Soda, il n'y en a aucun alors que c'est quand même le nom d'une boisson. Et que ce qui caractérise un soda c'est bien qu'on le bois frais, non? Et les animaux ça apporte un peu de fraîcheur à une aventure.
Cet album, c'est de la merde. J'ai mis 4.
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Re: QUI ARRETERA CYANURE ?

Message par Jalias »

Despera a craqué!^^
Scrooge MacDuck a écrit :La propension (heu oui, Jalias, on dit comme ça, cf. ta phrase: "De quoi apaiser ma proportion à l'incrédulité..." dans sujet du dessus)
Ah merci! Je savais en écrivant que ce n'était pas le bon mot, mais comme je n'avais que l'expression anglaise en tête (suspension of disbelief), je n'arrivais pas à retrouver le mot exact en français! ça m'agaçait! Je vais éditer tiens
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Re: QUI ARRETERA CYANURE ?

Message par Trichoco »

Despera président! Tu m'as tué :mdr:
#TeamFluide #TeamSuperdupont
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