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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Posté : jeu. 5 mai 2022 16:39
par heijingling
jeepcook a écrit : jeu. 5 mai 2022 12:10 Il manque un bouton "j'aime" sur les posts de ce forum ! Mais sache heijingling que j'apprécie énormément ta rubrique ! Je rajoute le lien de ton analyse du numéro -1 à chaque numéro que je présente dans l'autre post.
Je sais bien que tu mets ma rubrique en lien, puisque j'y fais moi-même un lien vers la tienne :ouah:
Et merci pour ton commentaire, une petite phrase me fait toujours plus plaisir qu'une icone "j'aime" :spirou:

Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Posté : jeu. 5 mai 2022 17:06
par Trichoco
En fait, il fut une époque où il y avait des remerciements, mais on l'avait enlevé, craignant que cela fasse perdre du dynamisme au forum.

Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Posté : jeu. 5 mai 2022 17:47
par heijingling
Et puis, c'est inutile, pour ceux qui ne veulent pas écrire, on peut mettre une tête de Spirou ou Spip pour montrer qu'on aime, ou, en plus explicite, il n'y a que l'embarras du choix :merci: :joie: :ok: :priere: :bravo:

Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Posté : jeu. 5 mai 2022 19:04
par jeepcook
:merci: :bisou: :joie: :fleurs:

Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Posté : jeu. 5 mai 2022 19:39
par Napo972
Bonjour à vous tous!
Je consulte ce forum depuis des années et me suis décidé à participer je suis lecteur du journal depuis les années 60,et pour coller à l'actualité du journal, une question :
Pourquoi le spirou de schwartz s'arrête en plein milieu du récit,pour laisser place la semaine prochaine à celui de bravo?
Si quelqu'un parmi vous a une explication, je suis preneur !

Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Posté : ven. 6 mai 2022 10:20
par heijingling
Napo972 a écrit : Pourquoi le spirou de schwartz s'arrête en plein milieu du récit,pour laisser place la semaine prochaine à celui de bravo?
Si quelqu'un parmi vous a une explication, je suis preneur !
La réponse est dans la question, ils n'allaient pas publier deux histoires de Spirou en même temps, l'une laisse donc la place à l'autre. Après, on peut échafauder des hypothèses, ils voulaient débuter une nouvelle histoire de Spirou pour le numéro anniversaire, on donc commencé celle de Schwartz, puis l'ont interrompue soit parce que Schwartz était en retard, soit parce qu'ils avaient prévu de programmer celle de Bravo à ce moment.

Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Posté : sam. 14 mai 2022 17:02
par heijingling
Numéro 4386 du 04/05/2022

Ici la présentation illustrée par jeepcook viewtopic.php?t=230&start=2282

Un numéro qui fait place à Raowl, avec une amusante idée de couverture, complète avec un faux sticker dans un coin. 12 auteurs y reprennent Raowl, sans que cela soit répétitif, car certains malheureux s'attaquent directement au personnage, à leurs risques et périls quand on connait celui-ci, tandis que d'autres, plus prudents, préfèrent parler de son auteur, Tébo, par le biais de l'Atelier Mastodonte, s'ils ont eu la chance d'y participer, puisque Tébo en a été l'un des membres les plus importants. Le premier des malchanceux est Munuera, auquel Tébo fait dessiner des "trucs compliqués", tels que "un château à l'architecture majestueuse, décoré avec raffinement, truffé de mille pièges, une épée aux gravures somptueuses", un dragon auquel, "pour chaque tête coupée, il en repousse cinquante-deux", en une très drôle parodie d'héroic fantasy. Puis vient un opulent dessin double page de Bertail (auteur de Madeleine, Résistante, avec Morvan, collection Aire libre), où Raowl va "à la rescousse de Jeanne d'Arc".

Dans les pages de gags, d'amusants La belle et Raowl, de Virginie Augustin (Alim le tanneur), et une Méthode Raowl: comment montrer à une princesse qu'on n'est pas du tout macho (alors qu'en fait un peu quand même) de Mathilde Domecq, autrice vedette du numéro puisqu'elle apparait aussi dans la page de Mastodonte de Jousselin et celle de Trondheim. Je n'aime en général ni le dessin ni le ton de ce que fait Bianco, mais ici son Mastodonte sur Tébo et Raowl est très réussi. Par contre, dans Plaaace, Raowl fait le ménage, l'aspect disneyen du dessin de Kéramidas ressort trop, du Luciano Bottaro
(Pépito) ou du Giovan Battista Carpi (Paperinik/Fantomiald) mal digéré. Quant au Libon, L'effet Raowl, il est toujours aussi bon et original. Enfin, les jeux de mots dans le Mastodonte d'Obion m'apprennent que l'on prononce Raowl, comme le prénom de Cauvin, et non raol :spirou:

Cet imbécile prétentieux de Coach, de Bercovici et Bernstein, après être passé complètement à côté des séries de Nob, Libon, Jousselin, Schwartz, nous révèle que le Spirou de Bravo est la seule qu'il comprenne et apprécie. Je serais Bravo, je ne prendrais pas cela pour un compliment :ouah:

Dans le rédactionnel, Dodier nous souhaite la Bienvenue dans sa bibliothèque, et nous apprend que dans le quartier ouvrier de Saint-Pol-sur-Mer où il vivait enfant on lisait surtout les petits fascicules dessinés par des italiens, Blek le Roc, Pépito, Zembla, comme on pouvait s'y attendre, et l'on comprend mieux de l'origine l'ambiance populaire de JKJ Bloche. Il nous révèle aussi son admiration, justifiée, pour Gillon, Forest, et Victor de la Fuente.
En direct du futur nous apprend que l'on va devoir subir un nouveau Champignac des Beka et Etien, dans lequel "nous allons apprendre que Pacôme a contribué à l'invention de la pilule contraceptive", car "chaque album met le comte en lien avec une avancé scientifique majeure". Je n'ai pas suivi, c'était laquelle dans Le patient A, la droque qui transforme en super héros zombie docile? Et puis, cela devient ridicule, bientôt on aura Champignac qui voyage dans le temps et il aura inventé l'imprimerie, l'automobile, l'agriculture...Sacrés Beka :spip: Quant à Etien, qui nous dit que "curieusement, la scène la plus difficile à dessiner se déroule dans un restaurant [...]ça me demande beaucoup plus de rigueur qu'une scène d'action", il ne connait visiblement pas Jack Kirby, Geoff Darrow, ou des chorégraphes comme Yuen Woo Ping, Sammo Hung ou Ching Siu Tung, dont les scènes d'actions sont conçues au cordeau.

Dans les séries, fin de La mort de Spirou (ou plutôt de la soi-disant première partie), dont je parle dans le sujet ad-hoc, et de A-Lan, une nouvelle et assez bonne série pour enfants, ce qui est inattendu pour moi de la part des Beka, aux personnages originaux et touchants (dans l'idée plus que dans leur développement), au scénario bien conçu, et même de l'humour, mignon, ainsi quand l'arme d'une jeune fille ne fait pas "pan" ou "bang" mais "pizou" :spirou: Le dessin de Labourot, s'il est bon dans l'utilisation des couleurs pour signifier les passages entre virtuel et réel, récèle les travers de la manière disney-manga, comme les visages des deux héroines strictement identiques, ne différant que par la coiffure et la couleur de peau.

Le supplément est un popstatic d'Eliott au collège sur Instagram, car peut-être l'ignoriez-vous mais Eliott le flippé est devenu une vedette des réseaux sociaux, et a même une petite amie, Églantine, aussi flippée que lui, mais intelligente et mignonne.

Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Posté : sam. 14 mai 2022 18:46
par jeepcook
Merci heijingling pour cette étude du numéro 4386. Il en ressort un ami commun, Raowl !! Perso, j'ai même fait l'acquisition de la version papier du volume 1 de La méthode Raowl, j'apprécie beaucoup le travail de Tebo.
J'ai mis à jour le lien dans la présentation du 4387.
Bon week-end!

Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Posté : sam. 14 mai 2022 18:57
par arsen33
heijingling a écrit : sam. 14 mai 2022 17:02 Par contre, dans Plaaace, Raowl fait le ménage, l'aspect disneyen du dessin de Kéramidas ressort trop, du Luciano Bottaro
(Pépito) ou du Giovan Battista Carpi (Paperinik/Fantomiald) mal digéré.
Le dessin de Keramidas, ici, me fait penser surtout à Calvo... Le bonhomme (Choc) coupé en 2 ressemble beaucoup à une case de Calvo censurée par Marijac pour échapper à la censure. Cette case censurée a été visible à Angoulême durant l'expo Calvo et se trouve dans le catalogue de l'expo.

Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Posté : lun. 16 mai 2022 13:07
par heijingling
arsen33 a écrit : sam. 14 mai 2022 18:57
heijingling a écrit : sam. 14 mai 2022 17:02 Par contre, dans Plaaace, Raowl fait le ménage, l'aspect disneyen du dessin de Kéramidas ressort trop, du Luciano Bottaro
(Pépito) ou du Giovan Battista Carpi (Paperinik/Fantomiald) mal digéré.
Le dessin de Keramidas, ici, me fait penser surtout à Calvo... Le bonhomme (Choc) coupé en 2 ressemble beaucoup à une case de Calvo censurée par Marijac pour échapper à la censure. Cette case censurée a été visible à Angoulême durant l'expo Calvo et se trouve dans le catalogue de l'expo.
Ce n'est pas antinomique. Je ne connais pas ce dessin de Calvo, mais celui-ci a aussi été influencé par Disney, et Kéramidas peut cummuler plusieurs générations d'influences. Pour ma part, je faisait référence aux yeux exhorbités et aux positions de mouvements exagérés.

Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Posté : sam. 21 mai 2022 16:41
par heijingling
Numéro 4387 du 11/05/2022

Ici la présentation illustrée par jeepcook viewtopic.php?t=230&start=2284

Parmi les anciens rédacteurs en chef du magazine, on se souvient de Thierry Martens comme ayant amené dans Spirou des séries violentes et d'horreur, comme Archie Cash, Paul Foran, Kim Norton, et la couverture de ce numéro leur rend hommage, avec son personnage central de psychopathe au regard vide, dont le visage est crispé d'une haine le déformant, la main tremblante, accompagné d'une bête au rictus sardonique, et s'appretant à commettre un massacre en faisant sauter un train de sang froid, alors qu'à l'arrière plan un second rôle s'agite, désemparé.
Ho, suis-je sot, je viens de me rendre compte qu'il s'agit en fait de Spirou, Fantasio, et Spip, vus par Émile Bravo. Et tiens, pourquoi dessine-t-il un quadrillage sur les rochers, et le même sur le tronc d'arbre? Il ne sait pas distinguer un rocher d'un arbre, ou bien le vivant de l'inerte?
Certains dessinateurs, en expliquant leur démarche, permettent de mieux comprendre ce qu'ils ont voulu faire et d'ainsi mieux l'apprécier. Ce n'est pas le cas de Bravo, puisque qu'il commence son entretien en disant "c'était mon propos, d'expliquer comment Spirou allait devenir le personnage codifié par Franquin."
D'une part, ce Spirou n'existe pas, car il y a loin du Spirou sur le ring à celui qui affronte Zorglub ou encore celui qui est dans la Panade à Champignac. D'autre part, il suffit de lire les albums pour voir cette évolution, que donc Bravo prétend-il nous dire qu'on ne saurait voir par nous-mêmes ? Mais ceci ne serait que lourdeur, si ce n'était qu'il a invoqué les nazis, les bombardements, la shoah, fait mourir des personnages, mis Spirou dans un train de déportés, pour...cette raison? Irresponsable est le qualificatif le plus indulgent que je puisse trouver.

Les Fabrice, dans leur Édito, semblent aussi sentir cette lourdeur en ironisant sur "sa petite touche délicate, de petites variations pertinentes" et représentant Spirou accompagné d'un rhinocéros sautillant en place de Spip.
Heureusement Bercovici et Bernstein me ramènent le sourire en faisant renvoyer dans les cordes cette outre bouffie de Coach par un Tébo en pleine forme, sans doute grâce au spécial Raowl de la semaine précédente. Par contre, l'ascension de Eliott au collège, de Théo Grosjean, qui avait atteint des sommets dans le supplément de ce même numéro, semble être terminée, puisque, devenu trop sûr de lui et méprisant (en apparence), il se fait larguer par sa copine.

Dans les rubriques rédactionnelles, Renaud Collin, dans son Atelier, apparait bien plus avenant que son dessin des Minions pouvait le laissait penser, il va d'ailleurs arrêter cette série après deux ultimes tomes promotionnels cet été. Karine Bernadou, autrice du superbe et dissolu Azolla, par conséquent loin de Spirou, en est en fait proche, comme elle nous le raconte dans son Spirou et moi, où j'apprends aussi ses collaborations jeunesse avec Ced, scénariste des amusants Kal et Pörth.

Cyrille Pomès, dont le dessin est plaisament désarticulé, joue de nombreux clichés sur le Japon avec humour et une belle ambiance nocture de bistro japonais dans une histoire courte, Z'auriez pas vu Kiki?, et nous avons aussi le début d'une courte histoire à suivre de H.O.M.E, de Bourhis et Spiessert, toujours amusant dans ses jeux sur les cultures populaires. Bref, de Spirou à ces deux histoires, un numéro spécial "relecture des mythes".

En supplément, un bon petit jeu, "la queue du marsupilami", de Jacques Lerouge, et un jeu par Joan, sur Spirou dans un camp de résistants, mais sans sa Petite Lucie, où elle n'aurait pourtant pas plus déparé que notre héros.

Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Posté : mer. 25 mai 2022 17:36
par heijingling
Numéro 4388 du 18/05/2022

Ici la présentation illustrée par jeepcook viewtopic.php?t=230&start=2287

Couverture sur Le Petit Spirou lisant un magazine à sensations sur...son prof de gym. Janry nous avait dit dans le numéro 4383 que Mégot, le prof de gym, est savoureux et attachant, car il nous soulage de nos propres faiblesses. C'est une justification à posteriori, et on voit ici que même un personnage aussi rempli de défauts peut devenir la vedette d'une histoire, car un auteur met toujours un peu de lui dans ses personnages principaux, et ne peut donc le détester. Je trouve d'ailleurs que cette histoire n'est pas si légère que Janry le disait, truculente, certes, mais avec un peu encore de douce amertume.

Toujours en couverture, l'annonce d'un nouvelle série, Crash Tex, et comme son nom rappelant les crash tests le fait penser, il s'agit d'une série de gags en une page sur un gamin casse-cou. Cela manquait, tiens, une série sur ce sujet...À moins qu'elle ne remplace Léon et Léna, que l'on n'a plus vu depuis plus de trois mois...Mais Dab's est capable de très bonnes choses, attendons donc de voir.

Autre nouveauté, L'horloger, une histoire courte sentimentale de Joris Chamblain, le scénariste à succès des Carnets de Cerise, avec Aurélie Neyret, et que l'on a déja vu dans Spirou quasi toujours pour des hommages, aux Tuniques bleues (#4119), à Gaston (#4151), au Marsupilami (album collectif Le Marsupilami, Des histoires courtes par... tome 2), et d'un jeune et nouveau dessinateur, Virapheuille, dont le dessin, s'il manque encore de personnalité, ne manque pas de charme.

Et c'est décidemment un numéro spécial nouveautés, puisque le supplément est de Johann Sfar et Benjamin Chaud, ce dernier pour la première fois dans Spirou, mais qui n'en était pas éloigné puisque c'est l'auteur depuis 2017 de la série jeunesse de livres illustrés Les petits Marsus, aux éditions Little Urban (pas chez Dupuis, donc. Il doit y avoir encore une sombre histoire de droits et contrats là dessous). Le dessin de ses petits marsus est très plaisant, dynamique et personnel, mais dans ce supplément, Héliotrope, sur les péripéties fantastiques, sentimentales, familiales et sociales d'une adolescente, il est difficile de distinguer qui a fait quoi dans le dessin, en particulier puique l'on peut y voir une luxuriance commune aux deux dessinateurs, mais les thèmes, les péripéties et le ton du scénario portent fortement la marque de Sfar.

Suite et fin de l'histoire découpée en deux parties pour cause de longueur (10 pages; il est loin le temps où Spirou proposait des histoires aussi, hum, longues, en un seul numéro) (et pas charcutée pour la même raison que La mort de Spirou, donc; d'ailleurs, ne serait-ce pas parce certains souhaitent repousser cette mort annoncée que la fin en a été décalée?) de H.OM.E. de Bourhis et Spiessert, parfois un peu difficile à suivre par sa logique absurde et ses multiples références populaires, mais amusante.
La Leçon de BD de Romain Dutreix est pleine de conseils pertinents, comme d'habitude avec lui, et n'a pas relevé que la planche analysée rappelle un Petit rien de Trondheim, que l'autrice, agée de seulement 9 ans, ne connait probablement pas.

Cöté rédactionnel, de la visite du petit Atelier de Steve Boulanger dit Baker ressort que La vie en slip, sa série éphémère (2099-2012) mais marquante par son aspect relativement trash pour Spirou, du moins à l'époque, selon ce qu'on lui avait dit, va revenir à l'occasion de son adaptation en dessin animé, et que Sorciers et souriciers, l'histoire courte récemment parue (2379), scénarisée par Fabien Grolleau, est bien le début d'une nouvelle série.

Enfin, comme il avait été annoncé, le 19 avril, "Spirou, partout, toujours... malgré tout !
Comme la plupart des éditeurs, nous rencontrons actuellement des problèmes d'approvisionnement en papier. Mais nous souhaitons bien sûr continuer de vous proposer, malgré tout, chaque semaine, un beau numéro du journal Spirou, il se peut donc que nous ayons à utiliser des types de papier différents d'un numéro à l'autre."
Cela m'est arrivé pour ce numéro, et ce changement de sensation n'est pas désagréable du tout.