2. SPpirou chez les Pygmées
Posté : lun. 21 juil. 2014 10:04
Spirou en Afrique, épisode 2
Moins de deux ans après avoir suivi l’Héritage, les lecteurs du beau journal de Spirou découvrent une autre aventure africaine qui s’intitule Spirou chez les Pygmées.
Franquin ©Dupuis
Comme dans l’Héritage, la partie de l’histoire qui se passe en Afrique n’est pas forcément très longue, malgré le titre.
Ce qui rend l’Afrique présente dès le début, c’est le léopard que Spirou découvre et qui va lui faire vivre de multiples péripéties dans Bruxelles.
Franquin ©Dupuis
Comme le léopard appartient à l’empereur (blanc) d’une petite île au large de l’Afrique et que Spirou et Fantasio viennent lui rendre, nos héros se retrouvent vite intronisés ministres de l’île !
Par rapport à l’Héritage, il y a une avancée non négligeable : Spirou et Fantasio ne vont simplement « en Afrique » mais dans un endroit qui, bien qu’imaginaire, est localisé : l’île de Lilipanga se trouve proche de l’embouchure du fleuve Congo. On est proche de la colonie belge mais sans s’y trouver. Lilipanga, c’est une colonie qui n’appartient pas à un Etat mais à une personne. Même si c’est peu vraisemblable, c’est tout à fait plausible dans le monde des anciennes aventures de Spirou et Fantasio.
Le prétexte du départ est la guerre que se livrent deux tribus de pygmées qui diffèrent par la couleur de peau.
Franquin ©Dupuis
C’est encore une avancée par rapport à l’Héritage, où l’Afrique était un vague décor de chasse au trésor. Ici, les protagonistes partent pour une raison plutôt humaniste, teintée de paternalisme.
Dans le cadre d’un meilleur réalisme, les personnages font une escale au Maroc. Même si cette escale n’est pas utile dans la narration, elle nous donne droit à une jolie case un peu cliché, mais agréable
Franquin ©Dupuis
Les Lilipangus sont complètements soumis à leur empereur, et plutôt contents de l’être. Les blancs sont vus comme de grands chefs.
Le colonialisme, qui parait encore normal en 1949-1950, n’est pas critiqué. Ce qui l’est par contre, c’est la différence entre un bon chef blanc et un mauvais chef blanc.
Franquin ©Dupuis
Franquin ©Dupuis
Les pygmées sont tantôt vus comme de grands enfants que Spirou punit, tantôt comme des individus pas si bêtes et pas si soumis.
Franquin ©Dupuis
Franquin ©Dupuis
Le dénouement de cette histoire est assez célèbre par son côté raciste et peu vraisemblable, qui est que les deux tribus qui peuplent l’île sont la même, et que ceux qui ont la peau plus foncée sont sales.
Spirou chez les Pygmées est vraiment une avancée intéressante par rapport à la vision de l’Afrique. On reste encore dans un esprit complètement colonialiste, mais les noirs sont présentés sous plusieurs côtés qui ne se ressemblent pas forcément. : soumis, sales, mais aussi pas si bêtes que ça. Chose intéressante, la source de leur problème vient des blancs et pas forcément d’eux-mêmes.
Les décors sont plus travaillés que dans la précédente aventure africaine, le contexte reste assez fantaisiste mais quelques touches de réalisme apparaissent, notamment sur le plan de la localisation.
Comment la vision de l’Afrique va-t-elle évoluer chez Franquin ? C’est ce que nous verrons dès la semaine prochaine dans l’épisode 3, consacré à la Corne de rhinocéros.
Moins de deux ans après avoir suivi l’Héritage, les lecteurs du beau journal de Spirou découvrent une autre aventure africaine qui s’intitule Spirou chez les Pygmées.
Franquin ©Dupuis
Comme dans l’Héritage, la partie de l’histoire qui se passe en Afrique n’est pas forcément très longue, malgré le titre.
Ce qui rend l’Afrique présente dès le début, c’est le léopard que Spirou découvre et qui va lui faire vivre de multiples péripéties dans Bruxelles.
Franquin ©Dupuis
Comme le léopard appartient à l’empereur (blanc) d’une petite île au large de l’Afrique et que Spirou et Fantasio viennent lui rendre, nos héros se retrouvent vite intronisés ministres de l’île !
Par rapport à l’Héritage, il y a une avancée non négligeable : Spirou et Fantasio ne vont simplement « en Afrique » mais dans un endroit qui, bien qu’imaginaire, est localisé : l’île de Lilipanga se trouve proche de l’embouchure du fleuve Congo. On est proche de la colonie belge mais sans s’y trouver. Lilipanga, c’est une colonie qui n’appartient pas à un Etat mais à une personne. Même si c’est peu vraisemblable, c’est tout à fait plausible dans le monde des anciennes aventures de Spirou et Fantasio.
Le prétexte du départ est la guerre que se livrent deux tribus de pygmées qui diffèrent par la couleur de peau.
Franquin ©Dupuis
C’est encore une avancée par rapport à l’Héritage, où l’Afrique était un vague décor de chasse au trésor. Ici, les protagonistes partent pour une raison plutôt humaniste, teintée de paternalisme.
Dans le cadre d’un meilleur réalisme, les personnages font une escale au Maroc. Même si cette escale n’est pas utile dans la narration, elle nous donne droit à une jolie case un peu cliché, mais agréable
Franquin ©Dupuis
Les Lilipangus sont complètements soumis à leur empereur, et plutôt contents de l’être. Les blancs sont vus comme de grands chefs.
Le colonialisme, qui parait encore normal en 1949-1950, n’est pas critiqué. Ce qui l’est par contre, c’est la différence entre un bon chef blanc et un mauvais chef blanc.
Franquin ©Dupuis
Franquin ©Dupuis
Les pygmées sont tantôt vus comme de grands enfants que Spirou punit, tantôt comme des individus pas si bêtes et pas si soumis.
Franquin ©Dupuis
Franquin ©Dupuis
Le dénouement de cette histoire est assez célèbre par son côté raciste et peu vraisemblable, qui est que les deux tribus qui peuplent l’île sont la même, et que ceux qui ont la peau plus foncée sont sales.
Spirou chez les Pygmées est vraiment une avancée intéressante par rapport à la vision de l’Afrique. On reste encore dans un esprit complètement colonialiste, mais les noirs sont présentés sous plusieurs côtés qui ne se ressemblent pas forcément. : soumis, sales, mais aussi pas si bêtes que ça. Chose intéressante, la source de leur problème vient des blancs et pas forcément d’eux-mêmes.
Les décors sont plus travaillés que dans la précédente aventure africaine, le contexte reste assez fantaisiste mais quelques touches de réalisme apparaissent, notamment sur le plan de la localisation.
Comment la vision de l’Afrique va-t-elle évoluer chez Franquin ? C’est ce que nous verrons dès la semaine prochaine dans l’épisode 3, consacré à la Corne de rhinocéros.