Je ne lis pas beaucoup de mangas, mais comme Gaston Lagaffe, dans les anciens j'aime bien Osamu Tezuka, Rumiko Takahashi, Mitsuru Adachi, Akira Toriyama (Dragon Ball seulement, parce que Dragon Ball Z, sans moi...) mais aussi certains que saifujiwara qualifierait sans doute de "trop adultes', Hanawa Kazuichi, Kamimura Kazuo, Junji Ito, Yoshihiro Tatsumi, Sugehiro Maruo, Kazuo Umezu, Shigeru Mizuki, etc...
Dans les moins anciens, j'aime aussi Satoshi Kon, Tayou Matsumoto, enfin bref, je ne vais pas continuer plus longtemps ces listes sans intérêt...
Mais dans les récents, j'ai bien aimé Éclat(s) d'âme, de Yuhki Kamatani, (début en 2018) un manga sur la découverte et les difficultés d'acceptation de son homosexualité par un lycéen. Si quelques passages tendent vers le fantastique, avec le mystérieux hôte du salon de discussion qui accueille le lycéen, l'ensemble est assez réaliste, bien implanté dans les paysages réels d'Onomichi. Il y a bien sûr des crises de larmes et de colères, mais ce n'est pas outré, c'est toujours juste dans la façon d'exprimer le ressenti des personnages, plusieurs, dont un vieux mélomane, un couple de lesbiennes, un platrier, sont exprimés si naturellement et spontanément que c'en est presque un feel good manga, tout en traitant le sujet avec délicatesse.
Et dans un tout autre genre, World war demons, de Uru Okabe (début en 2017). L'histoire commence très violemment, sur une jeune collègienne fragile maltraitée par sa famille adoptive, violée à répétition par son oncle, victime d'hallucinations car est diagnostiquée atteinte par le syndrome d'Alice de l'autre côté du miroir. Ses hallucinations prennent la forme d'une immense monstre grotesque, exutoire à la violence qu'elle subit, jusqu'au moment où l'histoire bascule, révèle que le monstre est un démon bien réel et que la gamine, avec d'autres personnes, a été choisie par un bon démon pour combattre de mauvais démons qui menacent l'humanité. Terrain moralement glissant pour l'auteur , que l'on peut soupçonner d'avoir créé une enfant malheureuse juste pour le prétexte d'un manga de combat classique. La suspicion se lève un peu lorsque la souffrance des autres personnages censés combattre les démons est elle aussi révélée peu à peu. Ajoutez à cela une structure post moderne avec dans le groupe un personnage d'éditeur de mangas racontant que ces démons sortent de l'imagination maladroite du dessinateur du manga que l'on est en train de lire, et vous avez un manga assez intrigant que l'on souhaite en poursuivre la lecture dans les tomes suivants.
Bon, en me relisant, je pense qu'en dehors de Hikaru no go, je n'ai pas vraiment les mêmes goûts que saifujiwara
