jeepcook a écrit :Je vous invite à relire la présentation que j'avais faite du 4382, numéro censuré suite aux caprices de l'enfant gâté que doit être la fille Franquin
Je ne la connais ni elle ni sa personnalité, mais enfin, quand le communiqué de Dupuis dit « Nous regrettons les malentendus et les incompréhensions qui ont pu mener à ce différend » alors qu'il est admis qu'ils n'ont prévenu l'ayant droit qu'au dernier moment, la mettant devant le fait accompli, et rajoute « Dupuis a en effet toujours eu la plus grande considération pour le travail et le droit moral de Franquin, comme pour celui de tous les auteurs et toutes les autrices. La décision arbitrale vient confirmer notre respect du contrat signé par André Franquin» alors que nombreux sont les auteurs qui sont partis de chez Dupuis en claquant la porte ou ont été virés abusivement ou hypocritement (Morris, Fournier, Delporte...) et que Franquin avait signé ce contrat avec un autre éditeur justement après être parti de chez Dupuis, pas besoin d'être un enfant gâté pour voir qu'ils se fichent de la gueule du monde dans leur communication.
Gaston Lagaffe a écrit :Désolé je voulais écrire décalquage. Plusieurs accusant Delaf de juste faire du plagiat alors j'ai voulu faire une blague en prenant un exemple absurde (la couleur d'un mur). Je suis pas un gros fan de la reprise, mais pour moi c'est clair que Delaf utilise des références pour réinterpréter Franquin à sa sauce, contrairement à Seron qui faisait du copier-coller.
Euh, mais c'est Delaf lui-même qui a dit s'être fait une banque de données numérique, qui lui permet de reconstruire la série comme l'aurait fait Frankenstein. Je ne vois aucune réinterprétation. Dans la planche 3, narrativement, Prunelle qui découvre progressivement à partir de l'escalier ce qu'a fait Gaston pour ouvrir brutalement la porte du bureau, c'est le gag 768, le gag, c'est une reprise du monorail, que Franquin avait développé mais qui est ici réduit, et le copier-coller des dessins, par exemple, case 8, position de Sonia=position de Gaston planche 710 case 9, pieds de Boulier=pieds de Prunelle à l’envers, même manche même case (avec l'informatique, c'est beaucoup plus facile et moins identifiable que les décalquages que faisait Davine pour Spirou, car on peut faire de la micro dissection).
Gaston Lagaffe a écrit :Sinon, vu que la reprise de Gaston se situe dans le passé, ça s'adresse pas aux nostalgiques ?! Non parce que si on reprends Gaston, autant le mette dans le présent au lieu d'un passé glorieux comme c'est le cas avec pleines de reprises. Heureusement que Franquin avait pas un gros cahier de charge lorsqu'il a reprit Spirou, toutes ses aventures se seraient passé dans les années 40.
Exactement, vouloir figer Gaston dans les années 70 c'est la définition du passéisme, et de plus, comme Franquin n'a cessé de faire évoluer ses personnages et ses univers, et les a toujours fait vivre avec leur temps, une telle momification est lui faire insulte.
Dans Impostures, tome 1, de Romain Dutreix, paru chez Audie, chez Fluide quoi, il y a une histoire hilarante où Blake et Mortimer tentent de faire reprendre leur série à Spirou et Fantasio, qui en font la visite comme d'un appartement, et Mortimer, pour séduire Fantasio, lui dit
"-Un avantage considérable est que cela se passe entièrement dans les années cinquante.
-C'est à dire?
-Et bien, on peut fumer la pipe partout.
-Ah, oui!"