LES PIRATES DU SILENCE

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Jalias
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Re: LES PIRATES DU SILENCE

Message par Jalias »

Oh ! Suis-je bête ! C’est encore cet écho loufoque !

Dans ce 10ème album de la série, tout est question d’ambiance !

Comme Trichoco l’a noté dans sa chronique, les pirates du silence, et notamment l’histoire éponyme, brille plus par l’ambiance dégagée dans l’album que par ses rebondissements ou son intrigue même. Au final, l’histoire est toute simple, Spirou et Fantasio vont à Incognito City faire un reportage, et dans le même temps, des voleurs ont kidnappé le Comte et se servent de sa formule de gaz soporifique pour endormir la ville et effectuer un casse.

Passons sur l’absurdité dudit plan : utiliser un gaz soporifique en milieu ouvert, ce n’est pas très efficient. Mais ce n’est pas très grave, car le casse ne démarre vraiment qu’à la planche 36, sur un total de 44. L’intrigue préfère donc prendre son temps pour mettre en avant son univers (Incognito City), ses personnages (Juan Corto, M. Minet, les deux malabars) et ses enjeux (le reportage incognito, la nouvelle faculté du Marsupilami, et la mise en place du braquage).
Et contrairement à beaucoup, j’ai beaucoup aimé.

Je trouve l’ambiance de l’album très bonne, avec un bel univers bien dense et très amusant à suivre, avec quelques piqûres de rappel sur l’intrigue de temps en temps (comme les moments où Spirou essaye d’appeler Champignac et qui montrent que quelque chose de grave s’y est passé ; ou encore l’arrêt à la station-service Vroom) sans alourdir le récit ou que ça paraisse trop forcé. Le récit évolue en ce sens de façon plutôt organique et fluide, ce qui aide l’immersion dans l’univers. J’ai en outre beaucoup apprécié les personnages, comme le cycliste qui râle sur Fantasio et Corto lors de la « course automobile » et qui finit dans le ruisseau ou M. Minet et tous ses chats. Nos héros sont bien mis en avant, tantôt malins, tantôt drôles (comme lorsque Fantasio se retrouve affublé d’un pantalon de rechange de Spirou et qu’il crie, « non, mais tu m’as regardé, oui ? » et que Spirou répond « J’essaie de ne pas… » ; ou encore le « pas facile de boxer assis » de Spirou lors de la bagarre du café). Ils font montre d’une vraie personnalité, d’une belle complicité aussi. Plein de situations sont très bien trouvées, comme lorsque le groom attrape le Marsu et Spip par le col pour les empêcher de rentrer dans l’hôtel et qu’il finit sur le paravent (Spip et le Marsupilami forment d’ailleurs une sacrée paire dans cette histoire !). Spirou, Fantasio, Spip et le Marsupilami forment ainsi une belle petite famille ici, très complice.

A ce niveau, il faut bien entendu noter le travail sur le Marsupilami. Comme d’habitude l’animal a droit à sa faculté supplémentaire, il peut répéter des mots, comme un perroquet. J’ai lu dans les intégrales il me semble que Franquin regrettait de lui avoir donné cette faculté (qui est effectivement de trop à mon avis, tout comme son aspect amphibie), notamment parce que ça arrive un peu comme un cheveu sur la soupe alors que nos amis en ont besoin. Mais soyons honnêtes, l’album s’amuse beaucoup autour de la révélation de ce nouveau « pouvoir », ce qui donne des cases très drôles à relire, et donc à l’album de passer l’épreuve de la relecture. Mais outre sa nouvelle capacité, le Marsupilami est souvent très drôle (il faut le voir essayer d’impressionner les chats de M. Minet qui n’en ont rien à faire ! ou le voir esquiver les piqûres du Comte en remuant sa queue !), parfois très touchant (lorsqu’il arrive chez Spirou et Fantasio en début d’album, visiblement extenué ; ou lorsqu’il saute sur le Comte pour lui faire un gros câlin, ravi de le retrouver). Le Marsupilami reste très moteur dans l’intrigue sans voler la place de Spirou, Fantasio et Spip.

Au final, il y a vraiment plein de choses qui rendent l’intrigue plaisante et surtout très vivante !

Cette impression de vie, on la ressent bien entendu également pleinement dans le dessin, très beau, de Franquin et Will. Avec ces voitures modernes partout et bien entendu les immeubles et statues design d’incognito-city. C’est un régal pour les yeux, et ça donne un cachet particulier à cet album ; qui participe pleinement à cette ambiance particulière.

Après, je peux comprendre que l’appréciation qu’on a de l’histoire va réellement dépendre de notre ressenti sur cette longue « mise en place », finalement bien plus importante que le casse lui-même, là uniquement comme justification scénaristique. Le rythme du récit est finalement assez lent et multiplie les détours, mais ce n’est pas pour me déplaire.

La quick super quant à elle présente une intrigue « policière » sur des vols de voiture dans laquelle Spirou et Fantasio se retrouvent très astucieusement mêlés je trouve. Pas une intrigue folle, une intrigue de bandits du quotidien, mais plutôt efficace également, et qui a le mérite de revenir sur des personnages entrevus dans les Voleurs de Marsupilami. La narration est plutôt solide, la résolution a du sens, les indices sont parsemés régulièrement tout au long de l’histoire, on peut donc arriver à la même conclusion que Spirou lors de la résolution. En outre, cette histoire de vol de voiture permet à Franquin d’assouvir sa passion pour les belles voitures, ce qui permet de lier les deux histoires dans un album thématiquement cohérent.

Les pirates du silence ne sera jamais considéré comme un album majeur de Spirou et Fantasio. La série a proposé des intrigues bien plus denses, avec des enjeux plus forts, des personnages plus marquants. Mais c’est un bel album d’ambiance, plaisant et qui participe par petite touche à donner du cœur à l’univers de Spirou et Fantasio, et aux relations entre les personnages. On est très loin de la purge Tembo Tabou. Pour moi ça vaut au moins un 3/5.
flyingspip
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Re: LES PIRATES DU SILENCE

Message par flyingspip »

Bonjour, je continue ma petite promenade dans les rues de la série principale de Spirou et Fantasio;etje me disais qu'avant de me faire plaisir et de commenter des albums mythiques (ainsi, commenter "le dictateur et le champignon" ne fut pas vraiment difficile), j'avais envie de me poser un peu plus de défi en me penchant sur des albums moins reconnus, globalement moins appreciés mais qui n'en restent pas moins pétris de qualités; tel me parait être le cas de ces "pirates du silence" ( 1958, illustration Franquin Scénario Rosy),album que je trouve éminement interessant en soi car il contient une forte dose de ce qui fait que j'adore la série et en même temps une (très ) forte dose de choses que je n'apprecie pas ou que je ne comprends pas.

comme ma critique sera très longue, je vais chroniquer en deux partie, une première qui parlera de cet album en ce qu'il est (son cadre, son atmosphère ,son dessin, et surtout sa manière de se placer dans une époque) et une deuxième qui explique mon point de vue sur cet album...Il est possible qu'après, j'écrive quelque chose sur "la colère du marsupilami", album que j'adore et qui (comme j'adore faire des ponts entre les albums) me parait être une sorte de mirroir inversé de celui-ci.

1958 ,c'est une année très spéciale pour moi car l'année de naissance de gens qui me sont très chers;et comme ils me l'ont expliqué, en cette fin d'années 50 , il fait bon naitre (comme il fera bon vivre dans les années 60); bien que s'étant terminée il y'a seulement treize an auparavant, la seconde guerre mondiale parait bien loin , l'Europe en tant que communauté officielle et administrative vient d'être crée, les enemis d'hiers deviennent alliés indéfectibles et partenaires économiques de demain...

...et cela tombe bien car du charbon, de l'acier ,du petrole il en faut beaucoup ...batiments en béton, usines tournant à plein régime,structures gigantesques, plans d'urbanismes ambitieux et surtout...des habitations nouvelles et des routes....beaucoup de routes et d'autoroutes sont reconstruites ou construites après guerre;c'est que le présent l'affirme, les Américains le pensent et le plan Marshall est la pour le prouver,l'avenir c'est la voiture individuelle ,les transports en communs sont dépassés, on démonte le réseau de tortillard dans les campagnes et les tramway dans les villes, on rationnalise les trains , on repense le monde aérien de la ville , celui qui se voit, pour la voiture...et l'individu dans tout cela? il suit la cadence du progrés;le gentlemen des années 50 est forcément un homme de son temps, il est à la page et roule en cabriolet sport et si ,dans les faits, il y'a d'immenses disparités dans les niveaux de revenus et de vie des menages, le progrés via la technologie semble être la voie à suivre.

la construction automobile fait elle aussi de gros progrès, si bien qu'il n'y a bientôt plus grand chose de commun entre une voiture d'avant guerre et une voiture des années 50...les moteurs sont plus puissants, les lignes dynamisées, on a d'immenses innovations sur les freins et les suspensions, le confort et le look changent sous l'influence de l'industrie automobile Américaine ; en fait, en très peu de temps on passe (exemple type) de la Citroen Traction (révolutionnaire en son coeur , classique dans son look) à la citroen DS (futuriste et hors norme)...et bien entendu , comme on a les autoroutes et que la vitesse n'est alors pas limitée, c'est la course à la vitesse qui compte.,,enfin l'autmobile devient en meme temps vraiment accessible avec les marques qui proposent leur modèle économique. La voiture moderne nait vraiment dans ces annés la je pense.

question culture, le rock'n roll est à la mode , on l'écoute en cachette sur les radio tandis que des fameux films de gangster sortent au cinéma.

dans ce contexte , ou la grande histoire retient que depuis la mort de Staline , entre les deux grands ,les choses ne sont pas parfaites mais vont un peu mieux tout de même , s'ouvre la grande expo universelle de Bruxelles, considerée comme une des plus heureuse qui soit, qui contribuera beaucoup à l'excellente image de la Belgique dans le monde...je ne reviendrai pas sur le style atome, vous en savez beaucoup plus de choses que moi à ce sujet, par contre j'aimerai parler du fait qu'avec cette expo universelle, Bruxelles est une ville neuve...de grandes percées ,de grands espaces pour la voiture, la encore des quartiers neufs...et cet immense fantasme, celui des villes nouvelles,aparait vraiment dans les cartons...d'ailleurs les Etats Unis ne sont ils pas pionniers en ce domaine?l'avenir , pense t'on alors, se trouve dans la périrubanisation , les banlieues chics , qu'elles soient en immeubles ou pavillonnaire, consacrées au "home sweet home"...angle et rectitude dans l'organisation, rondeur et confort à la maison.

Et c'est dans ce contexte que j'ai grossierement résumé et vulgarisé (car dans la réalité bien sur tout est plus complexe) que sort cet album qui, comme l'a si bien dit Jalias, est surtout une oeuvre d'ambiance et de tons , plutôt qu'un album d'action.

comme il est divisé en deux histoires, il va de soit que l'histoire principale ne peut pas être aussi travaillée que dans les albums majeurs de la série et je tenterai de montrer plus tard en quoi , à mon sens, c'est vraiment prejudiciable à son scénario

pourtant, que dire de la qualité graphique présente ici!! c'est intense, c'est beau, c'est pur, c'est à mon sens parfait...ces planches d'intro avec le Marsupilami qui bondit , la vitesse , l'élan et en même temps la fatigue, tout cela représenté de manière subtile, graphique et pure,cette manière d represnter les immeubles en clairs, de se servir en contraste du ton vif des voitures de l'époque pour faire ressortir l'action (cette case parfaite ou les couleurs primaires sont associées en mouvement;le marsupilami bondit sur la casquette d'un policier puis sur une voiture rouge vif..), cette vignette située juste après qui symbolise tellement la Belgique de l'époque avec son canal, ses usines et ses maisons...c'est de la poesie pure!!

Bien sur, l'encrage est parfait et la representation du mobilier d'époque superbe;ou encore l'arrivée à incognito city, sur cette prspective infinie , entourrée de tout ce qui faisait le progrés et le luxe de l'époque (et qui semble aujourd'hui si désuet...) avec le choix de batiments en verre et beton pour mieux mettre en avant la superbe collection automobile passant dans la rue.

l'action est soulignée par des teintes vives (la planche de confrontation entre les groom ou tout ou presque est rouge , sauf le Marsupilami , moteur de l'action...) et la recherche par des nuances plus subtiles, froides , claires, avant le retour en force de la couleur et son explosion dans la scène finale du casse , manière de mettre en avant l'automobile encore une fois, mais aussi Spirou, avec le contraste entre camion bleu et camion rouge ,Spirou ressortant bien sur les flancs du camion bleu tandis que le chauffeur n'a pas de visage.

en réalité, la veritable star de l'album , c'est le monde automobile et le garage y est ici incroyable.On a bien sur la fine fleur de l'industrie auto US mais aussi, des Mercedes, Facel vega, citroen traction DS ,Simca.MG...camions Berliets ou Saviem)...c'est encore plus flagrant dans l'histoire courte suivante ,"la quick super" ou , de part sa couleur, son scénario tournant autour d'elle, la "quick" (voiture Americaine au nom évoquant une marque célèbre) sera le centre d'une giganesque escroquerie très bien menée, mettant au centre des vilains qui nous manquaint depuis "les voleurs du Marsupilami " (et ils ne se sont pas amendés!)

l'autre star , c'est le progrès, la douceur de vivre (monsieur Minet ne sert qu'à cela en fait, il est le sommet de l'homme moderne et à ce propos je me demande si il n'y a pas la une sorte d'ironie sous jacente de la part de Rosy, lequel finalement questionne la condition et le confort moderne en la situant dans le paraitre et l'habitude et ainsi dans le non être) ce qui inclue une vitesse d'action très lente, qui posera problème ensuite.

Enfin, le Marsupilami est traité comme un roi,la moindre de ses apparition est marquante, il est le vrai moteur de l'histoire et permet à Spirou de comprendre ou se situe Fantasio,il participe à la neutralisation des bandits et provoque le rire dans la planch finale.

donc , à ce stade intermediaire, c'est un grand et joli 5

hélas, il y' à mon avis a d'immenses défauts qui m'amènent a baisser sa note finale... (je développe dans un prochain message)
Modifié en dernier par flyingspip le mar. 22 juin 2021 01:38, modifié 1 fois.
flyingspip
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Re: LES PIRATES DU SILENCE

Message par flyingspip »

bonsoir, ce texte sera un peu particulier car je me rends compte que je ne parviens pas a exprimer mon avis sur cette BD;cela va faire une semaine que je me bas mais c’est impossible, désolé , les mots ne viennent pas, mon écriture est laborieuse, les phrases pesantes...cela est du je crois au fait que , réellement, cette BD à en elle un nombre de contradiction fondamentales monumentales , que tout y est un peu maladroit et donc écrire quelque chose d’équilibré la dessus est difficile.

J’ai déjà écris mes ressentis positifs sur cette BD ,il est temps de passer au négatif.Les mots viendront comme ils veulent, tant pis pour la structure.

Pour moi les meilleurs Spirou sont des BD ou l'idée initiale est très claire ce qui qui permet de la developper par la suite tout en équilibrant au mieux chaque détail et chaque plan  ; les plus grands solo de jazz naissent souvent d’idées simples, une note ou deux, un motif rythmique ,ce qui n’empèche pas que des chez d’oeuvre sont crées a partir de cela...le matériaux de base d’absolus tels que «La Mauvaise tête»,»le Dictateur et le Champignon « le dyptique du Z «QRN sur Bretzelburg» les dyptiques «kodo»/ «haricots»,ou «la Frousse aux Trousses»/ «la Vallée des bannis» partent d’idées de bases claires, pures, autours desquels s’enroulnt des péripeties, des rencontres, des gags, du mouvement, de manière parfaite et organique en fait.C’est d’ailleurs cela qui sait les rendre si mémorables et indémodables, car ils sont vivants et humains.

Or, ici tout est le contraire de l’évidence !!

Nous avons ici une histoire de 46 planches,laquelle se repose longtemps sur un rythme fort lent...Des lors quel besoin y’avait il de rajouter le gag d’un animal parlant , lequel consomme un certain nombre de planches qui ,elles auraient été nécéssaires pour mener l’aventure plus rondement, de manière plus souple ?Surtout quand cette capacité vient tuer tout embryon de suspens dans l’oeuf
Je trouve également dommage de lui donner ce don de répétition vocale quand je me dis qu’à côté de cela, Spip a été privé de la faculté de communiquer avec ses maitres et qu’on ne lit même pas ses pensées ici.

D’ailleurs ,cet avis n’engage que moi mais je le trouve beaucoup trop présent, le Marsupilami, même si son traitement est excellent!il prend beaucoup d’espace , occupe des scènes entières , de la vignette a n’en plus finir même si cela n’apporte rien à l’action (ces plans rapprochés ou on ne voit qu’un détail de son corps... )

et il y’a un réel paradoxe à ressentir que ce personnage sensé apporter de la legereté et de la fraicheur occupe toute la place et perd ainsi tout côté léger et surprenant;lorsque cette histoire est crée, elle est la 5 ème sur 7 à comporter la présence du Marsupilami depuis son apparition...et par la suite toutes les histoires de Franquin comporteront le Marsupilami.

je me suis amusé à comparer sa présence dans deux albums : «le repère de la Murène» et celui ci:
dans le premier, qui est une histoire longue, il est présent sur 120 cases , je crois (contre une centaine de case représentant Spip).Dans le second, il apparaît 254 ou 255 fois (par apparition je compte aussi les plans larges ou on ne distingue qu’une oreille ,les bruits ou les actions qu’il génère même quand il n’est pas présent à l’image)Fantasio n’est présent que 194 fois et Spip 131 fois.


Dans «le repère de la murène», je trouve le traitement de Spip et du Marsupilami excellent : les deux animaux se partagent le tableau:on a les scènes tendres ou Spip est présent et beaucoup de scènes d’actions ou le Marsupilami est prioritaire, ainsi que les scènes d’eaux et le tout fonctionne très bien (malgré le trop petit rôle accordé par Franquin à l'écureuil).

Au contraire, le Marsupilami est le moteur de la plupart des scènes des pirates du silence, c’est lui qui les initie, qui en est le centre;on le retrouve dans quasi toutes les scènes d’action (sauf celle employant Spirou, Juan Corto et le camion) et aussi dans les scènes émotionnelles, et il est également au coeur de toutes les scènes comiques. Pour moi c’est clairement trop, pour un album qui ne devait pas être un portrait du Marsupilami...parce qu’il a un tel charisme, il est tellement attachant, mobile, drôle, taquin qu’il prend toute la lumière sur lui ,alors que sa mise en mouvement consomme beaucoup de cases.

Et la première victime de cette mise en lumière du Marsu, c’est Spip;en plus de voir ses instants d’images réduits,deja trop souvent réduit à la part congrue, son rôle se voit ici ôté tout ce qui faisait son utilité et son originalité pour n’être plus qu’un élément du décor!Mais ou est le Spip fier, orgueilleux, un peu narcissique,sur de sa force?Ou a t’on caché l’animal peureux, raleur,nerveux?pourquoi n’y a t’il pas un seul moment mettant en avant sa conscience et sa volonté d’alerter ses maitres ?

Lorsque Juan Corto perd sa fiole, il aurait été très amusant de voir Spip la ramener , croulant sous son poids...et cela n’a pas la même saveur lorsque c’est le Marsupilami qui fait cela;lors de la bagarre du café, on le voit s’élancer d’un bond superbe mais on ne voit pas le mouvement se terminer car le focus n’est pas du tout sur lui.Lors de la rencontre avec les chats de monsieurs minets, on ne le fait pas réagir, alors que c’est un rongeur et qu’il aurait été logique que les greffiers lui portent un interet marqué...je pourrai multiplier les exemples, ses expressions sont pauvres et surtout il est regrettable de le voir tenter de rentrer en interaction avec ses maitres tandis que l’inverse n’est pas vrai. (son nom n’est même pas prononcé une seule fois,il n’y’en a que pour le Marsupilami!).

Je me suis demandé si l’idée brillante présente dans «la colère du marsupilami» , celle d’un Spip exclusif , rancunier et jaloux n’est pas due à ce constat de sous exposition dans de nombreux albums de Franquin (par ailleurs géniaux)

Mais l’écureuil n’est pas seul à se voir spoiler et écarté du scénario, parce que si il y’en a un qui pourrait se plaindre, c’est bien Fantasio !

Habituellement, chaque personnage a son propre rôle:pour Spirou c’est l’action,l’exploration, l’adresse, le raisonnement, il a toutes les qualités que demande le rôle l’aventurier sans peur et sans reproche,Fantasio c’est l’ingeniosité, l’inventivité,la naiveté, un Pierre Richard avant l’heure, c’est aussi le non prévisible, le facteur décisif , les émotions humaines variées, en contraste (joie et peine, tristesse et exubérance, nonchalance et stress);le marsupilami c’est le comique en mouvement mais aussi un parfait personnage d’action pure tandis qu Spip, c’est la proximité, l’action qui est proche, en miniature (ce qui rend des gags comme celui de l’elephant dans la corne encore plus drôles)mais aussi le contraste entre frousse et courage , vigilance et distraction;si ces quatre aspects ne sont pas présents chez les personnages je considère qu’il y’a une épice manquante.

Je crois que c’est vraiment ce qui fait baisser ma note de manière drastique , parce qu’il y’avait tout pour créer un bijoux mais que pour cela il fallait que le blond soit au centre du scénario;or non seulement il n’est pas l’élément central et moteur mais il est écarté des le milieu de la BD et ne sera plus utilisé de manière active avant la toute fin de l’histoire ou le Marsupilami lui volera encore la vedette et fera s’écrouler ses rêves de reportage.

Or, de lumière, il en avait bien besoin ;il n’avait jamais tenu la vedette jusque la car , même dans les scénario sensés le mettre en avant (les héritiers et la mauvaise tête …), cela reste Spirou qui sauve l’enfant des flammes avec le fantacoptère , c’est lui aussi qui écarte Zantafio du baquet de la monoplace de cours juste avant le départ du grand prix ou sauve Fantasio de l’erreur judiciaire .il y’avait tout pour le faire briller un reportage sur une ville de celebrités-lui qui adore les potins mondains, le luxe et le beau monde !-Pour cela, on l’a doté de petits appareils photos miniaturisés, cachés dans sa pipe et sa montre. Merveilleux, parfait, digne de la section Q dans James Bond.

Sur ce, que fait-on de cette idée géniale?rien du tout!parce que ces gadgets ne serviront pas,ni pour son reportage, ni pour une quelconque enquète, encore moins pour créer du suspens ou des rebondissements ; il y’a trois scènes ou il se montre à son avantage, qui sont le début de l’histoire, la scène routière et le contrôle de police;après, on lui propose un gag tout en maladresse avec le jet d’eau avant de le faire enlever par les grands vilains pas beaux...quand on regarde ce qu’a réussi Fournier avec ce personnage dans le dyptique «Kodo/haricots» on se rend compte du potentiel infini du personnage!je regrette le fait qu’on appui trop souvent sur sa maladresse alors que c’est un être charismatique  et lumineux; tout est plus percutant pertinent et intense quand on met en valeur son ingeniosité, son intelligence et, sa vivacité d’adaptation, sa maladresse pour les choses du quotidien et sa chance immense, malgré ses bêtises;ici pas de fantaisie, de lumière, d’ingeniosité…Sans Fantasio , Spirou est perdu et rien ne sonne juste

finalement il n’exerce pas son metier de reporter et pour le rythme de l’histoire c’est très préjudiciable parce que la qualité journalistique du personnage son ingeniosité, sa gaucherie juxtaposé au fait fait qu’il possède des gadgets offrait un éventail de possibilité allant du comique au dramatique , des gaffes provoquées par le personnage lors de son enquète à la rencontre impromptue avec un bandit le prenant pour un policier ou un detective en mission, en passant par toutes les situations désopilantes qu’auraient pu provoquer une filature faussement discrète avec l’utilisation de l’appareil photo /pipe en bois provoquant un gros flash de lumière…

surtout que le fait qu’il prenne des photos aurait justifié à lui seul son enlèvement...ou on aurait pu lui faire rencontrer l’employé de la station vroup ,enlevé lui aussi...Fantasio aurait pu rencontre Juan Corto, le prendre pour un allié, le suivre ...cela aurait permis de diviser le rôle des animaux, Spip suivant Spirou et le marsupilami suivant Fantasio.

Je suis désolé mais quelqu’un peut il m’expliquer à quoi sert son enlevement?Parce que moi franchement, je ne vois pas !
A ce stade du récit, on a déjà deux enlevements sur le dos,celui de Pacôme , centre de l’intrigue ,qui est aussi à incognito city (mais cela Spirou l’ignore) et celui du pompiste (qui ne sert à rien et dont tout le monde se fiche).et donc au lieu de traiter un sujet proprement, c’est à dire d’enquêter sur le kidnapping du Comte, avant de-pourquoi pas ?-se rendre compte ensuite, via faisceau d’indices et de chance qu’il est gardé prisonnier ci, on se retrouve avec deux enlèvements de protagonistes principaux.

Je ne sais pas pourquoi mais du coup, ce double escamotage m’a laissé de marbre, j’ai été incapable de me prendre au jeu , de ressentir de l’empathie pour Fantasio,et ce d’autant plus que sitôt nouée, la situation se retrouve dénouée sans enquète via la fameuse nouvelle capacité du Marsupilami...sauf que comme il n’y a pas d’enquète, il n’y a pas de suspens, et qui dit absence de suspens dit absence d’émotions aussi…conséquence de cela , les retrouvailles avec M le Comte sont brillantes , mais celle avec Fantasio baclées et precipitées par les rebondissements qui s’enchainent enfin, le casse et l’idée géniale du gaz soporifique.A partir de la, Fantasio sera presque muet et ne participera pas à l’action principale...il est présent mais invisible en quelque sorte!

D’ailleurs pourquoi délivrer le comte avant Fantasio ? Les retrouvailles se font uniquement entre Spirou, le Marsupilami Spip et M De Champignac;or, faire jouer au Marsupilami un rôle emotionnel et ce au détriment de Fantasio, c’est écarter l’élément sensible du duo d’aventuriers , du coup cela sonne faux à mes oreilles.

Enfin un dernier point qui me chagrine réellement,c’est l’absence de Seccotine.
Comme le Marsupilami, Secco est une création de Franquin ...mais la s’arrète la comparaison car elle, elle n’apparait que dans trois albums du maitre (je ne compte pas les «vacances sans histories» dans le lot; et meme si cet avis n’engage que moi je suis persuadé que cet album aurait constitué un cadre parfait pour une rivalité Fantasio/Seccotine;raaah rien qu’imaginer- que dis je rêver- notre grand échalas étourdi tout fier de son reportage à incognito city, de ses gadgets et de sa brillance, tombant nez à nez des son arrivée en ville avec Seccotine, fière, hautaine, qui ,elle, aurait été accreditée journaliste officielle par la municipalité ,de les voir se disputer les images, se creper le chignon …de penser à un Fantasio rageur et bougon car elle aurait accès aux meilleurs endroits ou encore une comparaison montre contre poudrier...Le désordre qu'ils auraient pu créer, elle sur sa vespa et lui de par ses gaffes!!

Visualiser aussi comment elle aurait pu alerter Spirou suite à l’enlevement de Fantasio,se rendre sur les lieux de l’enlevement de son confrère, le voir (elle l’aurait laissé tout ficelé, enervante comme elle est!!) ou , pourquoi pas, la voir créer une sorte de fausse séduction entre un Juan Corto enamouré tandis que elle jouerait de manière cynique au rôle de la femme charmée pour avoir des infos sur le lieu de capture de nos deux amis...ce personnage aurait été d’un apport immense, dynamisé le recit de manière incroyable. Mais cela reste une vision de l’esprit.

bref, tous ces points ,couplés au fait que je n’ai que peu d’avis sur l’histoire de «la quick super», laquelle m’a fait ni chaud ni froid (si ce n’est le plaisir de voir enfin Fantasio exercer ses talents et les retrouvailles avec les mechants bien vilains du cirque Zabaglione des "voleurs du Marsupilami",la coherence du scénario et bien sur l’excellence de Franquin, ma fascination pour son art du dessin, la pureté des traits, l’expression et la perfection des plans ,du mouvement que cela soit pour les personnages, les voitures…) font que j’aurais pu mettre 2

je laisse la note de 3 et pas 2 car j’apprecie le traitement de Monsieur le comte ...ambigu, pas super net, il invente un gaz de combat, livre la formule, ne semble pas forcement torturé ni malmené,...j’aime ce questionnement sur la science , pas forcement evident à l’époque ou la vision du progrés était si positive .

Voila j’en ai fini avec ma tirade, désolé par avance pour les fautes de frappes, je les corrigerai à mesure
Modifié en dernier par flyingspip le mar. 22 juin 2021 01:46, modifié 7 fois.
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Gaston Lagaffe
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Re: LES PIRATES DU SILENCE

Message par Gaston Lagaffe »

Ce qui faut savoir avec cet album est que le scénario de Les Pirates du silence est 100% de Rosy. Rosy n'avait pas trop aimé comment Franquin avait prit des libertés avec les idées qu'il a apporté dans Le Dictateur et le champignon et du coup Franquin avait promis de ne rien toucher dans le scénario de Les Pirates du silence donc voilà du coup tu as de bonnes idées, comme dans Le Dictateur et le champignon, sauf qu'il y a pas le talent de Franquin derrière pour faire les changement nécessaire au scénario et ça donne un récit vraiment moyen.
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Re: LES PIRATES DU SILENCE

Message par flyingspip »

Gaston Lagaffe a écrit : mar. 22 juin 2021 00:35 Ce qui faut savoir avec cet album est que le scénario de Les Pirates du silence est 100% de Rosy. Rosy n'avait pas trop aimé comment Franquin avait prit des libertés avec les idées qu'il a apporté dans Le Dictateur et le champignon et du coup Franquin avait promis de ne rien toucher dans le scénario de Les Pirates du silence donc voilà du coup tu as de bonnes idées, comme dans Le Dictateur et le champignon, sauf qu'il y a pas le talent de Franquin derrière pour faire les changement nécessaire au scénario et ça donne un récit vraiment moyen.

Aaaah merci!!je comprends nettement mieux cette impression mitigée, celle de voir un bolide de course bloqué en seconde;tu explique très bien la dissonance entre le fond et la forme, l'excellence du dessin mais un fond clairement en deça d'autres albums

Je te remercie ,parce que je me sens écartelé car, par ailleurs, je ne le deteste pas non plus, cela reste du bel ouvrage, ce que ne laisse pas transparaitre la virulence de ma critique.C'est juste que comme c'est du Franquin , vu les scénario qu'à su créer Rosy par ailleurs, on pouvait s'attendre à mieux.

Reste pour moi le mystère de l'omniprésence totale du Marsupilami, et d'une manière plus générale, mon incompréhension du traitement de Spip par Franquin ( je ne sais pas si beaucoup de gens seront d'accord ici, mais pour moi , le meilleur Spip jamais crée, son âge d'or , c'est chez Fournier...ahlala les rires dans "Tora torapa" dans l'avion , la flippe permanente qu'il nous sort dans "l'Ankou", ou encore l'absurde le poetique et le mignon avec la petite tortue toute amoureuse de notre brave écureuil dans "Kodo"...Jamais un auteur n'avait mieux saisi le rôle et l'utilité de ce personnage génial.

Comme quoi Rosy s'est planté, finalement, seul le temps qui passe est à la fois maitre et juge et, tandis que "le dictateur et le champignon" est depuis longtemps consideré comme excellent, phare et culte, "les pirates du silence" est aujourd'hui classé comme album moyen.
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Jalias
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Re: LES PIRATES DU SILENCE

Message par Jalias »

Je te rejoins tout à fait sur les problèmes d'omnipresence du Marsupilami chez Franquin, qui prend une place folle au détriment de Spip. En plus, Franquin s'est tiré une balle dans le pied avec l'idée de lui rajouter une capacité à chaque album, il y a forcément "la capacité de trop", et c'est celle présentée dans l'album.
Pour les faiblesses du scénario, je comprends parfaitement ce que tu veux dire, mais je n'ai jamais été très passionné par cette histoire de casse (probablement car l'idée d'un gaz soporifique en extérieur est absurde), du coup je préfère m'apesantir sur l'ambiance dégagée.

Très beau texte par contre, et beau travail d'ambiance pour décrire les 50s (comme l'album quoi!^^)
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Re: LES PIRATES DU SILENCE

Message par Gaston Lagaffe »

Je remonte le sujet parce que je viens de me rendre compte de quelque chose. Je me faisais la réflexion que les vieux héros de BD dont les aventures se situaient dans le présent aimaient bien vivre dans des beaux pavillons (surtout en gag genre Modeste et Pompon, Boule et Bill, César...) et que ceux qui vivent en appartement il y en a peu: Tintin, Spirou et Spaghetti et d'ailleurs ils vont toutes finir par le quitter (Spaghetti lui c'est très rapidement dès sa deuxième aventure à suivre !).

Puis je me suis fait la réflexion suivante: et au faites c'est quand Spirou et Fantasio habitent ensemble ? Ils sont séparés dans la Corne du Rino et La Mauvaise tête, ils sont à Champignac dans Le Dictateur et La Murène...Alors le premier album où ils sont ensembles c'est Les Pirates du silence. Donc même si le scénario est moyen, Rosy a apporté un élément important dans Spirou ! Sans doute l'influence de Tif et Tondu, deux héros qui vivent aussi dans une superbe baraque.

Détail étonnant, lorsqu'ils voient le Marsu, ils s'imaginent au début que le comte est venu les visités or justement dans les aventures on voit jamais le comte venir chez eux, c'est toujours le duo qui se déplace.

Tiens, on pourrait faire une étude sur les habitations de Spirou et Fantasio. Un détail qui m'a frappé est que dans les tomes où ils vivent séparément on voit surtout la maison de Fantasio (Les héritiers, la corne, les Nic-Cauvin).
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Re: LES PIRATES DU SILENCE

Message par Zig Homard »

Gaston Lagaffe a écrit : mar. 4 janv. 2022 12:07 Tiens, on pourrait faire une étude sur les habitations de Spirou et Fantasio. Un détail qui m'a frappé est que dans les tomes où ils vivent séparément on voit surtout la maison de Fantasio (Les héritiers, la corne, les Nic-Cauvin).
C'est fait, pour Spirou (sans, ou avec Fantasio...)
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Re: LES PIRATES DU SILENCE

Message par Trichoco »

Ce ne serait pas dans la Véritable Histoire de Spirou?
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Re: LES PIRATES DU SILENCE

Message par Gaston Lagaffe »

Perso, je me souviens pas d'avoir déjà lu une étude sur les différentes maisons de Spirou et Fantasio.
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Re: LES PIRATES DU SILENCE

Message par arsen33 »

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Re: LES PIRATES DU SILENCE

Message par Gaston Lagaffe »

Ouah il est sympa ce site. Le type semble aimer les voitures, on devrait l'invité sur le forum je suis certain que lui et Zig dévideront les meilleurs amis du monde. :mrgreen:

Plus sérieusement, c'est sympa comme étude. Je me souvenais même pas qu'on voit l'appartement de Spirou chez Nic et Cauvin. :shock:
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