Re: MACHINE QUI REVE
Posté : jeu. 18 avr. 2024 13:22
Dans cet album, le dessin un peu plus réaliste, pourquoi pas, même si je ne le trouve pas très réussi, tiraillé entre le réalisme des corps et décors, et le caricatural des visages. Le fait que ce ne soit pas un Spirou et Fantasio, à la limite. Parce que ce n'est pas du tout un Spirou et Fantasio, on mettrait à leur place Tif et Tondu, Bob Morane et Bill Galantine, Astérix et Obélix, Valérian et Laureline, Freddy Lombard et Sweep, Blondin et Cirage, Tanguy et Laverdure, Boulouloum et Guiliguili, Tintin et Haddock, ça ne changerait strictement rien (sauf pour Tintin, La Castafiore, dont on apprendrait que le vrai prénom est Bernadette, dans le rôle de Seccotine, ça ne serait pas trop crédible...). Mais ça passerait encore si l'histoire était bonne. Mais la moitié de l'album est occupée par Spirou clone qui cherche à échapper à on ne sait qui qui cherche à le tuer on ne sait pourquoi. Pour rendre ces récits sans enjeu apparent autre que la survie palpitants, il faut être au moins Hitchcock dans La mort au trousse, avec des cadres et des situations inédites et incroyables, mais ici, c'est assez convenu, moi, en tant que thriller, ça me fait bailler. Et point de vue SF, c'est vraiment très léger. Faire de la hard science en se fichant de la crédibilité technique, ça marche chez Philip K. Dick, mais ici, des gens ont cloné (ou autre technique) Spirou. Et alors, qu'est-ce que ça implique socialement, moralement, psychologiquement, relationellement, politiquement, économiquement...? Ici, rien, en dehors du fait que le faux Spirou croyait qu'il était le vrai. Ça soulève autant de problèmes que Zig et Puce au XXIème siècle...
Et cela m'amène à mon reproche fondamental.
Et Seccotine qui s'en va avec le faux Spirou. Pourquoi? Parce que son instinct maternel (c'est une fille après tout) la pousse vers ce pauvre petit clone que tout le monde rejette? Pour le laisser tomber par la suite?
Effectivement, tout le monde s'en fout, et les auteurs les premiers. Leur désir était de bouleverser l'univers de Spirou et Fantasio, même s'il faut pour cela raconter et faire faire n'importe quoi, et traiter histoire, personnages, situations par dessous la jambe, en mettant juste le paquet sur un dessin et une mise en page à l'esbrouffe.
Zéro, tant pour l'idée que son traitement.
Et cela m'amène à mon reproche fondamental.
On apprend donc que Spirou et Fantasio ne sont ni leurs prénoms ni des surnoms mais leur nom de famille. Et pourquoi ne les appelle-t-on pas par leur prénom? Ce n'est pas un problème selon moi, mais pour Tome et Janry, la question vaut d'être posée. Réponse: parce que Théodule ou Barnabé Fantasio, ce serait pas mal (ironie)...Et donc, leurs vrais prénoms sont si ridicules que Spirou et Fantasio n'osent même pas les prononcer? (Oui, parce qu'on ne peut imaginer qu'ils disent Barnabule et Barbibulle parce qu'ils ignorent leurs prénoms respectifs, ce serait encore moins crédible que La Castafiore en Seccotine). Mais alors, pourquoi Fantasio s'étonne-t-il qu'on ne l'appelle jamais par son prénom? Ça n'a aucun sens.Rose Blackwood a écrit :Il n’y avait pas que le dessin de réaliste, d’ailleurs, mais aussi le gimmick de donner soudain son vrai prénom, ou se demander ce qu’il est.
La nature du clone ne me laisse perplexe, puisque on nous donne à entendre que c'est une espèce d’androïde, qui n'est pas fait de chair, et pourtant il saigne, c'est bizarre. Son sort me laisse encore plus perplexe, quand on voit Seccotine partir avec lui, une manière détournée de Tome et Janry de la mettre en couple avec Spirou, sans que ce soit Spirou pour autant ; parce qu'ils savaient que ce n'était pas possible, au vu de sa longue histoire, de le caser. Là-dessus dans les runs suivants, voilà t-il pas que Seccotine réapparaît sans lui, et qu'elle ne dit pas ce qui lui est arrivé. Je crois que tout le monde s'en fiche à commencer par tous les auteurs suivants.
Et Seccotine qui s'en va avec le faux Spirou. Pourquoi? Parce que son instinct maternel (c'est une fille après tout) la pousse vers ce pauvre petit clone que tout le monde rejette? Pour le laisser tomber par la suite?
Effectivement, tout le monde s'en fout, et les auteurs les premiers. Leur désir était de bouleverser l'univers de Spirou et Fantasio, même s'il faut pour cela raconter et faire faire n'importe quoi, et traiter histoire, personnages, situations par dessous la jambe, en mettant juste le paquet sur un dessin et une mise en page à l'esbrouffe.
Zéro, tant pour l'idée que son traitement.