Numéro 4437 du 26/04/2023
Ici la présentation illustrée par jeepcook
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Numéro spécial (en contenu, pas en volume, on y est habitué) pour les 20 ans de
Nelson, toutes les séries de gags et de strips (hormis
Dad) lui rendant hommage, y compris des vedettes invitées comme
Zep, compatriote suisse et ancien collègue dans
Tchô! de
Bertschy, et un nouveau dans Spirou,
Sess Boudebesse, surtout connu comme illustrateur de livres jeunesse, et enfin des autocollants Nelson en supplément.
L'édito nous montre des
Fabrice particulièrement lyriques. On a droit à 3 pages de
Nelson, soit 12 strips, qui s'ajoutent aux plus de 5000 strips depuis sa création comme le rappelle un autre personnage de strip, le petit jeune (32e strip seulement) de
L'antre case, de
Derache et
Waltch. Cela peut sembler beaucoup et susciter le respect pour la force de travail de l'auteur, qui doit trouver quatre idées de gags par semaine pour
Spirou, mais il a commencé sa série dans le quotidien suisse
Le matin, où il devait donc quotidiennement fournir un strip. Les strips paraissant dans les quotidiens étatsunoaméricains (la terre des strips par excellence) ne sont d'ailleurs en général pas numérotés, car au bout de, concernant par exemple
Dick Browne, l'auteur favori de strips de Bertschy, cité dans son interview, 50 ans pour
Hagar Dünor (dont c'est aussi l'anniversaire, tiens) ou 69 ans pour
Hi and Lois, l'auteur déborderait sur ses cases à devoir indiquer des 10 et 30000 strips...Dans son interview encore on apprend que c'est
Laurent Duvault qui l'a fait rentrer à Spirou (ce n'est pas ce qu'il a fait de mieux, surtout après avoir cofondé les éditions
Zenda...), "à une époque où publier du strip n'allait pas de soi". En effet, les strips sont mieux adaptés aux quotidiens, mais ceux-ci disparaissant aussi vite que les magazines de BD, ils se réfugient dorénavant dans
Spirou, qu'ils saturent je trouve, sauf à s'y trouver astucieusement mis en place dans
La pause-cartoon (où cette semaine, Nelson se retrouve dans un strip de
Tash et Trash de
Dino plus cruel et plus amusant que les siens). Dans une interview de 2009
https://blogs.mediapart.fr/edition/comi ... e-bertschy , Bertschy disait d'ailleurs beaucoup aimer ce rendez-vous quotidien, ce qu'il n'a plus dans Spirou (remarque: Nelson a été créé pour le quotidien suisse Le Matin début 2001, Nelson a donc 22 ans d'existence, ce que l'interview de Spirou cache bien, mentant sur le fait que Nelson n'aurait que 20 ans).
Jacques Louis dans un nouvel acte de
Family life (que l'on ne voit plus que rarement, après un début en fanfare en 2020) nous dépeint les deux filles de la famille dans une gradation de celles-ci dans l'éreintement des parents, passant de la phase hooligan à la raptor puis à la Nelson, la pire, alors que, nous dit-il, auraient-elles lu Spirou il y a des années elles auraient été influencées, au grand soulagement de leurs parents, par
Boule et Bill (ha, la mauvaise influence des bandes dessinées pernicieuses...) Mais la meilleure histoire du numéro est celle d'
Hervé Bourhis, que l'on voit plus dans Spirou comme scénariste d'
Ingmar et de
HOME, nous présente un épisode inattendu de
Comix Remix, dont il avait publié trois albums en auteur complet chez
Dupuis il y a quinze ans. Cette résurrection est doublement réjouissante car il utilise des super héros pour nous faire un classique du genre, une désopilante Nelson's origins.
Du côté des histoires (à suivre),
Olivier Bocquet, conscient de l'attente du lectorat envers
Soda, a concocté un scénario utilisant ingénieusement dans le chapitre de cette semaine les caractéristiques de la série telles que la voix off et le costume de prêtre.
Tébo fait montre de ses talents dans une superbe double page cette semaine dans ses
Schtroumpfs, mais je regrette que le Schtroumpf a lunettes ait perdu sa spécificité légendaire pour être devenu savant et astucieux.
Enfin, pour les 30 ans de
Kid Paddle,
Dupuis annonce sortir un livre d'entretiens de
Midam et
Thierry Tinlot, dans la lignée de celui de
Philippe Vandooren avec
Jijé et
Franquin nous disent-ils, et, tant qu'à faire, dans celles de
Sadoul avec
Franquin, Hergé, Gotlib, Giraud, Tardi, de
Rosy avec
J.L. Bocquet et
Martin Zeller, etc., ajouterai-je avec une malice mal placée...
Napo972 a écrit :Comme je constatais que cette rubrique ("j'ai aimé ","j'ai pas aimé "),n'était plus alimentée depuis plusieurs mois,je m'étais donc exprimé sur le journal dans la rubrique de Jeepcook.
Mois pendant lesquels j'étais à 10000 km du magazine papier, et le lire en ligne n'est pas agréable, ceci pour quand c'était possible , ce qui n'était pas toujours le cas. Mais je l'ai de nouveau sous la main, comme je l'avais indiqué
Napo972 a écrit :Aimé également, dans la rubrique "Spirou et moi" consacrée à Tronchet, le passage sur sa série" Violine ".
Dommage que cette série ne soit plus.
Le tome 6,annoncé, n'est il me semble jamais sorti, en tout cas chez Dupuis.
En fait, la série continue officieusement, avec un sixième volume sorti chez Casterman en 2018 et un suivant à paraitre, dessinés par Baron Brumaire. Officieusement, car le nom de Violine n'apparait pas sur la couverture, bien que ce soit le même personnage (légèrement vieilli), et le nom de la série est désormais Le 3e œil . Et sans revenir sur le fait que ni Tarrin ni Krings ne dessinent plus la série, l'album L'année fantôme, scénario et dessin de Tronchet, paru cette année chez Dupuis, et qui contient nombre d'éléments autobiographiques, corrobore ce que dit Tarrin de Tronchet sur le fait qu'il n'est pas toujours facile pour tout le monde de travailler avec lui
Napo972 a écrit :Je ne reviens pas sur les gags du journal qui ne sont pas inedits mais sur l'interview de Tebo pour son adaptation des Schtroumpf.
Elle est intéressante, mais comme à chaque fois qu'un auteur est interviewé pour le début de la série il est indiqué que nous devons nous connecter sur spirou.com pour la suite...
Est il prévu le même traitement pour les bd du journal ?Le support Web prendra t'il de plus en plus le pas sur le support papier?À suivre...
La rédaction t'a entendu, puisque cette semaine il n'est pas indiqué à la fin de l'interview de Bertschy que celle-ci se prolonge sur la toile...Pour être clair, elle s'y prolonge, mais ce n'est pas indiqué dans le magazine papier, n'engendrant pas de frustration ou autre culpabilité chez ses lecteurs...
" Monólogo significa el mono que habla solo." Ramón Gómez de la Serna dans ses Greguerías.