Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

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heijingling
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par heijingling »

Napo972 a écrit : À propos de Floris ,je suis étonné que sauf erreur de ma part,ce jour aucune parution en album du "Capitaine Anchois" , alors que plus de 250 planches sont parues ds le journal.
Plusieurs albums ont été publiés en V.O. néerlandaise, mais il faut croire que l'humour absurde surréaliste fréquent chez les belges néerlandophones n'a pas un grand potentiel commercial au pays de Descartes.
Napo972 a écrit :Quand aux récits complets et gags,constatons tt de même qu'il y en a pour tous les goûts...
heijingling a écrit :Pléthore de gags par contre : Manoir à louer...les Fabrice ...Crash Tex......Raowl....Psychotine....les Otakus....Nelson....3 infos 2 vraies 1 fausse ....La pause cartoon....Titan inc.....Dad....Game over et un de Kid Paddle... Harry de Nix ...
On dirait un poème de Prevert...
Du remplissage en masse qd même.
Le référendum existerait encore,je mettrai "Raowl "et" Kid Paddle" tt en haut,et" La pause cartoon" et "Manoir à louer" tt en bas... :spip:
Concernant le remplissage, les gags en une page ont l'avantage sur les histoires (à suivre) et les histoires courtes de pouvoir facilement sauter ou être programmées en dernière minute.
Il a du bon dans Kid Paddle, mais Bertschy se dit lui-même auteur commercial, qui fait allègrement passer un gag sous l'intitulé Kid Paddle ou celui de Game over selon les besoins éditoriaux.
Il y a de très bons gags de Lécroart et Berth dans La pause cartoon.
Et j'apprécie en général beaucoup ce que fait Trondheim, et juge le dessin de Juanungo assez intéressant, hors normes, mais je ne suis vraiment pas convaincu jusqu'ici par Manoir à louer. Je ne peux même pas dire que c'est une fausse bonne idée, parce que je ne vois pas où ils veulent en venir avec leur mélange qui pour moi ne prend pas entre parodie d'horreur et clins d'yeux au magazine et ses personnages.
Napo972 a écrit :Et concernant les publicités pour les albums que propose le journal, je continue à être étonné par la direction commerciale/marketing du périodique :
La pub concerne souvent soit des séries d'autres éditeurs, soit des séries qui viennent d'être publiées dans le journal. :houba:
Ils ont qd même la possibilité, 4 fois par mois (c'est pas rien),de promouvoir le catalogue Dupuis.
Ce mois ci par exemple, Dupuis édite un nouveau "Buck Danny classic",un "Michel Vaillant - légendes","American Parano 3" ( aimé les 2 premiers de ce dessinateur italien).
Des pubs pour Buck Danny et Michel Vaillant dans Spirou? T'es fou toi, ce sont des réacs masculinistes, ils n'ont pas leur place dans Spirou :ouah: Et j'aime bien American parano, mais sans rire, c'est un peu trop violent pour le public visé par les pubs dans Spirou (pour des séries jeunesse pour l'essentiel).
Napo972 a écrit :Je finirai avec l'annonce "la semaine prochaine ":
Les 50 ans de Natacha!!
Ah,non.
C'est les 50 ans de Yoko Tsuno !!.
Ben,non plus.
De toutes façons c'est trop tard.
Les raisons pour lesquelles ces 2 anniversaires n'ont pas été fêtés dans Spirou ?
Un jour peut-être... :rogntudj:

Alors on a quoi au magasin?
L'agent 212.
Ok :dors:
Natacha a tout de même eu droit à un supplément sur ses 50 ans, mais Yoko, nix! Leur anniversaire est tombé à un moment où la rédaction de Spirou avait décidé de faire du passé table rase, d'autant plus pour ces séries apparues sous Thierry Martens, considéré comme crypto-fasciste par les binaires politiques.
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par heijingling »

Sinon, outre l'agent 212, 2025 est aussi celle du cinquantenaire de Agnan Niant (série d'espionage comique qui n'a pas fait long feu d'un dessinateur aussi oublié), d'Alcofribas de Dédé et des Déboussolés de Watch et Bom, deux séries qui n'ont duré que trois ans, mais assez originales, dans la forme (des strips pour les Déboussolés, c'est commun maintenant, mais c'était rare alors dans la presse BD pour les séries européennes) comme dans le fond, en particulier les Déboussolés, un humour et un dessin farfelus et décalés, assez underground 70s, d'Aymone de Renaud (qui a depuis fait carrière dans la BD, mais ça restera sa meilleure série) et Brouyère, une de ces séries très politisées favorisées par le rédac chef Thierry Martens (et qui seront virées par son successeur), et une des premières qui contenait des sentiments adultes (entre autres, relations entre homme et femme, avant Bidouille et Violette), de Boulouloum et Guiliguili de Mazel et Cauvin (une série jeunesse sympa jusqu'à ce qu'ils commancent à se prendre au sérieux), de Christobald, une série de gags assez anecdotique qui n'a duré que deux ans de Cauvin et Antoinette Collin, une des premières dessinatrices dans Spirou, des Familleureux, des gags sur deux couples (dont un avec une femme noire, assez rare pour l'époque) pas du tout heureux (on est loin de Boule et Bill), de Lahache, pseudo qui prend tout son sens quand on sait qu'il était celui de Mouminoux, de Garonne et Guitare, sympathique série policière comique matinée de fantastique 1900 de Hardy (encore sous forte influence de Franquin) et Mythic, de Godaille et Godasse, du sous estimé Sandron et de Cauvin (sa troisième série lancée cette année-là), du P'tit bout d'chique, série très personnelle de Walthéry, qui par moments préfigure Jojo.
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par Napo972 »

heijingling a écrit : jeu. 26 juin 2025 00:01
Napo972 a écrit : À propos de Floris ,je suis étonné que sauf erreur de ma part,ce jour aucune parution en album du "Capitaine Anchois" , alors que plus de 250 planches sont parues ds le journal.
Plusieurs albums ont été publiés en V.O. néerlandaise, mais il faut croire que l'humour absurde surréaliste fréquent chez les belges néerlandophones n'a pas un grand potentiel commercial au pays de Descartes.
:spirou: J'ignorais...
Je suis donc parti me promener sur Netland,et pu ainsi voir les beaux albums de "Kapitein Ansjovis"...
heijingling a écrit : .... mais je ne suis vraiment pas convaincu jusqu'ici par Manoir à louer. Je ne peux même pas dire que c'est une fausse bonne idée, parce que je ne vois pas où ils veulent en venir avec leur mélange qui pour moi ne prend pas entre parodie d'horreur et clins d'yeux au magazine et ses personnages.
Je plussois.
Mais surtout j'attends désespérément une chute de gag qui,si elle ne me fait rire,m'arrache au moins un sourire. :dors:
heijingling a écrit : Natacha a tout de même eu droit à un supplément sur ses 50 ans....
Ben écoute, je te fais confiance mais ça m'a échappé de ma mémoire.
Si je compte bien ce doit être un numéro paru en 2020.
Je viens de parcourir les couvertures de cette année, rien vu.
Si t'as le numéro du journal, je suis preneur ! :spip:
"Quand je lis des Bd,je m'intéresse beaucoup plus au dessin qu'au scénario. C'est surtout par paresse.
Pour moi la BD passe d'abord par le dessin".
Extrait interview André Franquin pour le fanzine "Esquisse" en 1990. :turbo:
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par heijingling »

Napo972 a écrit :
heijingling a écrit : Natacha a tout de même eu droit à un supplément sur ses 50 ans....
Ben écoute, je te fais confiance mais ça m'a échappé de ma mémoire.
Si je compte bien ce doit être un numéro paru en 2020.
Je viens de parcourir les couvertures de cette année, rien vu.
Si t'as le numéro du journal, je suis preneur ! :spip:
Il faut dire que c'était plus que discret, un supplément abonné (donc pas pour tout le monde) annoncé ni les semaines précédentes, ni en couverture de ce numéro 4324 où il est paru, intitulé Natacha de A à Z, rédigé par Hugues Dayez, qui dit que Natacha "a effectué son premier vol il y a un peu plus de cinquante ans". En effet, elle est apparue en février 1970 et ce supplément est paru en février 2021. C'est le truc le plus approchant d'un anniversaire que Spirou ait réalisé pour Natacha. Toujours mieux que pour Yoko Tsuno...
Un truc marrant est qu'elle est présentée comme la "première d'une longue lignée d'héroïnes du journal", et bien que le Spirou actuel se veuille sensible au féminisme (ils en causent dès qu'il y a une autrice invitée dans Spirou et moi), toute cette lignée d'héroïnes est passée à la trappe dans les pages du magazine...Inutile de chercher une quelconque cohérence... :spip:
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par Napo972 »

heijingling a écrit : ven. 27 juin 2025 00:34 Sinon, outre l'agent 212, 2025 est aussi celle du cinquantenaire de Agnan Niant (série d'espionage comique qui n'a pas fait long feu d'un dessinateur aussi oublié), d'Alcofribas de Dédé et des Déboussolés de Watch et Bom, deux séries qui n'ont duré que trois ans, mais assez originales, dans la forme (des strips pour les Déboussolés, c'est commun maintenant, mais c'était rare alors dans la presse BD pour les séries européennes) comme dans le fond, en particulier les Déboussolés, un humour et un dessin farfelus et décalés.....
:spirou: Quel post intéressant qui me rajeunit ainsi de 50 ans ( merci ? :spip: ).

On est donc en 75,j'ai 16 ans et lit le journal depuis 1967.
Conservant tous ces journaux depuis,les auteurs que tu cites ne sont pas tous ds mes souvenirs.

Ne voulant pas feuilleter les 52 numéros de cette année là (oui,à cette époque un journal pour chaque semaine...),je savais que Watch et Dédé par exemple "me parlaient" pour les fameuses "découvertes Dupuis".
J'ai dans plusieurs cartons ts les nombreux suppléments du journal disponibles à l'époque pour tous.

Pas trouvé trace des "Déboussolés" qui donc,âpparement,étaient publiés en strips ds le journal,mais 4 récits :"Big Boss Circus" et "La légende du peuple Rioux",pour Watch.
Et j'avais aimé !

Et enfin "l'astéroïde à Polo" et "La vengeance de Barbapusse" pour Dédé .
"Alcofribas" devant être ds le journal, et non en supplément...

Et tjrs dans ces découvertes Dupuis,je tombe donc sur un récit de "Agnan Nian ": "Un doublé pour un vendu"(bien aimé les expressions visage des personnages).
heijingling a écrit :
..... (entre autres, relations entre homme et femme, avant Bidouille et Violette)....
Restons ds les découvertes Dupuis,et là je tombe sur un récit donc de 75 (Spirou numéro 1962),intitulé "le troisième larron",et signé Hislaire...
Bien avant nos deux amoureux,cet auteur avait déjà un beau coup de crayon!
heijingling a écrit :
....de Boulouloum et Guiliguili de Mazel et Cauvin (une série jeunesse sympa jusqu'à ce qu'ils commancent à se prendre au sérieux).....
Je suppose que tu fais référence à la demande conjointe de Martens et Dupuis de 83,demandant à Mazel de changer les noms ,donc Kaloum et Kong pour nos 2 héros, avec un nouveau titre pour la série (les jungles perdues...?? :menfin: ).
heijingling a écrit :
....de Christobald, une série de gags assez anecdotique qui n'a duré que deux ans de Cauvin et Antoinette Collin, une des premières dessinatrices dans Spirou, des Familleureux, des gags sur deux couples (dont un avec une femme noire, assez rare pour l'époque) pas du tout heureux (on est loin de Boule et Bill), de Lahache, pseudo qui prend tout son sens quand on sait qu'il était celui de Mouminoux...
Là, j'avoue que ces 3 series ne me parlent pas du tout...
heijingling a écrit :
....de Garonne et Guitare, sympathique série policière comique matinée de fantastique 1900 de Hardy (encore sous forte influence de Franquin) et Mythic.....
Adoré cette série dès son apparition ds le journal.

3 (belles) couvertures en 75 (ma préférée est celle du side car du numéro 1946).

Dupuis n'a jamais publié la série en album,d'où mon plaisir de la sortie de "La Bruges- sous- les -flots"en 2018,certes en noir et blanc chez l'éditeur Black White.
Ce premier album est bizarrement numéroté 3,et sont prévus" le commando fantôme", "l'hospice des vieux loups" et" les ratisseurs d'océan" !

Et pour les amoureux de l'auteur ds le journal de Spirou,les bonnes surprises continuaient avec la sortie l'année passée chez un petit éditeur de "Badminton en Amazonie ".
Très beau bouquin réalisé avec soin par l'éditeur, avec en plus les récits" le jeune homme aux boutons","le chemin de terre contre le chemin de fer "et "un we en ballon".

À noter aussi pour cette série une seule (et belle) couverture pour le journal, le numéro 2211.

Hardy était très productif et ma passion pour cet auteur date donc de cette époque,avant "Arkel","la patrouille des libellules" et "lolo et sucette"...
Et puis bien sûr" Pierre Tombal", devenu bien rare...
heijingling a écrit : ...de Godaille et Godasse, du sous estimé Sandron et de Cauvin (sa troisième série lancée cette année-là)......
J'avoue ne pas avoir été fan de la série et du dessin.
Quelles sont ses 2 autres séries de cette année 1975?(je pense que tu parles de Cauvin).
Là encore ma mémoire me fait faux bon... :dors:
heijingling a écrit :
du P'tit bout d'chique, série très personnelle de Walthéry, qui par moments préfigure Jojo.
J'ai lu les 2 premiers,car Walthéry était donc au pinceau.
Pas lu ceux de Mittei.
Belle intégrale de ceux de Walthéry parue aux "éditions de l'Elan".

Merci pour ce voyage en 1975,décennie aussi intéressante et passionnante pour le journal que les années 50 et 60. :merci:
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par heijingling »

Napo972 a écrit :
Pas trouvé trace des "Déboussolés" qui donc,âpparement,étaient publiés en strips ds le journal,mais 4 récits :"Big Boss Circus" et "La légende du peuple Rioux",pour Watch.
Et j'avais aimé !

Et enfin "l'astéroïde à Polo" et "La vengeance de Barbapusse" pour Dédé .
"Alcofribas" devant être ds le journal, et non en supplément...
Alcofribas étaient des gags en demi page, mais Les déboussolés étaient des strips, tous deux dans le journal (souvent en bas du courrier des lecteurs pour les strips). J'aimais aussi beaucoup ce que faisait Watch dans Spirou, ainsi que Servé, (Dédé un peu moins mais sympa quand même), typiques dans l'esprit comme dans le dessin de cette folie douce underground des années 70.
Napo972 a écrit :Restons ds les découvertes Dupuis,et là je tombe sur un récit donc de 75 (Spirou numéro 1962),intitulé "le troisième larron",et signé Hislaire...
Bien avant nos deux amoureux,cet auteur avait déjà un beau coup de crayon!
En effet, bien que pas très personnel. Mi années 70, Hislaire, Geerts, Brouyère et d'autres travaillaient beaucoup ensemble, et leur dessin est parfois difficile à singulariser.
Napo972 a écrit :
heijingling a écrit :
....de Boulouloum et Guiliguili de Mazel et Cauvin (une série jeunesse sympa jusqu'à ce qu'ils commancent à se prendre au sérieux).....
Je suppose que tu fais référence à la demande conjointe de Martens et Dupuis de 83,demandant à Mazel de changer les noms ,donc Kaloum et Kong pour nos 2 héros, avec un nouveau titre pour la série (les jungles perdues...?? :menfin: ).
C'est bien ça...
Napo972 a écrit :
heijingling a écrit :
....de Christobald, une série de gags assez anecdotique qui n'a duré que deux ans de Cauvin et Antoinette Collin, une des premières dessinatrices dans Spirou, des Familleureux, des gags sur deux couples (dont un avec une femme noire, assez rare pour l'époque) pas du tout heureux (on est loin de Boule et Bill), de Lahache, pseudo qui prend tout son sens quand on sait qu'il était celui de Mouminoux...
Là, j'avoue que ces 3 series ne me parlent pas du tout...
Deux séries (j'ai mal placé une virgule, d'où confusion), Christobald, un petit poussin, de Collin et Cauvin, et Les familleureux, de Lahache (pseudo de Mouminoux).
Napo972 a écrit :
heijingling a écrit :....de Garonne et Guitare, sympathique série policière comique matinée de fantastique 1900 de Hardy (encore sous forte influence de Franquin) et Mythic.....
Adoré cette série dès son apparition ds le journal.

3 (belles) couvertures en 75 (ma préférée est celle du side car du numéro 1946).

Dupuis n'a jamais publié la série en album,d'où mon plaisir de la sortie de "La Bruges- sous- les -flots"en 2018,certes en noir et blanc chez l'éditeur Black White.
Ce premier album est bizarrement numéroté 3,et sont prévus" le commando fantôme", "l'hospice des vieux loups" et" les ratisseurs d'océan" !
Je ne lisais pas encore Spirou en 1975, mais je collectionne les reliures (et les suppléments quand je les trouve), et j'aime beaucoup aussi garonne et Guitare, aisni que Foxy Lady. Hardy est un des meileurs dessinateurs de belles femmes, surtout parce que, à la différence de Walthéry, Manara ou d'autres, il les personnalise, elles ont toutes une tête et un corps différent, ce ne sont pas des stéréotypes.
Napo972 a écrit :
heijingling a écrit : ...de Godaille et Godasse, du sous estimé Sandron et de Cauvin (sa troisième série lancée cette année-là)......
J'avoue ne pas avoir été fan de la série et du dessin.
Quelles sont ses 2 autres séries de cette année 1975?(je pense que tu parles de Cauvin).
Christobald et Boulouloum et Guililguili, donc.


Napo972 a écrit :Merci pour ce voyage en 1975,décennie aussi intéressante et passionnante pour le journal que les années 50 et 60. :merci:
Toujours un plaisir de discuter et d'échanger avec un connaisseur et un amateur (au sens de celui qui aime).
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Numéro 4550-4551 du 25/06/2025

Ici un aperçu du numéro: https://www.spirou.com/numero-double-special-ete/

Le Spirou special été est excellent, sur le thème du festival (musical) des Fabrice, Fabcaro et Fabrice Erre ont disseminé leurs pages dans tout le numéro, pages auxquelles répondent les planches de Bouzard. Rien que ces trois noms, qui se partagent dix planches + la couverture double, justifieraient la dépense de 4,50 euros. Mais en plus il y a une planche de Trondheim sur le sujet (sous forme d'Atelier Mastodonte élargi à de nouveaux auteurs mélomanes, comme Jean Solé, qui était, apprends-je, à Woodstock en 1969), quatre pages de Libon, et, surprise, une histoire de Lisa Mandel et Pochep (oui, dans Spirou), on a ici réunis beaucoup des meilleurs humoristes de BD FB. Manquent quelques-uns, comme Anouk Ricard (mais elle doit être suffisamment occupée par le prochain Angoulême, dont elle sera présidente et qui s’annonce tumultueux), Romain Dutreix, pourtant habitué de Spirou, Marion Montaigne ou Goossens, qui n’ont pas même un mot d’excuse de leurs parents, ou encore une planche inédite de Charlie Schlingo ou Jacovitti que le rédacteur en chef aurait pu exhumer s’il avait eu, à l’instar du groupe The Fabrice, la Midas touch. Mais les absents le regretteront, et il y a encore d’autres beaux morceaux. Au dos de la couverture, pages 2 et 99, Game over (qui y remplace cette semaine Manoir à louer), avec des Blorkiss, et Dad, aux prises avec des tatouages, un classique des festivals de musique, que l’on retrouve aussi dans l’histoire de Lisa Mandel et Pochep (avec des gamines à la recherche de leur groupe de K-pop favori, et sa chorégraphie gluée). Suit l’ultime Édito des Fabrice, en partance pour leur festival, puis le sommaire, dessiné par Fabrice Erre (seul?) sous forme d’un plan du festival sur une double page, inséré là comme s’il était collé sur une affiche du festival, une petite mise en page amusante que l’on retrouve tout au long du numéro (dû vraisemblablement aux graphistes de Spirou, Dominique Paquet et Julien Marlière – longtemps que Niffle ne figure plus à ce titre dans l’ours). Puis The Fabrice (festival) de Fabcaro et Fabrice Erre, auquel Tout un chacun festival de Bouzard donne la réplique, en gag récurrent du numéro, et une historiette de Spirou et Fantasio au festival, une fantaisie dessinée par Olivier Schwartz sur, surprise, scénario de Jacques Louis, (couleurs d’Isabelle Merlet) avec un Fantasio gaffeur et une Seccotine débrouillarde, Jacques Louis qui est quelques pages plus loin en auteur complet cherchant avec sa famille à arriver à temps pour un concert, puis Willy Woob perdu au bar, un autre haut lieu des festivals, et dont les auteurs Nicolas Moog (spécialiste des musiques parallèles, qui a tout de même mis Éliane Radigue en BD...et aussi Cosey Fanni Tutti, mais pour pour elle cela coulait plus de source) et Jorge Bernstein se retrouvent roadies des Fabrice, dans des planches de ceux-ci et dans une historiette par eux-mêmes, On the roadies. Parmi les habitués du journal participant à l’aventure, Nelson se retrouve backstage, Alessandro Barbucci propose un Tuto pour improviser un personnage qui danse (en l’occurrence Lucille des sœurs Grémillet), Psychotine se révèle fanatique (dans tous les sens du terme) de licornes, 3 infos 2 vraies 1 fausse fait figurer Jimi Hendrix, La pause-cartoon apparaît sous forme d’affichette, La clairière s’amuse forme l’épilogue avec une historiette sonnant malheureusement réalistement d’animaux clochardisant les déchets des humains, et Théo Grosjean et Mallo ont réalisé une historiette d’Elliot au collège festival, sans Elliot mais avec ses amies du collège, histoire réussie en dépeignant une fois de plus, avec humour, une nouvelle facette des rapports entre les personnages, mais le dessinateur y montre ses limites graphiques, en déformant beaucoup ses personnages lorsqu’ils ont des expressions nouvelles, pour cacher qu’il doit avoir du mal à exprimer les nuances expressives. Enfin, des auteurs et personnages que l’on n’avait plus vus depuis quelques années dans le journal sont revenus exprès pour le festival (la gloire, pour The Fabrice) : Jean-Luc Deglin et son chat Crapule causant une catastrophe en régie, et Pixel Vengeur a fait une affichette sur les différents types de festivaliers, et parallèlement, Ami Inintéressant et Anne-Perrine Couët, de récents auteurices dans Spirou, ont fait fort à propos une page sur un de ces jeunes groupes qui profitent des festivals pour se faire connaître, et les Beka et Aurélie Guarino ont fait deux pages avec les festivaliers représentés sous forme de mouton (il y a une symbolique?).

Quelques pages de rédactionnel, dont un test musical, un entretien de circonstance intitulé Bienvenue dans ma discothèque avec Nob, qui comme Dad se veut rockeur de cœur, le début d’un jeux concours qui va se prolonger durant tous les numéros de l’été (vieille stratégie commerciale), et, nouvelle surprise, la rubrique Spirou et nous avec le groupe électro Justice (absent du festival pour cause d’absence de notoriété...), dont les deux membres, lecteurs de Spirou dans leur enfance, ont tous deux été traumatisés par Charly (cela valait bien la peine d’interrompre la série, puisque le mal s’avère donc avoir été fait dès le début), qualifient Le Petit Spirou de version soft de Pervers pépère, ont tous deux une formation de graphistes, mais soulignent qu’il y a « un écart énorme entre graphisme et dessin » (affirmation à nuancer, mais ils ne se sont effectivement pas chargés des BD illustrant l’article et ont demandé à Lucas Harari de le faire), et feraient, s’ils étaient pressentis pour reprendre Spirou, un personnage dépressif, chômeur, un anti-héros pas aimable. Mais il n’en sont heureusement pas chargés, il y a une justice... https://www.spirou.com/spirou-et-moi-co ... de-dormir/

Enfin, on a une page représentant l’intérieur de la loge des Fabrice, ornée de jeux de mots (autocollants de Grateful Dad, les Tuniques blues brothers ou The Verveine underground and Nico), non signée malheureusement, et le festival se clot avec un copieux cahier de Jeux de 12 bis pages réalisées par Renaud Collin, Mouk, Christophe Bataillon, Joan et Annie Pastor, Rich !, Frédéric Antoine et Yohann Morin, et Romain Garouste, jeux dans lesquels on voit que, de Pirlouit à Bidouille et Violette en passant par Rantanplan, Chaminou, et Kogaratsu, c’est presque tout le ban et l’arrière ban des personnages de Spirou qui s’est déplacé (la gloire, pour The Fabrice).

Puis le journal reprend son cours normal avec trois séries (à suivre), dont la suite de Tanis, dans un contre-pied total du premier épisode, où elle était une adolescente aventureuse et curieuse, accédant au statut de déesse, pour se retrouver ici en esclave prostrée, le début d’une nouvelle aventure des Tuniques bleues, de Lambil sur de nouveau un scénario de Fred Neidhart, qui dit réaliser un « rêve de gosse » de travailler avec Lambil, et fait débuter l’histoire, Lincoln dans la ligne de mire, avec une énième désertion de Blutch, pour laquelle il sera cette fois condamné à mort, et le début d’une nouvelle série jeunesse fantastique (tiens donc...), de nouveaux venus, le scénariste Fuat Erkol, qui met en scène des personnages de parias avec Pym, qui donne son nom à la série, jeune orphelin élevé dans les bois par sa grand’mère, situation des plus classiques, mais auquel il adjoint un hibou grincheux qui ne peut voler et un cheval qui ne peut marcher sur quatre pattes. Si la dessinatrice Clémentine Bouvier a fait un hibou très disneyen, le cheval, de par sa strature, est plus original, et les couleurs directes de la forêt nocturne ou automnale donnent assez de force aux cases pour qu’elles puissent se passer de bord.

Le numéro se termine avec un En direct du futur qui ne dit pas son nom proposant une offre d’emploi pour remplacer les éditorialistes déserteurs (Blutch a des émules), l’annonce d’une nouvelle série de podcasts, Radio Fantasio, et un Bulletin d’abonnement illustré par Cromheecke et Thiriet et par...un Spirou de Franquin période « classique » (début des années 60). Un appel du pied au prochain "Spirou classique" à paraitre sous peu?
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par Trichoco »

Oui, ça faisait bien longtemps qu'un numéro du journal ne m'avait pas autant enthousiasmé! Le fil rouge du festival est souvent hilarant, la cohérence entre les différentes histoires bien maitrisées... Un numéro comme on aimerait en voir plus souvent!
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par heijingling »

Numéro 4552 du 09/07/2025

Ici un aperçu du numéro: https://www.spirou.com/les-tuniques-ble ... es-ennuis/

Deuxième chapitre de Lincoln dans la ligne de mire, la nouvelle aventure des Tuniques bleues du métronomique Lambil, qui depuis plus de 60 ans, quand il faisait Sandy et Hoppy, réalise au moins un 44 planches chaque année, et c’est le deuxième qu’il fait sur scénario de Neidhart, puisqu’entre eux semble s’être établie une certaine complicité : le scénariste dessinateur a fait deux pages de Pauvre Neid’art, placées juste avant le chapitre des Tuniques bleues, dans laquelle il se met en scène avec Lampil dans un festival de BD, lui-même remplaçant Cauvin, comme il l’explique à des lecteurs incrédules, et se retrouve ironiquement victime des farces qu’il faisait avec son copain Fabrice Lontarrin où ils se faisaient passer pour des dessinateurs connus, explique-t-il à un Lampil consterné. Les fanatiques de l’histoire de la BD auront reconnu l’un des nombreux canulars que montaient Neidhart et Tarrin. Le Spirou dessiné en haut des planches expliquant ce qu’était Pauvre Lampil rappelle la rubrique Les aventures d’un journal, souvent illustrée par Neidhart avec un humour grinçant, que l’on retrouve dans le fait que dans l’histoire un lecteur appelle la sécurité pour faire virer le pauvre Neid’art, rappellant que l’époque où de tels canulars pouvaient se faire est bien révolue.
L'avatar de Neidhart y dit que c’est un rêve de gosse pour lui de travailler avec celui de Lambil, et l'original a certes gardé un beau coup de crayon, mais on ne peut en dire autant de la plume avec laquelle il encre : celle-ci a perdu toute précision, comme on le voit sur le dessin de couverture où Blutch et la femme qui l’accompagne ont les visages déformés, ou dans les planches où ses cheveux épars partent en tout sens, ou planche 15 en haut où il est devenu si grassouillet qu’il en est méconnaissable. Cela passe pour les nouveaux personnages, pour lesquels on n’a pas de référents, mais l’encrage du visage de la jolie fille, censément codifié, aboutit à un résultat assez monstrueux. L’histoire elle, tourne autour d’un complot sudiste dans lequel Blutch se trouve embringué, au détriment de Chesterfield, totalement absent de ce chapitre. On retrouve Neidhart dans Les BD de ma vie, où il cite les habituellement cités classiques de l’humour, Goscinny et Goossens, auxquels il adjoint Schlingo, Vuillemin, ainsi que, comme Justice la semaine précédente , Pierre la Police et, comme Lucas Harari , Xavier Bouyssou. Enfin, toujours sur les Tuniques bleues, les Jeux de la semaine, dans une belle mise en page d’un nouveau venu dans Spirou, Frefon, un dessinateur canadien au style très gros nez, et Sti reprend involontairement dans La malédiction de la page 13 le jeu de mots de la semaine précédente sur le Tuniques blues.

Premier chapitre de la tournée de The Fabrice, embrayant sur le succès de leur festival, avec une première étape dans un village aussi accueillant que dans un Lucky Luke ("Ici on cuit les étrangers dans l’aligot" annonce la pancarte à l’entrée du village), avec des moutons moutonnant partout au lieu de vaches, toujours truffé de gags verbaux et visuels (le dos d’âne sur lequel leur voiture cahote se révèle un mouton qu’ils ont écrasé). Idée d’animation amusante, une page intitulée Fanbrice, le journal des fans des Fabrice #1, rédigée par Jorge Bernstein et illustrée par Evemarie et Ben Lamarre. Conséquence du départ des Fabrice en tournée, ce sont deux Damien (Cerq au dessin et Perez au scénario) qui les remplacent pour L’édito. S’ils s’annoncent a priori plus ambitieux et motivés que ceux qu’ils remplacent, ils sont au final aussi mauvais, se retrouvent virés dès la chute (aux sens propre et figuré) de leur gag, et le rédac’chef devra donc trouver pour la semaine suivante deux remplaçants portant le même prénom ( ou pseudonyme ? Je ne parierais pas sur Walt et Walthéry…). Enfin, le jeu-concours de l’été consiste à repérer des post-its disséminés dans les numéros du magazine, sur lesquels sont inscrites les paroles d’une chanson de The Fabrice, qu’il s’agit de reconstituer. Heureux hasard de publication (?), les gags de Nelson pullulent aussi de post-it.

Deuxième chapitre aussi de Pym et la forêt éternelle, avec un changement complet de décors et d’ambiance, puisque l’on passe de l’étrange quatuor de personnages dans une chaumière au fond d’une sombre forêt à un château royal peuplé de nobles aux costumes chatoyants et une patisserie aux gateaux qui le sont tout autant, et la dessinatrice coloriste Clémentine Bouvier se plait visiblement autant, avec ses couleurs informatiques et son dessin de toute une ville médiévale, dans un univers que dans l’autre. Suite enfin de Tanis, dans laquelle celle-ci sort enfin de sa prostration, uniquement le temps d’exprimer son désir de mourir ; ressentiment, désespoir, résignation (de Tanis et de son peuple réduit en esclavage), avidité et brutalité (des esclavagistes), les scénaristes Denis Bajram et Valérie Mangin n’expriment pas la joie de vivre dans ce Démon de la mer morte, mais ils offrent au dessinateur et coloriste Stéphane Perger l’occasion d’imaginer des scènes fantastiques tels que le plan général d’une mine surmontée d’une tour immense en forme de défense d’éléphant, ou une tornade de sable tourbillonnant sur une double page en gris lumineux sous l’œil de statues gigantesques, où les humains sont changés en statue de sel, comme dans la Bible (et dans le Scrameustache).

Une histoire courte de quatre pages du capitaine Anchois, où Floris joue avec le concept des créations échappant à leurs créateurs et la marchandisation des œuvres, un gag amusant de Game over, détournant de façon imaginative les sabres lasers, avec un dessin pleine page d’un dragon sur lequel apparaît la signature de Midam, Adam et Patelin alors que le nom de Midam n’est pas indiqué au dessus de l’histoire : oubli, ou Midam a-t-il totalement délégué la réalisation de ce gag ? Son nom apparait bien par contre, avec ceux de Benz, Pilet et Angèle, au-dessus d’un Kid Paddle avec le petit barbare (un de plus). Un gag de Titan inc. aux prises avec les bouleversements climatiques, un gag sympathique de Kahl et Pörth avec un coffre carnivore tout rondouillard, une Leçon de BD de Laurel où elle répète, quelle que soit la planche, les mêmes conseils, et fait une remarque à côté de la plaque sur une inversion sans raison de personnages qui rendrait la lecture moins fluide, alors que l’inversion est ici volontaire et utile au gag. À croire qu’elle traite ses planches par dessous la jambe... Enfin, un gag de Pernille où son troll de père se retrouve à faire un travail administratif, croyant venir pour un travail de bourreau, tandis que Nob met lui Dad aux prises avec l’administration, inchangée sous ses oripeaux de smartphone, et une planche schizo de Manoir à louer, où se télescopent l’encrage charbonneux de Juanungo qui colle parfaitement aux décors d’horreur gothique, y compris une chambre de tortures, dans des nuances de gris bleuté, et un hommage à Morris, avec sa technique de coloriage où des personnages sont unifiés dans une même couleur vive (et un Rantanplan en peluche). Ce rapprochement de contraires est-il là pour illustrer la conclusion de l’histoire, « Spirou, ça rapproche » ?

Pour finir, une publicité pour Marceline, une série jeunesse Dupuis (pas dans Spirou), En direct du futur donne des précisions sur le podcast Radio Fantasio, animé par Paul Satis, le Spirou de Franquin toujours accompagnant le bulletin d’abonnement où le dessin de Cromheecke et Thiriet est par contre remplacé par une publicité pour le jeu concours Marsu days, le supplément abonné étant justement des tatouages marsupilamis recyclés de ces Marsu days, portant un énigmatique copyright Dargaud-Lombard.
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par heijingling »

Numéro 4553 du 16/07/2025

Ici un aperçu du numéro: https://www.spirou.com/pym-et-la-foret- ... etrangete/

La couverture est une réalisation de Clémentine Bouvier, la dessinatrice de la nouvelle série Pym et la forêt éternelle, et le dessin informatique comme le dessins animé y sont très apparents, mais utilisés à bon escient, les personnages au centre délimités par un trait fin, les arbres proches par un trait flouté, et les arbres et buissons à l’avant et l’arrière plan non cernés de traits, comme les yeux lumineux observant les personnages, pour donner une sensation de profondeur et d’étrangeté, cette inquiétante étrangeté ainsi qu’écrit sur la couverture, terme consacré bien choisi, puisqu’il qualifie l’étrange dans le familier. C’est bien de cela qu’il s’agit dans cette histoire, puisque l’on apprend dans ce troisième chapitre que mamie Rose et les deux animaux parlant qui s’occupent de Pym lui cachent un secret de famille (on pouvait s’en douter). Deux secrets de famille même, puisqu’il y en aurait aussi un dans l’histoire que conte mamie Rose. Dans les planches, le dessin de Clémentine Bouvier reflète l'opposition entre deux mondes, le présent dans la forêt et le passé en ville, avec ses forts contrastes de couleurs et sa mise en scène allant de trois à six bandes par page. Elle confirme dans Bienvenue dans mon atelier son goût pour le médiéval fantastique, son intérêt pour le dessin d’animaux, la mise en couleurs, ainsi que le piédestal que représente toujours le journal de Spirou pour un auteur de BD. De jolis Jeux de Frédéric Antoine et Yoann Morin sont consacrés aux « quatre saisons de Pym ».

La vignette en coin de couverture annonce une « nouvelle série délirante », visiblement médiévale fantastique (avec Pernille et Pym, cela en fait trois dans ce numéro, quatre si l’on compte Game over – avec de plus Tanis, capitaine Anchois, Annabelle, Gary C. Neel et les Tuniques bleues, cela donne un Spirou plutôt tourné vers le passé, d'autant plus qu'est annoncé le retour de Spirou classique, passéisme légèrement contrebalancé par La vie galactik et Ark Atlas, deux séries futuristes. Ce sont encore les séries contemporaines qui font le plus défaut, Dad et les Fabrice en deviennent des résistants. Seul Manoir à louer prend une certaine hauteur, avec son regard contemporain revendiqué sur le passé. Vu ainsi, je commence à entr’apercevoir ce qu’y veulent faire Lewis Trondheim et Juanungo).

L’épée de bois est donc cette nouvelle série de gags en une page, introduite avec cinq planches à la fois pour nous plonger immédiatement dans l’ambiance de ces histoires d’orphelin pauvre allant à l’école du dragon, dessinée et scénarisée par Jonathan Munoz, un auteur qui a récemment beaucoup travaillé pour Fluide glacial (d’où le qualificatif de « délirant »?) et colorisée par Anne-Claire Thibaut-Jouvray. L’humour y est proche de celui de Lewis Trondheim, avec des réparties cinglantes à la logique décalée. (à suivre...)

Suite de la tournée de The Fabrice qui, après le monde paysan la fois précédente, se poursuit dans la noblesse, où ils provoqueront une émeute (mais pas comme les Beatles, loin de là…). Suite de L’oreille de Lincoln, où Blutch, infiltré chez des conspirateurs sudistes, se faisant passer pour une grenouille de bénitier, contacte Chesterfield dans un passage assez comique. Par contre, la limite des 44 pages a obligé le scénariste Neidhart à précipiter à l’aide d’un flash-back une révélation sur la mission de Blutch, au détriment de sa relation avec la belle espionne sudiste annoncée au début de l’histoire et qui n’apparait plus que sous la forme d’un gag à répétition un peu graveleux. Belle page d’ouverture du quatrième chapitre du Démon de la mer Morte, dans un dessin de Stéphane Perger en pleine page à fond perdu en trait inversé en blanc sur fond bleu cobalt, où Tanis a beau figurer au centre, entourée par ses démons, elle est toujours aussi passive et absente de cette histoire, où le premier rôle est tenu par la guérisseuse Ashéra, soutenue par sa volonté de revanche et de vengeance.

Une histoire complète (en dehors des cinq pages de gags de L’épée de bois présentées en un bloc), relativement conséquente, puisque l’on a sept pages d’Ark Atlas, la nouvelle série de SF de Romain Pujol, Maxime Peroz et Christo (couleurs). C’est de la SF très traditionnelle, avec des missions dans l’espace, autrement dit de l’heroic fantasy déguisée de sabre lasers et vaisseaux spaciaux, et la dimension écologiste (sauver les espèces animales) n’y est ici qu’un prétexte, mais il y a un bon dosage d’humour et d’aventure, et les interactions entre les deux personnages principaux sont bien menées, y compris graphiquement (le contraste entre la jeune fille de vert vêtue et l’espèce de mandrill parlant).

Dans les gags, L’édito des Guillaume cette fois, Bouzard et Guerse, un des fondateurs des Requins marteaux, qui avait fait une petite série dans Spirou en 2015, Vermissaux, édito qui ne démérite pas de ceux des Fabrice. Manoir à louer, avec une étrange généalogie des BD où des auteurs se mettent en scène, des Fabrice au Gang Mazda, en oubliant Pauvre Lampil mais avec Sybilline et le Flagada. Un message caché, ou une surinterprétation de ma part ? Annabelle, où les pirates sont montrés comme une gentille communauté un peu envahisante (et une scène aux toilettes), un gag visuel bien mené de Pernille avec un bébé troll, les habituels gags de la Pause cartoon, en dehors de celui de Berth, illisible car recouvert par un post-it du concours des Fabrice, un amusant Tuto dessiné de Gary C. Neel, où les auteurs Ced et Gorobei se mettent en scène le scénariste abusant du dessinateur, Titan inc. qui affronte une vague géante, capitaine Anchois dans une nouvelle version du cheval de Troie, un Game overMidam ne figure de nouveau pas dans la liste des auteurices, seulement sa signature en bas de planche, et enfin, après la série de Dad flashbacks, Nob fait un Dad flash forward avec un papydad.

Pour finir, c’est les vacances d’été, on a donc une publicité pour des mini jeux, à emmener partout, et une pour une chaine de télé pour enfants (uniquement pour les jours de pluie, bien sûr…).
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par heijingling »

Numéro 4554 du 23/07/2025

Ici un aperçu du numéro: https://www.spirou.com/les-schtroumpfs- ... ur-cinema/

Actualité oblige, la couverture de ce numéro montre un Schtroumpf emberlificoté dans une pellicule (pour les moins de vingt ans, il s’agit d’un long ruban de plastique souple sur lequel on faisait des films avant le numérique), pour annoncer un récit complet intitulé Les Schtroumpfs font leur cinéma, et la vignette désormais rituelle annonce nous introduire Dans les coulisses du nouveau film. Les plus observateur auront noté la grande différence de style entre le dessin de couverture, copyrighté Studio Peyo, et la vignette extraite du film, choisie pour mettre la Schtroumpfette en relief. Le film, en salle depuis le 16 juillet nous dit-on, emmenera une fois de plus les Schtroumpfs dans « le monde réel ». Ou plutôt, des Schtroumpfs, Hollywood, malgré sa puissance, n’ayant pas les moyens d’envoyer les cent Schtroumpfs à Paris ou en Australie… Trop de personnages donc, ou plutôt des personnages ne convenant pas au film, puisque si la majorité des Schtroumpfs sont exclus de l’histoire, de nouveaux personnages apparaissent, dont un frère du Grand Schtroumpf et un frère de Gargamel. La scénariste Pam Brady explique que son équipe a voulu « révéler l’origine de la fixation de Gargamel sur les Schtroumpfs (en inventant un secret de famille, alors que cela est déjà expliqué dans l’histoire Le voleur de Schtroumpfs, dans le premier album, Les schtroumpfs noirs…), et a cherché à répondre à une question, « Qu’est-ce qu’un Schtroumpf ? » Comme pour les super-héros, ils vont donc chercher une origine aussi improbable que tarabiscotée à des personnages imaginaires. On se demande bien pourquoi ce pays d’immigrants est à ce point obsédé par les origines... Bien sûr, le film veut délivrer un message positif en faveur de l’égalité des sexes et de l’émancipation, ce qui est louable, mais en ce cas et tant qu’à faire, pourquoi les auteurices n’ont-iels pas adjoint une sœur plutôt qu’un frère au Grand Schtroumpf ? Le seul point fort de ce dossier est l’entretien avec Philippe Katerine, qui fait la voix du Schtroumpf coquet, et dont pratiquement chaque phrase a de l’intérêt : il dit avoir toujours eu un peu peur des Schtroumpfs, n’aurait pas aimé être leur prisonnier (quelle idée aussi étrange que fascinante...), répond à la question bateau lui demandant si son rêve n’aurait pas été d’incarner Gargamel que, comme tous les Schtroumpfs, il déteste Gargamel, qui n’a aucun humour, et dit enfin trouver « la Schtroumpfette très touchante dans sa solitude », ce qui est un point de vue qui ouvre bien plus de perspectives qu’une énième remarque sur « une femme dans un univers exclusivement masculin », comme dit la scénariste. Katerine déçoit rarement depuis ses premières œuvres sur une K7 compil nantaise il y a 35 ans (pour les moins de vingt ans, une K7 était au son ce qu’une pellicule était au cinéma, un support matériel pour enregistrer et retransmettre).

Outre le dossier sur le film, les Schtroumpfs parsèment tous les interstices ce numéro de leur présence, dans une histoire courte, un gag en une page, un strip, une double page de jeu et un jeu concours dans les marges, consistant en des dessins isolés de Schtroumpfs tournant un film, les bulles sont restées vides, à charge aux participant de les remplir. Avec le concours de post-it de The Fabrice à rechercher, cela fait deux jeux concours estivaux qui occupent les espaces plus ou moins libres du magazine : c’est l’été, les rédacteurices et maquettistes du journal ont bien raison de se détendre. Tous ces Schtroumpfs sont indiqués être faits par le Studio Peyo, sans précision (alors que dans les albums qui sortent au Lombard, les noms de tous les auteurices sont indiqués). Ceci dit, à la lecture de l’histoire courte en huit pages, je peux comprendre qu’aucun auteur n’ait eu envie de voir son nom y être rattaché : si l’idée de voir les Schtroumpfs réinventer le cinématographe n’est en soi pas mauvaise, et les dessins sur les rouleaux servant aux premières démonstrations ainsi que le processus de l’invention plutôt bien faits, les auteurs ont gâché la suite en expédiant le passage avec Gargamel et en manquant totalement de rigueur dans leur mise en images (un champ-contrechamp dans le film alors qu’il n’y a qu’une caméra, la caméra à manivelle devenant soudain une caméra électrique, Gargamel qui n’essaie pas de rattraper les Schtroumpfs se sauvant sous son nez, se contentant de leur intimer un « Petits voyoux ! Revenez ici tout de suite ! », et une fin ridicule). Si le strip est une rediffusion non dite (le copyright est de 2001), le Jeu est bien fait, consistant à remettre dans l’ordre des images (inspirées de l'histoire Le Schtroumpf pas comme les autres) sur une pellicule (voir ce mot) pour reconstituer un film en éliminant du montage les images en trop. Par contre, un autre jeu concours, dont le règlement n’est visible qu’en schtroumpfant un schtroumpf QR, a pris la place du dessin de Cromheecke et Thiriet accompagnant d'habitude le bulletin d’abonnement. Par contre, à la suite de Fabrice et Fabrice, Damien et Damien et Guillaume et Guillaume, c’était la bonne idée que de faire présenter L’édito de cette semaine par Schtroumpf et Schtroumpf, en l’occurence le Schtroumpf à lunettes et le Schtroumpf grognon, une page amusante faite par un ancien du Studio Peyo dont le nom est lui indiqué, Ludo Borecki (couleurs de Sylvaine Scomazzon).

Les Schtroumpfs sont également nommés dans Manoir à louer, rappelant leurs origines médiévales, et il est possible que ce ne soit pas une coïncidence, les planches de cette série étant publiées dans le désordre (ce qui n’en facilite pas la compréhension), celle-ci a pu être spécifiquement choisie pour de numéro. Ils le sont également dans Spirou et moi, où Julia Reynaud, récipendaire du prix Raymond Leblanc de la jeune création, en parle et dessine avec Johan et Pirlouit (elle dit Jo-ane, comme beaucoup, mais de plus, avec sa coupe de cheveux et son costume médiévaux, elle croyait qu’il était une fille), se représente dans le mythique antre de livres de Gaston, et fait remarquer que si les jeunes enfants, suivant leurs parents, lisent du FB, après dix ans ils passent aux mangas, qu’elle dit plus introspectifs. Et effectivement, les mangas se sont infiltrés dans la béance de la BD FB, qui propose des BD pour enfants et pour adultes, mais très peu avec des thèmes pour ados, au contraire des mangas.
Ainsi de Dad, exemple parfait d’une BD tout public, autrement dit pour les enfants et pour les adultes, mais pas pour les ados, malgré la présence de Panda et Ondine, car une des dernières choses que désirent les ados est d' être confrontés en permanence avec leurs parents, ce que fait cette série. Dans le bon gag de cette semaine, Nob montre d’ailleurs encore une fois graphiquement les multiples personnalités de Dad, pas celles de ses filles.

Enfin, et encore dans les marges, Spoirou et Fantasperge font référence à l’anecdote devenue légendaire selon laquelle en 1957, Peyo, en vacances, déjeunant avec Franquin, lui aurait demandé « passe-moi le...le schtroumpf, là ! », le mot sel lui ayant échappé sur le moment, et de là viendrait le nom des Schtroumpfs. C’est un peu court, comme de prétendre que se faire mordre par une araignée radio-active donnerait proportionellement une force d’araignée. Et se faire piquer par une guêpe radio-active donnerait une taille de guêpe ? Les apprenties manequins devraient essayer...C’est donc un peu court, comme explication, et ne dit rien en fait sur l’origine du nom, car quoi, pourquoi Peyo a-t-il dit Schtroumpf et pas, je sais pas, Boumptérix, Elaoin Sdrétu, Calendula ou Benoit Brisefer ? Faudrait-il pour le savoir faire appel à la psychanalyse, ou être un lecteur attentif pourrait fournir une piste ? Peyo lisait occasionnellement le journal de Tintin, dans lequel Franquin, avec qui il déjeunait donc ce fameux jour, dessinait depuis 1955 Modeste et Pompon, série pour laquelle Peyo avait justement fourni à son ami quelques scénarios. Or, dans le Tintin numéro 35 du 28 août 1957 (période de vacances, donc), est parue, au dos d’un gag de Modeste et Pompon, une historiette d’auteurs encore peu connus, Uderzo et Goscinny, ce dernier ayant lui aussi écrit des gags de Modeste et Pompon pour Franquin, dans laquelle on voit un bébé se goinfrant de bonbons au son des onomatopées « Glop gloup schcroumpf »...De là à imaginer que Peyo, ayant possiblement lu cette BD les jours précédant ce fameux repas, c’est cette onomatopée originale qui lui soit revenue approximativement à l’esprit, il n’y a qu’un petit pas qu’avec prudence chacun est libre de faire ou pas...
https://bellier.co/Tintin%20belges/tint ... e22-23.htm

Suite de L’oreille de Lincoln, qui confirme ma remarque sur le chapitre précédent, l’attirance de Blutch pour la belle sudiste est indiquée par une case où il chevauche en pensant tendrement à elle (jolie case bucolique, comme Lambil les réussit, avec des animaux à l’avant plan), mais c’est peu crédible au vu de la réaction pour le moins génée de Blutch face à la détermination de la jeune femme à faire assassiner Lincoln dans la séquence dialoguée des pages précédentes où le complot est exposé. Les Fabrice poursuivent leur tournée, et leur impéritie les amène cette fois au festival de théatre d’Avignon, où ils se voient réduits à devoir disputer une place pour jouer sur le trottoir. L’impréparation des Fabrice personnages contraste avec le sens du détail de leurs auteurices, car on voit dans les décors qu’ils passent du centre médiéval d’Avignon à la ville moderne pour échouer dans la banlieue industrialo-commerciale. Suit le deuxième numéro de Fanbrice, le journal des fans des Fabrice, toujours rédigé par Jorge Bernstein et illustré par Evemarie, Ben Lamarre, et cette semaine Erwann Surcouf, qui a représenté ses idoles en punks. On arrive au milieu de l’histoire de Pym (quatrième chapitre sur sept), avec un changement de décor et de couleurs et un découpage rapide pour une course poursuite dans la forêt, suivie d’une longue scène dialoguée avec un noble venu à la fois de la ville et de l’histoire racontée par mamie Rose dans le chapitre précédent, les mondes (ville et forêt, passé et présent) se rencontrent, ce milieu de l’histoire en est aussi un tournant, on y voit d’ailleurs pour la première fois ces hurleurs qui donnent leur nom à cet épisode, La nuit des hurleurs. Fuat Ercol et Clémentine Bouvier maitrisent bien leur narration. Cinquième chapitre du Démon de la mer morte, ce deuxième épisode de Tanis dont j’ose à peine écrire le nom puisqu’elle n’apparait pas une fois dans ce chapitre bichrome en bleu nuit et rouge feu, où le chef des colossaux Aryanas propose à la guérisseuse Ashera, leader de fait du peuple réduit en esclavage, de collaborer pour s’évader dans une longue séquence dialoguée, dont la comparaison avec celles des autres séries (à suivre) de ce numéro peut être fertile. Stéphane Perger reste toujours en gros plan sur les deux personnages, pour donner du mouvement à la séquence uniquement en exprimant leurs gestes et mimiques, avec force champs-contrechamps. Lambil utilise tous les moyens traditionnels, varie les plans, large ou resserré selon les personnages s’exprimant, varie les cadrages, horizontaux ou en plongée, et fait des hors-champs, sur la rue ou sur des animaux. Quant à Clémentine Bouvier, elle varie peu les angles de vue (pas de champ-contre champ, une seule plongée et un hors champ, lorsque la conversation se termine) mais joue sur le zoom et la profondeur de champ. Trois générations, trois styles.

Dans le reste du numéro, une autre histoire courte, de Nicoby et Laurence Croix, où les détectives Marc et Pep participent à une course en province durant laquelle un participant meurt, et où Marc dit à Pep qu’il a beau avoir un grand nez, il est « quand même une tête de nœud » (je ne suis donc pas le seul à l’avoir remarqué), Willy Woob en vacances, avec ses charmants jeux de mots à la fois verbaux et graphiques, le navire de Titan inc. toujours perché sur l’iceberg, le capitaine toujours aussi incapable d’en évacuer les passagers, d’amusants gags de Lécroart, Berth et Dino dans La pause cartoon (le quatrième gag étant le strip des Schtroumpfs), une planche de la nouvelle série L'épée de bois où des élèves de l’école du dragon sont présentés, et enfin un gag de Game over scénarisé par Patelin, dessiné par Adam et colorié par Angèle et l’annonce dans En direct du futur d’une nouvelle série de gags, Working dead, où un humain arrive travailler dans une start-up dont les employés sont des zombies.
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par Franco B Helge »

heijingling a écrit : lun. 4 août 2025 20:40 Numéro 4554 du 23/07/2025
[ ... ]
Enfin, et encore dans les marges, Spoirou et Fantasperge font référence à l’anecdote devenue légendaire selon laquelle en 1957, Peyo, en vacances, déjeunant avec Franquin, lui aurait demandé « passe-moi le...le schtroumpf, là ! », le mot sel lui ayant échappé sur le moment, et de là viendrait le nom des Schtroumpfs. C’est un peu court, comme de prétendre que se faire mordre par une araignée radio-active donnerait proportionellement une force d’araignée. Et se faire piquer par une guêpe radio-active donnerait une taille de guêpe ? Les apprenties manequins devraient essayer...C’est donc un peu court, comme explication, et ne dit rien en fait sur l’origine du nom, car quoi, pourquoi Peyo a-t-il dit Schtroumpf et pas, je sais pas, Boumptérix, Elaoin Sdrétu, Calendula ou Benoit Brisefer ? Faudrait-il pour le savoir faire appel à la psychanalyse, ou être un lecteur attentif pourrait fournir une piste ? Peyo lisait occasionnellement le journal de Tintin, dans lequel Franquin, avec qui il déjeunait donc ce fameux jour, dessinait depuis 1955 Modeste et Pompon, série pour laquelle Peyo avait justement fourni à son ami quelques scénarios. Or, dans le Tintin numéro 35 du 28 août 1957 (période de vacances, donc), est parue, au dos d’un gag de Modeste et Pompon, une historiette d’auteurs encore peu connus, Uderzo et Goscinny, ce dernier ayant lui aussi écrit des gags de Modeste et Pompon pour Franquin, dans laquelle on voit un bébé se goinfrant de bonbons au son des onomatopées « Glop gloup schcroumpf »...De là à imaginer que Peyo, ayant possiblement lu cette BD les jours précédant ce fameux repas, c’est cette onomatopée originale qui lui soit revenue approximativement à l’esprit, il n’y a qu’un petit pas qu’avec prudence chacun est libre de faire ou pas...
https://bellier.co/Tintin%20belges/tint ... e22-23.htm
[...]
Bonne remarque concernant la bande dessinée des jeunes Uderzo & Goscinny.
Concernant l'origine du mot « Schtroumpf », j'ai toujours eu le sentiment suivant : si ce mot était apparu pendant qu'ils déjeunaient et au moment où Peyo avait besoin de sel pour assaisonner ses plats, peut-être qu'une autre situation aurait pu se produire, tout aussi improbable que l'anecdote bien connue.

L'action se déroule ainsi : Peyo veut demander du sel, mais, alors qu'il essaie de le nommer, il est surpris par un éternuement soudain, qui aurait pu sonner > schtroumpf < ou quelque chose de similaire.

Puis, les antennes levées pour se moquer de l'incident, Franquin répond : « Voilà le… le… >schtroumpf !<

Et ainsi, pendant le reste du déjeuner, ils continuèrent à dériver vers des variantes de ce mot né de l'éternuement : Schtroumpfez-moi ça… Je vais schtroumpfer plus de salade… Comme il est délicieux, le Schtroumpf… et ainsi de suite.

De retour dans son atelier, Peyo a donné une forme littérale à l'onomatopée, et voilà, cela aurait pu être l'origine, après tout : un éternuement au milieu d'une demande de sel :mrgreen:
Mesdamas et les chevalieros: Pardonnez-muá mon francés !
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