SPIROU A NEW YORK

[Trichoco]

Je ne peux pas annuler ton vote et toi non plus. Ces notes sont là pour toujours.

[richard]

Ce sont mes zéros qui interpellent ?
Ils résument ce que je pense de ces Spirou !

Moi ça me pose pas de problème. Tu as le droit de penser ce que tu veux.
Mais le dessin de Janry au moins ne mériterait pas un petit point ?

J'imaginais que retirer mes votes sur T & J était logique puisqu'ils n'exprimaient pas un jugement sur le contenu de leurs livres mais une réaction puérile par rapport à de très vieilles histoires. En conséquence, et afin de ne plus pénaliser ces albums que tout me monde ici semble apprécier, j'ai changé tous mes votes T & J, exit les zéros !

[Rose Blackwood]

Le burlesque a eu de quoi me plier en quatre (le car ball, la case pleine de sérénité mielleuse quand la réalité d'être en dèche surgit aussitôt après, le principe même de chance et malchance réversible à tout instant, etc).

L'introduction de Vito Cortizone a de quoi réjouir aussi. C'est toujours une pression je pense pour les nouveaux auteurs d'introduire un personnage original, car il ne suffit pas qu'il ou elle soit présent(e) dans plusieurs albums, il faut que le public suive. Sinon, les successeurs ne réutiliseront pas l'intéressé(e). Je me dis que pour T&J, Vito Cortizone devait être un personnage "chouchou", qui sera réutilisé encore trois fois, et dans trois albums qui se suivent en plus (et pourtant moi aussi j'avais l'impression qu'il mourrait à la fin dudit album). Heureusement, il est plutôt réussi, ce devait aussi être l'avis des réalisateurs de la série télé qui l'ont réutilisé en antagoniste récurrent. Mais ce qui l'a cimenté dans ce rôle, incontestablement, c'était la réutilisation (bien que brève ) qu'en ont faite Yoann&Vehlmann dans Le groom de Sniper alley. En d'autres termes T&J sont à l'origine du seul antagoniste récurrent (réutilisé ailleurs que dans son run d'origine s'entend) qui ne soit pas de Franquin (ce qui n'est pas un mince exploit).

Et il ne suffisait pas, pour entrer dans les annales, de ressembler à Vito Corleone (et un nom semblable) dans Le parrain sous le prétexte d'avoir cette même fonction dans la mafia italo-américaine. D'ailleurs, je me demandais s'il y avait aussi un lien avec Charlie "Lucky" Luciano, parrain de New York entre 1931 et 1936, et le nom de la chaîne de pizzas? Avoir fait du présent parrain un poissard chronique (donc la malédiction de la Triade n'a jamais été levée?), c'est du génie.

Un petit détail me dérange cependant: le mandarin. Pour qu'on ne voie jamais son visage, je me disais, ça cache quelque chose, c'est un personnage qu'on connait déjà (d'habitude c'est ça). Sauf qu'on ne saura jamais qui c'est (le détail a été oublié en route?).

Et puis les stéréotypes d'assez mauvais goût sur les chinois, avec le recul...Du style les supplices (le mafioso qu'on ramène découpé et ébouillanté), les mélanges avec d'autres cultures asiatiques (les geishas c'est comme les sumos, c'est japonais), les asiatiques qui mangent les animaux de compagnie ou inhabituels (les chiens, les serpents, les scorpions, les écureuils)...C'est comme les accents de Michel Leeb, ça vieillit très mal.

[heijingling]

Et puis les stéréotypes d'assez mauvais goût sur les chinois, avec le recul...Du style les supplices (le mafioso qu'on ramène découpé et ébouillanté), les mélanges avec d'autres cultures asiatiques (les geishas c'est comme les sumos, c'est japonais), les asiatiques qui mangent les animaux de compagnie ou inhabituels (les chiens, les serpents, les scorpions, les écureuils)...

En plus, ils ont dessiné les Chinois comme Hergé dessinait les Japonais il y a presque 100 ans, avec des dents proéminentes. Sauf qu'Hergé avait fait exprès de les stéréotyper physiquement, parce qu'il était du côté des Chinois. Pour T&J, c'est juste leur esprit potache qui fait tache. Et leurs caractères chinois n'en sont pas, c'est aussi une caricature pure, alors que chez Franquin et Fournier, ce sont des vrais, pas très bien faits, au point d'être parfois méconnaissables, mais du moins ils avaient fait un effort de recherche. Ça explique pourquoi T&J ont fait du Petit Spirou un cancre, ils se sont projetés dedans

Plus sérieusement, sur le fait que cela ait mal vieilli, on pouvait encore faire, dans les années 80, des caricatures par dessous la jambe, comme 50 ans avant, dans les années 30. Maintenant, ce n'est plus possible, les caricaturistes doivent à la fois faire plus de recherches et faire preuve de plus d'inventivité, et ne peuvent plus se contenter des vieux clichés.