Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

L'actualité du journal qui va avec la série

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Gaston Lagaffe
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par Gaston Lagaffe »

Le problème du personnage de Fantasio est que sa personnalité va terriblement changer entre le run de Jijé et celui de Franquin. D'un type complétement farfelu, il devient plus sérieux et victime de gags. Un personnage qui change s'est pas trop grave (Champignac et dans une moindre mesure le maire sont un peu différent à leurs débuts), mais avec Fantasio on dirait par moment qu'il redevient un peu ou totalement farfelu par moment juste pour les besoins du scénario. Sous Franquin, on passe d'un Fantasio très sérieux de La Mauvaise tête au type qui refait des inventions débiles dans Vacances sans histoires.

Mais bon jusqu'à présent je trouvais qu'en dehors des deux derniers Broca-Cauvin, Fantasio était sympathique dans la série-mère et que c'était dans les one-shot parallèles qu'il était détestable (Bravo, Makyo, Feroumont), mais là si même dans la série-mère il devient un sale con, ça inaugure rien de bon pour la suite....
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Trichoco
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par Trichoco »

Alors j'ai lu la suite dans le Spirou daté du 17 janvier, et sans en dire trop, je suis rassuré quant à Fantasio. Par ailleurs l'histoire prend une tournure que j'aime beaucoup...
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par DESPERA »

Trichoco a écrit : dim. 14 janv. 2024 15:34 Alors j'ai lu la suite dans le Spirou daté du 17 janvier, et sans en dire trop, je suis rassuré quant à Fantasio. Par ailleurs l'histoire prend une tournure que j'aime beaucoup...
Ils sont dans un rêve artificiel ?
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par heijingling »

DESPERA a écrit :
Trichoco a écrit : Alors j'ai lu la suite dans le Spirou daté du 17 janvier, et sans en dire trop, je suis rassuré quant à Fantasio. Par ailleurs l'histoire prend une tournure que j'aime beaucoup...
Ils sont dans un rêve artificiel ?
Who l'aut', tu penses qu'on va tout te dire? :ouah:
Lis le Spirou de cette semaine, ou attends la sortie de l'album, ou bien ma chronique du journal d'ici quelques jours (mais je ne vais rien y révéler de compromettant...) si tu veux savoir :spirou:
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Trichoco
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par Trichoco »

DESPERA a écrit : dim. 14 janv. 2024 17:10
Ils sont dans un rêve artificiel ?
[spoiler]Ca y ressemble bien... En tout cas le Fantasio du premier épisode n'est pas le vrai Fantasio[/spoiler]

Mais ce n'est même pas pour ça que je dis que j'aime la tournure que ça prend!
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Message par heijingling »

Numéro 4475 du 17/01/2024

Ici la présentation illustrée par jeepcook viewtopic.php?t=230&start=2515

Numéro d’hiver, avec une couverture représentant Nelson sur un glacier, mais que fait ce pygargue à tête blanche, rapace emblématique des États Unis d’Amérique, dans les Alpes (Bertschy est suisse)?
Révélation dans ce gag 23 de Gaston par Delaf et Benbk: Longtarin est client de Coquinou, et ne s’en cache plus, arborant fièrement le sac rose au célèbre logo à cœur et œillade.

Dans le numéro 4457 du 13 septembre 2023 a débuté, avec une histoire courte présentant les personnages, une nouvelle série de gags en une page dans un monde post-apo, comme le décrit le titre, Happy Calypse. Le dessinateur, illustrateur et coloriste Gyom signe avec sa compagne co-scénariste Laulau ces histoires d’un couple à enfant unique, dans un monde en ruine envahi de zombies, ce qui n’empêche pas les enfants de devoir aller à l’école, série familiale actualisée dans le fond (le couple est mixte, l’enfant adopté) comme la forme: dans ce style Marcinelle mâtiné de manga, les grands yeux tendent à remplacer les gros nez, et le gag de cette semaine est d’un gentil humour noir, des enfants jouant au hockey avec la tête préservée sous cloche de leur professeur de sciences, ancien prix Nobel.
Trois autres séries récentes de ce numéro sont liées au Japon, à divers degrés. Si Otaku, la série de strips de Maria-Paz (dessin) et Nena (scénario), présente depuis 2022, décrit le quotidien de deux enfants, une fille et un garçon, fascinés, comme l’indique le titre, par l’extrême-orient actuel (manga, sushi, kung-fu, K-pop…), le dessin lui n’emprunte aucun des signes graphiques les plus connus des mangas les plus populaires en occident (grands yeux ronds hérités de Walt Disney, surabondance des traits de vitesse, mise en scène très découpée et variation rapide de plans (équivalent du montage rapide au cinéma), arrêts sur images, déformations de la perspective…), et, si on veut vraiment trouver un lien avec le manga, ce serait au niveau des visages, dans le style épuré de dessinateurs de séries comiques moins connues en dehors du Japon mais de grande valeur tels que Hisaichi Ishii, auteur de Nos voisins les Yamada, connus surtout par le dessin animé qu’en a tiré Isao Takahata au Studio Ghibli. Je ne développe pas sur Tokyo mystery café, commenté la semaine précédente et sur laquelle je reviendrai à mi-parcours, la semaine prochaine. Enfin, la série pour enfants Trésor, de Pauline de la Provoté et Jean-Baptiste Saurel (deuxième épisode, 6ème semaine sur 9), si elle se passe dans un univers de pirates bien loin de ceux des mangas, réuni pourtant tous les attributs graphiques et narratifs mangas cités ci-dessus, mais c’est un constat, pas une critique, et je reviendrai aussi dessus.
Suite de Spirou et Fantasio, La mémoire du futur, qui revient vers sa dimension SF du premier épisode.
DESPERA a écrit :D'un personnage super attachant, beaucoup des auteurs récents rendent Fantasio détestable car ils n'ont rien compris du personnage. Et de ce qu'en dit Heijingling, on se demande si les scénaristes connaissent réellement la série.
Sur ce point, le chapitre de cette semaine est plutôt rassurant, l'excursion dans le passé semblant bien avoir servi d’exutoire aux auteurices et confirmer mon commentaire le concernant.

Suite enfin de SangDragon, dans lequel Bédu profite pleinement des possibilités de mise en page que lui offrent cet univers et cette histoire longue: planches de trois ou quatre bandes, bandes de hauteur variable, dessin pleine page. Mi-parcours et commentaire la semaine prochaine.

Une seule histoire courte, une nouvel épisode de la bonne Agence Casting BD, de Hamo, qui joue des clichés de et sur la BD, cette semaine sur les petits éditeurs qui, par manque de moyens ne pourraient se permettre de publier des BD grand spectacle, montrant avec humour et par l’absurde une différence essentielle entre BD et cinéma, avec en prime un original clin d’œil à Astérix.

Par contre, 16 pages de gags en une page et strips, cela fait beaucoup, surtout si on ajoute qu’une des rubriques est une Leçon de BD par Pascal Colpron (qui prodigue de bons conseils sur le découpage de la narration et des actions). Nob continue à nous raconter la petite enfance de Panda, qui fait le lien avec l’annonce pour le 7 février d’un numéro spécial pour les 10 ans de Dad dans laquelle Nob parle de ce qui lui importe, “le transfert entre les générations et les relations humaines”. Comme Gaston, Raowl de Tébo se passe sous la neige, alors que Boule et Bill sont visiblement en été, ce qui confirme que cette reprise par Cazenove, Jean Bastide et Luc Perdriset est mercenaire (mais pas déplaisante pour autant), car Roba, lui, avait à cœur d’y rendre le rythme des saisons.

Rien de spécial à dire sur Bienvenue dans la bibliothèque de Thomas Priou, aux goûts très classiques. Par contre, les Jeux de Michel-Yves Schmitt, mettant en scène un certain Scott l’étourdi sur la planète Koralia, poursuivi par des Koraliens, sont-ils un message caché sur la suite des aventures de Spirou et Fantasio dans Korallion (d’autant plus qu’un des astres a la tête de Gaston)? Un regard attentif révèle qu’il n’en est rien, le dessin étant daté de 2019…
Enfin, une publicité pour un album à sortir ce mois chez Dupuis, Le monde des cancres (Ducobu à Poudlard, selon l’image reproduite), de Bary, Phillips et Justine Cunha nous apprend pourquoi celle-ci ne dessine plus Psychotine et en a laissé depuis quelque temps le dessin à Rachel Zimra (et toutes deux font partie du collectif des dessinatrices contre le sexisme https://bdegalite.org/creatrices/)
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par Napo972 »

Trichoco a écrit : dim. 14 janv. 2024 15:34 Alors j'ai lu la suite dans le Spirou daté du 17 janvier, et sans en dire trop, je suis rassuré quant à Fantasio. Par ailleurs l'histoire prend une tournure que j'aime beaucoup...
Hello Trichoco !
Bonne année et belles BD à lire à toi et à vous tous! :spirou:

Pour info,ce tome 57,comme le 56,aurait une prépublication scindée en 2 parties,non annoncée comme de bien entendu par l'éditeur.
Ce jeudi je pars à mon pèlerinage annuel à Angoulême.
J'irai bien sûr sur le toujours superbe stand Dupuis,et essaierai d'en savoir plus. :menfin:

Me concernant je n'ai jamais douté sur l'histoire de ce tome 57.
La couverture du tome 56 ne prouvait en rien la mort de notre groom,je dirai même bien au contraire... :dors: :dors:
Mais je voyais une" trouvaille "différente des 2 scénaristes pour la "résurrection".

Un peu trop facile .
"Quand je lis des Bd,je m'intéresse beaucoup plus au dessin qu'au scénario. C'est surtout par paresse.
Pour moi la BD passe d'abord par le dessin".
Extrait interview André Franquin pour le fanzine "Esquisse" en 1990. :turbo:
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par Franco B Helge »

Bon voyage et bon séjour à Angoulême, Napo972 :smile: !!
Et nous espérons que vous reviendrez avec plein de bonnes nouvelles ...:joie: :spirou:
Mesdamas et les chevalieros: Pardonnez-muá mon francés !
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par heijingling »

Numéro 4476 du 24/01/2024

Ici la présentation illustrée par jeepcook viewtopic.php?t=230&start=2516

Alléchante couverture de Libon avec des Cavaliers de l’apocadispe explorant un manoir d’ambiance hantée, pour le début d’une histoire en deux parties. Les histoires des Cavaliers se passent pratiquement toutes dans le même cadre scolaire, à la différence d’autres séries enfantines qui présentent aussi les enfants en famille ou en vacances, mais dans cette contrainte Libon introduit suffisamment de variété narrative, comme ici la séquence ultra découpée du passage de mots secrets, ou l’énième variation sur une tentative de sortie discrète de l’école, pour rendre cette série toujours hilarante. Il sait aussi avec juste quelques signes simples transmettre une sensation, celle de l’atmosphère de la classe avec le regard héberlué des enfants et le décadrage sur le discours du prof, ou du mystère (pour des enfants) du manoir avec ses marches vermoulues et ses caisses empilés dans la cave. L’interview de Libon porte d’ailleurs sur ces variations, sur le fait que l’histoire de cette semaine est une nouvelle version d’une autre déjà parue en mini récit en 2008; malheureusement, la réponse à la question qui témoigne du manque de réflexion de l’interviewer en se voulant humoristique, "Libon reprend-t-il ni vu ni connu une de ses vieilles idées?", ne parait pas dans le journal mais qu’en ligne pour les abonnés. Je vous la donne, elle est simple et peu intéressante, comme telle que posée: l’histoire a été redessinée pour la parution en album.

Bilan de mi-parcours pour l’épisode 5/10 de Tokyo Mystery Café, d’Atelier Sentô, pseudo de Cécile et Olivier, duo d’auteurs qui se partagent le travail, chacun faisant du scénario et du dessin. Ils disent être passionnés par le Japon, ce qui se retrouve dans quelques cases un peu didactiques (loin de la lourdeur de Spirou à Tokyo toutefois), didactisme assumé par leur volonté de rendre par le dessin les plaisirs gustatifs japonais. Par contre, si leurs hiragana et katakana (écriture syllabaire japonaise) sont corrects, leurs kanji (caractères chinois utilisés dans l’écriture japonaise) sont, eux, assez embarassés (désolé pour la remarque pédante). L’histoire est une enquête fantastique moderne, où l’électronique tient lieu de magie, bien rendue par des influences mangas sur le dessin, soigneusement choisies plus que subies, tels qu’un tracé croquis délicat, nous rapprochant de Kan Takahama, qui elle utilise cela pour une rendition de l’intime, et des échos bienvenus quoique très modérés s’en ressentent dans Tokyo Mystery Café. Une profusion de détails dans les décors, quelques déformations comme vues par un objectif fish eye, et une colorisation quasi bichrome accentuent également l’aspect fantastique technologique. L’histoire apporte des révélations chaque semaine, nous verrons à la fin comment celles-ci seront résolues, l’intérêt venant surtout pour moi jusqu’ici du traitement graphique et de l’ambiance.
Idem pour l’épisode 7/13 de SangDragon. Bédu, après 27 ans passés sur Les Psy, sur scénario de Cauvin, refait du médiéval fantastique, dont l’annonce a enchanté les amateurs de sa série Hugo. Toutefois, du temps a passé, l’époque n’est plus la même, et une héroïne a remplacé le jeune troubadour. L’histoire est parfaitement balisée, une quête pour sauver un royaume doublée d’une quête d’identité, petit peuple, dragons, personnages étiquetés bons/mauvais/ambigüs, et une jeune et jolie héroïne experte en combat et à fort caractère, mais Spirou oblige, ce n’est pas Red Sonja non plus. J’ai déjà parlé de la mise en page très libre par rapport aux Psy, du travail de Bédu sur la texture des décors et des dragons, je remarque aussi que le dessin des personnages est très géométrique, au sens propre, comme s’ils étaient un assemblage de figures placées dans un monde tangible, cela donne une sensation de mouvements figés sur l’instant, et un aspect abstrait qui apporte un regard neuf sur une histoire très classique.
Suite aussi de Spirou et Fantasio, la Mémoire du Futur, sur deux pages seulement, ce qui frustrera les impatients mais ravira les nostalgiques de l’âge d’or de la presse franco-belge. Une très belle ambiance nocturne grâce à la colorisation d’Alex Doucet, et confirmation que le Fantasio beauf du début de l’histoire servait aux auteurices à faire le procès d’une époque par l’Expo de 1958.
Avec Trésor, cela fait 5 histoires (à suivre) dans ce numéro, mais aucune histoire complète.

Pour les gags, je commencerai par celui de la page 2, et l’exercice facile de faire une critique négative du Gaston hebdomadaire. Cette semaine, on apprend que Prunelle est en fait un personnage cliché de chef de bureau sadique, comme en témoigne son sourire cruel lorsqu’il se prépare à insulter le dessinateur ami de Gaston. Sa personnalité était plus fine lorsque Franquin l’animait.
Willy Woob est une série que j’aimerais plus aimer, avec le dessin de Nicolas Moog, en rondeurs exacerbées et à l’encrage gras revendiqué, en caricature bienveillante du gros nez de Marcinelle, et le fait que les personnages se savent être des personnages de BD mais jouent leur rôle pleins de bonne volonté, quoi qu’un peu moins pour Kiki, le chien qui tient le rôle de l’animal familier critique, dans la lignée de Milou ou Spip. Elle me déçoit un peu car souvent en deçà de ses promesses, mais les bandes (strips) de cette semaine, axées sur le fait que les personnages sont non seulement acteurs d’une BD mais présents dans un périodique, font honneur au principe de la série. L’Antre Case, de Derache et Waltch, joue dans le même registre, mais plus directement dans la BD qui est son propre commentaire, est donc plus simple, plus constamment au second degré, alors que Willy Woob oscille entre le premier et le second. Et dans le registre des gags à contrainte extrème, je suis toujours admiratif devant l’inventivité dont font preuve Cromheecke et Thiriet dans leur Bulletin d’abonnement depuis 23 ans, et Sti avec Spoirou et Fantasperge en marge des pages illustrant la Malédiction de la Page 13 depuis 2014, cette semaine avec Les Cavaliers de l’impôcadispe…
Émouvantes et amusantes retrouvailles entre Elliot et Eglantine dans un salon de bubble tea. Étonnant comment ces ados que l’on sait loin de rouler sur l’or peuvent accepter de payer pour cette boisson à la mode qui est une escroquerie financière…Théo Grosjean et Anna Maria Riccobono retranscrivent l’air du temps aussi par ce genre de petits détails.
Nob continue son arc narratif sur la petite enfance de Panda, suivant celui où les filles s’autonomisaient de force par l’absence de leur père.
La galerie des personnages de Titan Inc., de Paul Martin et Manu Boisteau, s’étoffe encore avec cette semaine le personnage de Krash Fast, un ancien commando, qui, de même que la DRH ou le capitaine, ne semble pas non plus l’homme de la situation malgré sa stature.

Dans les rubriques, une plaisante double page de Jeux de Lerouge, très à l’aise sur le thème du tournage d’un film de zombies. La lauréate du concours Libon, Anna Plantin, a réalisé une amusante histoire avec les autocollants des cavaliers de l’Apocadispe, Les BD de la vie de Ian Dairin, dessinateur de Katz et co-dessinateur de Kid Paddle sont, comme écrit dans le chapeau, presque toutes “liées à sa passion, le journal Spirou”, des Petits Hommes aux Schtroumpfs, et Jean Harambat, qui publie de bons albums aussi drôles qu’enlevées, d’aventure, d’histoire et de philosophie (une adaptation de La République, de Platon https://www.radiofrance.fr/francecultur ... bd-8572759), choisit dans Spirou et moi de remettre en scène le duel Tintin/Spirou à l’avantage de ce dernier, par l’imagination au service du réel.
Enfin, point de vue mise en page, avoir placé des pubs pleine page pour l’annonce de la sortie des albums en vis-à-vis des pages des séries concernées, Tokyo Mystery Café et Trésor, fait une forte impression graphique par le parti pris de colorisation tranché, bleu et jaune électriques pour le premier, bleu marin et fond boisé pour l'autre.
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par heijingling »

Numéro 4477 du 31/01/2024
Ici la présentation illustrée par jeepcook viewtopic.php?t=230&start=2517

Frédéric Niffle, le directeur de la publication, et Morgan Di Salvia, le rédacteur en chef de Spirou, n’ont pas la tache facile, et cela pas uniquement à cause des Fabrice, d’autant plus que je trouve très ingénieux leur dragon de bric et de broc pour le spécial SangDragon, et Fred est vraiment cette fois de mauvaise foi dans ses comparaisons. Leur problème est de jongler avec les temporalités différentes du magazine et celle des albums qui sont censées y être prépubliés, le calendrier des sorties de ceux-ci imposant de publier des histoires alors que l’album est déjà sorti, et parfois pire: ainsi, dans le gag de Gaston de cette semaine, à Prunelle qui lui reproche de “faire partir le dessinateur vedette de Dupuis à la concurrence”, Gaston lui rétorque “Laisse moi arranger ça, je connais Franquin”. Le gag daterait donc d’il y a plus de 25 ans, avant le décès de Franquin? À moins que Gaston ne soit un médium qui parle avec les morts, ou bien un mort-vivant, ou encore, mais je n’ose y songer, il s’agirait d’un clin d’œil de très mauvais goût…

4ème épisode de Spirou et Fantasio, La Mémoire du Futur, dont la publication en court chapitres de 3 pages donne plus de poids au suspens de l’histoire de Sophie Guerrive et Benjamin Abitan et plusieurs gags visuels d’Olivier Schwartz sont plaisants, comme le petit champignon parasol dans les verres que boivent les personnages chez le comte de Champignac (qui habite dans un château, et non un manoir, contrairement à ce que dit Spirou, et envers lequel Fantasio ne s’était jusqu’à présent jamais permis la privauté de l’appeler “cher comte”, mais peut-être est-ce un indice connotant la rustrerie du faux Fantasio) , ou Spip se retrouvant coincé dans un verre.
Suite de SangDragon, auquel ce numéro est censé être consacré selon l’Édito des Fabrice, consécration consistant en fait uniquement en la couverture du magazine, dont la tête de dragon est certes très réussie. Si la façon dont Bédu et Cerise trament les décors et personnages fantastiques rend bien l’ambiance envoutante, l’épure de décor du couloir des dragons peine à rendre l’oppression que l’on attendrait de la séquence de sa traversée. Avant dernier épisode de Trésor, et deuxième partie et fin du Manoir des Cavaliers de l’Apocadispe, de Libon, toujours aussi drôle, avec le gag à répétition du mot des parents réécrit et surréécrit et les ellipses narratives: il ne montre pas le vétérinaire délivrant Jé du chien, ce qui aurait pu être drôle en soi mais aurait affaibli le gag principal de Jé prisonnier de la morsure du chien. Suite enfin de Tokyo Mystery Café, de l’Atelier Sentô, qui nous plonge cette semaine dans l’essence de la pop culture japonaise (et extrême orientale) avec le concert d’une “idole” en costume, un maid café et les inévitables sushis.

Pas d’histoires courtes cette semaine, sauf à considérer comme telles les gags en deux pages de Cédric de Laudec au dessin et scénario, particulièrement mouvementé et bavard cette semaine, ainsi que celui de La Méthode Raowl de Tébo, qui utilise pleinement celles-ci pour un déploiement graphique sous la forme de strips conçus sur trois cases représentant chacune une action différentes, les deux pages formant des variations sur ces actions, et pouvant ainsi se lire aussi bien horizontalement que verticalement.

Dans les gags en une page, pas de Dad cette semaine, il se prépare pour le spécial 10 ans de la semaine prochaine. Un gag scato sur l’art contemporain de Nelson par Bertschy, un Capitaine Anchois de Floris, avec son habituel procédé de sauts narratifs tels qu’ils lui permettent de raconter deux gags (Louis et sa petite amie, celle-ci et la chirurgie esthétique) en un, un Boule et Bill de Bastide et Cazenove peu imaginatif graphiquement, avec la répétition à l’identique sur 4 cases du mouvement du pied de Boule et sa semelle en gros plan, et la position avachie de la mère, et un Otaku de Nena et Maria-Praz dans lequel les personnages n’ont pour une fois rien d’otakus.
C’est d’ailleurs la scénariste Nena qui nous souhaite la Bienvenue dans son Atelier et y confirme sa passion pour le Japon, quoi que son atelier soit loin de ressembler à celui d’une otaku ou autre geek. Dans les autres rubriques, concernant 3 infos 2 vraies 1 fausse de Bercovici , Bernstein, et Robin Le Gall je regrette toujours le manque d’infos complémentaires (mon côté Schtroumpf à lunettes). Ainsi, cette semaine, la chaîne de pizzas proposant à Hong Kong des pizzas au goût serpent est en fait une grande chaîne étasunienne, illustrant parfaitement l’adage Think global Act local. La Leçon de BD par Marko est peu claire: le fait qu’il se représente sous forme de planche est-il un gag indépendant ou fait-il partie de la critique? De plus, les conseils qu’il donne sur le dessin et plutôt que sur la narration témoignent du débordement de son activité de dessinateur de presse sur celle de dessinateur de BD, comme dans ses albums sur l’histoire de la politique, avec Jean-Yves Le Naour, qui succombe au travers du une info/un dessin qui plombe trop souvent les BD didactiques, et dans lequel son dessin se rapproche mimétiquement de celui de Plantu.
Enfin, Cromheecke et Thiriet nous montrent le premier Bon d’abonnement, datant de la préhistoire, synchrones avec l’annonce du retour de Frnck.

Et le supplément consiste en un joli flexagone (j'apprends le mot, un origami transformable) des Sœurs Grémillet.
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par Gaston Lagaffe »

La reprise de Gaston se passe dans les années 70, une époque où Franquin était encore vivant alors il y a rien d'anormal dans le gag.

Perso cela m'a moins dérangé qu'Achille Talon qui travaille encore à Polite avec Goscinny dans les années 2000.
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Franco B Helge
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Re: Cette semaine dans le journal de Spirou j'ai aimé...

Message par Franco B Helge »

Gaston Lagaffe a écrit : mer. 7 févr. 2024 16:23 La reprise de Gaston se passe dans les années 70, une époque où Franquin était encore vivant alors il y a rien d'anormal dans le gag.
Oui, et c'est à cause de ce décalage temporel vers le passé et de cet ancrage dans les années 60-70 qui permet à Gaston de "rencontrer Franquin", sûrement ...
De plus, ce gag semble être une suite logique du gag précédent (#24). Dans l'avant-dernière case de ce gag, on entend au téléphone comment M. Dupuis reproche à Prunelle d'avoir rejeté les pages hideuses de Franquin, alors il envisage de les emmener chez Lombard, son concurrent direct.

En tout cas, l'argument que, une fois encore, Heijingling soutient avec toute la solidité pour qualifier le G. Lagaffe de Délaf de mort-vivant est intéressant ... Et même amusant :mrgreen:
Si telle était l'intention, la conclusion est juste : il semble que Délaf garde dans un fil de vie un mort qui aurait dû rester pour l'éternité dans ses gags passés :ouah: ...

Cependant, je trouve toujours drôle la prestation de l'humoriste canadien dans ces gags, sans même égaler l'ingéniosité et la créativité de Franquin, bien sûr ... qui sont de grands mots !! :spirou:
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